La croiss dans les a 20 - Cours de macro économie avancée PDF

Title La croiss dans les a 20 - Cours de macro économie avancée
Course Macro Économie
Institution EM Lyon Business School
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Summary

Cours de macro économie avancée...


Description

La croissance dans les années 1920 La période de croissance des années 1920, ou Années Folles («! roaring twenties! »), se place dans la continuité de la période de croissance précédente, celle de la Belle Epoque. En effet, les deux font partie du même trend.

I.

Les Années Folles!: changements majeurs …

La 1GM a bouleversé l’ordre économique mondial. Après 1918, le monde a totalement changé, l’ordre économique du XIXe est balayé!: -

La domination de la GB et de l’Europe sur le monde est contestée

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L’Europe est épuisée par la guerre → pertes en vies humaines et en outillage

Les USA et d’autres «! pays neufs! » comme le Japon, l’Australie, le Canada, l’Argentine ou le Brésil ont profité de la guerre pour développer leur industrie. De plus, les Alliés ont dû s’endetter pdt la guerre auprès des USA = créanciers du monde comme GB au XIXe (réserves d’or x4).

Les USA au sortir de la guerre!: Ils sortent renforcés du premier conflit mondial!: - Ils ont mis fin à la 1GM - Ils confirment leur supériorité économique o Ils deviennent le première puissance industrielle, dépassant le RU → le PNB américain a été multiplié par 2 entre 1914 et 1919 - Ils confirment leur supériorité monétaire et financière o Ils deviennent les créanciers du monde et remplacent ainsi le RU o Le $ devient une des deux monnaies clés du Gold Exchange Standard! : seule monnaie convertible en or avec la £ → le $ et la £ sont les deux monnaies internationales

L’Europe au sortir de la guerre!: Les pays européens sortent fragilisés de la 1GM!: - Le niveau de production est retourné à celui de 1890 → perte de 50%!! - L’Allemagne est la plus touchée!: o Défaite militaire + chute de la production + les dettes exorbitantes du traité de Versailles (1919) l’empêchent de faire redémarrer sa croissance et causent une hyperinflation!! Celleci gêne la croissance européenne.

La difficile remise en place d’un ordre monétaire!: Le système d’étalon-or, c’est-à-dire la convertibilité des monnaies en or, avait été abandonné pdt la guerre. Or, pendant la guerre, une forte création monétaire et une inflation sont présentes dans la plupart des pays. (FR!: 10→34 milliards de francs et 100→325 indice des prix).

Or, les pays vaincus (Autriche, Hongrie, Allemagne…) héritent de lourdes charges et elles ont du mal à le financer par les impôts → financement monétaire → inflation et hyperinflation → effondrement des monnaies.

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2 politiques s’affrontent!: -

Plus grande partie de l’Europe centrale!: inflation

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USA et GB! : déflation (lutte contre l’inflation par restrictions budgétaires et freinage de la création monétaire)

GB veut revenir à la situation d’avant-guerre pour la livre. Les politiques déflationnistes lui permettent en 1925 de rétablir la convertibilité en or de 1914. Mais à quel prix! ? Cette politique, très nocive pour l’économie britannique, est appliquée sous prétexte de maintenir le rôle international de la livre. Dans les pays inflationnistes, la situation dégénère en hyperinflation. La FR, elle, procède à une importante dévaluation du franc pour enlever le poids de la dette. Difficile à accepter pour l’OP car les français pensaient que l’Allemagne paierait ses réparations. En 1928, la convertibilité en or est rétablit au prix d’une forte dévaluation.

Toutes les devises sont convertibles entre-elles et convertibles en or par l’intermédiaire de devises clés. Jusqu’en 1928, seuls le $ et la £ sont des monnaies clés. Elles apparaissent en fait comme concurrentes, l’une voulant reconquérir sa situation passée et l’autre étant celle de l’économie dominante.

La guerre a également transformé les pratiques économiques!: -

L’Etat a dû intervenir et dominer l’économie pdt la guerre. Cette pratique restera en partie après 1918 et l’idée que l’Etat doit intervenir en cas de difficulté se propage.

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La guerre a nécessité une application du taylorisme pour produire en masse des biens pour faire face à la situation. + travail des femmes

II.

