Chapitre 4 - La réaction antigène -anticorps PDF

Title Chapitre 4 - La réaction antigène -anticorps
Course Microbiologie et Immunologie
Institution Université de Lorraine
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Immunologie...


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4.02A

25/01/2021

CHAPITRE 4 – LA RÉACTION ANTIGÈNE – ANTICORPS LA LIAISON AG-AC LES MOLÉCULES CONCERNÉES AG Ces molécules, normalement étrangères à l’organisme, portent des épitopes de structure particulière et de petite taille. Ils sont reconnus par les sites de liaison des anticorps. Dans la majorité des cas, un antigène est multivalent et ses épitopes sont différents. La valence des antigènes est extrêmement variable.

AC Ce sont des glycoprotéines qui ont une structure de base en forme de Y, dont les sites de liaison, les paratopes, spécifiques d’un antigène, sont variables d’un anticorps à l’autre. Ils sont formés des régions CDR (1, 2, 3) des chapines lourdes et légères. La partie constante comporte des fonctions effectrices. La valence des anticorps est de 2, 4 ou 10.

FORCES ATTRACTIVES INTERMOLÉCULAIRES La complémentarité stérique entre paratope et épitope à un impact direct sur les forces qui se mettent en place entre épitope et paratope. Les liaisons entre paratope et épitope sont toujours non-covalentes. Ces liaisons de faible énergie ce trouvent en très grand nombre, ce qui permet une liaison facile et stable entre l’antigène et l’anticorps. Qui dit liaison non covalentes, dit liaison dissociable. L’énergie entre épitope et paratope est souvent inversement proportionnelle à la distance des éléments qui vont interagir.

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LIAISON H Possède l’énergie de la liaison la plus forte.

LIAISON ÉLECTROSTATIQUE Crée une attraction entre les charges opposées. L’énergie de liaison est inversement proportionnelle à la distance portée au carré.

FORCE DE VDW Interactions entre les nuages électroniques qui dérivent d’un déséquilibre de la répartition des électrons autour du noyau. L’énergie est inversement proportionnelle à la distance portée à la puissance 7.

LIAISON HYDROPHOBE Interactions entre des résidus hydrophobes (d’où les molécules d’eau sont exclues). Les liaisons hydrophobes représentent un peu près 50% des interactions entre épitope et paratope. Elles contribuent donc très fortement à la liaison antigène-anticorps.

LA COMPLÉMENTARITÉ DES FORCES La complémentarité stérique est très importante car elle impacte l’énergie de liaison et la spécificité de l’anticorps par rapport à l’antigène. S’il y a une bonne complémentarité stérique, les forces d’attractions sont fortes. L’énergie globale de liaison est donc élevée. L’anticorps est efficace. S’il y a une mauvaise complémentarité stérique, il y a moins de forces d’attraction et des forces de répulsion (dont l’énergie est inversement proportionnelle à la distance portée à la puissance 12) apparaissent. Ces forces de répulsion contrecarrent les forces d’attractions. L’énergie globale de liaison est donc très mauvaise voir quasiment nulle. L’anticorps est donc inefficace.

NOTION D’AFFINITÉ L’affinité correspond à la somme des forces d’attraction et de répulsion entre un épitope et un paratope. On peut définir une constante d’affinité qui est directement liée à la complémentarité stérique. Constante d’affinité = (épitope – paratope) / (épitopes libres x paratopes libres) L’affinité c’est la force avec laquelle un paratope va lier un épitope.

NOTION D’AVIDITÉ L'affinité est une valeur théorique car, en réalité, il y n'a jamais d'anticorps libre, ni d'antigène libre. On utilise alors l'avidité qui est la force avec laquelle un anticorps multivalent lie un antigène multivalent.

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L'avidité est donc largement supérieure à la somme des affinités. On observe ainsi que l'avidité augmente très fortement avec la valence de l'anticorps. L'avidité conditionne la rapidité de la formation du complexe antigène / anticorps. La constante d’avidité est exprimée expérimentalement pour un couple anticorps/antigène et chaque couple possède sa propre constante d’avidité. Elle dépend de l'affinité des paratopes, mais aussi de la valence de l'antigène et de l'anticorps et des conditions du milieu (température, pH et force ionique).

LA SPÉCIFICITÉ DES ANTICORPS = sstm sérologiques : est simple si le nombre d'anticorps correspond au nombre d'épitopes, sinon il est multiple. Antigènes introduits 1 antigène à 1 épitope 3 antigènes à 1 épitope chacun 1 antigène à 3 même épitopes 1 antigène à 3 épitopes différents

Anticorps sécrétés 1 anticorps 3 anticorps 1 anticorps 3 anticorps

Système sérologique Simple Simple Multiple Multiple

L’IMMUNOPRÉCIPITATION Déf° : réaction entre anticorps et antigène où l’antigène est un antigène moléculaire (soluble). On obtient un précipité qui se forme quand anticorps et antigène sont dans un certain rapport moléculaire. C’est la zone d’équivalence. Elle est spécifique à chaque couple anticorps – antigène.

