CM 4 - LA Peinture Antique PDF

Title CM 4 - LA Peinture Antique
Course Histoire de l'art Antique
Institution Université de Nantes
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Cours d'Histoire de l'Art Antique, dispensé par Mme CHAZALON...


Description

HISTOIRE DE L’ART ANTIQUE CM 6 - LA PEINTURE ANTIQUE Aucune forme de peinture antique nous est parvenue. On retrouve des citations de Pline l’Ancien, dans son Histoire Naturelle, il est intéressé par la façon dont les historiens de l’art ont schématisé l’art grec avec des époques, des limites nettes calées sur les dates des Olympiades (début : -776). C’est une histoire de l’art qui met en scène des innovateurs géniaux, qui jalonnent l’histoire, qui ouvrent de nouveaux horizons en créant un langage expressif différent. L’histoire de l’art fonctionnerait par génies créateurs. C’est un point de vue postérieur, qui se met en place surement au IVè BC. Ce système de valeur n’a pas de sens pour nous (idée de progrès linéaire de l’art). Le mimésis n’est pas un enjeu de toutes les époques. Le point de vue antique est pythagoricien qui tente de comprendre le cosmos avec une certaine intuition (cf : “à peu de choses près - Philon de Byzance”). Mise en place de noms d’artistes réellement célèbres et ces découvreurs sont à chaque fois pensés en tant que tel. Le génie artistique n’est pas mentionné, on parle d’une pensée à travers la découverte. Un grand potentiel qui court pendant toute la période antique entre ethos et pathos. La peinture est le domaine où on expérimente le plus tôt toutes ces transformations. Des personnalités comme Polygnote, un certain nombre, mais pas vraiment d’oeuvres. Les preuves qu’on a sont limitées aux céramiques. Les peintres vasculaires donnent une idée de ce que donne la peinture sur fresque, chevalet… Rapprochement possible entre la peinture vasculaire avec les cultes funèbres (cf : Paestum). Communauté artistique sur des volumes différents. Le peintre de Berlin avec son amphore à figure rouge de -490 doit peindre sur une double courbe et qui montre une qualité d’anticipation puisqu’après la cuisson, la forme change. Certains signent leurs vases, d’autres non. Le peintre de Berlin joue avec des grands corps élancés, des jeux de proportions. Hermès & satyre ici qu’on tire vers la beauté. Les satyres qui étaient représentés pour faire culbuter les autres, apportent une dimension grotesque, un humour pince-sans-rire. L’image du peintre de Berlin est très simplifié, l’ornement est simple, sans dégager d’environnements, de contexte. Aspect très isolé, de privilégions du corps humain.

