Interprétation jeu et réalité, Winnicot PDF

Title Interprétation jeu et réalité, Winnicot
Course Psychologie cliniq
Institution Université Lumière-Lyon-II
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Summary

après lecture de l'oeuvre citée ci-dessus, nous avons analysé un passage de ce livre, écrit par Winnicot à la fin de sa vie : le chapitre 1, objets et espaces transitionnels...


Description

Jeu et réalité – Ch. 1 : objet transitionnel et espace transitionnel

I - introduction 1/ L'auteur : Donald Woods Winnicott (1896-1971) Pédiatre britannique, il exerce au Queen's Hospital for Children puis au Paddington Green Children's Hospital, où il reste jusqu'à sa retraite en 1963 et où il développe son intérêt pour les aspects psychologiques de la pédiatrie.Résolument "empiriste" Winnicott est allé investiguer là où la psychanalyse ne s’était selon lui pas aventurée jusque-là. Il prend acte des héritages théoriques mais propose avant tout des élaborations pragmatiques permettant des applications concrètes de ses idées, qu’il transmet de façon particulièrement didactique. C’est notamment ce qui marque dans l’un de ses ouvrages majeurs, jeu et réalité, paru à la fin de sa vie, en 1970. 2/ "Objets transitionnels et phénomènes transitionnels" En 1951, Winnicott fait paraître un article dans lequel il expose, sur la base de ses observations cliniques, le rôle pour le petit enfant de l’objet dit "transitionnel", première possession, donc premier objet "non-moi". L’article sera repris en ouverture de l’ouvrage Jeu et réalité vingt ans plus tard, assorti de notes de l’auteur, insistant sur le "contresens" dans la façon dont l’article aurait été reçu : ce qui compte, ce n’est pas la nécessité du "doudou", mais bien sa transitionnalité. Intermédiaire entre objet externe (comme le sein de la mère) et objet interne (comme le sein, mais magiquement introjecté), l’objet transitionnel - et les phénomènes associés – constituent la base de l’illusion qui est à la racine de l’initiation de l’expérience. En effet, par la capacité particulière de la mère à s’adapter aux besoins de son bébé, celui-ci pourra avoir pour la première fois l’illusion que ce qu’il créé existe réellement. L’objet transitionnel, "créé – trouvé", sera progressivement désinvesti, voire "détruit", en particulier quand se développeront les intérêts culturels de l’enfant. La relation à ce premier objet constituera la base de "l’aire intermédiaire d’expérience", espace transitionnel dans lequel s’enracineront les différents processus créatifs de l’enfant puis de l’adulte au sein de son environnement. 3/ Le rôle du jeu Pour Winnicott, le jeu est un processus thérapeutique en lui-même. Il n’est plus uniquement un contenu permettant d’accéder à l’inconscient, mais également un contenant, par lequel le moi se forge petit à petit : le jeu est ainsi pour l’auteur au cœur de la constitution de la personnalité. Il est une façon de s’approprier progressivement la réalité. En grandissant, l’enfant passe du play - processus dans lequel il se créé ses propres règles – au game - dans lequel il joue avec les autres. Il est intéressant de noter que dans la version originale, le terme de Jeu est utilisé dans sa forme gérondive – playing, mettant bien l’accent sur l’expérience vécue et ouvrant vers l’idée d’interaction. Le jeu développe un " espace potentiel", nécessitant une dose de magie et d’omnipotence. En grandissant, le jeu de l’enfant évolue dans un monde de réalités partagées, dans lequel l’objet est placé en dehors de soi, au fur et à mesure que l’enfant crée les limites de son moi. Cette maturation se fera par le biais d’un sentiment de confiance, s’en remettant à la figure maternelle et à l’environnement. Cette figure peut être mise en lien avec celle de "la mère suffisamment bonne", que Winnicott développera à partir de 1953. 4/ Un modèle pour la relation psychothérapeutique C’est sur la base de ce modèle mère-enfant que Winnicott pensera la relation entre le thérapeute et son patient, permettant ainsi la croissance de l’espace psychique de ce dernier.

