Huit Clos, Sartre - Notes de cours 2 PDF

Title Huit Clos, Sartre - Notes de cours 2
Course Littérature 3
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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Summary

Fiche de lecture...


Description

Huits Clos,

Jean paul SARTRE

Auteur

Jean Paul SARTRE

Titre

Huit Clos

Genre

Pièce de théâtre

Mouvement

Absurde

Date de parution

1944

Lieu de parution

Théâtre du Vieux comptoir à Paris

Infos -

Rapport à autrui (ou intersubjectivité), traduisant ses essais philosophiques (L’Etre et le Néant notamment) sur la question.

Quelques mots sur Sartre : Jean-Paul Sartre (1905-1980) est un écrivain et philosophe français, représentant du courant existentialiste. Il est une figure représentative de l’intellectuel engagé (en particulier en politique.) L’existentialisme : ce courant considère que l’être humain forme l’essence de sa vie par ses propres actions. L’existentialisme considère chaque individu comme un être unique et maitre de ses actes, de son destin et des valeurs qu’il décide d’adopter.

Analyse globale : Trois personnages se retrouvent à leur mort dans une même pièce : -

Garcin (journaliste), Inès (employée des Postes) Estelle (une riche mondaine.)

Ils ne se connaissent pas et n’ont rien en commun. Dans cette pièce débute alors un procè s à huis clos où chacun des personnages juge et est jugé sur les actes de son existence. Il n’y a pas de bourreau ni de torture physique : « l’enfer, c’est les Autres. » Par cette phrase, Sartre cherche à nous faire comprendre que l’enfer serait le jugement implacable d’autrui

porté sur nous. Nous portons toute notre vie le poids de nos actes. Une fois morts, c’est aux autres de les interpréter comme bon leur semble sans que nous n’y puissions plus rien. Les personnages sont liés et dépendants les uns des autres : ils ne peuvent pas s’échapper de l’enfer, car ils ont besoin de l’approbation des personnages sur leurs actions. Ainsi, même la porte ouverte, il leur est impossible de partir.

Résumé de la pièce : Scène 1 : Garcin entre dans un salon (style second Empire), accompagné du garçon d’étage. Il demande au garçon où sont les instruments de torture, ce à quoi ce dernier répond qu’il n’y en a pas. Il prétend que tous ses « clients » sont pareils : ils veulent tous les pals (pieux) et leurs objets de toilette. Garcin prétend qu’il n’a pas peur. Le garçon s’en va. Scène 2 : Garcin se retrouve seul et appelle vainement le garçon en essayant de sonner la cloche. Il tente de sortir de cet endroit. Scène 3 : Inès entre. Confuse, elle demande à Garcin où est Florence. Garcin lui explique qu'il ne connaît pas Florence et qu'ils sont "logés à la même enseigne". Inès prend Garcin pour son bourreau. Celui-ci la détrompe et tente un dialogue et des règles de vie comme la politesse. Les réponses d’Inès sont froides et brutales. Scène 4 : Estelle entre et se fait expliquer la situation par Garcin, même si elle ne fait pas face à la réalité et préfère s'inquiéter du fait que sa robe n'est pas assortie à la couleur des canapés. Scène 5 : On apprend la cause de leur mort : Estelle est morte d’une pneumonie, Inès d’une intoxication au monoxyde de carbone et Garcin de douze balles dans la peau. Estelle se demande s’ils se connaissent et pourquoi ils ont été mis ensemble. Garcin penche pour le hasard, Inès pour une préméditation, et Estelle prétend qu’elle n’a rien fait et qu’il s’agit d’une erreur. Après avoir discutés, on apprend finalement les raisons de leur arrivée en enfer : Joseph Garcin : il tenait un journal pacifiste, c’était donc un homme de lettre. Il a été fusillé pour désertion. On apprend par la suite qu’il était un homme cruel. Il prenait du plaisir à torturer sa femme en la trompant ostensiblement. Il est allé jusqu’à coucher avec sa maitresse sous ses yeux, et n’a jamais regretté ses actions. Il avait également un penchant pour l’alcool. Inès Serrano : Elle entretenait une liaison avec Florence, la femme de son cousin. Inès s’est arrangée pour peu à peu détourner Florence de son mari, qui a fini par se tuer en se jetant sur les rails. Même si Inès est la cause de ce suicide, elle affirme à Estelle par méchanceté (« moi je suis méchante, ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister »),

qu’elle l’est tout autant qu’elle. Torturée, la jeune femme se résout finalement à ouvrir les gaz durant la nuit et meurt avec Inès. Estelle Rigault : Elle nie avoir fait quoi que ce soit, mais à force d’insister elle finit par commencer son histoire. Mariée à un riche vieillard, elle s’est enfuie avec son amant Roger. Cependant, elle s’est retrouvée enceinte contre sa volonté et, une fois le bébé né, elle l’a jeté dans le lac. En effet, très égoïste, elle souhaitait sauver sa réputation. A cause d’elle, Roger s’est suicidé. Inès a une vision : un couple vivant dans son ancienne chambre et qui font l’amour. A partir de ce moment-là, sa connexion avec le monde vivant s’achève. Estelle, elle, voit sa meilleure amie Olga et son amant Pierre danser ensemble. Dégoûtée, Estelle demande à Garcin de l’embrasser. Mais il a lui aussi une vision : celle de ses anciens amis qui le traitent de lâche. Les trois personnages sont interdépendants : Inès : Elle a besoin de l’amour d’Estelle, mais cette dernière la rejette lorsqu’elle apprend ses sentiments. Très jalouse, Inès décide alors d’empêcher le couple entre Estelle et Garcin. Estelle : Elle a besoin de l’affection de Garcin et souhaite faire l’amour avec lui. Cependant, ils sont constamment interrompus par Inès, qui refuse de les quitter du regard. De plus, elle n’est pas assez intellectuelle pour satisfaire Garcin (la femme est coquette et extrêmement superficielle.) Garcin : Il a besoin qu’Inès reconnaisse qu’il n’est pas un lâche afin de se faire absoudre. Tant qu’elle le considèrera comme un lâche, il se considèrera comme tel et souffrira. Au début, il pensait se tourner vers l’avis d’Estelle, mais il est dégoûté par elle car elle ne pense qu’à sa satisfaction sexuelle et non aux souffrances morales de Garcin. Ils remarquent alors tous qu’ils doivent rester là pour toujours, parce qu’ils ont besoin du regard favorable des autres sur leurs actions pour ne plus en ressentir la honte. Ainsi, ils comprennent que la torture en enfer n’est pas physique mais psychologique, et que c’est les autres qui la leur inflige.

Style de l’œuvre : Le style est familier. Le niveau de langue évolue durant la pièce : au début ils sont polis et se vouvoient, à la fin ils se tutoient comme s'ils se connaissaient intimement. Ils utilisent même un vocabulaire plutôt familier, se parlant assez sèchement parfois....


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