La scène d\'exposition au théâtre PDF

Title La scène d\'exposition au théâtre
Course Littératures Plurielles
Institution Université de Toulon
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La scène d'exposition...


Description

Séance 1 - La scène d’exposition Aller voir le livre : Lazard Madeleine ; le théâtre de France au XVIe siècle. La scène d’exposition : c’est un élément structurel. Élément complexe mais, qui n’est pas évident. Dans l’ouvrage de Pierre Larthomas, le langage dramatique (p127) : Il dit que « l’action au théâtre est une, mais se subdivise en acte, les actes en scènes et les scènes en actions ». = insistance sur l’unité au théâtre. Elle est une malgré la subdivision classique en acte et en scène. Les scènes proposent aussi une unité propre qui répondent à des exigences propres. Larthomas explique que les actes et les scènes sont expliqués par l’auteur mais qu’en revanche il y a un élément subjectif dans l’élément structurel de la pièce. Le découpage des actes et les scènes constituent la forme de l’œuvre. Les situations correspondent à la substance de l’œuvre. Voir polycopie « Dire que l’œuvre dramatique forme un tout… » = éléments ici évident et essentiels, qui mettent l’action que le début d’une pièce de théâtre n’est pas comme un début de roman : il est joué mais pas lu. « Définir en la racontant » « éveiller suffisamment l’attention du spectateur ». Il y a un compromis entre les éléments statiques (constitué par les éléments du récit = la situation en elle-même comme s’il devait y avoir un récitant qui raconte = éléments immuables, de connaissance) et dynamiques (rideau qui s’ouvre…). Dans l’ouvrage de Scherer, la dramaturgie classique en France : La scène d’exposition doit instruire le spectateur des sujets et des principales circonstances de l’action : L’instruire du lieu, du nom des personnages, du caractère, de l’état, des intérêts des principaux personnages Il faut que le spectateur soit éclairé sur un certain nombre d’élément indispensable. Instruit sur l’identité des personnages et sur leurs liens par rapport aux autres.



Mais il y a des difficultés : L’exposition ne doit pas être : • Trop longue Il existe une exposition discontinue : réparti sur plusieurs scènes.

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L’exposition doit être claire et évidentes : Elle ne sera pas claire si elle contient trop d’évènement antérieur et complexe au texte (guerres, histoire de haine en famille … = elle ne doit pas trop être complexe).



Elle doit être intéressante : il ne faut pas susciter l’ennui. Elle doit alors être vraisemblable (le spectateur doit y croire : ça doit paraitre crédible et non artificiel qui produira alors un désintérêt chez le spectateur). Il faut que ça ait l’air naturel.

L’exposition ne sera pas vraisemblable si un personnage va raconter des évènements à un autre, qui sont connu de tout le monde = cela est alors artificiel. A l’inverse il faut éviter l’artificialité des personnages qui sont là uniquement pour écouter la narration. Dans la tragédie : on sait que souvent ce sont des évènements publiques et éclatants, connu de tous : on peut facilement retrouver des personnages qui vient raconter ce que tout le monde sait et donc cela parait très artificiel. La solution adoptée est alors : Présenter un auditeur sur scène, qui est dans l’ignorance de certains éléments parce qu’il a fait un voyage… et donc il est ignorant de ce qui s’est passé dans un lapse de temps = cela peut paraitre un procédé assez grossier. Labé D’Aubignac (homme critique de théâtre) s’en moque dans son ouvrage important « Pratique du théâtre » : il se moque de certains procédés de l’époque notamment celui la (personnage qui revient … = c’est artificiel). Un autre problème pose l’exposition : La délimitation de l’exposition : on se demande alors combien de places doit prendre l’exposition ? dans le théâtre contemporain on a plus de scène d’exposition, mais il y a un climat d’incertitude et de confusion qui domine la pièce. Il est difficile de délimiter les limites de la scène d’exposition. Il peut arriver qu’elle se poursuive sur un certain nombre de scène. Ex : Boileau, Art Poétique : (polycopie) : il faut aller tout de suite au vif du sujet : dire les choses clairement et rapidement, être efficace à dire les choses. Il arrive parfois que les éléments non essentiels occupent les premières scènes. Il arrive que la 1ere scène brosse une toile de fond sans que les personnages soient connus. Il ne faut pas croire que la scène 1 soit nécessairement une scène d’exposition. Mais alors que se passe-t-il dans cette première scène si elle n’est pas exposée ? = on peut avoir une entrée en matière sous forme de dialogue ou de monologue, on peut avoir des généralités. On peut avoir des effets de détournements qui sont des

