Chapitre 4. Développement affectif de l\'enfant de la naissance à 5 ans PDF

Title Chapitre 4. Développement affectif de l\'enfant de la naissance à 5 ans
Course Développement de l'adolescent
Institution Université Catholique de l'Ouest
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UE 12. Psychologie de l’éducation

Pr.Albert

Chapitre 4. Développement affectif de l’enfant de la naissance à 5 ans. I.

Développement affectif de l’enfant de la naissance à 3 ans

Comment se traduit l’affectivité du jeune enfant de… A) 0 à 18 mois La vie affective est quelque chose que l’enfant vit. Etre vivant c’est montrer que l’on reçoit. Le nourrisson a des compétences innées dans le domaine de l’affection : sourire génétiquement programmé puis devient petit à petit social, le cou qui s’oriente… Le nourrisson sourit pour quelqu’un, s’oriente et s’accroche à ce qui l’entoure : réflexe d’agrippement. De plus, il émet des sons, notamment à travers les pleurs. A partir de ces réflexes l’enfant est compétent pour entre en relation avec l’entourage. Pour répondre à ces sollicitations il faut des adultes. Une vie relationnelle va alimenter ses journées : nourriture affective remplissant les besoins de reprécipité. En cas de carence (Spitz) relationnel l’enfant ne se développe pas et se voit déprimer, régresser. La vie de l’enfant, outre ka dynamique sensorielle, est énormément organisée autour de l’alimentation parle système sympathique (système nerveux autonome). Au départ, l’enfant mange, dort et pleure quand il n’a pas cela. Petit à petit il associera l’alimentation à la présence, il enregistrera le bien être, le plaisir, le goût des choses qui lui viennent. L’objet alimentaire (le lait) sera identifié à la mère. Ce qui met à l’intérieur va être assimilé. Donc, au développement ce réflexe de succion va devenir finalement un plaisir buccale érotisé. On passe du réflexe au plaisir de l’alimentation. Freud appelle ça le stade oral. L’alimentation se libidise. Construction de la relation d’objets (Mélanie Klein) Entre 0 et 3 mois : stade anobjectal => indifférenciation entre lui et sa mère, son moi n’est pas construit. A partir de 3 mois, début de cette construction. A 6 mois, vraie construction d’objets. Le moi de l’enfant se constitue car il est séparé de ses parents. Attachement : « l’enfant s’attache à ses parents parce qu’ils sont pourvoyeurs de soins. » Les parents renvoient quelque chose. L’attachement est un besoin primaire, besoin inné. La vie correspond au lien affectif (John Bolbi). D’après l’expérience d’Harlow : proposé à des bébés d’être dans une salle où il y avait un grillage avec fourrure et un autre avec un biberon. Les bébés ont préféré passer du temps sur la fourrure. Ainsi la présence de douceur, et d’odeur est plus important que l’alimentation. D’après l’expérience de Lorenz, des petits canetons suivaient leur maman. Il a pris la place de la maman à une certaine heure de la journée les canetons le suivaient avec sa blouse blanche : notion d’emprunte, comportement de suivi. Les êtres humains s’attachent aux parents et cherchent la proximité. L’attachement est inné. Selon Darwin, ce sont des comportements hérités dans la lignée phylogénétique. L’attachement est repérable par : recherche de proximité, sécurité ressentie, fouissement de l’enfant dans les bras de ses parents. En parlant d’éducation (M.Ainworth) a montré que les enfants allant bien ont un attachement sécure : ils ne pleurent pas pour aller à la crèche quand les parents les laissent, quand les parents arrivent ils seront contents. L’attachement insécure ou ambivalent correspond à un comportement tel que l’enfant ne sait pas s’il doit y aller, il est évitant. En éducation, la sécurité psychologique est la condition d’apprendre : elle permet l’ouverture, c’est la base. B) 18 mois à 3 ans Apprentissage de la propreté : Freud « stade anal ». L’enfant va être de plus en plus autonome (marche, parle). Mais à un moment il doit être propre. Selon la psychanalyse, l’enfant va comprendre qu’il a un pouvoir sur ses parents, il décidera quand il souhaitera le devenir. A cet âge-là, il va contrôler, développer une forme d’opposition sur ses parents. L’enfant entre 2 et 3 ans s’oppose à ses parents. Stade sadique anal. Ils ont des tendances agressives et destructives. Pour la psychanalyse il y a une relation entre le vécu corporel et la formation de la personnalité. L’enfant introjecte ses parents comme objets d’amour. Ce qui va aider le détachement, la séparation c’est la présence d’objet transitionnel entre l’enfant et ses parents. II.

Développement affectif de l’enfant de 3 ans à 5 ans

L’enfant rentre à l’école. La séparation, l’individualisation : l’enfant doit se séparer de ses parents et devenir une personne. Il faut rassurer l’enfant, lui assurer la sécurité. L’éducation va l’aider à vivre la séparation. C’est aussi l’âge du développement du narcissisme : développement d’un égo, enfant tout puissant. Attention à ne pas le laisser faire : « enfant roi ».

