Chapitre 9 - La révolution française PDF

Title Chapitre 9 - La révolution française
Course histoire des idées politiques
Institution Université Rennes-II
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Cours sur la révolution française...


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Chapitre 9 :

La Révolution Française. Introduction : 1791 : monarchie constitutionnelle où la souveraineté trouva légitimité dans la nation. 1792 : première république avec la convention. 1794-1795 : le Directoire. 1799 : coup d’État de Napoléon 1804 : l'Empire 1815, fin des 100 jours et restauration. Cette instabilité va avoir pour conséquence de mettre de nouvelles valeurs, et mettre en avant de nouvelles questions et enjeux.

I. L'esprit des révolutions. La révolution française s'inscrit dans une série de mouvement, avec la glorieuse révolution, la révolution américaine (1776). Et ensuite on arrive à la révolution française. Ce qui apparaît comme le point commun de ces révolutions, c'est la déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui justifie devant l'histoire, le changement de régime. L'expérience américaine est importante, car certains acteurs comme La Fayette l'on vécut. On a des tensions avec Georges Washington (succédera Adams, puis Jefferson). Se pose alors le problème de l'organisation de ces USA, qui est favorable au pouvoir fédéral : nord très industriel, et sud très agricole qui souhaite une plus grande autonomie (cas de Jefferson). Cela va créer deux tendances, qui va ensuite donner les deux partis démocrates/ républicains. Les USA sont d'abord favorable aux événements de Paris, jusqu'à ce que la brutalité des journées parisiennes les effraient. D'abord il y a la convocation des états généraux : les parlements veulent plus de pouvoir (contestation de la politique du roi). On réunit les états généraux parce qu'on arrive pas à régler la dette, la particularité ici, c'est qu'on double le nombre des députés du tiers-état. Très vite on va dériver sur autre chose : les députés sont élus par bailliage ou par seigneurie et sont élue avec des cahiers de doléance (chargé de porter les sujets au roi). Dans ces cahiers on va retrouver la contestation d'un certains nombres d'impôts mais personne ne demande un changement de régime ni ne remet en cause l'autorité du roi. Se pose donc le problème de la représentation : comment passe t-on d'une assemblée d'ancien régime à une assemblée constituante ? Au serment du jeu de paume, les députés du tiers vont se former en assemblée nationale (juin 1789). En effet il y a un débat sur comment passer d'un statut à un autre, comment cette assemblée doit s’appeler ? Mirabeau (noble passer dans le camps du tiers). Question est de savoir comment doivent se positionner les députés, et pourquoi faut-il se rassembler ? Idée d'une constitution qui dépend de deux termes : renvoie à la coutume (que l'on va restaurer comme les anglais avec la glorieuse révolution), avec l'idée de Mirabeau il est question de mettre en place un nouveau régime à partir d'un texte qui va fixer le mode de gouvernement du nouveau régime (on est plus dans le sens américain). Cette constitution des USA est la mise en place d'un nouveau régime avec la réglementation des nouveaux pouvoirs. L.26 : prétendu constitution (vision traditionnelle) : état généraux. La constitution c'est aussi la représentation concrète du contrat, du pacte entre les citoyens et les gouvernants. Le peuple est la base de la souveraineté, mais il n'est pas suffisamment instruit pour gouverner.

On revient sur la question de la représentation et du mandat. Pour Mirabeau il faut aller au delà de la représentation en tant qu'assemblée nationale même s'ils ont été élu pour ça. Il faut un titre qui doit légitimer leurs actions, aux yeux du peuple qui les a élu et même aux yeux du roi. Cela va se faire au suffrage censitaire : seuls les citoyens ayant un certain revenu vont pouvoir voter dans le cadre de la monarchie de 1791 et vont pouvoir se présenter aux élections. On est pas encore au suffrage universel. Cette assemblée constituante (1789-1791) est d'abord fonder sur le fait de refuser un certains nombre de chose qui devient l'ancien régime (rejet de l'absolutisme/ abolition des privilèges/ laïcisation de l’État). Sur le rejet de l'absolutisme et la fin des privilèges il y a quasiment une large majorité qui se dégage, mais là où il y a débat c'est sur le rapport à l’Église. Il y a des prêtres qui vont vouloir séparer l’État de la religion tout en étant profondément croyant (pas une opposition entre croyants et non croyants). L'abolition des privilèges provoque l'apparition d'une nouvelle base juridique pour normaliser la société : « tous les hommes naissent libre et égaux entre eux » (égalité fictive). Au départ en 1789 les députés veulent changer le régime mais il n'est pas question d’organiser une république : se doit être une monarchie constitutionnelle (on s'inspire de Montesquieu qui pour lui les républiques sont faites pour les petits états et non pour la France). Après se pose la question des trois pouvoirs : si l'on considère que le roi n'a pas remplie son serment, alors on peut le déposer : c'est ce que va provoquer la fuite de Varennes, il n'est plus légitime car il a trahi son serment. Dans la constitution de 1791, le roi nomme les ministres, il a un droit de véto sur l'assemblée, et donc peut refuser que certaines mesures soit appliqué, mais son pouvoir s'arrête là. Le roi devient une sorte de premier magistrat de la nation, il n'est plus un monarque de droit divin.