… fragilités …

Le problème des réparations et des dettes!: Pour financer la guerre, la FR et la GB avaient dû s’endetter, particulièrement auprès des USA. La FR compte sur les réparations allemandes pour payer cette dette. Mais aucun accord ne se fait parmi les alliés! : la FR voulait obtenir un maximum pour compenser ses difficultés économiques et financières (l’All paiera) alors qu’américains et anglais ne voulaient pas asphyxier l’économie All. Sa restauration leur paraissait indispensable à la remise en ordre de l’économie mondiale. En 1921, le montant des réparations est fixé! : 132 milliards de marks or. Mais l’All, dont la situation éco est très mauvaise, demande un moratoire. Poincaré refuse la situation et envahit la Ruhr. En 1924, la FR est obligée d’accepter la réunion d’un conférence internationale sur les réparations qui conclura que l’All ne peut payer qu’en fonction de l’état de son économie. (= plan Dawes, fonctionne correctement jusqu’en 1929) + les USA signent un accord qui allège les dettes de guerre pour l’All. situation monétaire.

L’hyperinflation allemande!: Les années 1922 et 1923 sont les plus rudes pour l’Allemagne. La monnaie allemande s’effondre totalement. 2

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La situation particulière de l’Allemagne pendant la guerre!:

Subissant un blocus des deux côtés de ses frontières, l’Allemagne avait dû adopter des mesures autoritaires et des restrictions dès 1914!: o La convertibilité en or est suspendue. En novembre 1918, le masse monétaire a été multipliée par 7. o Les prix sont bloqués. Paradoxalement, cela entraîne des poussées inflationnistes pendant tout le conflit, à cause des pénuries. -

L’hyperinflation!:

Après la guerre et la répression de l’inflation par le contrôle de prix, la hausse des prix s’accélère!: o De l’armistice à mars 1920, les prix sont multipliés par 7 o De mars 1920 à mi-1922, les prix sont multipliés par 5 o Ensuite, la hausse est de 50% par mois pour finalement s’envoler jusqu’à la perte quasitotale de toute la valeur de la monnaie nationale!: ▪ 1 reichsmark de 1922 = 20 millions de reichsmarks de fin 1923 ▪ Fin 1923, 1 $ = 4!200 milliards de reichsmarks ▪ Les prix sont multipliés par 1!000 milliards entre 1913 et 1923 ▪ Toute la masse monétaire de janvier 1923 ne suffisait plus en novembre pour acheter une côtelette La monnaie disparaît du fait de l’hyperinflation et un pays développé retourne au troc en quelques mois - Les causes!: o Les facteurs économiques!: On a un excès constant de la demande sur l’offre. Cette dernière est rigide du fait des destructions, de la guerre et des désorganisations liées à la révolution spartakiste. Une des thèse défendue est que l’inflation, au début, aurait eu comme effet de réduire des inégalités de revenus et de stimuler la croissance. Cela expliquerait que la République de Weimar n’ait pas réellement agit contre elle, et notamment le ministre des finances et théoricien socialiste, Rudolf HILFERDING. o

Les facteurs politiques!:

Le traité de Versailles est, bien entendu, dénoncé par J.M. KEYNES comme une des principales causes de cette hyperinflation. Le poids des réparations absorbe, en 1921, 80% des dépenses de l’Etat, 7% du revenu national et 77% des exportations. L’occupation de Ruhr par la France en 1923 provoque une réponse passive des autorités allemandes!: ils font marcher la planche à billet pour payer les ouvriers à ne rien faire. Il a également été soutenu que l’hyperinflation était le seul moyen pour persuader le reste du monde de la nécessité de réduire le poids des réparations. Alors, les autorités allemandes l’aurait laissé filé plus ou moins volontairement. o

Les facteurs psychologiques!:

Une fois l’inflation déclenchée, une fuite devant la monnaie entretient la hausse de prix et l’accélère. En effet, on est réticent à accepter des marks car on anticipe une hausse des prix. On en demande alors plus (↗ du prix) pour compenser l’inflation, ce qui ne fait, en réalité, que l’entretenir et l’accélérer. -

L’échange des marks!:

L’Allemagne ayant atteint le fond, une réforme monétaire radicale est mise en place!: le 15 octobre 1923, le Rentenmark remplace l’ancien mark au ratio d’1 contre 1!000 milliards. La nouvelle monnaie est gagée sur la terre et sur les actifs industriels du pays. C’est le Rentenbank qui est chargée d’émettre le nouveau mark. 3

D’autres mesures sont également mises en place!: - Fiscales!: paiement des impôts sur une base or - Budgétaire!: baisse des dépenses et arrêt de la création de monnaie - Le plan Dawes! : il rééchelonne les réparations allemandes et organise un prêt de 800 millions de marks-or Les effets sont immédiats! : dans les mois qui suivent, les prix baissent de 7%! ! du jamais vu en Allemagne depuis 10 ans. Le 30 août 1924, le Reichsmark, gagé sur l’or, et la Reichsbank remplacent le Rentenmark et la Rentenbank. Les devises sont échangées par la Banque centrale au cours d’1 $ pour 4,2 milliards de milliards (trillons!!) d’anciens marks. Il faut donc attendre 1924 pour voir une reprise de la croissance en Europe, et spécialement en Allemagne. La croissance est fragile car elle ne concerne!: - Que certains pays!: les USA et l’Europe occidentale (pas l’Allemagne avant 1924 et pas vraiment le RU) - Que certains secteurs! : l’automobile, l’électricité, la métallurgie, la chimie… l’agriculture et le textile étant en grande difficulté - Que certaines entreprises!: les grandes entreprises qui s’ouvrent sur le commerce international → les PME ne sont pas concernés par cette croissance La croissance a donc été présente dans l’entre-deux-guerres mais de manière discontinue et mal répartie géographiquement. Les conditions de cette croissance ont créé celles de la crise de 1929.

III. … mais également prospérité et croissance économique Pour la plupart des pays industriels, cette période reste une période de prospérité, et en particulier pour les USA. Une fois passée la crise de 1921, les économies capitalistes connaissent une période d’expansion, sauf la GB à cause de la surévaluation de la £.

L’Amérique ou les débuts de la consommation de masse!: Explosion de la production aux USA entre 1922 et 1929, particulièrement dans l’automobile avec l’exemple de la Ford T. L’automobile représente 5/6e de la production mondiale. Tout ceci grâce à des gains de productivité phénoménaux grâce aux nouvelles OST.

La France!: reconstruction et début du taylorisme La croissance française est la plus forte d’Europe entre 1920 et 1929. La production est multipliée par 2 pdt la période 1922-1929. Elle est tirée par les exportations (2e après les USA) grâce à la dépréciation du franc jusqu’en 1926. (retour des positions perdues pdt la guerre) Les gains de productivité ont également leur importance!: -

Phénomène de rattrapage

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Apparition du taylorisme dans les secteurs moteurs tels que l’automobile

On assiste aussi à a création de grands groupes comme en Allemagne ou aux USA et en particulier dans l’automobile / la chimie / la sidérurgie → Renault, Peugeot, Citroën / Saint-Gobain / Comptoir sidérurgique Mais la croissance a ses limites tout de même car la consommation ne suit pas → pas de consommation de masse car peu d’augmentation du PA. De plus, la France est handicapée par la faible croissance démographique → sa transition démographique est terminée et la 1GM + la grippe espagnole ont décimés la population. 4

La GB à l’écart de l’expansion!: Connaît une croissance lente et un taux de chômage élevé!: -

Difficultés chroniques des industries traditionnelles!: charbon, textile, sidérurgie

Elles n’ont pas su se moderniser et concurrencer les nouveaux pays industriels plus compétitifs (All, USA) → dans ces secteurs et les régions liées que se ressentent les plus grandes difficultés -

Choix de rétablir la parité de la livre d’avant 1914 en 1925!:

Oblige à des politiques déflationnistes pour maintenir la compétitivité qui ont freiné la croissance. -

Mais tout de même des changements structurels!:

On assiste au développement de nouvelles industries!: automobile, chimie Niveau de vie des ouvriers anglais supérieur, malgré les difficultés économiques, à celui des autres pays européens. Notamment grâce au syndicalisme.

L’Allemagne!: une situation tumultueuse Relative prospérité entre 1925 et 1928 puis une période de forte fragilité économique. Les contraintes liées au poids des réparations et à la dégradation de son solde commercial et celle du profit des ɇ allemandes freinent l’investissement.

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