UE 12. Psychologie de l’éducation

Pr.Albert

Il faut lui permettre de développer l’estime de lui-même. Développement de « l’idéal du moi » qui est lié au narcissisme, croire que l’on peut être quelqu’un d’important. C’est beaucoup lié à l’imago parental (identification aux désirs des parents). En même temps cela à des limites et peut donner une exagération de la valeur de soi. L’enfant dit « je » à 3 ans. A l’âge de 3-4 ans, c’est la découverte de la différenciation sexuée. Ils découvrent les différences fille/garçon. Et c’est notamment à cet âge-là qu’ils se demandent comment fait-on les bébés. Selon Freud, vers l’âge de 3-4 ans on parlerait de stade phallique. Les enfants construisent leur identité sexuée. Au-delà de ça, cette identité se construit par la socialisation sexuée c’est-à-dire en voyant les rôles sexués que l’enfant s’identifie. C’est-à-dire qu’il voit les filles, les mamans faire certaines choses que le papa ne fait pas : mimétisme. Phénomène d’appariement : les garçons jouent avec les garçons et inversement. Apprentissage de comportements de genre. Socialisation sexuée. Jeux sexués : les garçons vont d’avantages vers les jeux de construction, voiture etc., les filles vont d’avantages vers la cuisine. A partir de 4 ans, amitié, désir relationnel prennent plus de place. Phase du complexe d’œdipe.  Développement de l’estime de soi chez l’enfant Le moi est plus le développement de la personnalité (Freud). Quand on parle d’estime de soi ça fait plus référence à la personne. Ce n’est qu’à 3 ans que l’enfant a conscience qu’il est présent. Vers 4 ans se développe l’estime de soi. Il y a aussi des enfants qui sont en avance, à 3 ans il peut y avoir des enfants qui ont déjà de l’estime de soi : variabilité inter-individuelle. L’enfant prend confiance qu’il a une certaine valeur c’est-à-dire qu’il se dit qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec lui, il commence à se respecter. L’éducation doit permettre d’accompagner les enfants pour qu’ils comprennent que l’on ne peut pas faire n’importe quoi avec lui, et second versant de l’éducation est de lui donner moyens de verbaliser ce qu’il veut ou non. Verbalement l’enfant peut dire : « tu ne dois pas faire ça ». Face à l’agression, l’enfant peut se défendre. L’enfant qui a 4 ans, globalement, a conscience des valeurs : sait différencier le bien du mal, ce qu’il faut faire et ne pas faire. Le versant éducatif serait de lui dire : « c’est bien ce que tu fais/ ce n’est pas bien ce que tu fais... » Donc, l’éducation c’est toujours élargir le champ de confiance. Une conscience des valeurs, puis la réalité du terrain : les bêtises sont un passage obligé pour le développement. L’éducation du jugement commence dès 4 ans. L’enfant s’estime car il se sent capable de faire des choix, il prendre des initiatives de façon autonomes, indépendantes sans avoir peur de se faire punir par l’enseignante ou les parents. Le versant éducatif : lui permettre que des idées adviennent agissant d’initiative et de choix personnels pour lui-même. A travers cela on va éduquer son indépendance de vue. L’enfant peut aussi prendre ça comme une valorisation narcissique, cela lui permet de se responsabiliser sans se surresponsabiliser. Référence : Eric Herisson : développement d’une théorie des stades psycho-sociaux. A chaque stade il y a une tâche de développement où l’enfant doit s’élever en maturité et personnalité  Naissance – 1 an : l’enfant va psychiquement osciller entre confiance et méfiance. L’enfant va formater en lui ce sentiment de confiance.  1 an – 3 ans :l’enfant oscille entre autonomie (propreté…) et le doute ou honte.  3 ans – 6 ans : il oscille entre l’initiative et la culpabilité Donc, il est nécessaire de se considérer comme un être social, en groupe. Avoir confiance en soi c’est important, notamment dans les autres.  Les relations amicales D’après Freud, la libido intervient dès la naissance. Au fond, ce sentiment de bien-être l’enfant le vit assez rapidement. L’attachement ne se greffe pas juste au besoin alimentaire. Donc, le premier objet d’amour est la mère, l’alimentation, le sein de la mère, le biberon. Quand ce lien d’amour se met en place la peur de la séparation va se mettre en place : l’enfant aura quelques angoisses. Vers 3-4 ans, l’enfant va avoir une énergie pulsionnelle qui fera qu’il se posera la question de comment on fait les bébés ? c’est quoi l’amour ? Freud dit que l’on a une bisexualité psychique. A un moment donné, l’enfant prend du recul. Il commence à se détacher, à se séparer. Il faut qu’ils se séparent car l’école prend de la place. Les petites filles deviennent filles : elles piquent le maquillage, les vêtements… Les petits garçons se sentent garçon en jouant au foot, en faisait des activités plus actives… Les petits garçons vont vivre leurs premiers émois amoureux vers 4 ans. Il y a une bisexualité psychique. En maternelle, il n’y a pas de ségrégation sexuée aussi marquée qu’en primaire. La représentation de genre, c’est-à-dire comment l’on perçoit notre genre. Cette représentation est bien ancrée en maternelle et en primaire c’est bien plus marqué : mise en place de stéréotypes marqués. Les relations amicales en maternelle sont importantes, ils apprennent beaucoup dans le cadre de l’interaction sociale. Les relations amicales assurent une sécurité affective, c’est très important. Dès 4 ans, c’est bien que l’enfant ait des amis....


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