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retardements (Sganarelle qui parle de pipe dans Don Juan) = Scherer parle de procédés archaïques. Ø Molière a repris un certain nombre de procédés archaïques : Le misanthrope commence par une discussion sur l’amitié et la sincérité entre le misanthrope et un personnage, avant de rentrer dans le vif du sujet, avant que tout soit défini = toile de fond. Au lieu de rentrer dans la pièce par un récit on rentre par une discussion générale avec des thématiques générales abordées dans la pièce.

Selon Corneille, l’exposition doit se limiter au premier acte. Il parle de protase : il explique dans son premier discours : « L’acte 1 doit contenir les semences de tout ce qui doit arriver, tant pour l’action principale que pour les épisodiques, en sorte qu’il n’entre aucun acteur dans les actes suivants qui ne soit connu par ce premier, ou du moins appelé par quelqu’un qui y aura été introduit ». Ø Tous les personnages, l’intrigues, les évènements (…) doivent être annoncés dans l’acte 1 en germe : d’où l’évocation de la semence. Dans le Cid de Corneilles, Jacques Scherer considère que la scène d’exposition se fait sur les deux premières scènes. L’exposition discontinue : Dans Le tartuffe, de Molière : on voit une exposition lente puisque Molière ne livre que peu à peu les éléments nécessaires à la compréhension de la pièce. Il y a un grand nombre de personnages présenté, caricaturé. La scène est très longue, elle compte 171 vers. Après cette scène mouvementée, la scène 2 vient compléter le portrait de Tartuffe. C’est seulement à la scène 3 qu’on comprendra les jeux de mariages. Au début de l’acte 2 : on nous apprend le projet d’Orgon : donner Marianne à Tartuffe. On parlait alors d’une exposition lente dans le Tartuffe. Dans la scène d’exposition du Tartuffe : • • • • •

Brutalité manifestée par Madame Pernelle permet d’introduire une atmosphère de relâchement des mœurs Elle peint le caractère de chacun Elle tisse les liens (entre les frères et sœurs, mère et fille …) Insistance lourde dans la bouche de madame Pernelle (Ma bru pour désigner sa fille) Insistance sur les liens en fin de vers (fille suivante, fils, bru sa sœur) chacun doit être à sa place : il y a une hiérarchie qui doit être respectée or il y a un grand désordre et rien n’est respecté.

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Portrait familial qui est dicté par ce mouvement d’humeur de Madame Pernelle : elle les critique.

Larthomas n’est pas d’accord avec cette exposition discontinue (lente à venir) : il trouve au contraire dans l’exposition du Tartuffe une vivacité efficace : voir polycopie « Dans cette dernière pièce … » ce choix du mouvement, de rapidité et d’affectivité est un moyen efficace de mettre en œuvre l’exposition. Le titre annonce Le Tartuffe, or il n’apparait pas dans les premières scènes : Molière retarde son apparition pour qu’on comprenne cette histoire familiale qui a été déréglée par ce personnage. Cette exposition discontinue fait beaucoup débat. Elle est critiquée pour certains et loué par d’autres, comme Larthomas. Suite Demander à Margot > 4 types d’expositions possibles > voir cours papier •

Type le plus important : Dialogue entre héro et confident Dans Donjuan : s’ouvre avec Sganarelle qui va brosser le portrait de son maitre > premier dialogue informatif. C’est à la scène suivante que DJ arrive pour exposer ses relations amoureuses. Retarder la confrontation ou l’exposition entre le valet et personnage principal, la pièce s’ouvre d’abord entre Sganarelle et Guzman. Façon de souligner l’importance et l’ambiguïté de Sganarelle dans la pièce. Il parait plus que DJ dans la pièce.

