Jegou Quentin Sujet 2 - Dissertation : Faut-il choisir entre justice procédurale et justice sociale? PDF

Title Jegou Quentin Sujet 2 - Dissertation : Faut-il choisir entre justice procédurale et justice sociale?
Course Justice sociale, inégalités et redistribution
Institution Université de Rennes-I
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Summary

Dissertation : Faut-il choisir entre justice procédurale et justice sociale?

Refaite après correction, ayant eu la note de 17 pour ce travail . Il faut également faire attention à la problématique qui n'est pas de faire une comparaison entre les deux justices mais de savoir si on peu...


Description

JEGOU Quentin 15003719

Justice sociale, Inégalités et Redistribution Sujet 2: Faut-il choisir entre justice procédurale et justice sociale.

La justice représente un élément clé de la compréhension des comportements des individus dans l’organisation. Selon différents auteurs philosophes, économistes, académiciens; différentes justices ont pu être élaborées, conceptualisées afin de définir les comportements humains dans une société plus ou moins organisée. Mais comment peut-on définir quelle justice est optimal pour telle ou telle société? Dans le cours de Justice sociale, Inégalités et Redistribution, nous avons eu l’occasion d’étudier deux types de justices sociales: le système de Justice Procédurale et le système de Justice Distributive. L’étude effectué a permis de dégager des points de compréhensions et de préférences, mais la problématique qui se présente est est-il possible de choisir en ces deux justices? Nous verrons, avant toute chose, les conceptions morales de ces deux justices, comment y sont perçus les individus, leurs comportements humains. Puis nous élargirons ces comportements humains dans un ensemble, dans une société. Pour enfin les confrontés à leurs limites.

I.

Des conceptions morales significativement opposées.

Le premier élément à distinguer dans l’établissement d’une nouvelle société, est la place de l’individu dans cette dernière. Le comportement cognitif de l’individu en est la pierre angulaire. Lorsque l’une présente l’individu esclave de ses sentiments et défend une certaine conception de l’harmonie sociale, l’autre présente l’individu comme rationnel et prétend un cadre social défini par des règles. Dans le système de Justice Procédurale, Etienne Bonnot de Condillac présente l’individu initial comme inerte, et ce dernier, pour s’ouvrir au monde, va devoir apprendre de son environnement. Une fois cela fait, l’individu inerte va devenir humain par les sensations. De cette humanité, un ordre social peut se créer, l’intérêt à l’échange, qui est présenté notamment par deux auteurs, Aristote et David Hume, qui s’accordent sur un même point, la qualité essentielle pour échanger est la nécessité d’une cohésion sociale minimale, une sympathie l’un envers l’autre sans que ces derniers ne deviennent pour autant amis. Bien au contraire, pour que les individus est un 1

intérêt à échanger, ils doivent être hétérogènes et avoir des préférences convexes, donc ils ne doivent pas se ressembler, ils défendent, avant tout, leurs intérêts personnels. De ce qui est du système de Justice Distributive, Ludwig Von Mises se retire de toutes contingences cognitives empiriques pour y instaurer un être logique. Il retire à l’Humain tout aspect animal dont il pourrait se rapprocher, notamment les impulsions, lui concédant à l’inverse une faculté de discipliner ses instincts, ses émotions et ses impulsions. Et que à son sens, l’agir humain est nécessairement toujours rationnel. Et cette rationalité de l’humain apporte une construction de ce que doit être l’ordre sociale, notamment la sanction de l’opportunisme, donc de l’individualisme.

