Le Système Monétaire International actuel ce qu\'il en est PDF

Title Le Système Monétaire International actuel ce qu\'il en est
Course Grands Enjeux Économiques Contemporains
Institution SKEMA Business School
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Summary

This course was made by a teacher of Skema Business School in the 2020/2021 academic year. It contains the full course and tips given by the teacher during the face to face course in SKEMA BUSINESS SCHOOL. You will find some examples in order to help you memorize the course and understand it in an e...


Description

LE SMI ACTUEL- CE QU’IL EN EST DEFAILLANCES DU SMI ACTUEL Caractéristiques du système actuel A. BENASSY-QUERE  Capitaux mobiles, généralisation graduelle de la convertibilité du compte financier  Flottement presque général entre les monnaies, sauf dans quelques pays émergents qui ont peur  Fourniture de liquidités en cas d’urgence assurée par le FMI et les accords de swap bilatéraux. Mais depuis la crise asiatique, forte accumulation de réserves de change (auto-assurance)  Surveillance/coopération monétaire régionale ou multilatérale (FMI, G20) mais peu efficace  Plusieurs monnaies jouent un rôle international ($, €, £, Y), mais seul le $ est dominant dans l’ensemble des fonctions internationales de la monnaie : 85% des transactions de change en 2010, 62% des réserves de change en 2009, principale unité de compte internationale, 56% des monnaies sont ancrées sur lui. Les défaillances Un système instable  Pas de discipline collective qui permettrait de maîtriser les variations des taux de changes des principales monnaies : c’est un « non-système »= risque de guerre des monnaies  Instabilité taux de change ce qui complique échanges internationaux et anticipations des acteurs, entraîne renversements brutaux des flux de capitaux privés (mouvements de « flight to quality » : transfert de capitaux investis vers les instruments les plus sûrs du fait d’incertitude), flux de capitaux nets orientés des PED vers les PDEM  La volatilité des mouvements de capitaux : la libéralisation financière a aggravé la volatilité des flux et donc facteur d’instabilité. Lorsqu’ils font face à des retraits de capitaux massifs (sudden stops), les PED sont confrontés à un risque de crise financière, de dépréciations brutales de leurs monnaies et doivent puiser dans leurs réserves, ou bénéficier d’un apport de liquidité, qui peut provenir du FMI ou de pays partenaires. A l’inverse, lors d’afflux brutaux de capitaux, cela fragilise les économies d’accueil en alimentant des bulles de crédit et de prix d’actifs et déclenchent une appréciation rapide de la monnaie. Face à cette instabilité et l’incertitude sur l’accès à la liquidité (et les conditions associées à sa fourniture), les PED se sentent obligés d’accumuler réserves de $= auto-assurance. Ces réserves ont un coût qui tient à l’immobilisation par des pays pauvres de masses considérables d’épargne sous une forme peu rémunératrices, et parallèlement à l’orientation des flux d’épargne du Sud vers le Nord. Un système asymétrique sans ajustements Pas d’ajustement automatique des balances de paiements et ajustement asymétrique qui pèse sur les pays en déficit extérieur et qui n’émettent pas la monnaie internationale. Limite aux déficits car à un moment les créanciers se font rares alors qu’il n’y a pas de limite aux excédents. Donc dans le régime actuel : énormes excédents et énormes déficits insoutenables. Lorsqu’il y a un manque de demande au niveau mondial, cette asymétrie des ajustements des balances de paiement introduit un biais déflationniste dans l’économie mondiale puisque les pays en déficit vont chercher à s’ajuster par la déflation (augmenter épargne et réduire investissement) alors que les pays en excédent n’ont aucun intérêt à augmenter investissement donc en somme, biais à la baisse sur la demande. Privilège exorbitant Le système monétaire international est un « scandale monétaire international » qui disparaîtra quand le SME sera un « succès monétaire européen » (R. TRIFFIN). Solution qu’il voit : création d’une monnaie mondiale gérée par le FMI. Les USA peuvent vivre au-dessus de leurs moyens Page 1 sur 6

