HPP2 - Notes complètes réferantes au cours d’histoire de la pensée politique 2 BA1 PDF

Title HPP2 - Notes complètes réferantes au cours d’histoire de la pensée politique 2 BA1
Course Histoire de la pensée politique 2
Institution Université Libre de Bruxelles
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Notes complètes réferantes au cours d’histoire de la pensée politique 2 BA1 Q1...


Description

Pour lui, la question mal posée, car cette émancipation, même si elle constitue un progrès, va entériner une division entre l’homme et le citoyen, entre l’état et la société civile, qui sous prétexte de libérer l’homme va l’inscrire dans une nouvelle forme de domination. La révolution française défendait les droits de l’homme et les droits du citoyen, mais ne dit pas « voici quels sont les droits de l’homme et les droits du citoyen » : on comprend que les droits du citoyen sont ceux qui relie les hommes à la société, qui les lie à la participation politique, alors que les droits de l’homme sont les droits qui protège l’homme par rapport aux dérives de l’état, des garanties judiciaires, qui permettent que l’état n’abuse pas de son pouvoir, ou d’autres comme le droit de propriété par exemple. Cette distinction renvoie à la distinction implicite mais essentielle en Angleterre : la distinction entre la société et l’état. L’Angleterre est au cœur du libéralisme : y’a une sphère de la société où l’état n’a rien à faire, c’est-à-dire où on pratique sa religion, etc sans interférence de l’état. Cette distinction est fondamentale. Cela crée une émancipation incomplète et indirecte : • •

indirecte car on doit être citoyen pour être un homme, ce qui signifie que je dois passer par l’état pour me réaliser dans mon humanité. Pour être un homme, on doit se réaliser dans la société, bourgeoise, donc l’humanité n’est pas aussi universelle qu’on croit sous prétexte d’une émancipation complète, intégrale et pour tous. Ceci ne va en fait bénéficier qu’à la bourgeoisie, qui en profite le plus. Cela dresse les hommes les uns contre les autres, sanctifie une certaine idée de l’humanité, qui rend l’humain égoïste et individualiste.

Marx n’est pas quelqu’un qui va théoriser son indignation, mais c’est un philosophe libéral qui énonce qu’il y a un problème conceptuel et c’est de là dont part sa critique.

Il va aussi produire une critique de la philosophie du droit de Hegel : Bien qu’il reste une référence majeure de la philosophie à ce moment, la théorie d’Hegel est caricaturale : il y a une idée, qui n’est pas inventée par l’homme, et l’histoire de l’humanité n’est que l’histoire de la découverte de ces idées. Philosophie du droit (qui est en fait de la philosophie politique) est basée sur de l’idéalisme dialectique : c’est comprendre comment la thèse (la monarchie traditionnelle), et l’antithèse (les Lumières) ont donné la synthèse (la monarchie constitutionnelle). Sur le plan politique, Hegel est conservateur. Pour lui, la fin du 18e-19e siècle correspond à la fin de l’histoire car c’est à ce moment qu’on a atteint le meilleur régime politique possible. Marx va contredire Hegel en utilisant son propre mode de raisonnement, sa dialectique mais va renverser la manière dont il l’utilise pour tomber sur des conclusions différentes : Pour lui, le réel, le présent qui est plein de tensions et qui n’est pas rationnel n’est encore qu’une phase d’histoire, il est convaincu que religion affaiblit le peuple, et que c’est une substance qui perturbe la perception. Le temps est venu de ne plus se contenter d’une critique de la religion, de passer d’une conception idéaliste à une conception matérialiste du monde. La laïcité est un pas en avant mais ça ne reste pas assez. Oui on utilise la dialectique, mais ces thèse, antithèse et synthèse ne sont pas intellectuelles, ce sont des états de la société. Il faut donc changer la tâche de la philosophie, et interpréter l’histoire du monde pour que les humains découvrent pas à pas les idées.

La tâche de philosophie doit être de transformer le monde, elle doit assurer qu’elle est du domaine du réel, qu’elle est une tâche réelle, une partie intégrante des rapports sociaux de son temps. Transformer société reviendrait à mettre fin à l’aliénation (celle de croire qu’on est libre parce qu’on est citoyen, alors qu’on est juste asservi par le rôle de citoyen). Puis, Marx vit un moment qui sera décisif dans sa vie future : il rencontre le fils d’un riche industriel allemand, Engels, qui lui voit la réalité des conditions de vie du prolétariat, et qui écrit un traité de la situation ouvrière en Angleterre. Il rencontre Marx qui devient son ami, et à deux ils vont constituer le noyau philosophique du raisonnement du marxisme originel, c’est-à-dire une critique d’action libérale selon laquelle on « gagne », on réalise son humanité à travers la société, ce qui va enfin créer un matérialiste historique.

