HPP2 - Notes complètes réferantes au cours d’histoire de la pensée politique 2 BA1 PDF

Title HPP2 - Notes complètes réferantes au cours d’histoire de la pensée politique 2 BA1
Course Histoire de la pensée politique 2
Institution Université Libre de Bruxelles
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Notes complètes réferantes au cours d’histoire de la pensée politique 2 BA1 Q1...


Description

Possibilité d’apporter les textes du cours à l’exam (pas annoté, juste fluoré) + Sylla dispo en décembre Modalités d’examen : 2 questions : 1 pour chaque partie du cours – comparaison entre auteurs, dans les textes, apprendre à répondre à une question précise, de façon structurée (intro = contexte, positions sur un sujet, etc puis les arguments)

Les 3 premières notions apprises au cours constituent un bloc qui émerge pendant les révolutions française et américaine, qui se trouvent dans le même espace-temps. Les origines des concepts et notions politiques d’aujourd’hui ne peuvent être abordées sans parler de l’importance majeure qu’a eu la fin du 18e siècle : ils émergèrent dans la fureur et les affrontements. Les notions anciennes, dont celles de nation, de démocratie et de représentation, sont alors débattues, que ce soit théoriquement ou politiquement. Dans ces affrontements, les textes étudiés prennent des allures d’armes de combat. Ils sont écrits dans un but pratique : • • •

James Madison, John Jay et Alexander Hamilton visent dans Le Fédéraliste à pousser la ratification de la Déclaration d’Indépendance des colonies anglaises d’Amérique Edmund Burke expose ses idées qui sont contre un éventuel projet naissant des idées de la révolution française en Angleterre Thomas Paine qui lui est contre les idées de Burke, et qui répond à ses écrits, en soutien à la révolution française et à ces idées. ➔ Ce sont tous des acteurs de la révolution française, impliqués directement.

Le fédéraliste : grand classique de la science politique aux États-Unis, c’est l’exposé le plus complet sur la pensée des pères fondateurs. 1. Contexte historique : On a souvent une représentation des États-Unis comme directement plongés dans la modernité. Or, le modèle politique américain est le produit direct du siècle des Lumières, ce qui lui donne un fond commun intellectuel proche du nôtre, d’où son républicanisme, mais il a aussi ses spécificités : il est marqué par des origines constitutionnelles car il prend sa force dans la Constitution de 1787 (la plus vieille du monde). Le « mythe fondateur » de cette Constitution va en fait durer 11 ans : il s’étend de 1776 à 1787. En effet, le 4 juillet 1776 marque la naissance de la déclaration d’indépendance : les 13 colonies unies s’émancipent chacune, mais il n’y a pas l’institution d’un État. S’en suit une guerre contre l’Angleterre, ce qui mène le 15 novembre 1777 à la publication des articles de la Confédération (union d’états indépendants). Son but est d’établir une république au sein de chacun des états, et non pas un État fédéral. Les tensions entre les deux est absorbée par l’établissement de constitutions dans chaque état, mais au final, la Confédération est impuissante, car après l’indépendance des colonies se crée un climat d’impuissance et d’anarchie.

Ceci mène à la Convention de Philadelphie, le 25 mai 1787, où on cherche à renforcer les liens entre les États. Le 29 mai, la Virginie propose le Plan de Virginie, composé de la création d’un gouvernement central renforcé, de 2 chambres (Sénat et Congrès), où le pouvoir exécutif est fort, et où le pouvoir judiciaire est organisé à l’échelle des États. Une difficulté se pose alors : Comment représenter les États dans un futur pouvoir législatif (ce qui est aujourd’hui le Congrès) : sur base du nombre d’habitants ou de manière égalitaire (1 état = 1 voie) ? Ceci mène donc au compromis du Connecticut, qui propose l’existence d’une Chambre des représentants, élus par la population, et d’un Sénat (2 membres par état). Ainsi, le 17 septembre 1787 sera instauré comme le Constitution day.

2. Publicus et le Fédéraliste : Le but premier du Fédéraliste est au final de plaider en faveur de la ratification de la Constitution. Il est composé de 85 articles (1787 – 1788) de journaux, publiés sous le pseudonyme Publicus. Il a, en réalité, été écrit par 3 auteurs : o o o

Alexander Hamilton (1755 – 1804) : l’auteur majeur, il veut un état fort. Ce sera le premier Ministre des finances. James Madison (1751 – 1836) : délégué de la Virginie, il rédige le Bill of rights et fut le 4e président des États-Unis (1809 – 1817). John Jay (1745 – 1829) : fut nommé 1er juge de la Cour Suprême.

Leurs objectifs sont : •

Politique :

tout d’abord, les 3 auteurs sont opposés aux antifédéralistes : la thèse de ceux-ci est notamment qu’une telle doctrine puissent entraîner des risques considérables, tels que : ▪ ▪ ▪

Le renforcement excessif du pouvoir central L’instauration d’une nouvelle élite, de nouveaux aristocrates Aucune garantie par rapport aux libertés

Ainsi, ils défendent l’esprit révolutionnaire mais craignent une autodestruction. C’est ainsi qu’intervient la question de la taille (déjà évoquée par Montesquieu et Rousseau : la république n’est possible quand dans un petit état, où il est possible de dévouer chacun à la vie politique. •

Théorique : prouver que le nouveau fédéralisme est conforme à l’idée républicaine, et ainsi concilier le pluralisme d’un grand état et le républicanisme.

