La flexibilité mentale PDF

Title La flexibilité mentale
Course Psychologie clinique
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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L1 Psychologie semestre 2...


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La flexibilité mentale Sommaire I. Introduction II. La flexibilité mentale, qu'est-ce que c'est ? 1. Notions d'engagement et de désengagement 2. Une fonction exécutive 3. Troubles existants

III. Les différentes natures de la flexibilité mentale 1. Flexibilité réactive 2. Flexibilité spontanée

IV. Tests et exercices liés à la flexibilité mentale 1. Épreuves de switching 2. Épreuves de fluence verbale 3. Limites des tests

V. Conclusion

I. Introduction Nous allons dans ce dossier, traiter de la flexibilité mentale. Aussi appelée flexibilité cognitive, cette notion est très importante dans le système cognitif humain. Celle-ci nous accompagne tout au long de notre existence. Elle apparaît lorsque nous réalisons toutes sortes de tâches, par exemple lorsque nous nous brossons les dents, nous habillons le matin comptons, lisons ou conduisons.

II. La flexibilité mentale qu'est-ce que c'est ? 1) Engagement et désengagement La flexibilité mentale, aussi appelée flexibilité cognitive, est la capacité des individus à déplacer leur attention d’une tâche cognitive à une autre. Nous l’utilisons en permanence. Quand l’attention se porte sur une tâche on parle d’engagement, au contraire lorsque l’attention se détache de celle-ci pour s’attacher à une autre, on parle de désengagement. Ces deux mécanismes composent la flexibilité mentale.

2) Une fonction exécutive La flexibilité mentale fait partie des fonctions dites exécutives. Les fonctions exécutives sont définies par Burgess (1997) comme étant « un processus ou un ensemble de processus, dont la finalité première est de faciliter l’adaptation à des situations nouvelles.» Nous avons besoin de ces fonctions dans notre vie quotidienne. Elles nous permettent par exemple de planifier des actions à venir, terminer un travail à temps, garder à l’esprit plus d’une chose à la fois, évaluer des idées, changer d’avis, apporter des corrections à mi-parcours d’une action, demander de l’aide si besoin, s’engager dans une dynamique de groupe...

3) Des troubles existants Il existe des troubles de la flexibilité mentale. Par exemple, le processus de désengagement peut être problématique pour certaines personnes. Dans ce cas, l’individu a du mal à défocaliser son attention de la tâche initiale pour la diriger sur une autre tâche. Cette difficulté est liée à un fort taux d’activation de la tâche en cours et empêcherait d’adopter une tâche plus adaptée à la situation. On dit alors que l’individu éprouvant ces difficultés est en situation de persévération. Quand un individu a, du fait de ses habitudes, des problèmes à s'adapter à son environnement (flexibilité réactive), on parle de rigidité. (exemple de la voiture automatique et manuelle.) Au contraire, des troubles tels que l’hyperactivité cérébrale, peuvent entraîner une inconstance de l'attention, qui va de la distraction à l'hyper focalisation selon leurs niveaux de motivation et d'énergie. Une flexibilité mentale anormale, qui les empêche de se concentrer normalement et durablement sur toutes les tâches du quotidien. Leurs émotions, positives ou négative sont amplifiées, provoquant des blocages ou des moments de panique, éventuellement des comportements et/ou paroles impulsives, pouvant s'avérer violentes.

II. Ses différentes natures (spontanée et réactive) En 1993, Eslinger et Grattan mettent en avant, grâce à de nouvelles expériences, une différence entre les grands axes composants la flexibilité cognitive, d’un point de vue neuropsychologique. Ils distinguent « spontanée ».

une flexibilité dite « réactive », d'une flexibilité dite

1) Flexibilité réactive La flexibilité réactive s’exprime lorsque l’environnement change et que les contraintes de la tâche exigent un changement de réponse pour une conduite adaptée. L’exemple d'un conducteur, devant éviter un animal surgissant sur la route, nous semble parfait afin d’illustrer la flexibilité cognitive dite réactive.

