Chapitre 3 - La montée des totalitarisme et la marche à la guerre PDF

Title Chapitre 3 - La montée des totalitarisme et la marche à la guerre
Course Histoire
Institution Université Bordeaux-Montaigne
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Chapitre 3 - Cours histoire ECS...


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La montée des totalitarismes et la marche à la guerre Le contexte dans les années trente est assez morose. La guerre et la crise de 1929 sont encore dans tous les esprits et pèse sur le plan économique. L’économie mondiale est fragmentée : -

Effondrement du commerce mondial Le protectionnisme devient la base des relations même en UK qui mettent en place l’Import Duties Act (droit de douanes allant de 10 à 50 %)

1 QU’EST-CE QUE LE TOTALITARISME A. LE XX 1)

ÉME SIÈCLE EST LE SIÈCLE DES TOTALITARISME

Diffusion du concept

Le terme aurait été utilisé pour la première fois, avec une connotation péjorative par un député italien, Giovanni Amendola, opposant au régime de Mussolini, repris ensuite par Luigi Sturzo, le fondateur du parti populaire italien (démocratie-chrétien) pour critiquer le régime. Dès 1925, des hommes politiques comme Francesco Saverio Nit mettent en parallèle l’URSS et l’Italie fasciste. Le terme est également utilisé par les fascistes italiens eux-mêmes. Il prend le pouvoir le 28 octobre 1922 suite à la Marche sur Rome jusqu’au 24 juillet 1943 où il est destitué suite au nombreuse défaites subies lors de la WWII. C’est à partir de 1925, avec la mise en place des lois fascistes que le régime dictatorial se met en place (transformant la monarchie parlementaire italienne en une dictature autoritaire). Après 1935, il se rapproche du régime nazi (Pacte d'Acier en 1939) et met en place un régime fasciste.

De nombreux penseurs occidentaux font un comparatif des régimes totalitaire comme les philosophes (US) Hannah Arendt (Cf fiche de lecture), (FR) Raymond Aron. Bien qu’URSS et fascismes se ressemblent, ils se considéraient mutuellement comme des ennemis mortels. 2)

L’Affirmation des régimes totalitaire dans l’entre-deux-guerres

A l’époque, les démocraties parlementaires sont minoritaires en Europe et principalement à l’Ouest (France, UK, Tchécoslovaquie), le reste se compose de régime autoritaire.

a) Les origines du totalitarisme Hannah Arendt y voit la synthèse de plusieurs idéologies (antisémitisme, impérialisme, colonialisme, racisme …) mais plus généralement : -

Bouleversement sociaux dus aux révolutions industrielles plus précisément l’exode rural et l’industrialisation des zones urbaines : exode rurale de masse  Déracinement. Ces masses d’électeurs sont faciles à manipuler par les partis populistes par le biais de discours plus ou moins simpliste (portés sur le nationalisme). URSS, pour mobiliser, utilise le patriotisme et non pas l’idéologie communiste

-

La Grande Guerre : o Brutalisation de toute un pan de la société (incapacité à se réadapter / violence moyen d’expression de prédilection) D’où facilité à trouver mercenaire pour totalitariste

o

Frustration due à la défaite mais aussi chez gagnant car n’ont pas ce qu’ils souhaitaient (Italie)

b) Mode d’emploi d’un bon régime totalitaire -

Idéologie au cœur du régime

-

Domination de parti unique Même si parfois, pour donner une façade démocratique, se font des élections : soit mascarades, soit l’absence de pluralisme politique les rend nulle.

-

Domination d’un chef unique autour duquel se met en place un véritable culte e la personnalité : Mussolini = Le Duce, Hitler : Führer, Staline = Petit père des peuples

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Dirigisme économique Si les entreprises demeurent et sont en étroit lien avec le parti unique dans les fascismes, en URSS, elles sont gérées par le parti unique

Il ne se limite pas à la privation de liberté mais chercher à exercer influence dans toutes les manifestations de la vie de l’individu et ainsi encrer en lui l’idéologie et de l’utopie centrée sur la mise en place de l’Homme nouveau : Nazisme : l’Aryen (on ajoute la dimension de hiérarchie des races), URSS : homosoviéticus, Italie : «Homme nouveau», héritier des valeurs viriles de la Rome antique.

