Expo - Exposé de micro économie sur la politique d\'innovation. PDF

Title Expo - Exposé de micro économie sur la politique d\'innovation.
Course Microéconomie
Institution Université Rennes-II
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Exposé de micro économie sur la politique d'innovation....


Description

1) Une remise en cause des politiques d’innovation menées A) La nécessité d’améliorer les politiques d’innovation dans un objectif de croissance économique - La place centrale de la recherche scientifique - Des modèles internationaux à suivre B) La persistance d’un doute quant à la possibilité d’une croissance par l’innovation - Un impact de l’innovation sur l’économie moindre que par le passé (thèse de Robert Gordon) - La perspective d’une révolution technologique favorable à la croissance Selon le professeur de management Paul Millier « entreprendre, c’est agir avant de savoir. En France on veut savoir avant d’agir ». Cette critique de la politique française révèle bien le caractère contrasté du pays qui oscille entre la volonté d’une politique d’innovation importante et une forte frilosité lorsqu’il s’agit d’aider les projets les plus ambitieux. Pour analyser la place de l’innovation dans la croissance du pays il faut comprendre que c’est la mise en œuvre - la commercialisation ou l’implémentation - par une entreprise, et pour la première fois, d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé de production nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations avec l’extérieur. Ainsi les politiques d’innovation visent à améliorer l’impact de l’innovation sur la croissance au travers de subventions. Comme le montre la citation de Paul Millier, la France semble timide dans sa politique d’aide à la R&D. De plus, les chiffres sont contradictoires en ce qui la concerne avec d’un côté le tableau de bord de l’UE de l’innovation 2014 qui classe l’hexagone 18 ème et de l’autre Thomson Reuters qui fait de la France la championne d’Europe. Ainsi on peut se demander est-ce que les politiques d’innovation en France sont suffisantes pour générer de la croissance ?

A) Néanmoins, malgré le fait que certaines politiques comme on l’a vu dans la première partie ont été mis en place afin de favoriser l’innovation et donc la croissance, on ne peut qu’affirmer que d’autres efforts doivent être faits afin de favoriser un cercle vertueux induit par l’innovation. Ainsi, Alain Prochiantz, chercheur en neurobiologie au Collège de France, pointe comme principal défaut de la politique d’innovation française, les difficultés importantes que connait le domaine de la recherche scientifique. La recherche fondamentale précède l’innovation et la nourrit. Aucune innovation n’est possible sans recherche fondamentale. Une politique favorable à la recherche scientifique est donc indispensable afin d’engendrer un cercle vertueux de croissance induite par l’innovation. En effet, on ne peut que constater la baisse des vocations scientifiques en France et le manque d’attractivité des métiers de la recherche, les étudiants préférant se spécialiser dans d’autres domaines que celui de la recherche ou choisissant d’émigrer à l’étranger afin de bénéficier de condition salariale meilleure. La science, élément fondamental pour favoriser l’innovation et donc la croissance

