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Summary

Ce Cours Magistral enseigné par Simon Gadras montre tous les apports théoriques des Sciences de l'information et de la Communication. En revenant sur tous les auteurs clés de cette Science Sociale, le cours cherchera à analyser des médias comme exemples....

Description

Introduction aux Sciences de l’Information et de la communication

Préambule L’information et la communication sont deux champs socio-professionnels. «!Champs!»: Champ social vient de P. Bourdieu. (sociologue français) Pour lui, il y a un monde social, composé de plusieurs champs sociaux. (microcosme de la société) Exemples: La littérature est un champ social. Il y a des gens dans la société qui sont dans ce champ littéraire (éditeurs, lecteurs, auteurs, …) selon leurs activités. Le champ scientifique est un champ social (journaliste scientifique, scientifiques, …) Champ politique également (politique, …) L’intérêt de ce terme permet de mieux comprendre la place de chacun, le fonctionnement de la société, du monde, grâce à la connaissance des champs sociaux existants. Il y a des évolutions dans plusieurs champs sociaux. => Etudiant (champ social de l’université) mais aussi serveur (champ social du travail). Chaque champ social est indépendant. Il n’y a pas de hiérarchie, aucun champ social supérieurs à d’autres. Le fonctionnement d’un champ dépend de son histoire: Comment il s’est créé, .. Le champ de l’info-comm’ est apparu à un moment; Comment ? Pourquoi ? La société est composé de plusieurs petits mondes, non pas une unité, argument souvent utilisé par les détracteurs. «! La société n’est qu’un, personne ne se démarque, il n’existe pas de pensée individuelle, que des moutons,…!» Mais l’info-com’ n’est pas qu’un champ socio-professionnel. C’est aussi des objets de la société, des phénomènes de la société,… Il y a évidemment des journalistes, métiers de presse, etc,.. Mais il y aussi des imprimeurs, des métiers dans ce champ qui sont au contact direct des objets de ce champ. La communication inclut également des rapports entre individus. Communication synchrone: Se fait en temps réel (dialogue) // Asynchrone: Pas en temps réel. Exemple: Une peinture exposé dans un musée: Dialogue du peintre à celui qui regardera. La publicité est omniprésente. Attention, on ne dit pas «!la!» SIC, mais «!les!» SIC . Il y a une interdiscipline. "

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interdisciplinaire: Qui regroupe plusieurs disciplines. Des recherches interdisciplinaires. Donc, il faut mélanger des disciplines afin de mieux comprendre la discipline du départ. Info-Com’ doit être en lien avec: Les SHS, Sciences Humaines et Sociales. SHS s’intéressent aux hommes dans la société. Emile Durkheim, auteur de Le Suicide. Père de la sociologie. Il a comptabilisé le nombre de suicides dans chaque pays européen et en prenant en compte les religions existantes dans les pays. Il démontre que la religion a un lien très fort avec le nombre de suicides. Ainsi on comprend des événements d’un pays grâce à ces chiffres, des études. Donc les SHS permettent de comprendre les hommes. Autre discipline à prendre en compte: Science économique qui s’intéresse à la production, à leur répartition, la consommation… Autre discipline encore: Sciences politique, qui étudie la politique sous plusieurs sens. Trois sens en ressort principalement: La Politique, Le Politique, et Les Politiques.

- La Politique : C’est l’ensemble des pratiques des individus (acteurs) dans le champ politique lié à l’art de gouverner (les élections, le fonctionnement de la République,..)

- Le Politique : Tout ce qui relève de la politique, ce qui relève de la décision collective. - Les Politiques : Politique public, actions mises en place, prises dans le sens public. Autre discipline: Les sciences du langage. S’intéressent au fonctionnement de la langue, l’utilisation, son utilité, etc.. Cherche en particulier à comprendre comment on comprend. Cinquième discipline importante: L’anthropologie, science de l’homme, de l’individu dans la société et surtout dans la culture, la façon dont l’homme évolue.

Fin de l’introduction.!