Le régime n’a pas vocation à imposer une domination mais veut une acceptation et une contribution de population (plus victime mais auteur). -

Monopolisation de la propagande, censure par le parti unique et le chef. En URSS, l’image de Staline est partout

-

-

Embrigadement de la population : jeunesse, travail et même loisirs (organisés par le Parti) o

Nazi : « jeunesses hitlériennes» puis service du travail puis militaire et le syndicat unique pour les travailleurs (Front du travail), des associations pour les étudiants, les femmes, les médecins, les enseignants et même une organisation nazie de loisirs (« la force par la joie » qui propose des séjours de vacances aux ouvriers). Il n’est pas obligatoire d’avoir sa carte de membre mais comme tout y est lié, une obligation morale se met en place et moyen d’éviter le danger.

o

URSS : adhésion aux pionniers pour les moins de 15 ans puis aux les komsomols (jeunesse communiste) jusqu’à 18 ans. Ensuite, par l’adhésion aux syndicats (dépendant du Parti) implantés dans chaque entreprise et chaque quartier. (Grève interdite, WTF ?)

Répression o o o

Italie, globalement le moins meurtrier : d’exil, humiliation (huile de ricin), assignation à résidence, rare assassina politique / Pas d’idéologie raciste (Mussolini ne livre pas de juifs) Allemagne : politique d’euthanasie sur les handicapes (en interne) sur les prisonniers soviétiques / élimination de ceux jugés inférieurs ie juifs, tsiganes. URSS, très meurtrier : toute personne suspectées d’aller à l’encontre du communisme est susceptible d’être assassinée ou envoyé au Goulag

B. L’AFFIRMATION

DES RÉGIMES TOTALITAIRES

1)

L’URSS (Russe soviétique de 1917 à 1922, URSS après 1922, stalinisme des années trentes)

2)

L’Italie fasciste (1922 – 1943/5)

3)

L’Allemagne nazie (le IIIe Reich, 1933 – 1945)

2 LES DÉMOCRATIES MENACÉES PAR LES RÉGIMES TOTALITAIRE A. L’AGRESSIVITÉ DES FASCISMES (ITALIE, ALLEMAGNE, JAPON) 1)

ET DES DICTATURES MILITAIRES

La remise en question des traités de paix (les révisionnismes) et la sécurité collective : en Asie orientale le Japon agresse la Chine (1931, 1937) ; en Afrique, l’Italie conquiert l’Ethiopie (19351936) ; en Europe, Hitler s’en prend au traité de Versailles (19351936)

Globalement, ces états sont/deviennent ultranationalistes : l’idée de l’existence d’une organisation supranational comme la SDN leur est insupportable.

a) Le Japon Le Japon est une nation impérialiste dirigé par militaire. Dans les années 30, du fait de sa surpopulation (politique nataliste), se sent à l’étroit dans son territoire  développement idée expansionnisme territorial La Chine voisine est en quasi-guerre civil ininterrompue et en plein chaos politique. Le Japon en profite : invasion de la Mandchourie débutée le 19 septembre 1931. Les Japonais y ont créé un État fantoche (à sa tête, comme pion, l’ancien empereur chinois), appelé Mandchoukouo, et leur occupation a duré jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La SDN ne peut réagir puisque le Japon est membre du conseil mais suite aux nombreuses protestations, le Japon quitte la SDN en 1933. Le Japon ne réussit jamais à conquérir l’ensemble de la Chine. Entre le Japon et la Chine, la WWII débute en 1937 (ont du mal à vivre en bonne intelligence).

c) L’Allemagne : le diktat de Versailles En 1933, elle quitte la SDN. Elle remettra en cause, une à une, les clauses notamment militaire du traité de Versailles sans réaction de la part des démocraties. -

1935 : Remise en place du service militaire avec pour objectif : faire diminuer le chômage et préparer la guerre Mise en place de la Wehrmacht (puissance de défense = armée de terre) et la Luftwaffe (armée de l’aire) 1936 : Remilitarisation de la Remanie

Pour faire tout cela, l’industrie de l’armement est relancée et croit (Allemagne dispose alors d’armes neuve, un avantage).

d) L’Italie L’Italie a toujours en mémoire l’humiliation vécue contre l’Ethiopie. Pour laver son honneur, pour soulager sa soif de puissance (posséder toute la « Corne de l’Afrique »), elle décide de reprendre le combat contre l’Ethiopie que cette fois-ci elle gagnera. La SDN reste muette. 2)

Des démocraties sur la défensive Globalement, la France s’aligne sur la position britannique -

En France: idée de la « der des ders » dans l’opinion publique et chez les politiques. L’objectif est de repousser le plus loin possible l’échéance. En UK : même idée mais en y ajoutant la volonté de ne pas détruire l’ordre en place.

