Cours de SES : Quelles sont les sources de la croissance économique ? PDF

Title Cours de SES : Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Course Sciences économiques et sociales
Institution Lycée Général
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Cours de SES de Terminale : Quelles sont les sources de la croissance économique ?, MR GUILLAUME
...


Description

Quelles sont les sources de la croissance économique ? I - Qu’est-ce que la croissance et quelles sont ses limites ? A) De la croissance du PIB à celle du niveau de vie. . La croissance économique est l’augmentation sur le long terme, de la quantité de biens et services produits par tous les agents économiques sur un territoire. . Elle se mesure par la croissance du produit intérieur brut (PIB), somme des valeurs ajoutées réalisées par l’ensemble des unités de production résidentes (entreprises, mais aussi administrations publiques, associations...) La valeur ajoutée est la différence entre, d'une part, la production marchande et non marchande, et d’autre part les consommations intermédiaires. La croissance du PIB par tête sur le long terme mesure celle du niveau de vie. . La production marchande est e’value’e facilement puisqu’elle elle est vendue sur un marché. On comptabilise alors la valeur ajoutée réalisée (valeur de la production moins les consommations intermédiaires). La production non marchande désigne des services fournis gratuitement ou à un prix nettement inférieur aux coûts de production. Elle est comptabilisée en fonction des coûts de production. B) Les rythmes de la croissance . Sur une longue période, de l 820 à 2 010, la croissance économique mondiale n'est pas rapide ,' aux alentours de 2,3% pour le PIB et un peu plus de 1% pour le PIB par habitant. . La croissance économique n'est pas régulière .' elle connaît des accélérations ou des ralentissements selon les l périodes. . L'économiste Angus Maddison distingue cinq phases pour la croissance mondiale du PIB par tête depuis la révolution industrielle : 1820—1870 (0,5%/an), 1870-1913 (1,3%/an), 1913-1950 (O,9%/ an), 1950-1973 (2,9/o°/an), 1973- 2008(1,8%/an). La crise des subprimes en 2008—2009 ralentit la croissance, surtout dans les pays développés. . Les comparaisons internationales mettent en évidence des processus de rattrapage des pays avancés par des pays en retard : Europe et Japon par rapport aux États-Unis dans les années 1960, Core’e du Sud et autres pays d'Asie du Sud— Est a‘ partir des années 1960, Chine dans les années 1990-2000, Afrique subsaharienne a‘ partir des années 2000. . La période des Trente Glorieuses (1950-1973) apparaît comme une période de croissance économique exceptionnelle et transitoire pour les‘ pays développés C) Les limites du PIB et de la croissance . Le PIB est un indicateur imparfait du bien-être, notion qualitative, qui exprime la satisfaction que l'on retire de la vie. Il sous-estime la valeur des services des services non marchands, ne comptabilise pas le travail domestique et inclut des «dépenses défensives» qui réparent les dégâts de la vie moderne (stress par exemple). Il ne donne aucune indication sur les inégalités ou sur le chômage. . La croissance économique ne garantit pas un progrès de tous les éléments considérés comme constitutifs du bien- être 2 accès à l'éducation, santé de la population, réduction de la pauvreté et des inégalités, préservation de l'environnement...Néanmoins, la croissance est une condition nécessaire mais non suffisante du développement.

. L’indicateur de développement humain (IDH) est une mesure synthétique du développement basée sur trois dimensions de la richesse de vie humaine (santé, éducation, niveau de vie) et quatre indicateurs ( espérance de vie à la naissance, durées attendue et moyenne de scolarisation, revenu national par habitant). D'autres indicateurs du développement permettent de prendre en compte les différents aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement. . La croissance économique ne garantit pas non plus le bien-être subjectif ou le bonheur exprime' par les individus : si les riches se déclarent plus heureux que les pauvres, la progression du revenu dans les pays avance's ne s’accompagne pas d'une progression équivalente des mesures du bonheur.