Molière confère au personnage de Sganarelle un personnage à part, témoin de tout ce qui se passe du début à la fin de la pièce et meneur de jeu. bien que soumis à son maitre : il est entre fascination et haine (constamment choqué par l’attitude de son maitre qu’il ne comprend pas toujours). • Variante du précédent : dialogue entre deux personnages secondaires : Cf. le bourgeois gentil homme

La tonalité de l’exposition La plupart du temps la tonalité est calme mais elle peut se faire de façon animée : dans ce cas il faut commenter les interruptions de paroles, les apostrophes : qui donne la vivacité au texte.

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L’ouverture de l’exposition peut se faire de manière passionnée, exacerbé avec des sentiments …

Le bourgeois Gentil homme date de 1670. Elle appartient aux comédies à grand spectacle. C’est une des particularités de Molière d’affronter deux publiques distinctes : • Publique de la ville : joué dans une salle du petit bourbon joué par la troupe d’italiens : ils jouent le théâtre de la commedia Del Arte. • Publique de la cour : Molière a été un principal pourvoyeur de la cour : Louis XIV voyait dans Molière et sa troupe une possibilité de développer un type de spectacle lié à la grandeur : dans son règne. A l’inverse : Molière y voyait au roi une assurance pour continuer à triompher avec ses pièces de théâtre. c’est à la faveur de ces demandes de Louis XIV de composer des spectacles qui puissent s’intégrer dans le palais royal, dans les jardins que Molière invente la comédieballet = ancêtre de la comédie musicale = type de divertissement qui intègre musique et dance chorégraphique > a la jonction entre les actes : on a un intermède musicale = qui se veut spectaculaire (spectacle pour les yeux) ces pièces reposent sur une mixité esthétique : c’est parler, danser + forme de poésie intégré& dans la pièce . • La première comédie ballet : 1661 : créé par Fouquet (grand intendant des finances). « Les fâcheux » = première comédie Ballet de Molière > écrite pour le roi : il devient un poète de cours et fournit des pièces pour la cour. Il compose en lien avec d’autres poètes (Benserade), des musiciens (Lully). Entre 1669 et « le malade imaginaire » (1672) il compose une douzaine de comédies ballets dans le cadre de fêtes somptueuses (dans le but de mettre en valeur ce décors et cadre extravagant). Ø Titre de fêtes : mai 1664 à Versailles « les plaisirs de l’Ile enchanté » Le corpus de ses comédies ballets : • Brefs divertissements en un acte « le sicilien ou l’amour chaste » : enchâssé dans un discours plus vaste • Comédie classique : prétention morale clairement affichée : « le bourgeois gentil homme » cf. Georges Dandin • Pièce non conçue pour être publiés Le Bourgeois Gentil homme : pièce donnée en automne : • Comédie ballet et aussi une comédie de mœurs qui fustige le ridicule d’un personnage centrale Mr Baudin (le bourgeois qui veut se faire gentil homme) .

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Comédie très appréciée : comédie de caractère : un amoureux rencontre un obstacle et fait appel à un valet pour lever cet obstacle Intègre des éléments musicaux + ballet final (les personnages vont voir un spectacle).