Marx et l’économie politique : Marx ne va pas inventer ses idées, il va réutiliser ce qui est déjà étudié. Après avoir rencontré Engels, il va lui aussi visiter et voir par lui-même les conditions de travail des ouvriers en Angleterre, et se fait donc « défenseur du prolétariat ». Il va s’établir à Londres en 1849 et il y restera jusqu’à sa mort, car l’Angleterre est une nation plus libérale donc il y a moins de risque pour lui et ses paroles (censure possible, etc). Il écrit le Manifeste du Parti communiste, adopté par 1e association des travailleurs. Ce texte condense toute la critique théorique de Marx et va déterminer la suite de son œuvre. Son 1er élément est la théorie de la lutte des classes : tous les historiens et les philosophes se basent sur l’idée que l’histoire de l’humanité est l’histoire des civilisations, et fonctionne par paliers, elle est continue mais atteint des stades. 1. Mode asiatique : tout appartient à l’état, population est esclave, étouffée par le cadre de l’état 2. Mode antique : dominé par la confrontation entre les esclaves et les maîtres (ceux qui ont la force de travail contre ceux ne travaillent pas donc les propriétaires) 3. Système féodal : basé sur confrontation entre les serfs et les seigneurs, même principe que la mode antique 4. À notre époque, qui n’est pas société libérée comme le dit la tradition libérale, il n’y a plus esclavage à proprement parler, mais il y a une relation +/- semblable entre le prolétariat et la bourgeoisie. Les rapports de production sont fondés sur rapports de domination, mode de production = exploitation Marx dit qu’il y aura encore une contradiction, qui va se résoudre par une révolution, et que ce sera le dernier stade. Il est d’accord avec Hegel sur le fait qu’il y a une fin à l’histoire mais il n’est pas d’accord sur la date de celle-ci. Le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie : c’est le cas de la révolution française, lancée par bourgeoisie, donc elle casse le modèle féodal et les serfs deviennent des bourgeois. Elle a cassé un régime et créé une dynamique qui lui a échappé, c’est ensuite le prolétariat qui va prendre la relève et concentrer le potentiel révolutionnaire. …

Les crises de surproduction : le capitalisme fonctionne aussi par paliers, quand il y a de la surproduction, on tombe en faillite car la demande n’est plus assez forte pour l’offre ce qui conduit à plus de chômage. À intervalles réguliers, cela crée des tensions très fortes. Phénomène de prolétarisation des salariés : il y a plusieurs couches dans la société, pas que prolétariat et bourgeoisie mais des petits groupes, donc il n’y a pas d’unité, ce qui implique aucun moyen de se rassembler afin de se rallier à une cause. Le prolétariat doit être ce qui porte la société, la révolution vers sa nouvelle forme, sans état, c’est-àdire le communisme. Ceci va s’internationaliser, car le monde entier est matériel, on fait des révolutions sociales (pour abolir capitalisme) et en même temps abolir état pour le remplacer par une autre forme de manifestation politique ; Marx termine son manifeste par un programme de 10 points : Ce programme, assez radical, est assez éloigné de la théorie qui veut un renouveau complet. Marx devient politique et comprend que cette transformation de la société ne va pas se faire en un jour, mais passe par des étapes pour petit à petit, il faut introduire le public dans ce domaine totalement privé, c’est une oscillation qui est suivie d’une rupture radicale, un processus progressif. La méthode marxiste : le matérialiste historique. Ce n’est pas l’esprit humain qui est moteur de la dynamique, mais c’est bien la matière, l’homme a besoin de produire pour survivre : habitat, nourriture, etc. C’est dans cette matérialité que Marx découvre le moteur de la société. Pour formaliser ceci, il emprunte des concepts à des économistes anglais, et en tire comme conclusion que l’homme fait l’histoire (ce n’est pas la victime de l’histoire, il se fait son histoire) dans des conditions matérielles qu’il ne détermine pas. Il est dans un contexte qui détermine ses marches de manœuvres.

Marx : Analyse du capitalisme •

France culture, les chemins de la philosophie, 4 émissions sur le capital – semaine du 4 au 13 octobre 2017

Marx : avant tout un analyste du régime capitaliste, assez précis. A des idées assez précises sur le sort de capitalisme, mais ne donne pas de représentation précise de ce que pourrait être un monde socialiste, il n’est pas dans l’image d’une utopie communiste. Il consacre l’essentiel de son existence à découper les ressorts du capitalisme, notamment dans l’ouvrage auquel il donne 15 années de sa vie, le Capital. Le 1er tome est publié de son vivant, le 2 autres en posthume, par son ami Engels. (1867) Il y explique que le capitalisme est le plus redoutable missile qui ait été lancé dans la tête des bourgeois. La pensée de Marx a eu jusqu’au bout une triple dimension : économique, sociologique, philosophique. (donc on puise dans plusieurs textes) A. La théorie de la plus-value/le système d’exploitation capitaliste : Marx met à jour dans le Capital le système d’exploitation capitaliste, donc certains nombres de concepts à comprendre s’y trouve, notamment la théorie de la plus-value. Marx veut faire une analyste du capitalisme qui se veut scientifique. 1ère loi qu’il met à jour est l’idée que le capitalisme est avant tout la recherche du profit, non pas l’argent ou le commerce, mais ce qui particularise fondamentalement le capitalisme, c’est vraiment la réinjection de l’argent...


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