Chapitre 4 PDF - budget des achats et approvisionnements PDF

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Chapitre 4 : Budget des achats et approvisionnements. Les entreprises cherchent aujourd’hui à avoir une appréhension globale des problèmes d’approvisionnement, de gestion des stocks, transport, etc. On ne peut les traiter séparément. Les entreprises vont utiliser une méthode logistique centrée sur la maîtrise des flux. I.

Logistique et approvisionnement.

A. Logistique. Elle est constituée par l’ensemble des activités ayant pour objet la mise en place au moindre coût d’une quantité déterminée d’un produit à l’endroit et au moment où la demande existe. C’est donc une fonction très vaste. Il s’agit d’une recherche permanente pour optimiser les moyens par la maîtrise conjointe des flux de produits et d’informations. La logistique assure trois types de missions. Tout d’abord, assurer les approvisionnements, on y trouve les provisions, achats, transports, manutention, entreposage. La deuxième mission est d’assurer le fonctionnement de l’outil de travail, c’est la gestion des flux physiques, alimentation des postes de travail et maintenance. La troisième mission est d’assurer la distribution des produits finis. Cela concerne le stockage, conditionnement, et expédition.

B. L’approvisionnement. Les services chargés des approvisionnements ont trois objectifs. Tout d’abord, la prévision des besoins, ensuite les achats et enfin la gestion des stocks. Dans une entreprise de production, le montant annuel des achats peut atteindre 50% du chiffre d’affaire. Pourtant, les entreprises n’ont pas encore pris conscience de l’importance d’une gestion efficace des approvisionnements car en moyenne elles emploient 2% des effectifs totaux pour cette activité.

C. Les stocks. Il est difficile de faire une étude des stocks article par article. Dès que le nombre d’article est élevé cela devient trop long et trop cher, on est alors amené à diviser les stocks en groupe d’articles. Cette division est en général opérée sur la base des consommations annuelles en valeur. Il faut donc connaître pour chaque famille d’article d’une part les quantités consommées annuellement mais aussi le prix de chaque article. Il est alors possible de classer les articles en stocks dans l’ordre des valeurs décroissantes des consommations annuelles.

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Référence BT 212 AB 130 KO 200 PQ 130

Valeur annuelle 130 000 20 000 700 300

% 86.09% 13.25% 0.46% 0.20%

TOTAL = 151 000. La méthode de Pareto conduit à constituer des groupes inégaux. Souvent appelé méthode du 20/80. On constate souvent que 20% des références d’articles recouvrent 80% de la valeur totale des stocks. Inversement, 80% des articles recouvrent seulement 20% de la valeur du stock total. Chercher courbe Pareto, courbe de concentration. Dans la méthode ABC, on distingue trois catégories de stocks en fonction de leur importance dans la valeur globale des stocks.

II.

Coûts et régulation des stocks.

A. Les coûts des stocks. Tout d’abord, les coûts de passation. Il s’agit essentiellement des charges du service des achats qui comprennent des éléments divers tels que les charges de personnels, dépenses en électricité, fournitures de bureau, téléphone, amortissement matériel de bureau, etc. Ces charges sont généralement proportionnelles au nombre de commandes. Les coûts de stockage, deux catégories de charge sont liées à la détention du stock. Tout d’abord, il y a les charges financières qui sont les intérêts d’emprunt émis pour financer les achats. Ensuite il y a les charges de magasinage (gardiennage, manutention, transport). Les frais de magasinage atteignent en général 3 à 20% de la valeur moyenne des stocks. Le calcul du coût de stockage sera exprimé par le calcul du taux de possession du stock moyen. Taux de possession = total des charges / valeur stock moyen. Les coûts de rupture des stocks comprennent divers éléments tels que les coûts administratifs liés à l’information des clients, annulation des commandes, frais d’expédition en plusieurs fois. Il y a des coûts de production et/ou de réapprovisionnement. Pour éviter de mécontenter les clients, l’entreprise acceptera des « surcouts » qui peuvent être des fabrications exceptionnelles, réapprovisionnements en catastrophe. Il y a enfin les coûts commerciaux qui sont plus difficiles à chiffrer.