Analyse de la scène d’exposition du Bourgeois gentil homme (Maitre de Musique et Maitre à danser) : •

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Pièce en prose qui est atypique : on voit bien que c’est une comédie ballet qui est en train de se mettre en place (on a des musiciens …) + dialogue qui est en train de se mettre en place = discussion qui se déroule entre maitre de musique et maitre à danser = volume de parole partagé : de manière équivalente = ils ont l’air d’être sur un pied d’égalité au premier abord. Tonalité très calme : discussion sérieuse s’engage avec deux personnages qui ont deux opinions contraires et contradictoires. Pièce faite pour jouer devant la cour = théâtre dans le théâtre > Molière ici parle de lui « recevoir des applaudissements » sur la qualité des applaudissements = il explique quel publique il représente. Il y a plaisir d’être honoré par des gens qui ont de l’argent … Pièce qui s’ouvre sous le signe du spectacle : on parle des arts, ce sont des artistes qui sont présent : il est question de spectacle, on parle de spectacle. Bourdin apparait comme un élève mais particulier : qui paye bien. Charge comique de la classe : il ne connait rien, il n’est pas fort mais il paye bien : faut-il s’en réjouir ou pas ? telle est la question. La pièce s’ouvre sans le personnage principal : ça s’ouvre sur son caractère social. C’est à la fois une discussion des arts et des artistes mais aussi sur Jourdain. Aspect qui est travaillé sur l’enjeu : retardement : en attendant qu’il vienne > repris par « il » + « en attendant que notre homme » = c’est son argent qui fait vivre ces artistes. « Il viendra » « il ...guerre » = ce délai permet aux personnages d’échanger leurs points de vue sur Jourdain. Jourdain est introduit par des périphrases « ce nous ait une douce… » Échange d’arguments qui se font de manières rationnelles « il est vrai que » ... = discours argumentatifs de manière censé et logiques : chacun exprime sont PDV de manière plus longue. Il y a un certain nombre d’élément qui vise à faire naitre le comique « il est vrai qu’il les connait mal mais il paye bien » + « …dont les lumières sont petites » « mais son argent redresse … » « il a du discernement dans sa bourse » « ce bourgeois ignorant nous vaut mieux que le grand seigneur éclairé » = opposition entre une personne ignorante mais qui paye bien ou une personne qui joue bien et qui paye pas = réflexion qui porte sur l’ensemble de la pièce .

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L’intrigue nous ait d’emblée explicit » : monsieur Jourdain n’a rien pour lui si ce n’est son argent : il est sympathique, on se moque de lui gentiment mais pas trop quand même parce qu’il fait vivre les artistes. On est directement au cœur des enjeux dans cette scène d’exposition. Elle ne figure pas au contraire comme un prélude, une pièce annexe. Le genre de la farce : (Types grossiers + triangle amoureux : mari femme et amant / avec ressort principal du mariage mal assortie ou cocuage) Personnages gros balourds qui font que le rire nait rapidement de manière franche. Molière, « George Dandin ou le mari confondu » (1668) : courte comédie qui servait de contre point burlesque. Pièce composée et qui se veut être une farce. Elle relève de la farce même si elle relève en arrière-plan des problèmes moraux et sociaux. Pièce lucide avec personnages au caractère bien trempé. On ne sait pas s’ils relèvent de la pitié ou de la compatie.

George Dandin : il y a derrière les géorgiques, les paysans = son nom lui-même traduit qu’il est un roturier balourd ais ambitieux. Dans le dictionnaire d’Antoine Furetière, (le Richelet ou le dictionnaire de l’académie) dans l’entrée « paysans » : roturier qui habite dans les campagnes ... Les paysans qui sont riches sont forts malins et insolents) = Molière n’a fait que traduire les clichés de son époque. Intrigue : George Dandin = paysan riche qui a voulu s’élever au-dessus de sa condition : il a choisi grâce à son argent d’épouser une fille d’un gentil homme de Province = il se heurte à l’émancipation de son épouse, qui elle ne voulait pas l’épouser mais voulait épouser un jeune homme. Il subit la ruse de son épouse et aux mépris de ses parents, de Sautenville (ou on entend que ces personnages sont saut en ville) = ils sont chacun dans leurs rôles, leur positions). Dandin = nom qui évoque Rabelais, qui évoque les personnages rabelaisiens : dans le tiers livre : personnage peu sympathique « appelé « Perrin Dandin » = juge. On le retrouve aussi dans « Les plaideurs » de Racine = même année que « George dandin de Molière » = renvoi à la sexualité, expressions humoristiques « paysan escuyé » « bijoux de familles » et souvent au malheur dans la sexualité. On le retrouve aussi plus tard chez la Fontaine dans « l’huitre et les plaideurs » : ce Perrin Dandin reprend à la fois le titre de Racine et va être le personnage de juge pas sympathique, intransigeant. Étudier George Dandin c’est étudier un personnage littéraire.

