La division du travail PDF

Title La division du travail
Author jérémy Valverde
Course Humanités et Management
Institution NEOMA Business School
Pages 2
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La division du travail est-elle source de progrès social ? La division du travail augmente la productivité et donc la croissance économique à l’échelle d’une entreprise et d’un État. En effet, on peut supposer qu’une entreprise qui dégage un bénéfice important sera plus susceptible de reverser une part de ses dividendes aux salariés, de mettre en place un comité d’entreprise, ou encore un syndicat : autant de facteurs qui contribuent au bien être des salariés, au progrès social. De même, à l’échelle d’un pays, la division du travail permet à chaque état de prendre part dans la division internationale du travail. Ainsi, c’est en se spécialisant, que les États parviennent à participer aux chaines de valeur ajouté et développer se développer économiquement et socialement. Sauf cas exceptionnel, on observe que plus un pays dispose d’un PIB important, plus son IDH croit ( ce dernier indicateur mettant en évidence ce qu’on peut considérer comme l’état social d’un pays ). Empiriquement, la division du travail dans les pays du Nord a été vecteur de grandes avancés sociales. En effet, le taylorisme et le fordisme à la fin du XVIIIe et début du XIXe ont permis non seulement à des milliers d’ouvriers de sortir du chômage grâce au travail à la chaine, mais également d’avoir accès à la consommation grâce à un salaire relativement élevé pour l’époque. De plus, nous pouvons affirmer que c’est grâce au compromis fordiste qui utilise la division du travail qu’a eu lieu la consommation de masse et les progrès sociaux caractéristiques de la période des trente Glorieuses (1945-1973). La France par exemple n’avait alors jamais connu une telle croissance économique aussi. Cela a permis une modernisation et une optimisation du territoire ainsi que l’instauration progressive de « l’État Providence ». Enfin la standardisation de la production permet à la classe moyenne grandissante d’améliorer quotidien par la consommation, comme ce fut le cas avec l’arrivée de l’électroménager dans les foyers.

Néanmoins, la division du travail a aussi des conséquences néfastes. En effet, bien que Adam Smith prônait dès la fin du XVIIIè siècle les bienfaits de cette organisation, cela ne dit rien sur le progrès social.

En effet, les ouvriers effectuaient un travail souvent pénible voire dangereux. Aujourd’hui encore, certains scandales éclatent comme celui de l’effondrement du Rana Plaza en 2013 en Inde et mettent en évidence les conditions de travail douteuses et le manque d’éthique de ce genre de pratique. En réalité, si cette organisation du travail contribuait au progrès social elle profiterait à tous. Or, nous observons que le développement de la division du travail va surtout de pair avec une accentuation des inégalités.

Cela n’est alors pas vecteur de progrès social puisqu’on ne peut parler de la réalisation du potentiel d’un individu mais plutôt d’une exploitation de celui-ci par le travail. Marx affirmait que le travail ainsi effectué diminuait l’individu en le cantonnait à une fonction de machine car cette façon de travailler instaure une routine infinie et déshumanisante.

Finalement, nous pouvons dire que la division du travail n’engendre pas du progrès social si celle-ci n’est pas contrôlée et ses profits redistribués. Plus encore, elle peut nous aspirer dans une recherche au profit sans fin, où les travailleurs ne sont que des sujets-robots dominés. Enfin comme le disait Smith : avec la division du travail ne perd-t-on en humanité ce que l’on gagne en efficacité ?...


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