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PARTIE 1 - Approches théoriques de l’information et de la communication. CHAPITRE 1: Une brève histoire des théories de la communication. Apparu au 17ème et au 18ème Siècle. A cette époque, le continent Européen est en plein mouvement. Des échanges ont lieu de plus en plus souvent, commerciaux très souvent, entre pays limitrophes. Et de ce fait, l’information commence à circuler. La Presse apparait au 16ème Siècle. Le télégraphe est apparu au 18ème. Le premier télégraphe est celui de Chappe, 1794. Voici son fonctionnement: On construisait des «! maisons relais! » qui avaient sur leurs toits des «!bras! » qu’on bougeait pour faire des signes. Une autre maison située plus loin voyait les signes, et elle faisait le relais, etc.. Puis apparait le télégraphe électrique. Puis apparait les chemins de fers permettant un déplacement beaucoup plus rapide, beaucoup de personnes peuvent se déplacer. Popularise le transport. Une société où évolue les informations, ..Des philosophes essaient de comprendre ce qu’il se passe, la structure économique de l’Europe. Exemple : Adam Smith, 1723-1790. Il crée ce qu’on appelle l’école classique. Il est le théoricien du libéralisme économique. Il considère que l’information, à travers ses moyens de communications, permettent le fonctionnement de l’économie, car cela met en lien les gens. Ce n’est pas, pour lui, l’Etat qui peut faire fonctionner l’économie. Un autre philosophe, français, Saint-Simon (1760-1825) essaie d’observer également l’essor de la société. Il compare la société au corps humain. Les organes comme le coeur, le cerveau, (villes, villages) sont alimentés par des vaisseaux sanguins (la communication, l’échange). Leurs pensées sont des pensées du progrès. Ils considèrent que le développement est le progrès. La science est à l’origine du développement, donc c’est un bien pour la société. La science ne peut qu’améliorer le fonctionnement de la société selon eux. Ces moyens de communications, comme les chemins de fer, sont des moyens de masse. Et cela est très important pour la Presse, car au départ, la presse était réservé à des gens de la haute, un public assez restreint. Et en même temps, on a eu une importante évolution des performances de l’imprimerie. On peut tirer de nombreux journaux sans grand coût. Et de plus, cela permet de faire des articles beaucoup plus divers, et parlant de lieux plus éloignés qu’avant. (Exemple: Un correspondant à Londres permet rapidement d’avoir une information de l’Angleterre et surtout de Londres) L’histoire politique joue un rôle également important, il a fallu que la presse puisse s’écarter de l’emprise du pouvoir politique. La presse contrôlée par le pouvoir royal, puis vient la Révolution Française. La Révolution Française est une parenthèse car tout le monde était libre de publier ce qu’il voulait. Puis Napoléon Ier est apparu et a régulé sévèrement la presse. Émergence de l’opinion publique. On a une première émergence dans le 18ème siècle. Cette opinion appartient aux riches intellectuels, aux riches commerçants,..La Noblesse et la classe bourgeoise (qui n’a pas de pouvoir politique). Cette bourgeoisie veulent du pouvoir, car c’est eux qui détiennent le capital, c’est eux qui sont lettrés, qui se réunissent dans des salons,…Donc, pour

