L1Psycho Fiche Expe 4 Brown Peterson Memoire Court Terme PDF

Title L1Psycho Fiche Expe 4 Brown Peterson Memoire Court Terme
Author Adeline Beudard
Course Psychologie
Institution Université de Brest
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Description

2. 3. Matériel

UBO - L1 Psychologie Psychologie Cognitive F. Ganier

Le matériel était composé de 5 listes de 9 consonnes (X M R J P N T K V) ; de 5 listes de 9 consonnes + un nombre de 3 chiffres (G N F S P B D T W - 839) et de 5 listes de 10 lettres présentées sous forme de 3 acronymes (P D G B M W S N C F). Compte-rendu d'Expérience 2.4. Procédure Capacité et durée de rétention de l'information en mémoire à court terme : Le paradigme de BROWN-PETERSON

Introduction / Contexte L'Anglais John BROWN en 1958 et les Américains Margaret et Loyd PETERSON en 1959 ont montré pour la première fois, par des techniques similaires, que des informations simples sont oubliées en quelques secondes. De ce fait, la procédure (ou paradigme expérimental) utilisée par ces auteurs porte leur nom.

La procédure utilisée pour réaliser cette expérience est une variante de l'expérience de PETERSON et PETERSON (1959): 1. Retenir 9 lettres (B V M C R T W G P) et les rappeler 20 secondes plus tard. 2. Retenir 9 nouvelles lettres (P K T L Z M V B X) et compter à rebours de 3 en 3 à partir de 487 le plus rapidement possible. Vingt secondes plus tard, rappeler ces lettres. 3. Retenir 10 lettres présentées sous forme de 3 acronymes (P D G B M W S N C F). 3. Résultats

1. Objectif

Première partie de l'expérience

L'objectif de cette expérience était triple : observer le phénomène d’oubli à court terme ; mettre en évidence le mécanisme d’autorépétition de maintien en MCT ; étudier dans quelle mesure les processus de groupement (CHUNKS) sont liés à nos connaissances préalables (càd celles stockées en Mémoire à Long Terme).

Les résultats de la première partie de l'expérience sont conformes à ceux de Miller (1956), qui a montré que lorsqu'on doit apprendre une liste d'items de taille variable (de 5 à 15 items), on rappelle environ 7 items, plus ou moins 2. Tout se passe comme si la MCT a une capacité limitée et que cette limite est 7+/- 2 (le "nombre magique").

2. Méthode 2.1. Population Les participants de cette expérience étaient des étudiants de 1ere année de Psychologie. 2.2. Tâche La tâche demandée était de lire et mémoriser une liste de lettres dans trois conditions : les lettres étaient présentées seules ; les lettres étaient accompagnées d’une tâche interférente de comptage à rebours de trois en trois à partir d’un nombre de 3 chiffres ; les lettres étaient présentées sous forme d'acronymes.

Deuxième partie de l'expérience Le résultat classique à la tâche de Brown-Peterson apparaît à la figure 1. Sans intervalle de temps (rappel immédiat), le taux de rappel correct est d'environ 90%. Par exemple, sur une liste de 10 items, le sujet en rappelle 9. En revanche, plus la durée qui sépare le rappel et le stockage s'allonge, plus le taux de rappel diminue. Ainsi, le taux de rappel correct est de 8% après 18 secondes. L'intérêt d'avoir demandé aux sujets de compter à rebours est qu'ils ne pouvaient autorépéter mentalement le stimulus (le mécanisme d’autorépétition de maintien est perturbé). Ces données montrent les limites de capacité de la MCT. Avec le temps et/ou l’interférence, les informations s'effacent de la MCT si elles ne font pas l'objet de répétitions mentales de la part du sujet.

La mesure effectuée correspondait au nombre de lettres correctement rapportées par les participants dans chacune des trois conditions.

1

4.2. Lien entre MCT et connaissances préalables

% Rappels corrects

100

90

De Groot (1965, 1966) puis Chase et Simon (1973 ; cités par Frey et Adesman, 1976) ont montré que la mémoire des positions des pièces (et pions) sur un échiquier est meilleure chez des joueurs chevronnés mais uniquement lorsque les pièces ont des positions familières comme dans une partie réelle. Lorsqu'au contraire, les pièces sont arrangées au hasard, les bons joueurs ne rappellent pas mieux que les novices.

80 60

50 40

Références

40 20 20

10

9

8

12

15

18

0 0

3

6

9 Durée (sec.)

Brown, J. A. (1958). Some tests of the decay theory of immediate memory. Quarterly Journal of Experimental Psychology, 10, 12-21. Chase, W. G., Simon, H. A. (1973). The mind's eye in chess. In W. G. Chase (Ed.), Visual information processing. New York : Academic Press. de Groot, A. D. (1965). Thought and choice in chess. The Hague : Mouton. de Groot, A. D. (1966). Perception and memory versus thought. In B. Kleinmuntz (Ed.), Problem solving. New York : Whiley.

Figure 1. Pourcentages moyens de rappels corrects à la tâche de Brown-Peterson en fonction de la durée (en sec.) du comptage à rebours. Troisième partie de l'expérience La troisième partie de l'expérience montre que, même si la quantité d’information qu'il est possible de stocker en MCT est limitée, cette limite peut être dépassée en adoptant une stratégie de regroupement. Cette stratégie de regroupement consiste à ne pas considérer les items à stocker de manière individuelle. Ainsi, au lieu de considérer 10 lettres, vous avez considéré 3 groupes de lettres (par exemple, les acronymes PDG, BMW, SNCF). Ces items sont appelés chunks (= bout, bouchée, groupe). La stratégie de regroupement est aussi appelée "stratégie de chunking". Elle permet d'augmenter considérablement la capacité de la MCT, puisqu'au lieu de 7 items isolés, il est possible de stocker 7 chunks.

Miller, G. (1956). The magical number seven, plus or minus two: Some limits on our capacity for processing information. Psychological Review, 63, 81-97. Peterson, L. R., Peterson, M. J. (1959). Short-term retention of individual verbal items, Journal of Experimental Psychology, 58, 193-198. Mots-clés Paradigme expérimental : Façon de concevoir une expérience qui permet de rendre « visibles » certains phénomènes.

4. Discussion 4.1. Capacité de la MCT et oubli L'explication de l'oubli en MCT peut s'expliquer par deux théories : selon la théorie de l'effacement de la trace (decay theory), la durée explique la disparition de l'information (les informations sont oubliées en MCT car elles ont disparu : le temps efface la mémoire) ; selon la théorie de l'interférence, les informations sont oubliées car elles sont confondues les unes avec les autres en MCT. L'hypothèse du délai est quasi-impossible à tester : il faudrait une condition avec délai et sans interférence. Or, s'il n'y a pas d'activité pendant le délai (donc pas d'interférence), les sujets peuvent autorépéter, compensant ainsi l'oubli. Seule l'hypothèse d'interférence peut être testée directement.

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