semble clairement en perte de vitesse en France, cette perte de vitesse étant bien entendue liée à un manque de soutien flagrant. Ainsi, le budget de 3 ,5 milliards d’euros, salaires compris et toutes disciplines confondues du CNRS semble clairement insuffisant, celui ci étant identique au coût pour la nation de la baisse à 5,5 % de la TVA des restaurateurs, sous la présidence Sarkozy, mesure qui a fait l’objet de vive contestation , la TVA ayant été remonté à 10 % après évaporation de plus de 2 milliards d’euros . De même, la niche fiscale du crédit d’impôt recherche qui n’a pour l’instant quasiment aucuns effets réels sur notre compétitivité économique et dont le coût s’élève à 5 milliards d’euros méritent d’être réformé. En effet, afin de favoriser l’innovation, certains économistes et politiques préconisent de réserver le Crédit d’impôt recherche aux entreprises créant de l’emploi scientifique en interne et non pas à celle pratiquant l’optimisation fiscale. Par ailleurs, certaines entreprises se voient attribuer le CIR alors qu’elles l’utilisent pour détourner la recherche publique de ses missions de création de connaissances nouvelles. Pire, certaines réduisent ou délocalisent leur propre secteur de recherche et développement. Une définition plus stricte des conditions d’octroi et d’emploi du CIR doit donc être établi afin favoriser la recherche et développement en développant l’emploi scientifique. Afin que la France demeure dans le peloton de tête des grands pays industrialisés, et que les chercheurs français continuent d’engranger prix nobles et autre médaille Field, il apparait comme nécessaire que l’Etat investisse davantage dans la recherche publique. Ainsi, un effort financier de l’ordre de 0,1 % du PIB permettrait à la recherche publique de se renforcer et donc indubitablement de renforcer l’innovation en France. Or, aujourd’hui, les conditions proposées aux jeunes chercheurs, ou la diminution des crédits compétitifs découragent la recherche scientifique. Par ailleurs, signalons que ces crédits compétitifs sont en général octroyés, après passage par l’Agence nationale de la recherche, exclusivement aux équipes les plus performantes. Or, il serait préférable que ces crédits soient octroyés à d’autres équipes, afin que ces dernières deviennent à leur tour performante et ce dans l’objectif de rapprocher la recherche de l’innovation. Les institution de recherche peinent aujourd’hui à attirer les acteurs financiers indispensables au succès de projets industriels ambitieux . Or, une politique affaiblissant la recherche affaiblit l’innovation et rend improbable un retour à la compétitivité, l’innovation et la recherche se stimulant réciproquement. C’est pourquoi, les pouvoirs publics doivent mettre en œuvre des politiques favorables à la recherche fondamentale, celle-ci étant une condition sine qua none à l’innovation en facilitant les transferts entre recherche université et entreprises. Les pôles universitaires doivent également être de très grands pôles de recherche c’est pourquoi l’interdisciplinarité doit être un élément clef : les ingénieurs, chercheurs, managers doivent impérativement se fréquenter pour travailler ensemble et assurer le « buissonnement » nécessaire à l’innovation. Afin de permettre ce transfert, il est nécessaire de valoriser une approche holistique de l’innovation qui doit être comprise comme un ensemble. Dans cette voie une recommandation à formuler serait la création d’un Centre national de l’innovation – entièrement indépendant et piloté par des professionnels de l’innovation, de différents horizons aidant via un comité de pilotage, la décision et pouvant prononcer un avis sur les conséquences éventuelles de la politique en question. Le développement des collaborations et contrats de recherche entre l’université et les entreprises doit également être favorisé D’autre part, il apparait nécessaire pour la France d’inculquer à ses citoyens et à ses dirigeants une véritable culture d’innovation. La France apparait dans ce domaine en retard par rapport à ses concurrents. Ainsi, notre pays se classe au 18ème rang de l’Union européenne dans le Classement de l’Innovation publié par la Commission européenne. Notre pays apparait comme peu moderne et en

retard ce qui nuit à l’attractivité du pays. La France ne produit plus de grandes entreprises « innovantes » depuis 40 ans, si ce n’est par fusions et rapprochements industriels. L’Allemagne est dans une situation comparable qu’elle compense partiellement du fait de sa forte spécialisation dans les industries à très fort niveau technique et très haute valeur ajoutée. Les Etats-Unis sont désormais à l’origine de la quasi-totalité des grandes sociétés innovantes du monde occidental dans le secteur « High Tech ». Le pays appartient désormais au groupe des suiveurs de l’innovation. Si ce classement est contesté, par la présence de 12 françaises parmi les 100 sociétés les plus innovantes, force est de constater que nos partenaires, en premier lieu l’Allemagne, ont pris de l’avance dans ce domaine. Ainsi, si en dix ans, la part du produit intérieur brut investi en recherche et développement est passée de 2,2 % à 3% en Allemagne, ceci étant peut être lié au passé de physicienne d’Angela Merkel, celle-ci à stagné à 2 ,3 % en France. Le pays privilégie ainsi une politique d’innovation coopérative, similaire à celle des USA dans les années 1980, fondée sur des réseaux de coopération entre les acteurs (réseaux de compétences, clusters, coopérations interentreprises intégrant les PME). Dans une démarche parallèle tandis que la France se concentre principalement, depuis 2004, sur la mise en place et la promotion des pôles de compétitivité. L’Allemagne se caractérise par une relation science-industrie décomplexée qui passe par des alliances stratégiques entre entreprises, universités et organismes de recherche. Trois outils majeurs permettent de structurer ces alliances : les instituts Fraunhofer, les instituts Leibniz et les clusters (régionaux, fédéraux et universitaires).La force de ces systèmes de transfert public-privé est d’orienter les activités, non à partir de l’offre technologique qui serait dominée par les secteurs académiques, mais d’être guidés par les applications liées au marché, donc dominés par les besoins des entreprises. Cette orientation semble avoir pour conséquence de favoriser l’innovation incrémentale par rapport à l’innovation de rupture. Pour favoriser l’innovation, l’Allemagne a lancé, en 2005-2006, trois réformes majeures qu’elle a reconduites en 2011 : la stratégie High Tech , l’initiative d’excellence et innovation. L’open innovation, moyen pour les entreprises de faire appel à de nouvelles ressources pour innover, de mobiliser toutes les parties prenantes de l’écosystème d’une entreprise pour les impliquer dans son processus d’innovation doit également, comme le montre la réussite actuelle des firmes Allemandes et Américaines, être généralisé en France. Cela permettrait aux entreprises de ne pas se reposer uniquement sur leurs propres pôles recherches mais de faire appel à leurs clients, a leurs fournisseurs, aux laboratoires, ou aux universités. Toutes les parties sont impliqués dans le processus ce qui permet de créer des incubateurs d’innovation en interne et donc de se développer à l’export. L’Etat doit savoir se faire investisseur direct en particulier pour la création et l’amorçage à l’image de l’ « High-Tech Gründerfonds» allemand. Là aussi, il est peut être temps de prendre exemple sur notre voisin en matière d’innovation. Nos dirigeants, manquant de culture scientifique et persuadé qu’une bonne recherche est exclusivement une recherche « sociétale », contribuent à ce faible développement de l’innovation en France. Il en va de même pour les étudiants. En effet, il apparait comme nécessaire de favoriser l’apprentissage généralisé à la conduite de projets. C’est en priorité vers cette voie que doit s’orienter la réforme du premier cycle de l’université. Les partenariats doivent aussi se généraliser afin d’encourager à l’entrepreneuriat. Concernant l’université, il est important de rapprocher les campus des entreprises. Si l’exemple du campus de Paris-Saclay, regroupant dans l’Essonne six des dix plus grandes écoles scientifiques françaises est un bon début, ce système d’écosystème d’innovation doit être généralisé et étendu à plus grande échelle. Dans ce domaine, l’exemple du campus californien de Berkeley, au cœur de la Silicon Valley pourrait servir de modèle. Au sein de ce campus, les entreprises se plient aux contraintes de rythme des laboratoires et le campus de renommée internationale attire les étudiants du monde entier. La situation américaine se

