Ergonomie - Analyse de l’activité et gestion de risques PDF

Title Ergonomie - Analyse de l’activité et gestion de risques
Course Ergonomie appliquée
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
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Ergonomie - Analyse de l’activité et gestion de risques...


Description

Analyse de l’activité et gestion de risques I. Analyse de l’activité 1ère phase de toute intervention en ergonomie. Doit être objective (ne pas venir avec des préjugés, être neutre, ne pas donner son avis) et détaillée/globale. Objectif de l’analyse de l’activité en ergonomie => Etablir des recommandations visant à réduire le risque au travail a. Tâche prescrite (formelle) : Tache que doit réaliser l’opérateur. Principales opérations pour atteindre un objectif avec les moyens mis à disposition. b. Tâche réelle (eective) : Tache réalisée par l’opérateur en fonction des exigences de chaque situation singulière. Ensemble d’actions mises en œuvre pour atteindre l’objectif fixé. c. Activité : Tache réelle : travail réel, « travail fait ». Correspond au processus mis en place par l’opérateur pour réaliser une tâche eective dans une situation singulière : Comportement Logique d’actions Vécu (émotion, subjectivité, aectivité) Processus biologique Il y a toujours un écart entre ce qu’on demande de faire et ce qui est fait. écart est important + les pb vont apparaitre. On analyse une activité mais on n’analyse pas une tâche prescrite. La mise en œuvre de la démarche d’intervention nécessite des prérequis indispensables au sein d’un organisme pour répondre à un besoin. Un organisme se préoccupe des risques une fois que les acteurs sont atteints. => Le processus de dégradation de la santé de l’acteur est déjà engagé. => Gérer l’urgence. Une prise en charge eicace de la posture fait partie d’une démarche de prévention des causes d’incapacité et de handicap. de 50% ont des symptômes ou lésions. Objectifs de la prévention : Maintien de la posture, • Garantie de la qualité de marche, • Prévention des chutes… (schéma) • 70% d’adultes sourent ou ont souert de pb de dos. • 9% des consultations sont dues à des lombalgies • 30% d’actes de kinéthérapie • 13% des invalidités induites. Coût : 1,85 milliards d’euros/an pour l’Etat.

II. Prévention. Ensemble des mesures techniques, organisationnelles et psychologiques qui peuvent réduire le risque au travail = trouver les facteurs de risques pouvant conduire à des maladies chroniques, dépister des maladies pouvant bénéficier d’un traitement eicace, retarder le moment de survenue de la perte d’autonomie fonctionnelle.

1. Prévention primaire

Eliminer les facteurs de risques. Dépistage des postes et situations de travail à risque. Prévenir les diicultés d’adaptation à de nouvelles situations de travail. Dépistage des opérateurs susceptibles de présenter des problèmes = relations humaines, étudier le groupe de travail. Suivi des accidents et des incidents. Véhiculer les informations. Informer le personnel de toutes les étapes de la prévention pour qu’il accepte mieux le protocole. => Anticipation

2. Prévention secondaire Eviter la survenue d’un problème de santé. Identification précoce des symptômes (1ers symptômes) afin de l’étudier et l’éliminer si possible. Recueil des infos permettant l’identification des postes à risque. Diminuer l’exposition. Améliorer les conditions. Stratégie de réduction de la gravité du dommage. => Démarche apostériori

3. Prévention tertiaire Organisation rapide, remise au travail et réparation lorsqu’un dommage a été subi. Analyse et correction des facteurs responsables. Il faut garantir la prévention de manière progressive qui répond à plusieurs critères : • La démarche se veut adaptée aux situations et aux acteurs. • Le travailleur est acteur de sa prévention, il ne la subit pas. • La prévention devance l’évaluation des risques réalisée. => Le dommage est fait, comment réhabiliter la personne à son poste ?

