Chapitre 2 la dyspraxie PDF

Title Chapitre 2 la dyspraxie
Course Psychologie du développement 1
Institution Université de Lille
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Summary

cours de psychologie du développement, licence 3, 2ème semestre...


Description

Chapitre 2 : la dyspraxie : troubles moteurs et de l'organisation spatiale I.

Qu'est ce que la dyspraxie

Stamback (1962) : dyspraxie = il s'agit d'enfants d'intelligence normale ayant une relative facilité dans le domaine du langage mais présentant par ailleurs des difficultés importantes sur le plan moteur et de l'organisation spatiale les enfants dyspraxiques ont du mal a planifier, à organiser leur activité ds l'espace, a effectuer des gestes complexes, intentionnels et orientés vers un but dyspraxie : pas un trouble moteur pur → il faut qu'il y ait des troubles des gestes finalisés (avec un but) II. dyspraxie et troubles d'acquisition de la coordination la conception de la dyspraxie (les théories) reste confuse aujourd’hui on parle davantage de troubles de tac (trouble d'acquisition de la coordination) pour qualifier l'ensemble des perturbations développementales de la coordination motrice et des gestes le vrai pb est qu'il n'y a pas de théorie, de conception de la dyspraxie (confus) ; petit à petit derrière ce terme on en est venu à mettre toute sorte de trouble (du dev moteur etc) → confusion internationale → donc on parle de trouble d'acquisition de la coordination dans ces troubles il y a des troubles des gestes finalisés que l'on peut qualifier de dyspraxie mais tous les tac ne sont pas dyspraxie France : on continue a beaucoup parler de dyspraxie III. critères d'évaluation et nouvelle définition de la dyspraxie DSM IV : le TAC est défini selon 4 critères diagnostiques : •

perturbation des activités de coordination motrice en regard de l'age chronologique et du niveau intellectuel



interférence significative avec les activités de la vie quotidienne ou de la vie scolaire



absence de lien avec un déficit neurologique ou un trouble envahissant du développement



en cas de retard mental, il faut détecter la présence de difficultés non limitées à celles observées dans le retard mental

comme la dyscalculie, la dyspraxie constitue, dans le DSM IV, un trouble neuro-développementale qui est a distinguer de l'apraxie (= résulte d'une acquisition ultérieure, suite à un accident cérébral, une lésion) on devrait dire dyspraxie développementale

définition plus récente : Lussier, Flessas (2009) : dyspraxie désigne un trouble de l'acquisition des gestes complexes qui survient au cours du développement et des apprentissages. Ce trouble entrave l'exécution et l'automatisation des gestes volontaires, effectués dans un but précis et permettant une interaction adéquat avec l'environnement dyspraxie visuo-spatiale : 80-90% des dyspraxies, principale forme de dyspraxie, implique un déficit des traitements visuo-spatiaux a l'origine des troubles des gestes finalisés

dyspraxie oculaires, oculo-motrices

IV. prévalence : un handicap méconnu mais fréquent on estime que ça concerne entre 3 et 8% de la population internationale et en France, entre 5 et 7% pour les enfants de 5 à 11 ans (comité de la santé publique) ça peut concerner plus de 250 000 enfants, soit à peu près 1 enfant par classe chiffres à relativiser car pas dyspraxie pure, dyspraxie associée à d'autres troubles (comorbidité)

V. conséquences dans la vie quotidienne enfants dyspraxiques : – maladroits, tombent, se cognent, se bousculent – pour les plus jeunes difficultés à s'habiller (certains ont des dyspraxies spécifiques à l'habillage) – chez les enfants très jeunes, un comportement qui est souvent rapporté : manger très longtemps avec les mains (difficultés à manier les couverts) – difficulté de repérage spatio-temporels : se perdent dans le temps et dans l'espace (où ils sont) même dans leurs espaces habituels – difficultés dans les gestes lors de loisirs : jeux de balles, natation... tous les enfants dyspraxiques ne montrent pas tous ces signes → pas facile à repérer

VI. conséquences dans les apprentissages scolaires 1. La motricité fine : le calvaire de la grande section de maternelle activités de motricité fine : difficultés en maternelle car la plipart des activités nécessite la motricité fine (puzzle, découpage, collage, perles...) enseignants très vites déconcertés par ces enfants, difficile à gérer → apparition de troubles du comportements apprentissage à écrire son nom → difficultés, très laborieux difficultés associées à des difficultés attentionnelles, de motivation... enfants dyspraxiques ont des difficultés typiques dans l'apprentissage à dénombrer des collections car enfants apprennent à compter avec leurs doigts (associer pointage et énoncé du nombre)

2. Le grand malentendu de l'école primaire lors que enfant dyspraxique pas diagnostiqué comme tel,, la situation va se dégrader de manière importante avec l'apprentissage de la lecture et de l'écriture (étape majeure pour apprentissages scolaires) quand ils apprennent à lire et à écrire (copie ou recopie) : grosses lettres, mots décalés, lignes décalées... → difficultés pourtant mettent bcp d'efforts, attention soutenue pour essayer de calibrer l'écriture difficulté s'accentuent du fait que quand ils essayent, ce qu'ils produisent rend leur tâche encore + difficile : ce qu'ils ont écrit est inexploitable, ils n'arrivent pas à se relire

3. le redoutable piège de la double tâche double tâche : par ex, écrire, écouter et comprendre en même temps difficulté (pour tous les enfants) : tous les apprentissages passent par l'écrit pb pour dyspraxie : ils n'ont pas automatiser la lecture (et écriture), quand un apprentissage se fait ils n'ont pas le temps de lire ou décrire alors qu'on passe à autre chose → incapable d'intégrer, d'apprendre une grande partie des troubles, des diff d'apprentissage vient de ça (de la non-automatisation de l'écriture et de la lecture)

4. les difficultés en lecture et les anomalies de prise d'informations visuelles difficulté en lecture aggravées par les troubles oculo-moteurs tous les enfants dyspraxiques n'ont pas de troubles oculo-moteurs mais une grande partie en ont ces troubles oculo-moteurs, souvent associés à la dyspraxie, accentuent les difficultés des enfants le regard ne sait pas suivre, pas de lecture fluide

5. les difficultés en mathématiques relation forte entre dyspraxie et les troubles en mathématiques voire la dyscalculie (notamment en géométrie) pendant longtemps on déconseillé aux enfants dyspraxiques de suivre les filières scientifiques

difficultés dans : – dénombrement : difficulté d'associer, de coordonner le pointage (la main) avec l'énoncé du nombre (la parole) numération arabe: les enfants dyspraxiques vont facilement confondre par ex 21 et 12, inversent l'ordre, difficultés à traitement les infos spatiales de la position des nombres apprentissage de la numération pose pb a cause des relations spatiales –

opérations arithmétiques : difficile pour eux de marquer les retenus par ex, confondent les unités, dizaines, centaines, pb avec repères spatiaux → aide : utilisation de couleurs différentes pour unités, dizaines, centaines.. –



acquisition des concepts géométriques : notamment parce que difficultés à manier certains instruments de mesure, difficultés à apprendre à raisonner dans l'espace

VI. Aide : adapter la forme des supports scolaires ce qui met en difficulté les enfants dyspraxiques : forme des supports scolaires non adaptés pour eux solution : – adapter les présentations (écrire en grand, un exercice par page etc) mais rare car très coûteux – utilisation de l'outil informatique qui va devenir une compensation pour l'enfant dyspraxique – AVS pour suivre enfant dyspraxique...


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