caractérise par deux types d’établissements : les grandes universités (publiques) de formation, où le poids de la recherche est similaire à la France, et les grandes universités de recherche, les plus prestigieuses, comme Harvard, Stanford, le MIT, Caltech ou Yale , dont la capacité de recherche et de formation à la recherche est sans commune mesure. En réalité, c’est le centre de gravité lui-même de ces universités qui est bien plus proche de la recherche que dans le système français tel qu’il est structuré aujourd’hui. C’est cette aptitude à cumuler un impact considérable en termes de formation et de recherche (chercheurs à proprement parler et formation doctorale) qui leur permet de jouer un rôle central dans le système innovant nord-américain. Enfin, parallèlement à ce développement nécessaire d’une culture d’innovation, il est préférable de mener une stratégie globale d’innovation en ciblant encore plus précisément des secteurs ou la France a du potentiel pour des innovations majeures. Il s’agit de valoriser une approche concentratrice : la France n’ayant pas d’une dimension économique suffisante pour pouvoir concilier saupoudrage, aménagement du territoire égalitaire, et taille critique internationale sur les grands sujets innovants. L’ambition de toute politique en la matière doit donc être de concentrer autant de ressources que possible sur quelques régions, réseaux, comme l’Ile de France ou le Sud, institutions et plus généralement « systèmes » de pointe. Selon Suzanne Berger, l’Etat doit jouer un plus grand rôle dans la transformation de l’écosystème industriel afin que les start up, qui se développent en nombre dans l’hexagone deviennent de grandes industries. Il s’agit de reconstruire l’écosystème industriel américain détruit dans les années 1980. Pour cela, les entreprises doivent développer un processus d’innovation au sein même de leur structure en acceptant de former leurs personnels afin de développer un secteur de recherche et développement plus efficace. Par ailleurs, il s’agit également de valoriser les possibilités de coordonner les ressources privées, celles des entreprises et publique, celles de l’Etat. Dans ce sens, à l’exemple de certains pays, l’épargne des ménages pourraient être utilisée afin de favoriser l’investissement des entreprises dans l’innovation. Enfin, il s’agira pour la France et donc pour l’Union Européenne de développer une politique de la concurrence favorable à l’innovation, soit en favorisant les monopoles afin que les entreprises détenant le monopole bénéficient de temps pour innover ou au contraire en favorisant une concurrence accrue afin que celle-ci stimuler par la concurrence cherche à innover à tout prix afin de se démarquer. Ainsi, les remarquables progrès de productivité enregistrés par l’industrie automobile française dans les années 1990 coïncident avec l’ouverture à la concurrence japonaise et la privatisation de Renault. C’est pourquoi, l’Union Européenne et la France doivent, par l’intermédiaire de la politique de concurrence développer une politique favorable à l’innovation. Les politiques mises en œuvre doivent donc toujours viser la stabilité et le long terme (qu’il s’agisse de stimulation financière, de systèmes fiscaux ou de réformes juridiques) et veiller à ne pas introduire une forme ou une autre de distorsion de concurrence trop importante .