III. Méthode d’analyse d’une situation. ➢ Observer le travail Individu – tâche – matériel – milieu : notes + filmer (analyse du mouvement + montrer à l’acteur pour lui expliquer et qu’il se sente impliqué dans ce qu’on lui propose) ➢ Rechercher les risques potentiels dans un environnement donné. ➢ Etablir des mesures de prévention en fonction des risques. SITUATION => Conséquences sur l’opérateur : • Diicultés rencontrées • Problèmes de santé/accidents • Satisfaction QUOI ? Tâche, Mode opératoire. Exigences : qualité, quantité, délais COMMENT ? Organisation AVEC QUOI ? Matériels et équipements QUI ? Individu : Age, sexe, caractéristiques physiques QUAND ? Aménagement du temps (délais, cadence, rythme de travail, horaires, pauses) OU ? Ambiances physiques, espaces de travail. Comment et par quels moyens ?? Des méthodes ont été développées afin d’aider les préventeurs dans leur analyse de situations de travail face aux risques.

Plusieurs techniques ont été proposées au cours des 40 dernières années pour l’analyse d’un poste de travail.

Méthodes participatives globales Méthodes qui abordent l’ensemble ou la majorité des facteurs de risques de santé, de sécurité et de bien-être d’une situation de travail : Méthode de SOBANE Méthode de RENAULT Méthode de LEST

Méthode de SOBANE La stratégie SOBANE est une stratégie de gestion des risques se caractérise par la participation du travail. Elle comporte 4 niveaux d’intervention. SCREENING (Dépistage) ; OBSERVATION ; ANALYSE ; EXPERTISE Il y a 30 secteurs. Niveau 1 : dépistage (Méthode de Déparis) Constitue le 1er niveau de dépistage de SOBANE Regroupe tous les aspects de la situation de travail Très simple à utiliser, très rapide et peu couteux = les tableaux sont préparés à l’avance, l’opérateur a juste à remplir des cases. Guide de Déparis : 18 tableaux, 18 facettes de la situation de travail. Elle aboutit à la possibilité d’amélioration et non à un constat de dysfonctionnement. Utilisé par : Acteur (opérateur) Et/ou son responsable Afin de déterminer : Que faire pour améliorer la situation directement Niveau 2 : observation Relatif à un risque particulier (vibration, T°, posture, TMS…). Méthode simple à utiliser, plus longue et couteuse L’importance varie en fonction : Facteur de risque abordé Lieu du travail Compétence des participants Si dépistage et observation sans résultats précis. Niveau 3 et 4 : analyse et expertise Relatifs à un aspect particulier et spécifique. Plus sophistiqué à comprendre et à utiliser, bcp de temps et d’argent. Personnes spécialistes ayant la compétence requise et disposant des outils et des techniques nécessaires. Coordinateur Méthode Déparis niv 1 : Organiser une réunion de concertation Animer le groupe de travail Présenter les résultats au responsable et à toute l’équipe. Connaitre la situation de travail A des compétences requises pour animer un groupe Le nombre de 3 à 8 personne Bien connaitre les activités, les conditions physiques et sociales de travail. Acceptées par leurs collègues de travail

Doivent pouvoir exprimer les avis et attentes du groupe d’opérateur.

Techniques partielles d’analyse du processus. Ces techniques concernent un seul facteur de risque ou un ensemble limité de risque.

OWAS (OVAKO WORKING POSTURE ANALYSIS SYSTEM) Etude de la qualification des risques des TMS. Permet d’identifier et d’évaluer les positions contraignantes au travail. Permet de déterminer l’urgence de mesure corrective par classification en diérentes catégories d’action (mesure corrective immédiate). Permet via de multiples enregistrements vidéo, de déterminer la position de diérentes parties du corps.

FIFARIM (Fiches d’identification des facteurs de risque liés à la manutention). Etude des risques de lésions lombaires lors du port de charge. Permet de reconnaitre les positions, charges, opérations, organisations et conditions d’ambiances susceptibles de contribuer à un pb de dos ; selon le code du travail. Le guide comprend 26 figures représentant les facteurs de risque lors d’une manutention manuelle de charge.

RULA : RAPID UPPER LIM ASSESSMENT Semblable à la méthode OWAS. Méthode Déparis ; niveau 1 : dépistage. Fait par un coordinateur/intermédiaire ; une personne qui s’intègre au groupe d’opérateur facilement Permet une évaluation des conditions de travail. Permet un dépistage des travailleurs à risque. Identifier les eorts musculaires associés aux diérents facteurs de risque et contribuant à la fatigue musculaire....


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