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B. La régulation des stocks. Entre deux livraisons successives, le niveau de stock diminue au rythme des sorties. Cela peut être représenté par un graphique en escalier ou en dents de scies. Par contre, la modélisation est difficile. C = consommation d’un produit. 2 commandes On commande à chaque fois C/2. N = nb de commandes. Stock moyen = C/2N Le gestionnaire d’un stock doit éviter deux dangers. Tout d’abord, la rupture de stock et ensuite le surinvestissement. Pour éviter cela, on doit déterminer tout d’abord on doit éviter un stock maximal, c’est le plafond qui n’est pas souhaitable de dépasser sinon on risquerait de voir les coûts s’alourdir. Le stock critique, on parle aussi de stock d’alète, c’est le stock à partir duquel il faut passer une commande pour éviter une rupture. Le montant de ce stock dépend de la consommation moyenne et du délai d’approvisionnement des fournisseurs. Il y aura le stock de sécurité qui est le niveau de stock minimum à prévoir. On aura donc dans le stock, un stock actif qui évolue entre un maximum et minimum. Le stock de sécurité correspond au niveau minimal du stock actif. Le stock de sécurité est déterminé par l’expérience, on observe le passé et les fréquences observées des demandes des clients.

III.

Le modèle de Wilson.

La gestion budgétaire des approvisionnements passe par la mise au point d’un programme d’approvisionnement. L’optimisation d’un tel programme s’effectue le plus souvent à l’aide de modèles. Ces modèles permettent de déterminer la quantité économique et/ou la cadence optimale qui minimise le coût de l’approvisionnement. On suppose que l’avenir est connu avec certitude et on utilise le modèle de Wilson. A. Détermination de l’optimum. On recherche pour une demande totale D pendant une durée de 360 jours. On va rechercher Q qui est la quantité économique à demander appelé aussi le lot économique ou rafale. On recherche sinon N qui est le nombre optimal de commande. On a la relation suivante : L = 360 / T = D/Q. Les coûts à calculer pour l’optimisation seront le coût de passation d’une commande et le coût de possession du stock.

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IV.

Budgétisation.

Lorsque la consommation est régulière, il n’y a pas de difficultés particulières pour effectuer la budgétisation. En général, ce n’est pas le cas. La consommation présente des irrégularités. On va donc rechercher l’équilibre qui minimise le coût global de l’approvisionnement. Soit en commandant des quantités constantes à des périodes variables. Cette solution présente l’avantage d’éviter les pointes à la réception et d’aménager au mieux les aires de stockage. On peut commander des quantités variables à des dates régulières. Cela facilite le travail administratif en introduisant une régularité dans le calendrier. Dans les tous cas, l’existence d’un stock de sécurité permettra de parer aux éventuels aléas. A. Budgétisation par quantités constantes. Après avoir déterminé les quantités à commander, il faudrait établir le calendrier des commandes et livraisons. Les dates de commande sont ensuite déterminées en anticipant les dates de livraison. Exemple, une société souhaite améliorer sa méthode d’approvisionnement dans la catégorie des matières premières. Une matière première a un prix d’achat standard de 90 euros. Le délai de réapprovisionnement est de deux mois et le stock de sécurité est de 200 unités. Au 31/12 N-1, on a un stock de 800 unités. Tableau des consommations annuelles prévisionnelles : janvier 400

Février 500

Mars 300

avril 400

Mai 300

Juin 400

Juillet 100

Août 100

septembre 300

Octobre 300

Novembre 400

Décembre 500

Total = 4000. L’expérience montre que passer une commande coûte 600 et le taux de possession du stock moyen représente annuellement 12% de la valeur du stock.  Déterminer le lot économique : Y = 600N + (90 * 0.12 * (4000/2N)) Y = 600N + 21 600/N. Y’ = 600 – 21 600/N (puissance 2) N puissance 2 = 36 N=6 F(x)= -1 / x F’(x) = -1 / x puissance 2 F(x) = x F’(x) = 1. Lot économique Q= 4000/6 = 667. 4

B. Budgétisation. Calendrier des commandes et livraison. Période

Dec Janv Fev Mars avril

Stock début

sorties

Stock début sortie

entrées

800 400 567 267

400 500 300 400

400 -100 267 -133

/ 667 / 667

Stock fin période

Dates commandes

Date livraison

800 400 567 267 534

Début dec

Début fev

Début fev

Début avril

Sortie juin = 400 ; Juillet = 100 ; août = 100 ; septembre = 300 ; octobre = 300 ; novembre = 400 ; décembre = 500.

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