EXEMPLE : La guerre civile espagnole (1936 à 1939) qui fait s’affronter franquistes et républicains -

-

Les fascismes soutiennent ouvertement les franquistes et même s’en servir comme une zone d’expérimentation militaire (Bombardement mené par l’armée allemande à Guernica un jour de marché en 1937). Cette aide est certainement déterminante pour la victoire franquiste. Les démocraties ont une attitude plus timide : même si juge que le combat républicain est légitime, ils ne les soutiennent pas officiellement (Néanmoins, s’il y a volontaire, libre à eux de s’y rendre)

En parallèle, un rapprochement entre les fascismes s’opère tout comme une prise de conscience de la volonté d’éviter tout affrontement des démocraties. 3)

Le rapprochement des totalitarismes (1936 – 1937) : « Axe Rome – Berlin » ; pacte anti-Komintern

Dès Octobre 1936, Hitler et Mussolini se rencontre (et devienne proche) suivit en novembre par une rencontre entre Hitler et les dirigeants japonais qui va aboutir à la signature du pacte antikomintern. En 1937, l’Italie signe aussi ce pacte. Tous trois ont le même ennemi ie le communisme (URSS et Mongolie extérieure) et les démocraties parlementaires.  Première ébauche de l’Axe constitué des fascismes De l’autre côté on a une US non-interventionniste, des démocraties occidentales sur la défensive et l’URSS  Futurs adversaire de l’Axe

B. UN 1)

EXEMPLE DE DIRIGISME BELLIQUEUX

; L’ALLEMAGNE

NAZI

L’économie au service de la volonté d’expansion (1936) : le Mémorandum secret de 1936, les objectifs

La notion de d’espace vital (Lebensraum) y est déjà évoquée pour pallier à un manque encore hypothétique d’espace et de matière. En effet, le gouvernement mène une politique nataliste (idéal de 3 enfants) qui mène droit à une surpopulation. Cette évocation suppose que l’idée de guerre d’expansion est déjà présente chez Hitler. Cela va même plus loin : il la planifie pour 1940. Il sait que pour l’instant l’Allemagne n’est pas assez forte. Pour les 4 années à venir, il faut se préparer militairement (militariser l’économie, cf plus haut) surtout mais aussi économiquement et matériellement (mise en place autoroute, chimie etc…) 2)

L’autarcie : pourquoi ? Les moyens En prévision de cette guerre, il faut pouvoir être indépendant des autres puisque : -

Difficulté à demande de prêt à banquier (d’autant plus que période de crise) Impossibilité à maintenir commerce

L’autarcie devient le meilleur moyen de pallier ces problèmes futurs. Préparation matérielle à la guerre : -

Mise en place d’Ersatz (sous-équivalent) : Pour pallier au manque prévu de carburant, textile et caoutchouc (nécessaire à la guerre), Hitler utilise ses bonnes relations avec le patronats pour leur demander de fabriquer, en les subventionnant, des produits synthétique (d’autant plus que l’Allemagne est première sur le plan de la chimie).

-

Autoroute : Circuler rapidement lors de la guerre, d’autant plus qu’elle est prise en sandwich entre l’URSS et les démocraties occidentales.

Préparation économique à la guerre : -

-

Clearing : Eviter la sortie de la monnaie en préférant le troc entre objet de même valeur à l’achat (par exemple, échange avec Roumanie du pétrole et céréales contre des machines-outils) Financement par la Volkswagen : l’organisation « la force par la joie » lance une campagne ayant pour objectif que chaque allemands possède sa voiture individuel répondant au modèle allemand (3 place à l’arrière pour les 3 enfants de la famille idéale) et ce, au cout de seulement 6 mois de salaire payé en souscrivant auprès de l’Etat à un système de bon. A l’époque, la voiture est un objet bourgeois, elle ne se démocratique que dans les années 50 en Europe). Cette idée apparaît comme révolutionnaire. Le problème est que l’argent ne sert pas à la construction de la voiture mais à financer la guerre (ainsi, des usines sortent bien les moteurs d’une Volkswagen mais le revêtement est celui d’une jipe).