II. Un Etat de nature belliqueux, socialisé ou contrôlé. Dans la partie précédente, les comportements cognitif des individus selon les deux systèmes de justice ont été présentés. Mais comment ces comportements humains se présentent dans une société? Dans le système de Justice Procédurale, une paix sociale existe de façon préexistante par la sympathie. La seule institution nécessaire dans ce monde idéalisé est le marché, l’Etat n’est pas désiré, c’est ce qu’on appelle le premier théorème de l’économie du bien être avec un marché en équilibre concurrentielle Pareto-Efficace. Ce monde est spontanément socialisé. David Hume présente ce monde socialisé dans une vision du jeu du dilemme du prisonnier assez particulière. Il démontre le comportement humain de façon non-coopérative, sans sympathie entre les individus, révélant ainsi un aspect opportuniste des individus, dans lequel découle un équilibre de Nash belliqueux d’équilibre Pareto-Efficace inférieur. Par exemple les individus ont le choix d’échanger ou de voler, ces derniers ont une préférence à se voler mutuellement. La sympathie entre les individus va justement permettre de passer d’un jeu non-coopératif à un jeu coopératif, les individus vont changer de comportement de façon drastique, permettant de passer de l’équilibre de Nash Pareto-Efficace inférieur à un équilibre de Nash Pareto-Efficace optimal qui est une préférence à échanger mutuellement. C’est cette particularité que présente David Hume, un changement de comportement autant drastique est interdit dans un jeu non-coopératif. Quand au système de Justice Distributive, le marché n’est pas la seule institution, il est nécessaire d’instaurer des règles, ce qui signifie qu’il y a la présence d’un dictateur bienveillant. Thomas Hobbes considère qu’il faut sortir d’un état de nature qui serait d’ambler belliqueux, c’est pourquoi il va inventer le pacte collectif librement consenti. Libre car l’individu est capable de raison, et de cette raison sortir du dilemme du prisonnier, vu précédemment, et de créer un pacte collectif, c’est ce qu’il appelle l’assemblée souveraine, le souverain dispose du pouvoir de faire le droit et intervient donc sur le marché.

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III. Les limites portées par les individus. Afin de comprendre les limites portées par les individus, il faut dans un premier temps déterminer le cadre dans lequel ces derniers se trouvent. Dans le système de Justice Procédurale, les individus instaurent des règles coordonnées matérialisées par un comportement individuel, c’est ce qu’on appelle des règles coutumières. David Hume quant à lui donne un autre nom à ces règles coutumières, il nomme cela des conventions. La convention fondamentale permettant de lier chaque individus entre eux et d’obtenir une cohésion sociale minimale est le langage. Cette convention fondamentale présente la limite principale de ce système de Justice Procédurale, la fermeture physique d’une société. L’intégration d’une nouvelle personne dans cette société est coûteux autant pour ses membres que celle qui souhaite l’intégrer. Cela signifie donc que la sympathie des individus est restreinte. A l’inverse, dans le système de Justice Distributive, les individus, de façon collective, délègue à un seul individu ou groupe d’individus le pouvoir de faire le droit, que l’on peut appeler souverain, dictateur bienveillant, c’est la notion de la présence d’un Etat. Nous sommes dans un modèle de Principal-Agent de la théorie de l’Agence; dont le principal correspond aux citoyens et l’agent correspond au souverain, qui possède un très fort pouvoir. Ce très fort pouvoir représente le plus grand danger de ce système, qui est d’atteindre une nouvelle forme de dictature. Thomas Hobbes, qui est le créateur de cette idée de souverain, va directement le critiquer en présentant l’idée de désobéissance civile. Il accepte de déléguer tout ses droits au souverain sauf celui de son intégrité. Or cette désobéissance civile peut toutefois, lors de forte tension entre le pouvoir et le peuple, créer un désordre sociale, voir à terme une révolution.

Conclusion.

Lorsque la Justice Procédurale propose un individu altruiste, esclave de ses sentiments et définissant ses rapports sociaux par une forme de sympathie envers ses compères, la Justice Distributive répond que son individu est rationnel préférant soumettre ses rapports sociaux à un contrat social dicté par un dictateur bienveillant. On peut ainsi s’apercevoir clairement que ces deux conceptualisations sont différentes. Or, ces deux justices sociales s’accordent sur un point unique, se dresser face à l’opportunisme d’un état de nature belliqueux. Ainsi, ce n’est pas une exigence de choisir entre Justice Procédurale et Justice Distributive, du fait est que ces dernières tendent à un ordre social optimal. Cependant, il est conseillé d’en choisir une des deux (ou une autre non vue en cours) afin d’éviter un désordre social, tout en prenant compte de leurs limites et de leurs dangers qu’elles peuvent apporter au sein d’une société.

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