Il souligne les aspects communs de leur fonction, fondée pour l’un et l’autre sur la confiance et la fiabilité. Par leur fonction de miroir et de soutien, mère et thérapeute participent à la poursuite du même objectif, pour l’enfant et le patient : le passage de la dépendance à l’autonomie, l’accession à la capacité de "jouer" avec l’autre dans son environnement, grâce à la maturation du moi permise par un étayage de la créativité. Cela permet au sujet de passer d’un espace transitionnel à un espace potentiel, dans la vie comme dans la cure. L’auteur soulignera ainsi l’importance de ces lieux psychiques particuliers, proposant comme une nouvelle topique. Tout au long de sa pratique clinique, Winnicott travaillera ainsi à pallier aux failles du développement affectif de ses patients, reflétées dans leur rapport à leur environnement, témoignant de discontinuités dans le soin reçu dès leur plus jeune âge. La "crainte de l’effondrement" porterait en réalité non pas sur un à-venir, mais sur quelque chose qui a en fait déjà eu lieu dans le passé, mais sans trouver d’espace psychique où se déposer : quelque chose a eu lieu qui n’a pas de lieu . Ainsi, une patiente lui dira : "tout ce que j’ai, c’est ce que je n’ai pas". Ce dernier point, plus tardif dans l’œuvre de l’auteur, et qui aura inspiré les travaux ultérieurs d’auteurs comme André Green, ne saurait masquer l’apport principal de l’œuvre de Winnicott, à savoir la notion de transitionnalité, que ce soit au sein de la relation mère-enfant que de sa transposition dans la relation thérapeutique, et de son importance dans la constitution de l’individu en rapport avec son environnement.

II – le chapitre étudié : objet transitionnel et espace transitionnel 1/ Repérages dans le texte Mère de famille, déclarée schizoïde par son précédent praticien. Intelligence +. -Rêve dépressif  transfert direct et éloquent. Rêve utilisé comme matériel d'interprétation. Patiente heureuse de rêver et en parallèle, sa vie réelle s'en trouve enrichie. POURQUOI ? - Submergée par la fantasmatisation (élaborer par l’imaginaire la fonction psychique) : part en voyage en train et il y a un accident. Qui va prévenir ses enfants ? et son analyste ? Elle n'a pas été prévenue du non-retour de ses parents. Elle ne sait pas où ils sont. - Elle pourrait crier mais sa mère n'entendrait pas POURQUOI ? parce que sa mère n'est pas là! - Chaton laissé seul à la maison : miaulement pendant des heures  rattachement à son vécu pendant l'enfance : nombreuses séparations traumatisantes  organisation d'une série de défenses.Le chaton c'est elle qui pleure l'absence de ses parents, de sa mère. Matériel : apparition du côté négatif des relations = échec progressif de l'enfant qd parents indisponibles. - Problème avec son 1er enfant : l'avoir laissé 3 jours pour partir avec son mari. A 2 ans, l'enfant avait pleuré 4h non-stop et au retour il lui a été très difficile de renouer le contact. .L'enfant n'a pas compris que sa mère allait revenir et au-delà d'un certain temps, il la pensait morte. Entre le moment où il la pense morte et le moment où elle revient il y aura de la colère, de la violence. 2 extrêmes opposées : la mort de la mère quand elle est présente et la mort de la mère quand elle tarde à réapparaître. L'enfant doit acquérir dans sa réalité psychique interne la capacité de ramener l'autre à la vie. Ce qui s'est passé dans l'enfance de la patiente :

