Arc de Titus - Devoir maison, analyse de document PDF

Title Arc de Titus - Devoir maison, analyse de document
Author Victoire Orth
Course Théorie des Arts 1 TD
Institution Université Sorbonne Nouvelle
Pages 3
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Summary

Devoir maison, analyse de document...


Description

COMMENTAIRE DE TEXTE : l’Arc de Titus Il s’agit ici de faire le commentaire d’un dossier composé de plusieurs documents iconographiques concernant l’Arc de Titus. En effet, le dossier étudié cible l’Arcus Titi une construction architecturale romaine datant de 81 après JC. Autour 80 après JC, Rome est puissante, on assiste à la construction du Colisée et à la consolidation du forum antique apportant jeux et divertissements à la société romaine. Cette époque constitue l’apogée de Rome. Sur le plan politique, les Flaviens sont au pouvoir durant la seconde dynastie. Cette période fait suite à la prise de Jérusalem par l’Imperator Titus, « soutien de l’empereur », en 70 sous le règne de son père, Vespasien (69 à 79). Son frère Domitien lui fit construire un arc portant son nom en l’honneur de sa victoire en Israël, ancienne Judée. L’arc de Titus est un donc un arc de triomphe romain, recouvert de marbre du Pentélique, une région d’attique. Il est large de 13,5 mètres, haut de 15,4 mètres et profond d’environ 5 mètres. Il se compose d’une arche dont la hauteur de voute atteint 8,30 mètres. Chaque façade est ornée de deux paires de colonnes. L’arc trône toujours à Rome de nos jours, son état se maintient malgré les années. Nous verrons donc le témoignage d’une époque, celle du triomphe romain sous la dynastie flavienne, au travers de cinq documents.

I.

L’emplacement de l’arc de Titus à Rome : un hommage qui marque le temps A.

Organisation de la ville de Rome et lieux centraux

Le premier document iconographique du dossier est un plan détaillé du centre de Rome. Il date de la fin de l’antiquité. Sur le plan en question, on aperçoit les caractéristiques du centre-ville. Il est possible de réaliser un découpage de la ville en plusieurs zones. D’une part le Mont capitole, l'une des sept collines de Rome. Il s’agit du centre religieux de la ville. Le temple consacré à la triade Jupiter, Junon et Minerve, y siège. D’autre part, Les Fora Impériaux, un ensemble de grandes places occupant une zone de plus de 500 mètres de long situé au nord du Mont capitole. Au sud encore de ces grandes places encore, se trouve Le Mont Palatin, une des parties les plus anciennes de Rome. Enfin, en remontant au nord, le Forum romain, pièce maitresse de la ville. (document 1)

B.

L’Arc comme “porte ouverte” sur le Forum romain : point cardinal de Rome

Le forum romain est la place publique où les citoyens romains se réunissent. Il s’y déroule des activités commerciales, politiques (La curie), économiques, sociales, judiciaires ou religieuses (maison des vestales par exemple). En addition à sa fonction première de place de marché, le forum romain devient un lieu de grande mixité sociale où des personnes issues de toutes les catégories sociales échangent entre elles. Parfois, il sert également de lieu de commémoration.

On peut constater sur le plan, que l’arc de Titus se trouve à l’extrémité est du forum, comme une sorte de porte d’accès, témoignant ainsi de l’importance, du prestige et de la visibilité de l’arc. Il est localisé également près du temple d’Apollon. Il est donc important et prend place dans la partie la plus vivante de Rome, un hommage visible de tous. (document 1) Comme évoqué précédemment, l’arc est imposant par ses dimensions et recouvert de marbre. Il s’agit donc une œuvre architecturale majeure comme on peut le voir au travers du document 2, une photographie de l’arc. Ici, nous est présenté la façade orientale. La photographie est réaliste, elle nous montre l’arc tel qu’il est actuellement malgré l’égrainage des siècles, dans un état correct de conservation. On a un seul plan où nous nous retrouvons face a l’arc. Les couleurs de l’image semblent d’origine. Au premier plan, le bâtiment en contre-plongée, imposant. Derrière, ce qui semble s’apparenter au centre de Rome. En effet, on peut apercevoir des habitations ainsi que des restes d’un temple au second plan, les ruines du forum romain. La valeur de l’hommage fait à Titus est ici mise en valeur. (document 2)

II.