LA PRÉCIPITATION EN ML LIQUIDE LE RING TEST OU TEST DE L’ANNEAU

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C’est un test qualitatif. On introduit dans un tube des antigènes et des anticorps et on laisse reposer. Ils vont lentement diffuser dans le milieu, créant des gradients de concentration. Lorsqu’ils sont à l’équivalence, c’est-àdire qu’il y a autant de paratope que d’épitopes, ils forment des complexes et précipitent.

TECHNIQUE DE HEIDELBERG ET KENDALL C’est une vieille technique de réaction quantitative mais qui démontre bien l’équivalence. On verse dans plusieurs tubes une quantité constante d’anticorps, et une quantité croissante d’antigènes. On centrifuge les tubes et on compare la quantité de précipité en fonction de la concentration. Ainsi, lorsque l’on ajoute des antigènes dans les premiers tubes, l’agglutination augmente tandis que l’on ajoute des anticorps et que l’agglutination augmente dans les derniers tubes. Par contre, en ajoutant des anticorps ou des antigènes dans les tubes. Par contre en ajoutant des anticorps ou des antigènes dans les tubes à l’équivalence, on n’observe aucun changement.

LA THÉORIE DU RÉSEAU

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Lorsque les anticorps sont en excès, l’antigène devient saturé inversement lorsque les antigènes sont en excès. A la zone d’équivalence, toutes les molécules d’antigènes et d’anticorps sont reliées entre elle pour former un précipité. L’équivalence c’est donc le rapport molaire entre anticorps et antigène pour lequel pour chaque épitope il y a un paratope. Si et seulement si les antigènes et les anticorps sont à l'équivalence, alors et seulement alors ils précipitent.

APPLICATION PRATIQUE L’IMMUNONÉPHÉLOMÉTRIE La déviation de la lumière dans un précipité dépend de sa concentration. On peut alors doser les antigènes ou les anticorps.

LA PRÉCIPITATION EN ML GÉLIFIÉ La gélose est composée d'1% d'agar, et de 99% d'eau. Les molécules peuvent donc diffuser dans toutes les directions. Ce faisant, il se forme un gradient de concentration. On observe un arc de précipitation à l'endroit où il y a l'équivalence. Lorsque l’on augmente le pourcentage d’agar on augmente la taille des mailles. Remarque : il y a autant d'arcs de précipitation (ou de précipités) que de groupes d'antigènes / anticorps car chaque couple a sa propre zone d’équivalence.

LES TECH EN TUBES MÉTHODE D’OUDIN 1946 On met en contact dans un tube deux géloses contenant chacune des antigènes et des anticorps. Les molécules vont diffuser et former un arc de précipitation à l'équivalence. La position des arcs de précipitation dépend des antigènes et des anticorps concernés. En effet, les molécules diffusent en fonction de leur taille et de leur structure. La position varie aussi avec la concentration. Plus l'antigène est concentré, plus il devra diffuser avant d'atteindre l'équivalence. De plus au cours du temps, l'arc de précipitation va descendre jusqu'à une certaine hauteur pour rester à une densité qui lui correspond.

LA MÉTHODE DE DOUBLE DIFFUSION MÉTHODE D’OUCHTERLONY Cette technique permet de comparer les épitopes portés par différents antigènes. C'est une méthode qualitative. On fait des puits dans la gélose que l'on remplit de différents antigènes et anticorps. On observe alors des arcs de précipitation qui sont différents en fonction des antigènes et des anticorps présents.

IMMUNODIFFUSION RADIALE SIMPLE : TECH DE MANCINI

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25/01/2021 On remplit des puits avec un antigène de concentrations différentes, dans une gélose remplie d'anticorps contre cet antigène. On observe des cercles de précipitation dont le diamètre est proportionnel à la concentration d'antigène. On peut alors doser l'antigène. L’immunoélectrophorèse méthode de Grabar.

ELECTRO-IMMUNODIFFUSION SIMPLE

L’ÉLECTROPHORÈSE EN ROCKETT 1 ÈRE MÉTHODE DE LAURELL L'électrophorèse en fusée permet de doser l'antigène. Cette technique est beaucoup plus sensible que celle de Mancini. La taille des arcs de précipitation est proportionnelle à la concentration de l'antigène

L’IMMUNOÉLECTROPHORÈSE BIDIMENSIONNELLE 2 E MÉTHODE DE LAURELL En effectuant deux électrophorèses successives perpendiculaires, on peut séparer les antigènes qui diffusent ensemble. Le dosage n'est malheureusement plus possible.

L’IMMUNOAGGLUTINATION

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Déf° : réaction entre anticorps et antigène où l’antigène est particulaire (insoluble). Lors de l'agglutination, les anticorps et les antigènes s'associent de manière à former un réseau. S'il y a beaucoup d'antigènes et d'anticorps, on observe le précipité à l'œil nu, c'est l'agglutination directe. Mais si la quantité d'antigènes et d'anticorps est trop faible, on peut artificiellement déclencher l'agglutination afin de l'observer ; c'est l'agglutination indirecte.

TYPAGE DES GRPS SG ABO

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TYPAGE DES GRPS RHÉSUS

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TEST DE GROSSESSE

Après la fécondation, le corps de la femme se met à fabriquer l'hormone hCG. Ainsi en détectant cette hormone, on détecte une grossesse.

TESTS VIROLOGIQUES...


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