Evacuée pendant la guerre, à 11 ans. Oubli de son enfance, de ses parents. Refus d'appeler ceux qui s'occupaient d'elle (oncle et tante) => souvenir négatif de ses parents, schéma constitué depuis la petite enfance. Position qui s'est répétée dans le transfert, où la seule chose réelle est la lacune (= la mort, l'absence ou l'amnésie).REFOULEMENT Amnésie spécifique au cours de la séance : peut-être le seul fait réel, la seule chose réelle a été gommée. Souvenir d'une couverture dans le cabinet dont elle s'est déjà servie. Mais elle n'ira pas la chercher ni ne l'utilisera car elle n'est pas là, mais elle est + réelle que celle que l'analyste apporterait. Idée qui la fait buter sur l'absence de couverture/l'irréalité de la couverture dans sa signification symbolique. Couverture = cocon, famille = parents. Symboles Importance pour elle de son précédent analyste, elle l'aime mieux que l'actuel : nostalgie (prise précaire d'un individu sur la représentation intérieure d'un objet perdu). Elle rejoue le trauma originel, car non intégré il revient sans cesse. Patiente parle de son imagination et des limites de son réel : un ange à côté du lit, un aigle enchainé au poignet et un cheval blanc. Perte répétée de ses "bons" parents. La chose réelle est celle qui n'est pas là. - Elle avait réussi à conférer une réalité aux symboles malgré les séparations et utilisation de son intelligence pour continuer à avancer. Crainte constante d'une défaillance mentale. Techniques utilisées pour faire face à la séparation : - 1 araignée en papier à laquelle elle arrachait une patte par jour d'absence de sa mère - éclairs de son passé : son chien Toby (jouet), mensonge de sa mère qu'elle n'avait pas pu reconnaitre à 2 ans. Existence d'objets transitionnels et phénomènes transitionnels évidents , tous symboliques de qq chose et réels pour l'enfant. Elle a douté de la réalité de la chose qu'ils symbolisaient : phénomènes symbolisant la sollicitude de la mère et sa fiabilité. Ils restaient réels en eux-mm mais ce qu'ils représentaient n'était pas réel : la sollicitude et la fiabilité étaient irréels. - hantise de perdre un animal ou un enfant : " tout ce que j'ai, c'est ce que je n'ai pas " : tentative de transformer le négatif en une défense ultime, contre la fin de toute chose. Question posée à l'analyste dans le but qu'il n'y réponde pas, comme l'aurait fait le précédent analyste qu'elle sait rechercher, qu'elle recherchera toujours. Elle attendra toujours qu'il revienne  transfert d'avec sa mère qui n'est pas revenue. Les défaillances de sa mère = ses absences. Conclusion de la partie étudiée Territoire entre subjectivité et objectivité parcouru, en terminant par un jeu. Dans ce jeu, elle devait se rendre dans sa maison de campagne en train. Ce qui se rejoue ici c'est le voyage en train évacuation : la sienne. Réactualisation. Ce jeu ouvre la possibilité d'un transfert névrotique. Il doit rejouer qq chose. Le but du jeu est de mettre en histoire l'agonie de la patiente. En partant, elle ajoute que lors de son évacuation, elle pensait qu'elle allait rejoindre ses parents, les trouver où ils étaient, donc pas à la maison. Il lui avait fallu 2 ans pour comprendre que la réalité était qu'ils n'étaient pas là. Parallèle avec la couverture qu'elle n'a pas prise car elle n'était pas là.Le trauma de la patiente est une agonie primitive (mère disparue, mère qui ne répond pas quand elle crie dans ses rêves) qui créée un effondrement.