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Introduction aux SIC trouver le moyen d’avoir du pouvoir, de la pression pour que le pouvoir aille dans leurs sens, ils passent par la presse. => Ils diffusent sur la place publique leurs opinions personnelles. L’expression «!publique! » est en fait à ce niveau, une opinion personnelle. Pendant la Révolution Française, l’opinion publique connait un grand changement. Durant cette période, de nombreux conflits, débats ont lieu dans les Assemblées. Et chaque élu va lancer son propre journal pour faire passer son opinion. Le terme «!presse d’opinion!» apparait. Finalement, cette opinion publique reste encore restreinte, réservé à des gens d’une haute classe. Les choses changent à partir de 1848 avec le suffrage universel. Avec, apparait une nouvelle forme d’opinion publique. Celle des ouvriers, ceux de la rue. Pas celle des journaux, mais celle des manifestations, des défilés, avec des syndicats (très souvent de gauche) qui revendiquent la parole des ouvriers. Cette nouvelle opinion publique va être accompagné d’un changement de la presse, puisque apparait à la deuxième moitié du 19ème siècle, la presse à grand tirage. Une troisième instance apparait donc, se disant représenter l’opinion publique: Les journalistes. On considère dorénavant que les journalistes expriment l’opinion publique. Finalement, cette diversification de la représentation de l’opinion publique va s’accroitre durant le XXème siècle. Notamment après la 1re Guerre Mondiale. De nouveaux acteurs se proclament représentant fidèles de l’opinion publique. Apparait dans les années 30 aux Etats-Unis, les sondages encore très utilisés aujourd’hui. Les sondeurs affirment que c’est un moyen scientifique, indiscutable et que les chiffres parlent d’eux mêmes. Cela est très discutable aujourd’hui et remis en cause. => De nombreux acteurs cherchent à incarner, tout au long des périodes, le représentant fidèle de l’opinion publique. Une chose est à retenir: Le peuple n’est plus gouverné par le pouvoir comme avant. La Révolution Française y a contribué énormément. Durant La Grande Terreur, de nombreuses personnes ont manifestés dans les rues pour exprimer leurs opinions, osant s’affronter au Pouvoir. Un italien Scipio Sighele, sociologue italien, a écrit: La foule criminelle, en 1891, et sort une nouvelle version en 1901. Voir Histoire des théories de la communication de Mattelart (Page 10 à 13) Pour lui, il existe des «!crimes de foules!». On a une version déshumanisé des gens. Gustave Le Bon, français, a écrit «!Psychologie des foules! ». Pour lui aussi, participer à une foule, enlève l’identité unique de chacun. Il existerait une âme de la foule. Il existerait ainsi des meneurs, et des menés. Les menés sont des «!peuples inférieurs!» (approche assez raciste). Ces suiveurs seraient les Noirs, les Femmes et les Enfants. Gabriel Tarde (1843-1904) remet en cause ces idées. Pour lui, aujourd’hui, nous sommes dans «!l’ère des publics!». Il existerait plusieurs foules, et qu’on peut être suiveurs dans plusieurs foules. Il considère que Durkheim réifie les gens, c’est à dire, les considère comme des objets, être sans importance. Tarde considère que les gens, dans une foule, sont comme cela à cause de la suggestion, et de suggestibilité. Ils se laisseraient influencer par les autres, cela à cause l’image du Père. Les gens voudraient suivre le meneur (le Père) pour lui satisfaire. Tout ça pour montrer qu’il y a une réelle influence sur les gens possible. Et quelle est cette influence ? On suggère très souvent..que c’est la presse qui fait ces suggestions, qui a un impact sur les opinions. Comment peut-on avoir une influence, avec les médias, sur les individus ? Comme si la communication, l’information étaient juste de la persuasion.

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Introduction aux SIC Exemple: La photo montrant Aylan, le petit enfant syrien, échoué sur la plage. Le Parisien titrait: «!Des médias ont décidé de la publier afin de créer un électrochoc chez les dirigeants politiques et dans l’opinion publique.!» Ce qu’il faut retenir: L’info-com’ est très complexe. L’enjeu n’est pas de simplifier mais au contraire d’entrer dans la complexité et de voir qu’il n’y a pas de réponse claire.