II - Facteurs de production, progrès technique et croissance A) Facteurs de production et croissance . La croissance économique repose pour partie sur l'accroissement des quantités de facteurs de production (travail et capital). La croissance démographique, la dure’e du travail, les mouvements migratoires, la féminisation de la facteur capital (achat de machines et de biens d‘équipement...) . Cette croissance extensive, caractérisée par une forte contribution des facteurs travail et capital, s'épuise en raison de la loi des rendements décroissants: le taux d'accroissement de la production est inférieur à celui des facteurs de production car ces derniers sont de moins en moins efficaces. Dès lors, pour expliquer la croissance, il faut donc faire intervenir le progrès technique source de croissance intensive. Au sens large, le progrès technique désigne l'amélioration des méthodes de production et de consommation. Il provient des inventions (production d’une connaissance nouvelle) qui, elles-mêmes, donnent lieu à des innovations (de procédé et de produit) lorsqu‘elles sont introduites sur le marche à grande échelle. Ce progrès technique est source de productivité ; cette dernière étant définie comme le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l’obtenir. B) Progrès technique et productivité . La représentation de la fonction de production et de la croissance économique proposée par le modèle de R. Solow met l'accent sur le rôle de la croissance de la productivité globale des facteurs, assimilée au progrès technique. La productivité globale des facteurs de production ou (PGF) est le 'rapport de la valeur de la production (quantité produite) a‘ la valeur totale des moyens de production utilisés (travail et capital). La productivité du travail et celle du capital sont des productivités partielles mesurées avec l'hypothèse que chacune d'elles peut être isolée de l'autre. La productivité globale des facteurs permet de mesurer l'efficaCIté de la combinaison productive du travail et du capital. Ainsi, le progrès technique, mesuré par la PGF, apparaît alors comme le seul moyen d'échapper à l'extinction de la croissance économique. . L'origine du progrès technique conduit certains économistes comme R.Solow à le considérer comme exogène. C'est le « résidu » ou la part inexpliquée de la croissance (PGF), appelée encore « mesure de notre ignorance ». Ainsi, dans la zone euro, sur la période 1991-2000, sur un taux de croissance annuel moyen du PIB de 2 /o°, 1,2 point s’expliquait par l’apport du progrès technique (la PGF), le reste étant la contribution du facteur travail et du facteur capital à la croissance du PIB. C) Productivité et croissance . Les dépenses de recherche et développement (de la recherche fondamentale aux innovations commerciales) sont indispensables à l’apparition du progrès technique source de productivité. En effet, l’investissement (immatériel) dans la R&D peut favoriser la croissance économique. . Celle-ci repose principalement sur les gains de productivité, qui améliorent efficacité des facteurs de production et de leur combinaison.

. Les gains de productivité réalise’s soutiennent la croissance. En effet, la baisse des prix', la hausse des profits et des salaires concourent à l'augmentation de la demande avec la hausse de la consommation finale, de l'investissement et des exportations. A noter que la hausse des prélèvements obligatoires favorisée par les gains de productivité permet de financer des dépenses publiques (construction d’infrastructures) favorables à la croissance.

III - Comment la croissance peut-elle être auto-entretenue ? A) Accumulation du capital et croissance endogène . Les facteurs endogènes de la croissance sont nombreux et complémentaires. A côté du progrès technique (accumulation du capital technologique), l’accumulation de capital physique, de capital humain et de capital public génère de la croissance économique. . Les modèles de croissance endogène, développés par Romer, Lucas ou Barro, permettent de comprendre comment l’investissement dans les différences formes de capital alimente une croissance cumulative et auto-entretenue. . Une croissance économique soutenue et durable n'est alors pas dépendante d'un miracle technologique exogène comme dans le modèle de Solow, mais repose sur les décisions d’agents économiques cherchant à maximiser leurs profits (entreprise) ou l'intérêt général (État). B) Le rôle des institutions et des droits de propriété dans la croissance . Au fondement de la croissance économique réside un ensemble d‘institutions créant un cadre (ensemble de contraintes) incitant les individus a‘ s'engager dans des activités économiques telles que l’investissement en capital physique, investissement en capital humain ou l'innovation. Ces institutions peuvent être caractérisées par la mise en place de droits de propriété, des manières de gouverner, de faire respecter la loi et d’appliquer la justice mais aussi par des limites qui sont imposées aux dirigeants politiques, etc. Ces institutions instaurent aussi un climat de confiance dans l'économie. A l’opposé, un pays corrompu qui voit une minorité au pouvoir s’enrichir aux dépens de la collectivité sera freiné dans son développement. Les mafias, le népotisme, le clientèlisme constituent alors des obstacles à l’innovation et à la croissance. . Douglas North montre que les règles formelles et informelles garantissant le respect des droits de propriété et l’exécution des contrats font partie de ces institutions essentielles pour la croissance. Dani ROdI'lk considère qu'il faut également prendre en compte les institutions de réglementation, de stabilisation et de légitimation des marchés. . Les études empiriques sur les relations entre le revenu par habitant et la qualité des institutions concluent a‘ une corrélation positive. Mais établir une relation de causalité entre institutions et développement est plus difficile car les pays riches ont, en principe, plus de possibilités d’entretenir de meilleures institutions....


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