Commenté [1]: image

La Tombe du Plongeur, Paestum, 480-470. Les tombes sont normalement sans ornements, sans peinture avant le IVè, c’est donc un choix du défunt. L’influence étrusque est évidente mais un mobilier attique. Les étrusques avaient l’habitude de se faire enterrer avec du mobilier très abondant donc pas attique. Idéal aristocratique grec ici ; Symposium (le fait de boire ensemble). Des lits sur lesquels sont allongés, appuyés sur un coude, les symposiasthes. On dénude le torse (pas de femmes). Ambiance donc grecque, c’est la 1ère des peintures. Homo-érotisme. Style complètement grec : formulation du corps, position de l’oeil dans le visage. Le dessin est très proche de la peinture vasculaire. Le couvercle de cette tombe est unique, original. La mort, une plongée de l’au-delà avec la mer ici comprise comme une porte de l’enfer. Dans la 1ère moitié du Vè, on a une perception du mythe, qui s’humanise, qui se dramatise et par rapport à la narration archaïque, on voit intervenir un sentiment de pathos et/ou ce sentiment d’ethos (moeurs, qualités morales, caractérielles). C’est ce que les premiers historiens de l’art glorifie dans ces oeuvres du Vè. Eschyle, metteur en scène grec. Polygnote et Mikon, définit comme ethnographes, peintre des moeurs. Les sources littéraires parlent de polygnote comme celui qui est à l’origine des grandes conquêtes picturales. On a l’habitude de nommer quelqu’un comme un grand inventeur mais dans certains cas, on se rend compte que ça existait avant. Dans tous les arts, il y a cette cohésion culturelle on il n’y a pas vraiment de sens à diviser ce monde là. Polygnote semble être le créateur de nouveaux espaces complexes qui en parle avec la Lesché des Cnidiens à Delphes, il y peint une Nekyia (Scène de l’Odyssée, Ulysse descend aux enfers aux âmes des morts) et une Ilioupersis (Sac de Troie). Valorisation citoyenne de ce peintre : il reçoit et donne la proxenia (aide les étrangers d’une autre cité, donne l'hospitalité aux ambassades). Il a peint la Stoa (portique) Poikile (chatoyant, peint) à Athènes. C’est une peinture pour laquelle il obtient la citoyenneté Athénienne (=valorisation de l’artiste). Sur l’acropole, lorsque l’on passe les propylés, on voit une pinacothèque (un espace dans lequel on présente des tableaux au regard de tous). Pausanias décrit ces tableaux de façons très détaillé, il met en avant les positions des figures. Il décrit aussi les éléments du paysage. Plutôt que de développer sur le thème, il reste distant et se contente de décrire. Pline oriente le regard vers les vêtements transparents, aux chevelures, à leurs variétés des personnages. Des descriptions assez détaillées pour des oeuvres disparues. Cette épithète d’éthographe vient plutôt d’une certaine tonalité des termes des figures. Cratère du peintre des Niobides, 460-50 BC. Mythe des Niobides. Ce vase montre ce qu’on entend par ethnographe : on ne se compare pas à une divinité, c’est impie. Ce n’est pas l’expression des visage qui créer cette rigueur et fermeté, mais le corps entier. L’Artemis semble imperturbable dans sa chasse aux enfants de Niobé. On les voit au sein d’un espace rocheux dont on ne voit plus grand chose

aujourd’hui. Les personnages sont sur un paysage rocailleux, ils sont étagés dans l’espace, isocéphalie abandonnée. Ce n’est pas une perspective mais lorsque l’on regarde cela, les personnages plus loins dans la scène sont plus hauts dans la représentation. Frontalité des visages (implication du spectateur mais impossibilité de communiquer puisque Mort (=PATHOS) ). Ce type de représentation par le peintre des Niobides est unique, il ne reprendra pas ça dans sa production postérieur. Mykon créer des séries d'amazonomachies et centauromachies à Athènes. Lien de références visuelles très forts. Ces peintres sont présentés comme tétra-chromatistes (utilisation de seulement 4 couleurs). Noir, rouge, blanc, brun clair. Ces couleurs sont pensées comme étant une grande caractéristique de ces peintures. Autour du Vè, de nouvelles façon de peindre naissent : apparition du clair-obscur et de représenter une perspective corporelle. Le corps des personnages commence à être pensé dans un volume. Coupe attique à figures rouges, peintre de Penthésilée, 460-50 BC Une oeuvre qui montre des clairs obscurs pour être vu, et non pour être utilisés.

Coupe attiques à figures rouges, peintre de Penthésilée, 460 BC. Le peintre apprécie d’utiliser l’intérieur entier de la coupe. C’est une scène célèbre, Achille plante son épée dans la gorge de l’Amazone et qui au même moment, il en tombe amoureux. Echange de regards intense, accentué par un personnage inconnu qui regarde la scène et qui est ému (= PATHOS). Glissement des corps vers la mort. Utilisation de la courbe pour créer cette tombée dans la mort qui est aussi une réélaboration visuelle, on pense le sol comme la rotonde du cadre. Conception des corps en volume : raccourci de la jambe de l’amazone morte. 1ers raccourcis de l’histoire. Le chiton est traité en clair obscur, la couleur est rajoutée imposant des effets de lumières par encore réaliste mais traduisant une volonté de créer du volume. Utilisation de barbotine. Des grandes scènes pathétiques, avec une certaine utilisation de l’ethos, le héros moral rempart de la cité. Valorisation du guerrier. Ce grand moment est valorisé par les philosophes & historiens de l’art qui en profite pour déprécier un autre courant graphique qui est marqué par Pauson (: Aristote voit en lui un peintre contre-éthique). Il représente les hommes plus

laids qu’ils ne sont en réalité. Il aurait ouvert vers une veine plus libre qui ne s’affirme pas dans les thèmes solennelle du mythe. Emergences des caricatures. Coupe attique à figures rouge, peintre de Bologne, 450 BC Représentation d’Esope qui parle avec un petit renard. Contraste entre idéalisation (Kalos Kagathos (beau & bon) ) et le grotesque à partir d’un thème hautement moral.