1) L’école de Chicago: C’est une école de pensée de sociologues travaillant à l’université de Chicago. Institution importante en 1892 fondé par Rockfeller, un magnat du pétrole. La ville de Chicago explose, à cette époque, démographiquement. Robert E. Park (1864-1944) et Burgess. Park est né en Pennsylvanie et a commencé sa carrière par le journalisme. Il reprend ses études à 30 ans et étudie en Allemagne et découvre la sociologie. Il retourne en Amérique et va à l’université de Chicago et y fait des recherches. Il cherche notamment et principalement sur les villes. Chicago est une ville très importante aux Etats-Unis, (300 000 en 1870, 1 million et plus en 1900). Beaucoup d’immigrés européens et principalement Allemands arrivent dans cette ville. Il a commencé par le journalisme, a fait beaucoup d’enquêtes, et va garder cette habitude dans son métier de chercheur. Il va aller sur le terrain, va enquêter, et voir où arrivent les immigrants et où ils installent. Il a étudié en Europe et connu notamment les livres parlant des foules, il a traduit, d’ailleurs, des livres de Gabriel Tarde. Il cherche à comprendre comment les gens s’adaptent aux autres, comment ils vivent ensemble. Il travaille avec Burgess. Ils créent ensemble le concept de «!écologie humaine!». Pour eux, c’est une application de l’écologie (apparu à la même période, qui est une étude sur les animaux, les végétations en relation avec l’environnement et on voit comment cela s’évolue) naturelle à un plan humain. Ils regardent comment les humains évoluent entre eux et comment ils évoluent dans leurs environnements qu’ils ont crées eux-mêmes (les villes). Park va s’intéresser notamment à la presse. Pour lui, ce qui est important, c’est de savoir comment s’organise une société. Pour lui, la société s’organise à deux niveaux:

- Le niveau biotique. Un niveau d’organisation naturelle entre les humains vivant sur le territoire. Une idée venant du fait que les relations humaines, mêmes sans organisation, évoluent, se créent. Il constate qu’il existe des «!symptômes! » d’invasion, de symbiose,..entre les différents groupes vivant sur le même territoire. C’est naturel, il n’y a aucune intervention humaine. Et ça se fait grâce à la communication. (comme pour la nature: Certaines plantes évoluent, d’autres meurent, pour qu’il y ait un équilibre naturel)

- Le niveau substructure. Idée qu’il y a une organisation qui régule les différentes inégalités entre différents individus. Ce n’est pas ce qui nous intéresse, pas le fait qu’il y ait une organisation, mais plutôt le fait qu’il y ait chacun qui participe à une organisation.. Il existe une méthode ethnographique qui est la méthode de terrain, y aller, prendre des notes,..Ce qui intéresse dans cette méthode, c’est les interactions entre différents individus => On va appeler cela la «!microsociologie! », différent de la sociologie de Durkheim. Cette idée est importante car elle va irriguer de nombreux travaux que nous étudierons plus tard.

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Introduction aux SIC Ils se posent une question importante: Quelle relation entre l’individu et le collectif ? Qu’est ce qui provient de l’individu et qu’est ce qui provient du collectif ? Et les médias dedans ? Participe aux choses de l’individu..ou du collectif ? Certains pensent que les médias fragilisent les liens sociaux qui existeraient entre individus. D’un autre côté, certains pensent que les médias émancipent les individus et permettent d’approfondir la culture générale de chacun.

2) Mass communication research: Ce sont des travaux de différents chercheurs, assez différents entre eux. Travaux des années 30-40 qui s’intéresse aux médias et à la propagande. La propagande: Terme apparu au 16ème Siècle avec l’Église Romaine. Le Pape crée une commission pour faire une propagande de la foi. L’objectif était de lutter contre le Protestantisme apparu à cette époque. Pendant La Révolution Française, la Propagande va évoluer. Le climat change assez brutalement, car on passe d’un seul système de pouvoir qui fait passer un message idéologique à une multiplication de système revendiquant chacun son message idéologique. Chaque député a sa vision de Démocratie. La propagande est donc utilisée pour montrer qu’il y a une multiplication des opinions diffusés dans la Presse de chacun. Au XIXème siècle et le XXème siècle, on ajoute à la propagande, le terme de manipulation. On cherche à manipuler les foules. C’est à cette question que s’intéresse des chercheurs de Mass Communication. Deux chercheurs à retenir: Harold Lasswell (1902-1978) et Paul Lazarsfled (1901-1976). Ces chercheurs sont béhavioristes et fonctionnalistes. Le béhaviorisme est une branche de la sociologie qui montre comment on étudie des comportements et dans quel environnement on étudie. Car avant, on expliquait les comportements en fonction de l’état d’esprit, ou en prenant compte Dieu. Or, eux, veulent prendre en compte l’environnement. Notamment l’exercice du pouvoir. Le pouvoir est «!forme particulière de l’exercice de l’influence,!(la propagande) c’est un processus visant a influencer les programmes politiques des autres en fonction de moyens! » extrait d’un ouvrage en 1927 Techniques de propagandes dans la Guerre Mondiale. Durant la 1re Guerre Mondiale, il y a eu deux choses:

- Une opinion gouvernementale (Exemple: L’Oncle Sam pointant du doigt: «! I want you for U.S. army!»)