II. Égalité, liberté, éducation et religion. Entre la monarchie constitutionnelle et le consulat : nouveaux régimes qui vont se succéder avec à chaque fois une nouvelle constitution. D'abord on va passer du suffrage censitaire, au suffrage universel masculin : mais ce n'est pas pour ça que tout le monde va voter : occupation de l'armée étrangère aux frontières/ guerre civile ; et on a que 10% de la population qui vote réellement. Si l'on prend la deuxième partie de la période, à ce moment là, la réflexion politique tourne autour des lumières et de la perfectibilité du genre humain. L’État doit aider l'homme à devenir meilleur, et pour cela il doit intervenir dans l'instruction et l'éducation (jusque là aux mains de l’Église). On revient donc sur la notion de progrès, la nation peut progresser à partir de l'individu. Si l'on reprend Adam Smith, sa théorie économique est fondé sur l'homme et son intérêt. Il ne faut donc pas gêner son libre développement. On retrouve la même idée chez Helvétius (auteur Suisse contemporain de Smith). On a donc cette tendance et une autre tendance plus égalitaire : qui insiste sur la dimension, incitatrice, protectrice de l'individu : l’État est la garantie de l'égalité. Il faut donc écarter l’Église de ses fonctions éducatives. L’Église avec la constitution civile du clergé, elle est complètement restructuré, l'enseignement va être donné à des institutions laïques (municipalités), et l’Église va se mettre au service de l’État. (Cf : Talleyrand est d'abord un prélat). Condorcet va construire un système pyramidal : il préconise la laïcisation de l'instruction publique. L'instruction est nécessaire pour pouvoir participer à la chose collective et l'on va progressivement avec la terreur basculer vers un régime oligarchiques avec deux assemblées : directoire il y a le conseils des anciens et le conseils des 500 (élus par les citoyens). L'éducation c'est aussi le domaine spirituel : le régime n'est pas complètement en défaveur de l’Église, mais cela veut dire qu'il n'y a pas de séparation (date de 1905). La constitution civile établit seulement la tutelle de l’État de l’Église : le prêtre est un fonctionnaire. La révolution va aussi apporter un certain radicalisme incarné par la terreur et les montagnards

(partisan de Robespierre).

III.

Le radicalisme révolutionnaire.