B) La persistance d’un doute quant à la possibilité d’une croissance par l’innovation -

Un impact de l’innovation sur l’économie moindre que par le passé (thèse de Robert Gordon)

Cependant, malgré les politiques déjà mise en œuvre, l’innovation peine a entrainer une croissance endogène en France à tel point qu’on peut remettre en question le fait que l’innovation puisse entrainer une croissance durable. Il pourrait alors être préférable de ne pas accorder la priorité

absolue a l’innovation. Ainsi, pour Robert Gordon, si les gains en terme d’efficacité et de productivité des deux premières révolutions industrielles ont représenté un saut pour l’humanité, celui-ci ne peut se produire qu’une seule fois et n’être qu’amélioré qu’a la marge. Jan Vijg, célèbre scientifique hollandais va également dans le sens de Gordon dans la mesure où la propension à inventer de l’humanité est aujourd’hui plus faible qu’auparavant. Ainsi, si au premier abord on pourrait penser que les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont eu un impact économique énorme, ce n’est pas le cas. Ces innovations sont en effet exclusivement utilisées pour produire des gadgets. Par ailleurs, les puissances publiques ont été à l’origine des grandes innovations récentes afin de se prémunir contre un conflit international. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde plus pacifié ce qui explique que les gouvernants sont moins incités à investir dans l’innovation. Cette moindre proportion a innover est également pour l’essentiel du au fait que nous demandons des normes réglementaires croissantes pour nous protéger de nouveaux risques. Les innovations peuvent alors être perçues comme un danger potentiel en témoigne l’importance du principe de précaution dans la société française. Ainsi, l’innovation en plus d’engendrer un processus de destruction créatrice qui peut être dans un certains sens néfaste ne pourrait être à l’origine d’une croissance durable et viable. L’intérêt de notre pays serait alors de chercher d’autres sources de croissance (demande, exportation) que l’innovation, élément incertains. Pour Gordon, il faut admettre que le changement technique ralentit et ne produira plus les effets positifs escomptés. Ainsi, il prévoit que le rythme de croissance du revenu par habitant sera divisé par dix aux Etats Unis, passant de 2 à 0,2 %. -De nouvelles perspectives d’innovation favorable à la croissance Néanmoins, de nouvelles perspectives d’innovation semblent émerger. Ainsi, Andrew Mc Afee et Erik Brynjolfsson, deux experts de nouvelles technologies affirment qu’une révolution technologique est en cours et que nous commencerions à peine à en voir les effets. Dans cette voie, l’Etat et l’Union Européenne aurait tout intérêt à mettre en place des politique d’innovation ambitieuse afin d’accélérer l’arrivée des effets bénéfique de cette révolution des nouvelles technologies de l’information et des communications. Ainsi, un effort accru portant sur les droits de propriété sur les innovations (brevets, droits d’auteur) pourrait être établi en particulier pour lutter contre la concurrence asiatique. Une croissance générée par l’innovation qui entrainerait d’important gain de productivité resterait possible dans les années à venir. Cela irait dans le sens des néoshumpéteriens qui affirment qu’il faut du temps pour que les nouvelles technologies se traduisent par un gain de productivité. Certains économistes montrent aussi que la puce 3D, innovation majeure, sera un tournant pour la croissance. Par ailleurs, on peut particulièrement insister sur le fait qu’un investissement massif afin de permettre le développement d’innovation concernant les énergies renouvelables permettrait, en plus des gains de productivité engendrée d’obtenir une croissance correspondant aux critères de la soutenabilité forte, permettant des gains de productivité et le respect de l’environnement (grappe d’innovation). La politique d’innovation de la France pourrait donc se tourner vers un secteur différent afin de créer justement de la croissance. Ce secteur pourrait être celui des énergies renouvelables. En effet, face à l’approche de l’épuisement des ressources pétrolières et à l’instabilité des prix des énergies fossiles, les énergies renouvelables attirent les investissements mais également les consommateurs. L’organisation publique IFP Energies nouvelles montre un nouveau regard français sur ce secteur car elle promeut les innovations dans le secteur de l’énergie et le transport en créant des liens avec les entreprises. La bannière est un pôle privilégié d’emploi.

De plus, des pôles de compétitivité tels que Tenerrdis sont au cœur de cette innovation renouvelable et sont également des créateurs d’emploi. Ce pôle qui réfléchit à un développement de la production électrique renouvelable soit photovoltaïque ou éolienne et aussi à une amélioration du stockage de cette électricité notamment pour les voitures électriques s’est vu attribuer 20 projets de R&D par l’Etat et les collectivités territoriales. Le pôle Tenerrdis est un moteur privilégié de la croissance avec 160 partenaires, entreprises-centre de r...


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