- Utilisation des technologies pour la propagande (téléphone, télégraphe,..) On les utilise pour faire passer des messages durant la guerre. La défaite Allemande vient du fait que les Alliés ont su utiliser ces deux moyens pour mobiliser très vite et très efficacement leurs citoyens. Pour Lasswell, la Propagande est un moyen démocratique, car elle a permis de faire remporter la guerre contre la non-démocratie. De plus, c’est un moyen non-violent. La propagande est amoral. On peut l’utiliser en bien et en mal. On revient donc sur l’idée qu’on peut contrôler les foules. Yvan Petrovitch Pavlov, médecin russe, s’intéresse à la sociologie et à la psychologie. Il va découvrir ce qu’on appelle les «! réflexes conditionnelles! ». C’est l’idée qu’il existe des réflexes

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Introduction aux SIC physiques innées, acquis, dans le fonctionnement du corps de l’humain, de l’animal. Et d’autres réflexes qui sont acquis. Exemple: On se réveille avant la sonnerie du réveil. C’est un réflexe conditionnel car acquis sur le temps, sur l’habitude. Le stimulus-réponse est à l’origine de ces réponses. Un autre Russe, vivant en France, Tchakotine, né en 1883, disciple de Pavlov, écrit «!Le viol des foules par la propagande politique!» Il y explique que le stimulus-réponse peut être inclus dans la foule. On peut faire ce qu’on veut à une foule à partir des réflexes conditionnelles, la propagande est donc une manipulation. Exemple: 1938, «! La Guerre des Mondes! » de Wells. Celui qui raconte l’histoire est Welles. Ceux qui écoutaient la radio ont cru à une invasion extra-terrestre. Les journaux titraient dès le lendemain: «! Radio Listeners in Panic, Taking War Drama as Fact! » comme si toute l’Amérique a paniqué ce qui était faux, la radio émettant l’émission ne faisant que 2% de part d’audience… Rediffusion sur CBS, succès nul, tout le monde ayant compris directement le canular. Les journalistes de la presse écrite, jaloux du succès de la radio, en profitent pour décrédibiliser la radio en prétextant qu’il ne faut pas mélanger la fiction et la réalité. Lasswell fait un autre travail: The Communication of Ideas. Dans ce livre, il crée cinq questions essentielles selon lui pour comprendre l’information: Qui ? Dit quoi ? Pour quel canal ? A qui ? Avec quel effet ? (Proche des «!cinq W!») Pour lui, ces cinq questions doivent avoir une approche scientifique: Il doit y avoir forcément un communicateur, un moyen, une raison,…Un analyste des médias analysera les moyens, les canaux. Chaque question doivent être étudié par un scientifique. Théorie fonctionnaliste: (fondé par Lasswell) Pour cette théorie, les médias ont un univers social, ils jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de la société. Les médias permettent de créer la culture, rien ne serait en relation sans la présence des médias,… Les médias seraient une seringue hypodermique, c’est à dire, la seringue qui traverse la peau, donc qui traverse la société. Paul Lazarsfeld, physicien autrichien, mène des recherches. Il va faire des voyages en Amérique. Il a des idées de gauche, or, le Parti Socialiste est interdit en Allemagne et en Autriche lors du règne d’Hitler. Il migre définitivement en Amérique. Il s’intéresse également aux médias et sera financé par la fondation Rockfeller. En 1937, il lance un programme de recherche avec plusieurs autres chercheurs: Radio Research Project, notamment avec Théodore Adorno. C’est un programme pilote, qui va lui permettre de gagner de l’indépendance et en 1941, il pourra faire se...