OEnochoé attique à figure rouge, Peintre de Nicia v. 410 BC. Dans ces grands idéaux du classicisme, il y a une recherche des perfections morales & de l’ethos. Le peintre de Pronomos est probablement celui qui nous permet de voir ces expérimentations avec des effets de clairs-obscurs (cf : invention d’Apollodore d’Athènes ou skiagraphos (faiseur d’ombres)). L’histoire de l’art donne des noms à des inventeurs mais souvent le monde est beaucoup plus ouvert de recherches de ces techniques et donc on sait pas vraiment qui a inventé quoi. Le peintre de Pronomos utilise ces histoires de clairobscur et nous montre bien ce qui se fait à cette époque.

Cratère à volute attique à figures rouges, 75cm de hauteur, - 410 Pronomos joue de l’aulos & acteurs jouant une pièce devant Dionysos et Ariane. De l’autre côté on retrouve ces deux dieux dans un environnement beaucoup plus divin, entouré de satyres et dryades… Dans la 1ère face, on voit que le peintre de Pronomos a construit son image et met en scène ses acteurs. Les acteurs étaient déguisés en satyres. L’intérêt se porte ici sur le fonctionnement du peintre entre différent niveaux de réalité. Le masque qu’un acteur tient a déjà des yeux. On démultiplie la métaphore. Masque et Visage se dise pareil en grec (prosopon?). Un des acteurs a mit son masque et devient littéralement un satyre. On retrouve Hercule et une cuirasse anatomique & un lavi proposé mettant en place des jeux d’ombres qui commencent à construire du volume. Les traits de peintures sur la peau de peinture sont dans des tons différents. Le masque lui-même est

creusé au sens propre (effet d’optique) comme au sens figuré (propose une autre vision du clair-obscur). Des rapports de lumières et d’ombres qui marquent les peintres de ce Vè, ils marquent leurs temps. Histoire de Zeuxis vient d'Eracle, devient un peintre athénien un peu avant 424 puisque Platon nous parle de lui. Il structuré de façon très rigoureuse ses images et devient très représentatif du style attique, un style très ferme et très précis. Parrhasios est un peintre qui vient d’Ephèse et correspond à un style oriental. Il travaille au côtés de Zeuxis durant la guerre du Péloponnèse. Il conserve un regard très raffiné , très ionien. Il cherche des expressions, de l’élégance. Concours ouvert entre ces deux peintres, ils doivent tous deux peindre une corbeille de fruits. Les juges arrivent et les oiseaux se précipitent sur la corbeille de fruit de Zeuxis. Ce dernier cherche à voir ce que Parrhasios a fait et au moment où il veut soulever le voile, il se rend compte que c’était de la peinture. Valorisation de l’artiste dès le IVè. Le clair obscur dans la céramique antique n’est pas si développé mais il apparaît une nouvelle sorte de profondeur. On parle de perspective corporelle ; l’important est le corps de l’homme et à partir du Vè, on le pense en volume, on fait des raccourcis. Le corps dans son espace n’est pas pensé donc pas de perspective. Mais cela s’élabore de plus en plus.

Cratère à volutes attiques à figures rouges, Peintres des satyres laineux, -450 Amazonomachie en référence à l’Athéna Parthénos. 1er raccourci de l’histoire qui montre un corps en profondeur. Naissance de modèles, naissance d’une formule entre jambes tendues et jambes pliées. Jeu de découvertes,

Peintre de Suessula, Amphore attique à figures rouges dite amphore de Milo, - 410 - 400 Gigantomachie très étagée. Inspiration de la grande sculpture sur l’Acropole. Perspective corporelle du cheval avec des jeux de lumières entre rehauts blancs et jaunes.