3 LA MARCHE À LA GUERRE Les projets de guerre d’Hitler sont clairement exposés dans le son livre Mein Kampf, dans le Mémorandum secret et toutes ces actions, pour un homme politique ou un économiste un peu avisé, tendent à montrer qu’il se prépare à la guerre. Il n’y a pas de doute.

A. LES

COUPS DE FORCE D’HITLER 1) L’Anschluss (Interdit par le traité de Versailles)

Hitler à dans l’idée de réunir l’Autriche, pays majoritairement germanique et son pays d’origine, à l’Allemagne mais cela sans utiliser la force/avec une façade légale (principe de l’Etat nation) pour enrailler une possible intervention occidentale. Comment faire ? Le parti nazi autrichien, avec à sa tête Arthur Seyss-Inquart, est à l’origine d’un mouvement de violence et se pose en victime. o Hitler appelle le chancelier autrichien, Kurt von Schuschnigg, l’accusant de maltraité les germaniques et le menaçant d’attaquer si le problème ne se règle pas  Arthur Seyss-Inquart devient ministre de l’intérieur o Réitère l’expérience mais cette fois le chancelier démissionne, laissant la place à Arthur Seyss-Inquart  Le 12 mars 1938, l’Allemagne entre en Autriche sur « demande » du gouvernement de cette dernière (bonne accueil sauf de la part des démocrates et juifs).  Un mois plus tard, Anschluss acceptée par référendum. o

Aucune réaction autre que des protestations de la part des occidentaux. Pourquoi ne pas continuer ?  2) Les Sudètes (septembre – octobre 1938) La Tchécoslovaquie apparaît comme un problème pour l’Allemagne :

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Allié occidentaux Race inférieures (slave qui ne servent qu’à l’esclavage) Un pique dans le territoire allemand

De même que pour Autriche, demande rattachement des Sudètes sous prétexte que 3 millions de germanique y vivent et qu’ils sont maltraités. Ainsi, en Septembre 1938, il joue un coup de poker diplomatique, appelle, fait cette demande sachant pertinemment qu’elle serait refusé. D’autant plus que la Tchécoslovaquie est un allié de la France et de l’UK qui ont juré de la protéger. Néanmoins, comme ils ne sont pas prêts, ils laissent tomber leur allié : leur volonté de maintenir cette paix fictive prend le pas sur la réalité. Cela va même plus loin : Édouard Daladier et Neville Chamberlain (sans tchèques) vont jusqu’à accepter une confrontation avec comme arbitre Mussolini durant laquelle ils accorderont tout à Hitler et ils accepteront de donner les Sudète à l’Allemagne  Le traité de Munich en septembre 1938 Le président, dégouté, démissionne. Son successeur subit les mêmes pressions mais lui accorde ce qu’il veut à Hitler. La Tchécoslovaquie est alors coupée en deux entre la Slovaquie (allié de l’Allemagne) et un protectorat allemand constitué de la Bohème et la Moravie. La France et UK sont alors totalement déconsidéré, autant par les fascistes que par les autres Etats, notamment l’URSS qui les considèrent comme des alliés faibles d’autant plus que cette fois-ci, la raison est plus obscure. 3) Une Allemagne puissante En Avril 1939, il fait de même avec Lituanie qui lui cède directement les territoires désirés. Mussolini est alors envieux d’Hitler et sans trop de raison, envahie l’Albanie.

B. LA

CRISE POLONAISE ET LE PACTE GERMANO-SOVIÉTIQUE

La question n’est plus de savoir si mais quand la guerre débute. Le seul point d’interrogation demeure sur l’URSS : des deux côtés, on la courtise. Le 23 aout 1939, on finit par apprendre que celleci, par un pacte de non-agression, s’engage à rester neutre. En contrepartie, secrètement, elle récupère les terres perdues lors de la WWI (Finlande, Estonie, Lettonie, Lithuanie) et attaque avec Allemagne la Pologne, qu’ils se découpent ensuite. En effet, la Pologne apparaît comme une cible toute désignée pour les allemands : -

Slaves Immédiatement voisin Allié de la France et UK

A partir de là, se met en place l’engrenage des alliances : -

Le 1e septembre 1939 : Allemagne attaque la Pologne Le 3 septembre 1939 : UK puis France déclare la guerre à l’Allemagne

15 jours plus tard, la Russie attaque la Pologne puis la Finlande (qui réussit à lutter et garde son indépendance)...


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