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Dans le dictionnaire Furetière entrée Dandin = « grand sot qui n’a pas de contenance ferme… » Dans le richelet « espèce de sot édenier qui va, regardant çà et là. Manière de benner et de lourdaud … c’est un franc dandin ». = on sait que ce personnage va faire face aux malheurs du monde, en décalage avec l’intrigue. La pièce commence par un monologue de dandin = il y en a 7 dans la pièce. Ces monologues illustrent la solitude du personnage, incapacité a noué des relations avec les autres : ça se passe toujours mal = réduit à la solitude, parler à lui-même = grand solitaire du théâtre moliéresque. Analyse scène d’exposition « George Dandin » Molière (1668) • •

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Attention : interprétation victimisante qu’il ne faut pas prendre en considération : il a conscience de son malheur, et se rend compte qu’il a encore fait une sottise. Il se parle à lui-même : personne n’est là pour le nommer alors il se nomme tout seul. Dans cette grande éloquence, il y a une forme d’outrance pour montrer sa lucidité et le fait de se parler à soi-même de mettre à distance soi et soi = victimisé. = forme de théâtralité « George Dandin George Dandin » Il se vouvoie / Redoublement du nom / Superlatif = grandeur du personnage. Ça commence par une exclamation « Ah » exprime le regret, la plainte, le dépit. Formulation « qu’une femme Demoiselle est une étrange affaire … » = ton professoral qui ne colle pas à son personnage > parler de manière élégante pour ressembler à ce qu’il veut être mais il est malhabile dans la structure de ses phrases. Son discours est flou. Lexique pauvre, langage malhabile. C’est toujours les mêmes termes et même idées qui reviennent + opposition entre « moi » et les autres. Parler par proverbe, par dicton = généralité = très populaire Il tire les leçons de son mariage : il explique tout. Rythme ternaire à la fin : phrase longue : il prend son envol argumentatif. Rupture (dernière phrase) : « ma maison m’est effroyable maintenant… » = on rentre enfin dans les péripéties de cet homme. La pièce va mettre en scène cet échec et l’amertume de ce personnage = le bilan.

Le monologue montre bien : un conflit de classe + conflit avec argent et classe social. On pressent que c’est un personnage qui ne s’en sortira pas. Il est acculé : on le sent d’emblée. On sent qu’il est acculé à se répéter. On voit G. Dandin parler comme parlerait les maris trompés (vocabulaire et caractéristique langagière dépréciatif sur le compte des femmes, du mariage …) il mélange l’abstrait et le concret, jurons, insultes … = langage malhabile du parvenu.

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Molière dépasse ici la farce par les enjeux psychologique > son œuvre tend vers le tragique à cause de la présence de cette lucidité (sur lui-même, sur les autres) qui rend le personnage toujours plus complexe : ils échappent à leurs types. Le fait de lui donner plusieurs monologues, ça participe à une ambiguïté. Le comique moliéresque connait cette tentation au tragique. Le Misanthrope de Molière (1666) : 250 vers pour la première scène. Attention de ne pas l’analyse comme une tragédie : c’est avant tout une comédie. Dialogue entre le personnage principal et un confident (un ami sincère et proche). Structure d’égalité dans le volume : Alceste parle le plus au début, les volumes augmentent. Philinte argumente et répond assez brièvement. La discussion se déploie librement : pas d’entraves, pas de témoins. Discussion livre qui peut s’étoffer. On voit d’emblée qu’on est dans une discussion animée : échauffée par un évènement récent > on voit des sauts d’humeurs (Philinte = impatience) Alceste : détermination très forte) = on est face à deux personnages bavards. Effet de suspens non pas lié aux personnages ici mais aux s...


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