2/ discussion Dans son article "objets transitionnels et phénomènes transitionnels" in Jeu et réalité, 1971, Winnicott précise que l’objet transitionnel auquel l’enfant s’attache avec passion, recouvre un processus de symbolisation qui va se retrouver dans une série de phénomènes divers. Cet objet, appartenant à l’aire transitionnelle, espace d’illusion qui se situe entre la mère et son enfant (aire intermédiaire entre réalité psychique et réalité extérieure), permet à l’enfant de se rassurer en l’absence de sa mère en maintenant une continuité menacée par la séparation et de lutter en conséquence contre l’angoisse de type dépressif. L’aire transitionnelle va jouer un rôle essentiel dans les processus de représentation et de symbolisation et permettra un premier décollement avec l’objet maternel, un premier mouvement de l’enfant vers l’indépendance. Ce n’est pas l’objet qui est transitionnel ; "l’objet représente la transition du petit enfant qui passe de l’état d’union avec sa mère à l’état où il est en relation avec elle, en tant que quelque chose d’extérieur et de séparé." Progressivement les phénomènes transitionnels prendront différentes formes qui occuperont l’aire intermédiaire entre réalité psychique et réalité extérieure : la création artistique, le jeu, les croyances, la toxicomanie, les rituels obsessionnels, etc. Parmi les phénomènes transitionnels, nous distinguons ceux qui sont au service de la sublimation, et ceux qui témoignent d’un échec du processus de symbolisation. Le petit enfant peut employer des objets transitionnels quand l’objet interne est vivant, suffisamment bon, pas trop persécuteur. Mais les qualités de cet objet interne dépendent de l’existence, du caractère vivant et du comportement de l’objet externe. Si celui-ci présente une carence relative à une fonction essentielle, cette carence conduit à une mort ou à une qualité persécutive de l’objet interne. Si l’objet externe persiste à être inadéquat, alors l’objet transitionnel se trouve lui-aussi dépourvu de toute signification. Donc, si la mère (ou toute autre personne dont l’enfant dépend), s’absente un court instant, il ne se passe rien : l'enfant garde en effet le souvenir (ou l’image mentale) de la mère, ou encore ce que nous appelons une représentation intérieure, qui peut rester vivante pendant un certain laps de temps. Mais quand la mère est absente pendant une période qui dépasse une certaine limitele souvenir de la représentation s’efface. Dans un même temps, les phénomènes transitionnels perdent progressivement toute signification et l'enfant est incapable d’en faire l’expérience. Nous assistons alors au désinvestissement de l’objet. Juste avant que la perte ne soit ressentie, on peut discerner dans l’utilisation excessive de l’objet transitionnel, le déni de la crainte que cet objet perde sa signification. En effet, le processus de séparationindividuation marque l’accession à la permanence de l’objet libidinal, ce qui signifie que l’image de la mère est intra psychiquement disponible pour l’enfant, lui donnant soutien et réconfort. Lorsque ces représentations sécurisantes auxquelles le sujet devrait s’identifier (afin de pouvoir s’autoassurer dans des moments de débordement affectif) sont manquantes, ce sujet cherchera dans le monde externe, (faute d’un monde interne sécurisant), une solution à son manque d’introjection d’un environnement maternant. L’objet addictif sera le substitut de la mère interne dont l’objectif sera de dénier la séparation. Cet objet apparaît donc comme un objet de survie, comme la mère qui, à l’aube de la vie permet à l’enfant cohérence et l’intégration de ses angoisses disséquantes.

Cet objet, béquille d’un Moi blessé, donnera l’illusion au sujet qu’il peut tout et qu’avec cet objet, il s’auto-suffit. L’énergie que pourra dépenser un sujet à s’accrocher désespérément à son objet d’élection est à la mesure du vide intérieur que laisserait la perte de cet objet, ou de la blessure hémorragique qu’elle ouvrirait dans un moi peu assuré de sa consistance. Ces solutions esquissées (agitation stérile, manies, dépendances, mythomanie) peuvent constituer d’autres destinées par lesquelles le sujet tentera de remplir et combler de façon désespérée et compulsive ces trous psychiques. Cependant, la perte n’ayant pu être élaborée, nous nous trouvons face à des pathologies de la séparation et de pathologies de l’identification, de genre comme de génération. C’est au moment de l’adolescence, que la réactivation pulsionnelle mettra en évidence une intolérance absolue à la frustration et à la douleur psychique. Les effets du faux-self Il existe différents niveaux de fausseté dans le moi. Selon Winnicott, dans le niveau le plus basique résident ceux qui adoptent une attitude courtoise et pleinement adaptée aux normes en place et aux ordres reçus. Dans l’autre extrême se trouve la schizophrénie, une condition mentale dans le cadre de laquelle la personne est dissociée, jusqu’au point où elle disparaît virtuellement de son moi réel. Pour Winnicott, dans toutes les pathologies mentales graves prédomine un faux moi. Dans ce cas, la personne emploie les recours dont elle dispose pour structurer ce faux moi et le maintenir, et ce dans le but de réussir à faire face à un monde qu’il perçoit comme imprévisible ou peu digne de confiance. Winnicott indique qu’une bonne partie des efforts fournis par une personne avec un faux moi très fort s’orientent vers l’intellectualisation de la réalité. Autrement dit, elle transforme la réalité en un objet de la raison, mais pas des émotions, des affects ou des actes créatifs. Lorsqu’une telle intellectualisation est mise en place avec succès, l’individu est perçu comme normal. Cependant, il n’expérimente pas ce qu’il vit comme quelque chose qui lui appartient, mais comme quelque chose qui lui est étranger. Il ne parvient pas à se sentir heureux du fait de ses victoires, ni à se sentir valorisé même s’il l’est. Pour lui, c’est son faux moi qui a réussi ou qui a été valorisé. Par conséquent, il marque une rupture avec lui-même, mais aussi avec le monde. Son vrai moi reste confiné, rêvassant et expérimentant un mal-être qu’il n’arrivera jamais à comprendre par lui-même. 3/ Conclusion Dans le contexte de la recherche de la vérité enfouie dans l’inconscient et la mémoire du patient, nous avons particulièrement apprécié l’approche par le jeu. L’environnement ludique et le plaisir de jouer permettent au patient de s’exprimer et d’extérioriser ses traumas en toute confiance et décontraction. Trois points importants ont retenu notre attention : - 1. L’approche psychanalytique de Winnicott est particulière et originale. Toutefois, malgré son originalité, elle s’inscrit dans la continuité de travaux d’autres psychanalystes, tels Freud (et toutes celles et ceux qui ont poursuivis ses travaux), Piaget ou Mélanie Klein qui s’inscrit dans l’interprétation des dessins. La spécificité des travaux de Winicott réside dans l’interaction entre le psychanalyste et son patient, quel que soit son âge. Des questions qui nous étaient inconnues ou dénuées d’intérêt nous sont apparues primordiales, notamment celles relevant du développement de la petite enfance. Nous avons ainsi appris l’importance que pouvaient jouer certains éléments qui, sans observations, analyses et réflexions, seraient

