Fiche - Racine, Andromaque, Acte I, scène 4 PDF

Title Fiche - Racine, Andromaque, Acte I, scène 4
Author Thomas Dumats
Course Littérature
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
Pages 2
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Andromaque Racine Explication de texte n°1 Acte I, scène 4 Vers 297  322

Cf. La dramaturgie classique en France Introduction de l’œuvre : Moment où tout bascule, héroïsme romanesque, l’héroïsme fier de soi, être un héro de tragédie c’est se battre pour l’idéal, on est dans une parade empanachée de beaux sentiments, d’enthousiasme et d’idéal, mais avec Andromaque il y a un basculement de l’héroïque au tragique. Conflit entre l’humanité et un transcendance (celle du pouvoir, devoir…) c’est la poids qui va lester cette expression poétique de la tragédie, on est plus dans Phèdre, mais précisément c’est moins saisissant dans Phèdre parce que le mouvement est arrivé à son paroxysme. Alors que dans Andromaque, il y a ce regard nostalgique de ce qu’a été jusque la tragédie => d’où cette héroïne qui ne meurt pas, et Astianax qui av devenir Francus, on n’est pas plongé dans les Abymes insupportables du tragique, on est dans un moment ou l’on va quitter cet univers de la première moitié du siècle (François de salle, la Fronde, la pastorale, mademoiselle de Longueville…) 1667 : première pièce dans laquelle Corneille est mis en ballottage, et Charles Perrault dira à al fin du siècle « en fait Andromaque est celle qui a fait vaciller le Cid sur son pied d’estale » => un autre univers apparaît, celui que Paul Benichou décrit Morale du grand siècle : mesure opaque du désenchantement. Racine est un tueur, il a décidé de faire sa place coûte que coûte, ses amis de Port Royal vont le sentir : il devient ingrat, cynique à l’égard de ceux qui ont l’ont élevé dans l’intelligence. Il était nécessaire qu’il désavoue ses maîtres spirituels.

Qu’elle est la nature de cette exposition ? Oreste veut s’emparer d’Astianax, il aime toujours Hermione et va la revoir. Il explique ça à Pyrrhus, qui refuse et qui va alors protéger Andromaque et Astianax. Andromaque est du coté des vaincus : veuve d’Hector et prisonnière de Pyrrhus. Galanterie, astrée (17ème). Qu’y a-t-il de surprenant ? Le vainqueur est vaincu. La veuve éplorée écrase sous son pied par l’ironie, le cynisme. On retrouve le schéma Hercule au pied de Omphale. C’est un sonnet : 2 quatrains, 1 sizain. (Cf. première lettre envoyée par Racine : « je vous envoie mon sonnet ») Ici, il nous envoie son sonnet à la figure « mais seigneur que faites vous, et que dira la Grèce ? », « si », « tant »… L’amour fait du héro une victime. Mais ce qui est plus étonnant ici, et nous fait pénétrer plus dans l’univers racinien, mais aussi que els armes avec lesquels Andromaque domine sont les armes contraires de celles de la grâce => cruauté que l’on ne s’attend pas du tout à trouver ici. Péguy « il n’y a pas un mot qui ne porte pour mettre l’adversaire dans son tort, le dialogue racinien est un combat, le partenaire est généralement un adversaire » « ils sont tous ennemis les uns les autres » « les victimes de Racine sont elles mm plus cruelles que les bourreaux de Corneille » => personne n’échappe à ça, mm les plus tendres (la veuve et mère éplorée). Portée de cela ? que signifie cette constante cruauté ? Paradoxe, il n’y a rien de plus stimulant qu’un paradoxe. Qu’est ce que Racine veut signifier ici ? du point de vue dramaturgique, du point de vue poétique ? Les personnages ne sont que des pantins poétiques. Parce que personnellement il a un caractère qui voit tout en noir, il veut donner à ses personnages la disgrâce de son propre caractère ? non, Racine reste un auteur, ce serait donc une vision un peu courte. Nous ne cherchons pas à mieux connaître Racine par ses œuvres. C’est peut être le tempérament de Racine qui veut que tous les personnages féminins soient des garces est peut être vrai mais là n’est pas l’essentiel. Stratégie du poète qui nous révèle ce que nous appelons le génie de Racine, c'est-à-dire à la fois séduire et prendre contrepied à son public. Façon de saisir par la caresse, la captatio benevolentiae, mais aussi de les surprendre en échangeant les sexes => la veuve éplorée maîtrise la situation. => le public est saisi de surprise. Qu’est ce qui fondamentalement est le géni poétique de Racine ? il joue sur les deux tableaux : celui qui rassure et qui plait (métaphores de la cruauté, lieux communs…) et en mm temps, fondu dans la poésie, une situation de contra posto, de paradoxe, qui surprend. Il amadoue son public mais le saisit ensuite, afin d’être quelqu’un à nul autre pareil. « Brûlé de plus de feu que je n’en allumait » : Viala  à la fois, ce vers semble être une vieille rengaine (se consumer d’amour), mais celui qui dit cela n’est pas un poète de cour, il a mit le feu dans Troyes. Ce qui était une

métaphore galante est ravivé par une nouvelle actualité, nouvelle force. Double personnalité de Pyrrhus, transformé par l’amour, mais qui reste dans l’imaginaire d’Andromaque et du public, un héro sanguinaire. => « sens à l’état naissant ». Pyrrhus est un être à double visage. « Tant de soin, tant de pleurs, tant d’ardeur » => rappelle l’élégie, rythme ternaire, il est ce héro sanguinaire, mais il est en mm temps cet âme liée pieds points liés à la passion amoureuse. Racine joue le jeu de la tradition et en mm temps la fait apparaître sous un jour nouveau. Il ne dit plus des lieux communs mais une vérité foudroyante : un mm être, peut-être celui qui brûle et qui tue et celui qui est brûlé et qui gémit de son cœur amoureux....


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