2) Flexibilité spontanée La flexibilité spontanée se manifeste quand le sujet présente des réponses variées, dans un environnement stable qui ne contraint pas nécessairement au changement. L’environnement n’est donc pas à la base du désengagement dans le cas de la flexibilité spontanée ; c’est une simple question qui induit un changement de tâche. Exemple d'expérience : Test de débrouillage.

III. Tests et exercices liés à la flexibilité mentale Les épreuves les plus classiques, utilisées en neuropsychologie, pour tester la flexibilité peuvent être regroupées en deux grandes catégories : les épreuves de Switching et les épreuves de Fluence verbale.

1) Épreuves de Switching Les épreuves dites de Switching consistent à basculer d'un traitement à un autre, de stimuli de nature différente, ou à traiter différentes propriétés d'un même stimulus, tel que dans le Wisconin Card Sorting Test. Cette première catégorie d'épreuve est supposée tester la flexibilité réactive.

2) Épreuves de fluence verbale À la présentation d'un item, le patient doit produire, dans un temps limité le plus grand nombre de mots commençant par le même phonème ou le plus grand nombre de mots appartenant à la même catégorie sémantique. Il y a aussi des épreuves de « pensées divergentes » comme par exemple l'Alternate Uses Test, précédemment expérimenté. Ici, les tâches de résolution de problème ne sont pas considérées comme de bons candidats pour appréhender la flexibilité cognitive.

3) Limites Le principal argument pouvant remettre en cause les tests d’étude de la flexibilité mentale est leur incapacité, pour la plupart, à dissocier les différents outils utilisés lors des processus cognitifs. En effet beaucoup de ces tests ne permettent pas d’obtenir de résultats chiffrés pertinents, car ils testent de façon globale plusieurs outils cognitifs, intervenants simultanément ou quasi-simultanément. « Si nous voulons comprendre le comportement humain de résolution de problème, nous devons avoir de solides connaissances sur les heuristiques qui sous-tendent ce comportement, et nous devont éviter de les mélanger dans un ragoût statistique qui confond les divers comportements et leur fait perdre toute signification dans un processus moyen.» (Simon, 1975) Cette approche qualitative présente un intérêt majeur pour le développement des connaissances sur le fonctionnement cognitif et l’expression des différences individuelles, mais aussi dans la perspective du développement de remédiation adaptés et individualisées. Un deuxième argument vise à dénoncer le fait que ces tests ne sont pas toujours prédictifs du fonctionnement en dehors de la situation de test. Les limitations d’activités dans la vie de tous

les

jours

demeurent

souvent

incomplètement

évaluées

par

les

tests

neuropsychologiques et parfois même, il existe une dissociation majeure entre les performances proches de la norme en situation de test et les capacités altérées dans le quotidien.

En effet la flexibilité mentale est une capacité s’observant en continue dans la vie de tous les jours, il est donc extrêmement complexe de créer des situations tests regroupant la multitude de variables composants le quotidien. Meulemans et Seron (2004) constatent que dans ces situations artificielles d’examen, il y a par exemple un effet de nouveauté présent seulement dans les premiers items.

IV. CONCLUSION On peut donc affirmer que la flexibilité mentale (ou cognitive) est une fonction exécutive centrale dans l’étude et l’appréciation du comportement humain. C’est un processus complet, car composé de plusieurs étapes (engagement et désengagement). Cependant, ce mécanisme peut parfois se détériorer sous l’influence de facteurs comme des lésions cérébrales ou le vieillissement. Il est important pour l’étude de la flexibilité de savoir reconnaître les différentes formes qui la composent : comme la flexibilité réactive ou la flexibilité spontanée. Cela permet une étude plus précise de ce processus complexe. Selon cette nature, nous pourront associer une forme de test. Les différents tests existants ont pour

vocation d'étudier de manière scientifique les

différents aspects de la flexibilité cognitive mais aussi, dans un domaine plus clinique, de découvrir la source de ses possibles défaillances. Il s’agit d’un domaine d’étude en constante évolution car très complexe à étudier. On cherche toujours aujourd’hui à améliorer les tests, notamment dans le but de pouvoir traiter plus efficacement des patients souffrants de lésions cérébrales.

Bibliographie

Flexibilité

cognitive.

(s.d.)

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