restés invisibles et n’auraient pas attiré notre attention. Le travail d’accompagnement rend souvent difficile l’arrêt sur image, la réflexion et l’analyse de certaines situations pourtant indispensables afin de rendre toute action utile et efficace. Il nous semble qu’un apport majeur des travaux de Winnicott provient du caractère dynamique de son approche, par opposition à une analyse statique. A cet égard, l’une et l’autre nous semblent complémentaires. Ces analyses et expériences telles que nous les présente Winnicott dans Jeu et réalité nous on fait comprendre qu’elles sont intimement liées à notre futur engagement. Sans ces jeux, nous pourrions avoir tendance à confondre ce que nous savons par légitimité du fait de nos travaux et observations rationnelles et ce que l’on croit savoir par simplification excessive. L’approche théorique est ainsi indissociable de l’accompagnement pratique. - 2. La prise en compte effective qu’attache Winnicott à l’environnement de l’individu (mère, père, famille…) et l’analyse qui s’ensuit : compréhension des personnes et de leur mode de fonctionnement ainsi que du développement de leur identité. Il s’agit de comprendre le "non moi" du patient, à savoir tout ce qui n’est pas lui, par un effet de négatif. Nous comprenons ici que la connaissance de l’environnement est une donnée indispensable dans le cadre de la compréhension des réactions du patient. Cette idée nous rapproche du mouvement systémique, intégrant les interactions entre nature et culture, ainsi que celles entre la communauté et l’individu. Le mouvement systémique (opposé de l'approche déterministe) reconnaît pleinement la complexité de la prise en compte des données de l’environnement. Dans notre cas, notons l’impact évident de la guerre sur la patiente et son trauma. L’objectif est ici de prendre en compte un maximum d’éléments pour éviter de se tromper, de faire des erreurs qui pourraient être évitées. Ceci permet aussi de rassurer les individus que l’on rencontre, de leur donner confiance et parfois de les déculpabiliser. - 3. Le concept du jeu et sa place dans la thérapie. Winnicott considère que le patient doit être accompagné tout au long du déroulement du jeu et ne doit pas être perturbé par des interprétations intempestives du psychanalyste. Le patient doit parvenir lui-même, dans une relation permanente et équilibrée avec le psychanalyste, à la découverte de sa vérité. Ceci suppose la construction d’un climat de confiance entre les deux. Le jeu ...


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