Incarné habituellement par la figure de Robespierre et Saint Just dont l'influence va augmenter de 1792 et 1794 au sein du comité de salut public (organe du gouvernement en relation avec la convention qui incarne le pouvoir législatif). Ensuite on a le club des sans culottes pour influencer les votes de la convention. La population parisienne est dans la rue pendant ces deux ans, avec une radicalisation des individus, chacun considérant qu'il a raison : camps irréconciliable, personne ne pense au principe de négociations et d'alliance. Il y a le parti Montagnards (Robespierre), club des cordeliers dominés par Desmoulins ou Marat. Robespierre est véritablement l'homme fort du régime en 93 et 94, il incarne la Terreur, il considère que le législateur (Convention) est investit d'une mission de fonder et régénérer la cité, la nation. Il y a aussi la référence à l'Antiquité, Robespierre a en tête les notions de dictature : au sens de ce que cela a pu avoir sous la République Romaine. Les institutions neutralisés au profit d'un homme pour pouvoir défendre la cité contre les ennemis qui la menace puis une fois la menace détruite on revient à une remise en fonction des institutions. Le Salut Public ne peut donc être incarné que par un pouvoir fort, épuré de ses membres jugés nocifs. On conduit à la guillotine tout ceux qui s'opposent. Chez Robespierre il y a des idées qui relèvent des lumières : son objectif de société est le bonheur des hommes, et pour y arriver il faut régénéré la nation et arracher l'homme à sa corruption afin de rétablir un ordre social mythique, celui de la Rome du début de la République. Et au nom de cette idée radicale on peut suspendre certains aspects de la constitution, de droits et de libertés. Ce qui amène à repenser l'idée de liberté des individus. Pour Robespierre c'est le droit pour chaque citoyens de participer à la formation de la volonté générale. Il ne peut donc pas exister de minorité, il n'y a qu'une volonté générale. On en arrive à une conception de l’État qui est une conception nouvelle : « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». C'est un État qui a une autorité absolue, et qui pourtant n'est pas despotique pour Robespierre, car il n'y a pas une personne qui s'est emparé de la souveraineté, elle appartient à la nation indivisible et ceux qui essaient de la diviser, on les guillotine. Il n'y a plus à faire de distinctions des pouvoirs, car la volonté générale légitime tout. L'une des conséquences c'est une nouvelle déclaration des droits de 1793, qui sera écrite mais ne sera jamais appliqué (Robespierre va demander sa suspension). Pour Robespierre ce qui compte le plus c'est l'égalité plus que la liberté : l'égalité c'est participer à la volonté générale et s'y soumettre. Le problème c'est que celui qui est pauvre est dans la dépendance du plus riche donc sous sa dépendance il peut se démarquer de la volonté générale. L'inégalité est quelque chose qui empêche la volonté générale et qu'il faut combattre à ce titre. (quelque chose de purement théorique) On régénère l'individu par l'éducation et la vertu, vertu provenant de l'égalité. Pour autant Robespierre, Saint Just ne vont pas remettre en cause la propriété privée, l'idée est que tout le monde soit propriétaire. Ces idées vont être rattrapés par d'autres membres de l'Assemblée que l'on va appeler les enragés : ce sont des personnages liés au sans-culottes qui sont eux plus concret, et qui réclame des solutions de circonstances face à la crise du pays : réquisition des grains pour alimenter les villes/ peine capitale pour ceux qui spéculent sur le grain (accapareurs)/ assistance aux plus pauvres/ faire payer un impôt sur la fortune (plus riche paient plus). Discours qui se développent pendant le printemps et l'été 1993. Comme ils sont plus radicaux que Robespierre, ils vont finir éliminés (ex : groupe des Hébertistes qui considérés que ces idées devaient se mettre en place au niveau de la commune et qui n'étaient pas partisans d'un état jacobins centralistes : à l'échelle de la commune on peut avoir une démocratie directe pour avoir un contrôle sur les représentants). Ils sont donc éliminés mais leurs idées vont ressurgir en 1794 et 1797 avec le groupe qui se forme autour de Grachus Babeuf (finira

guillotiné en 1797 accusé de conjuration contre le directoire). Il va écrire le Manifeste des égaux qui va servir de base idéologique à sa conjuration. Le manifeste des égaux : aujourd'hui tout les hommes sont égaux, dans le sens où ils ont un droit égal à la jouissance de tout les biens existants ». Ensuite : « la création d'une société à pour objet la sauvegarde de ce droit à l'égalité ». Donc la fortune, le privilèges et les distinctions, sont interdites, tout ce qui fait qu'un individus va vouloir être différent de l'autre, va être interdit car c'est contraire à la société et à l'égalité : il veut abolir la propriété foncière : il décrète qu'elle appartient au peuple. Le peuple indivisiblement. Le travail est conçu comme un service national en quantité légale : tout le monde doit travailler la terre. L'instruction et l'éducation doit être gratuite et dispensé à tous : mais en même temps limité c'est à dire en terme de connaissance (ex : travailler la terre). Les villes considérés comme des lieux de luxes et corruption doivent disparaître. Pour le mettre en place il faut une prise de pouvoir par une minorité agissante guidé par la raison. C'est ce que l'on a appelé la conspiration des égaux. On passe de questions politiques à des questions sociales qui sont des questions qui vont animer tout le XIXe siècle.

Conclusion : Pour conclure les idées politiques qui émanent de la révolution française imposent un nouveau cadre théorique à la culture politique et amène cette culture politique à rompre pour une partie avec l'ancien régime. Il y a d'abord un approfondissement des idées des lumières que l'on va expérimenter (liberté/ progrès/ individus/ utilitarisme). On a une rationalisation des moyens administratifs (idée de Condorcet, à savoir qu'on met fin aux provinces et l'on divise la nation en départements). On fait table-rase des ancienne mesure pour fonder une nouvelle société. Ensuite on met en place le culte civique qui vient écarter le rôle de l’Église dans l'enseignement. Enfin le rejet de la royauté, qui est accentué par plusieurs choses : d'abord le lien avec l’Église catholique (allié du roi), refondation de la souveraineté (réside dans la nation, on peut se passer du roi qui n'est plus une obligation). On a une contre-révolution qui va naître et qui va s'organiser très vite sur le plan des idées politiques : vision du monde qui s'oppose au volontarisme révolutionnaire (contre les lumières qui sont fidèle au roi)....


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