Nouveaux jeux de postures entre les personnages : des ¾, de nouveaux espaces proposés avec des divinités en hauteur matérialisé par des peaux de bêtes. Athéna très complexe. Donc on a en gros une importante qualité avec différents styles montrant une autonomie dans ses interprétations. Jambe tendue & repliée : topos grec des archers ou personnages affaissés. Peintre de Talos, Cratère à volutes attique à figures rouges, 410 - -400 Rares sont ceux qui proposent des représentations aussi importantes, monumentales. Talos est en train de mourir et s’affaisse, le clair obscur est très clair et très parlant : rehaut jaune pour la cuisse. On joue beaucoup sur la fusion optique du spectateur qui reconstruit le volume de la cuisse plutôt que le dégradé. Aison, Lécythe aryballisque attique à figures rouges, -420 Rare peintre à signer ses oeuvres. Il propose un petit vase (lécythe), forme relativement nouvelle. Forme conjointe entre le lécythe et l’aryballe d’une hauteur de 23cm de haut. Composition majestueuse et retranscription de l’ethos. Raffinement de l'exécution devenant caractéristique de la fin du XVIè. Inspiration une fois de plus du bouclier de l’Athéna Parthénos. Amazonomachie. Le nom des personnages est écrit en dessous, on les connaît d’habitude (Thésée & Anti ainera (?)) Paysage accidenté, grandes enjambées étendues à l’extrême. Tous ces personnages sont extrêmement riches & brodés. Tuniques & pantalons avec un rapport à la réalité mis en place. Qualité du raccourci et du clair-obscur. L’ethos des combattants sont représentés avec des jeux de combinatoires, chiasmes, d’inversion… Multiplication des visages vus de 3/4, complémentarité de la perspective corporelle. Insistance sur la Pathos pour l’homme blessé, marque de la douleur contradictoire avec un visage serein et un sourire gracieux. Le groupe autour du peintre de Meidias propose le “style fleuri”. Orientation de toutes les représentations vers un style très féminins pour tous les personnages. Il est probablement lié à un grand peintre Archatapos de Samos. Dans ce milieu provocateur naît cette nouvelle façon de la représentation des hommes : Charis. Les hommes sont très efféminés.

Peintre de Meidias, hydrie attique à figures rouges, 420 - -410

Thématique d’une Aphrodite et Adonis (fils de Myrrha). Ces thèmes mythologiques représentés dans la fin du Vè, et on met en scène ces amours. Détachement de la scène autour par un arbuste, sous-entendus érotiques, manières féminines… Une oeuvre pensée comme une oeuvre prestigieuse, les personnages sont nommés et correspondent encore un fois à un concept : Eurynoè (largesse d’esprit), Hygie (santé), Paidia (bagatelle). Nouveau goût pour ces petites scènes amoureuses, des divinités et héros beaucoup plus juvéniles, imberbes… Rajeunissement dans cette fin du Vè = vision plus efféminée de l’homme. Fin du Vè, en Grande Grèce, on a les derniers exemples des grandes peintures de vases attiques, plus rien au IVè. En Apulie et en Lucanie, on prend le relais de ces peintures. Le début est compliqué avec le peintre de Pisticci avec des trop petites têtes. Peintre d’Amykos qui cherche à représenter Phineus aveugle, avec les Harpies souillant ses aliments. Le peintre de la Furie Noire, s’inspire du théâtre athénien du Vè.

Peintre de la Furie Noire, début IVè Histoire du meurtre d’Agamemnon. On connaît cette histoire grâce à Eschyle et donc la peinture s’inspire de performances théâtrales pour les graver dans la peintures (Italiennes ici). Culture orale mise en image, on a une inventivité des peintres jusqu’au Vè qui proposent une mise en scène. Au IVè, le mythe est toujours inspirant mais cette dernière passe surtout par une première représentation théâtrale. Apollon et Artémis ici son présents et protègent cette Oreste qui tend la main de façon très ferme pour arrêter les Erynies (démons de vengeance). L’intérêt ici est de construire un cadre, soutenu par des colonnes. Architecture donc antique inspiré des décors de théâtre. Les Erinyes sont des femmes représentées en noir instaurant un jeu de différente teinte et des jeux de différentes teintes. On spécialise ces personnages.

Cratère italiote, - 350

Commenté [2]: internet

Évoque le théâtre qui est de plus en plus souvent interpelé tout en restant sur l’idée du théâtre.

Cratère apulien à figure rouges, -350 Mis en scène de façon très particulière, il regarde son masque. On est plus du tout dans une représentation de visage type, on individualise le personnages....


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