Des détails qui célèbrent l’empereur (documents 2,3,4,5) A. Titus, héros de son vivant et divinité post-mortem

Au sommet de l’arc de triomphe, on voit une inscription épigraphique en grosses lettres romaines, ce qui nous amène a en déduire que lors de sa construction, Domitien, frère de Titus à fait graver l’équivalent de ceci : « Le sénat et le peuple romain au divin Titus Vespasien, auguste, fils de Vespasien ». L’inscription gravée dans le marbre évoque la puissance de Titus, lui qui a marché sur Jérusalem. Le document précise qu’Auguste est un titre porté par l’ensemble des empereurs qui suivent Auguste, l’empereur qui aura développé Rome et qui lui aura permis, entre autres, de connaître une vaste ouverture sur l’art. Cette inscription inscrit Titus dans la puissante lignée. Le mot “divin” tiré de l’écriture nous apprend qu’elle a été gravée après la mort de Titus Vespasien puisque l’adjectif est utilisable uniquement lorsque le défunt a rejoint les cieux, qu’il se voit divinisé. L’arc qui lui est dédié semble donc rappeler les victoires de son vivant, principalement celle sur la Judée et faire son éloge post mortem, pour que ses accomplissements marquent à jamais la ville de Rome. La mort de l’empereur est aussi le sujet d’un autre document (5) du dossier, il s’agit de la gravure de la voute. Elle représente l’apothéose de Titus, synonyme du passage de la vie à la mort dans les cieux. Sur la photographie, on voit la scène du départ de l’empereur vers le ciel. La scène en question est gravée dans le marbre, un cadre encercle Titus et l’oiseau comme pour les mettre en valeur et insister sur le devenir divin de l’empereur. Autour du cadre, des motifs gravés rappellent le plumage de l’aigle. On en vient à la scène qui se déroule : Titus Vespasien est gravé en arrière-plan et devant lui se trouve un aigle immense toutes ailes déployées. Celui-ci semble prêt à s’envoler avec l’empereur sur son dos. Dans l’idéologie romaine, l’aigle était le symbole de puissance, de lien au Dieu, c’était une sorte d’animal sacré à la vue duquel les légionnaires retrouvaient vigueur et courage. On imagine donc la raison de sa présence au moment du passage de Titus vers le ciel. La voute de l’arc qui peut être associée à la voute céleste semble avoir pour thème l’accompagnement de l’empereur dans la mort, tel un hommage. Côté façade orientale de la voute, on retrouve de nouvelles gravures à la mémoire de Titus. Dans le marbre Pentélique toujours, nous observons de nouveaux personnages encadrés par des colonnes aux chapiteaux corinthiens. Nous retrouvons, au centre de la voute, mis en évidence, l'allégorie de Virtus, un Homme en toge et sandales représentant la vertu et le courage. Virtus, entouré des Victoires ailées qui montent vers lui, a pour rôle d'escorter l'empereur au ciel. Les victoires ailées,

personnages qui encadrent Virtus sont habillées avec de longues robes romaines et semblent tournées vers lui. L’une d'elle tend quelque chose à bout de bras, peut être est-ce une offrande au victorieux Titus. Dans tous les cas, l'auteur de cette scène met ici l'accent sur la bravoure, la vertu et la victoire de Titus. Il est accompagné dans la mort par le biais de plusieurs allégories romaines.

B.

Célébration du siège de Titus à Jérusalem

Le document 4A, recomposition numérique des reliefs du pilier nord, est une autre gravure dans le marbre. On y voit l'armée romaine en tenues officielles, armes de guerre et chevaux. On distingue également Titus sur son char guidant les soldats romains. A côté de lui se trouvent Mercure, messager des dieux reconnaissable par ses ailes, sa toge et son couvre-chef ainsi qu’Apollon. Les chevaux adoptent une position coordonnée, en rang comme pour une célébration pendant que certains soldats tournent le regard vers l'empereur victorieux et que d'autres avancent fièrement. Cette scène est la mise en perspective du triomphe de Rome sur la Judée. Titus, le bras levé semble clamer sa victoire malgré les horreurs commises. Dans le document suivant (4B), il s’agit du même relief mais dans son état actuel sur lequel on ne voit plus grand chose, à l’image de la destruction de la ville et du Temple de Jérusalem en 70 après JC par Titus.

La dernière reconstruction (document C) prend appui sur les reliefs du pilier sud (passage central). Elle est particulièrement réaliste. On se retrouve face à un cortège gravé dans la pierre regroupant des prisonniers juifs et des soldats romains. Grâce aux reliefs, il est possible de distinguer une ligne de force à droite qui met en perspective les tables de la loi portées pars les juifs. On voit aussi la Menorah, chandeliers hébreux à sept branches. Ces trophées sont le témoignage de la réussite du siège, tout comme la posture fière des romains, ils sont les trésors emblématiques de la Judée. Cette scène de triomphe, permet également de rappeler les horreurs du combat, certains personnages juifs regardent le sol, ils semblent vides après la destruction du temple de Jérusalem et le nombre conséquents de morts.

Conclusion Ces différents documents concernant l’Arcus Titi font l’éloge de l’empereur. Commandé par son frère, il retraçait les victoires de Titus sous l’empire Flavien. Il est aujourd’hui encore porteur de mémoire pour ceux qui ont l’occasion de le contempler à Rome. L’arc de Titus est un réel apport à l’art romain et plus largement encore. En effet, il reste célèbre puisqu’il s’agit du troisième Arc de Triomphe romain qui vient après ceux construits en l’honneur de Drusus et d’Auguste. Ses magnifiques bas reliefs sous l’arcade font également la curiosité des historiens, des artistes et des voyageurs du monde entier.

Victoire ORTH...


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