3. République et Démocratie : Il existe différents jalons pour Hamilton, Madison et Jay : a. L’héritage d’Athènes et de Rome : Pour les anciens, les termes de démocratie et de république sont opposés : la démocratie est synonyme d’instabilité, elle est incapable de se maintenir droite, alors que la république représente

le modèle idéal, elle met l’accent sur la stabilité, le souci de l’intérêt commun, là où la démocratie est un peu le règne d’un peuple qui ne voit que sa liberté et en abuse. Platon est très hostile à cette démocratie, d’après lui elle autorise les masses du peuple à se conduire comme il l’entend, sans limite. Pour Aristote, la démocratie est la forme corrompue de la république, quand celle-ci perd le sens du bien commun. Il faut cependant faire une nuance : la modèle de la république romaine est en réalité un régime mixte. On donne une partie du pouvoir au peuple dans les comices, et on donne du pouvoir aux patriciens via le Sénat. Ces deux institutions s’équilibrent.



b. Le « moment » machiavélien Mixité constitutionnelle :

Machiavel pense qu’aucun régime pur ne peut être stable, car un régime issu d’un seul principe peut voire va se corrompre, car il y aura toujours une faiblesse. Ainsi, la république doit combiner des éléments aristocratiques, démocratiques et monarchiques. •

Les tendances à l’anarchie/l’oligarchie, qui sont donc contrées par la mixité constitutionnelle.

+ introduction que fait Machiavel : le bon visage de la désunion (Chapitre 4 du Discours sur la première décade de Tite-Live). Il y explique que d’après lui, les bonnes lois naissent d’affrontements entre le peuple et le pouvoir, et la population ressort de ces affrontements avec plus de liberté. Le conflit entre le Sénat et la plèbe, c’est-à-dire entre le désir de dominer et celui de ne pas être dominé, est donc à propos de la conservation de la liberté. Ainsi, l’harmonie n’est pas possible.

Les Républicains anglais : 1656 : Oceana, James Harrington Ce livre introduit l’importance de la propriété et de l’indépendance économique. Seuls les hommes sont propriétaires, donc indépendants, et cela leur donne une garantie d’indépendance dans le champ politique (pas de domination des uns envers des autres). (// Thomas Jefferson)

Le débat français du 18e siècle : Montesquieu et Rousseau ne croient pas à la modernité de l’idée républicaine : pour le premier, la république est fondée sur la vertu, mais qu’elle est impossible dans le monde moderne car il est composé de grands états (et qu’on ne peut compter sur la vertu que dans des petits états). Rousseau arrive à la même conclusion, mais par un raisonnement différent : pour lui, la république n’est possible que dans des petits états, sinon il n’y a pas la possibilité de mettre en place la représentation. Les anti-fédéralistes ne croient pas en la mise en place d’une république à grande échelle, pour eux la révolution américaine, étendue sur des grandes surfaces et de grands états, est une opposition à elle-même, en son sein.

4. « L’invention de la république » : ➔ Réponse des fédéralistes : redéfinition des termes de démocratie et de république « Dans une démocratie, le peuple s’assemble et se gouverne lui-même ; dans une République, il s’assemble et se gouverne par ses représentants et ses agents. Par suite, une démocratie doit être bornée à un petit espace. Une République peut embrasser un grand pays » (Fédéraliste n°10) Ainsi, les deux définitions de la république sont fondées sur la volonté du peuple mais elles diffèrent : pour la « nouvelle » définition, la république permet que le gouvernement puisse être relégué à un petit nombre de représentants (donc insuffle la notion de représentativité) et elle met de cette manière en place l’idée qu’elle puisse s’étendre sur un plus grand nombre de citoyens. Ainsi, cela renverse les deux idées. L’enjeu des factions : Il existe à ce moment-là une idée qui dit qu’il y a des groupes qui s’opposent au bien commun pour leur propre intérêt : les factions. On pose la question d’une éventuelle élimination des factions, car à l’époque elles sont synonyme d’atteinte à la concorde, mais elles sont aussi et surtout l’introduction du caractère incontournable de la diversité. Sans liberté, il n’y aura plus de factions, mais plus de politique. Les factions sont à la liberté ce que l’air est au feu.

La révolution française sera retenue dans l’histoire comme étant marquante, que ce soit en tant que désastre d’un côté du spectre politique, ou comme un accomplissement. Ainsi, le communisme peut être perçu comme une volonté de poursuivre la révolution française, tandis que le fascisme est au contraire la volonté de les annuler, de fermer le cycle ouvert par 1789. De plus, on peut se pencher sur une réflexion sur le rôle de la révolution française en tant que rôle important dans la construction du libéralisme politique (John Stuart Mill qui réfléchit sur les bienfaits de 1789). Mais la révolution française mène aussi à une controverse sur la signification de la déclaration des droits de l’Homme qui oppose Edmund Burke et T. Paine On met en lumière la nouveauté radicale de 1789, mise en relief par ses antécédents : •

• • •

Magna Carta, 1215 : les barons anglais sont en révolte contre le roi, la magna carta reconnait certains droits/privilèges à l’église d’Angleterre, pour la cité de Londres, des commerçants qui du coup font face à la féodalité par rapport au roi et se soumettent. 1628 : Petition of rights 1678 : Habeas corpus 1689 : Bill of rights

Tous ces textes traduisent la montée en puissance du parlement/gouvernement face à la monarchie, le respect des prérogatives du parlement, l’affirmation de certaines libertés individuelles. Malgré cela, ces textes ne prétendent pas déclarer des droits abstraits, qui s’appliquent à tous, mais bien de remédier à des abus de pouvoir précis et d’assurer la liberté du parlement anglais et des citoyens anglais ici et maintenant. Il n’y a donc pas de visée universelle (même si au final, on peut dire que c’est une espèce de préparation d’un mouvement)....


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