Conférence Pierre Sallet (docteur en physiologie) PDF

Title Conférence Pierre Sallet (docteur en physiologie)
Author Adrien Geeraert
Course Physiologie appliquée
Institution Université du Littoral-Côte-d'Opale
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Summary

conférence staps dopage (docteur en physiologie par pierre sallet) et approche sociologique...


Description

21.01.2020

21.01.2020 Conférence avec Pierre Sallet Docteur en physiologie (dopage)

Cadre de la physiologie (L3 APAS) et de la sociologie (L2) A travaillé avec Monsieur Hurdiel sur l’ultra trail du Mont Blanc, la gestion du sommeil dans ces conditions particulières. A suivi la filière STAPS En 1998 et jusqu’en 2005, le centre Lyonnais recevait les plus grandes équipes de football. Le football a permis de soutenir sa première thèse, puis le cyclisme pour la seconde, le basket… Depuis 2004, président de l’association Athlete for Transparency luttant contre le dopage. Il a une entreprise sur le traitements de statistiques sportives (matchs de football, rugby, JO…). Publie une rubrique pour Stade 2 « Le geste ». Il lutte aussi contre la corruption (politique du sport, institutions, prise de conscience des problèmes, limites). Intérêt pour la transmission et l’éducation aux jeunes => ne pas considérer les pratiques dopantes comme des habitudes, des normes Selon lui l’arrêt du dopage se fait de 2 manières : • arrêt de la carrière • être contrôlé positif à un test antidopage

Dopage et lutte antidopage Physiologie : dopage lié au fonctionnement hormonal, comme pour les médicaments Sociologie : comment lutter ? Comment sensibiliser les jeunes ? Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas. Visionnage d’une vidéo de 2015 : expérience de 18 mois où son équipe cherchait à contourner le système en dopant des sportifs d’endurance pour montrer les limites des institutions Protocole sur 29 jours • 1er temps : mesures des capacités pour prévoir un dopage en toute sécurité (puissance, contre la montre, endurance sur un 3000 m sur piste en course à pied) • 2e temps : autotransfusion et prélèvement sanguin => apporter plus d’oxygène aux tissus pour pratiquer plus longtemps • 3e temps : injection d’EPO et d’hormones de croissance à micro doses • 4e temps : puis corticoïdes, fer, vitamine B12 • 5e temps : 8 jours après les premières injections, lors de l’entraînement pas d’impression d’amélioration pour certains, d’autres ne sont pas essoufflés, euphorie lors de l’entraînement, pas de sensation de fatigue, plus d’énergie lors des actions de la vie quotidienne (dés le matin, agressivité) • 6e temps : prise des dosages au quotidien continue (2 à comprimés, 2 injections) • 7e temps : plus d’hémoglobines lors de l’analyse de sang, malaise pour l’un des sportifs • 8e temps : mesures des capacités après avoir suivi le traitement avec les tests initiaux ◦ témoignage d’une non envie d’arrêter, pas la fatigue habituelle, plus de vitesse, gain de temps malgré peu d’entraînement et un microdosage => amélioration sur tous les tests Pierre Sallet témoigne qu’avec un microdosages, le dopage est tout à fait possible, les athlètes ne seraient pas contrôlés positifs Interrogations : ➢ Solution de facilité ? ➢ Effet placebo ? Le dopage nécessite des substances et des méthodes spécifiques (autotransfusions, injections d’hormones de croissance, d’EPO...) Ces méthodes et substances sont interdites par la WADA, au niveau mondial. La transfusion du sang : 42 jours pour reprendre son sang (conservé à 4° C). Il existe des critères principaux et secondaires lors des protocoles. L’étude montrait que l’on pouvait ne pas être contrôlé positif au dopage. Les critères de performance étaient secondaires.

L’érythropoïétine ou EPO : La substance EPO sécrété par les reins afin de stimuler la production de globules rouges (hormone étant un messager chimique, sécrété par une glande pour aller sur un récepteur pour créer un polypeptide puis une protéine).

Globule rouge

Augmentation de la production de globules rouges Moelle osseuse

Augmentation de la réponse à l’EPO

Rein

érythropoïétine

L’EPO était à l’origine destiné pour une fin thérapeutique => insuffisance rénale, chimiothérapie… Le gêne identifié Historique : • • •

1983 : the clone that launched a company… => début des travaux en laboratoire 1985 : Cloning and expression of uman EPO gene => gêne identifié 1989 : Epoétine alpha commercialisée aux USA sous le nom EPOGEN (AMGEN) ou PROCRIT (Ortho Biotech) et dans le reste du monde sous le nom de EPREX (Ortho Biotech)

On ne savait à ces moments rien sur les effets de l’EPO sur les performances sportives. Aujourd’hui, des athlètes utilisent des médicaments en phase clinique et n’étant donc pas encore commercialisé. On peut retrouvé ces substances dans certains compléments alimentaires. On ne les estime donc pas comme substance dopante (=> liste de la WADA) • •

1991 : affaire PDM = abandon de l’ensemble des coureurs de l’équipe PDM du Tour de France => usage massif d’EPO 1997 : Epoétine béta commercialisée dans le monde sous le nom NEORECORMON (ROCHE)



1997 : Introduction d’un politique de « no start rules » par l’UCI sur la base de Hct > 50 % pour les hommes et >47 % pour les femmes puis par la suite d’autres marqueurs (Hb, Ret…) puis d’autres fédérations internationales (FIS, ISU… etc.) => mise hors compétition de certains sportifs

Aujourd’hui, aux Etats-Unis et en Suisse, de l’EPO et des hormones de croissance sont administrés à certaines personnes âgées. Ces personnes disent préférer vivre en autonomie pendant quelques années avant d’avoir de très graves problèmes de santé plutôt qu’être en perte d’autonomie prolongée sur une plus longue période. • • •

1998 : affaire FESTINA = exclusion de l’ensemble des coureurs lors du Tour de France 1999 : création de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA ou WADA) 2000 : 1ère utilisation du test urinaire de dépistage de la rHu-EPO développée par Jacques de CEAURIZ et François LASNE lors des JO de Sydney en 2000.

Anecdotes : •

Certains pratiquants du dopage deviennent carré de mâchoire ou prennent 2 pointures de pied.



La TV ne diffuse jamais d’images de prise de glucose directement injecté lors des pauses des compétitions. Cette pratique est acceptée.

• •

Les gros enjeux financiers expliquent les pratiques dopantes chez les professionnels. Dans le milieu amateur le phénomène serait pourtant pire. »C’est autorisé et cela augmente la performance, je le prends ».



Poser une question sur le dopage par un journaliste, le sportif n’acceptera plus jamais ses questions voir les équipes du média.



Dans le cas de la Russie => problème éthique car tous sont mis à l’écart, suspectés même s’ils ne sont pas dopés. Empêche aussi la participation aux futures compétitions. ◦ Il faudrait des sanctions individuelles et non collectives....


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