Inadapté à l’évolution mondiale et intolérable  Incohérent avec les évolutions mondiale : Il est unipolaire dans un monde multipolaire. « L’économie mondiale devenant davantage multipolaire, il serait logique que son système monétaire le devienne aussi » (B. EICHENGREEN Exorbitant Privilege : The Rise and the Fall of the Dollar and the Future of the International Monetary System, 2011)  « Le nouveau dilemme de TRIFFIN » : le monde entier veut accumuler des $ (notamment réserves de BC : bons du trésor en $) surtout les PED donc demande croissante de $ qui maintient les taux d’intérêt bas aux USA (ça ne sert à rien de les monter puisque le monde entier veut des $) donc incite les USA à s’endetter et accumuler des déficits : déficit sans pleurs. A un moment donné cela ne peut plus marcher donc il faut une 2ème voire une 3ème source de liquidité internationale Pas de sécurité financière  Filets de sécurité financière pas fiables. 3 niveaux de filets : multilatéral (FMI), régional (Europe, Asie) mais le tout n’est pas efficace : on n’est pas certains d’avoir accès à ces lignes de crédit quand on en a besoin. Donc les pays émergents ont commencé à s’auto-assurer en accumulant des réserves en cas de crise (crise des pays asiatiques= traumatisme).  Le régime monétaire international actuel a été considéré comme en partie responsable de la crise parce qu’il aurait favorisé un afflux de capitaux et la formation d’une bulle de crédit aux USA. Mais il a plutôt bien fonctionné dans la gestion de la crise notamment grâce à la coopération entre la BCE et la Fed et à l’implication de cette dernière dans la fourniture de liquidités.

REFORMES DU SMI ACTUEL ? L’ouvrage d’A. BENASSY-QUERE commence par « Nous pouvons démontrer de manière probante que nous avons besoin d’un objet volant. Inventer l’aéroplante est une toute autre affaire » (T. PADOASCHIOPPA, 2010, intellectuel italien) : insatisfaction permanente sur le SMI et consensus sur la nécessité de l’améliorer mais on ne sait pas faire Priorités de réformes  Créer un terrain favorable à la flexibilité des taux de change entre les principales monnaies  Etablir un cadre de surveillance des contrôles des K : code de conduite, surveillance des politiques de changes et des comptes financiers (que le FMI ait un mandat élargit)  Améliorer les dispositifs de mise en disposition de liquidité en cas de crise Un SMI tripolaire M. AGLIETTA, La Globalisation Financière, 1990) Un système pluri-devises : polycentrisme monétaire avec plusieurs devises clés : euro, yen (ou yan), $ Ce que cela suppose  Prêteurs en dernier ressort au niveau régional pour gérer les problèmes régionaux  Mais une liquidité mondiale/ extraterritoriale concernant les relations multilatérales entre espaces. = monnaie qui ne serait la dette d’aucun pays (DTS) mais émise par le FMI (instance monétaire)  Minimum de gouv monétaire multilatérale : régulation financière, politique macroprudentielle, veiller à ce que les divergences entre les Etats n’entraînent pas une accumulation des déséquilibres A.BENASSY-QUERE « Pourquoi réformer le SMI ? » (CAE, 2011)= remet M. AGLIETTA au goût du jour Le monde a changé et cela doit se traduire en termes monétaires : elle propose un SMI multipolaire avec pour piliers le dollar, l’euro et le yuan : instaurer un système de change flexible entre ces 3 monnaies et les autres flottent ou ancrent par rapport à ces monnaies. Le monde prend cette direction naturelle (accompagne celle des poids respectifs des différents pays/ zones dans l’économie mondiale) mais il faut l’accompagner afin de maximiser ses bénéfices : selon le CEPII, les USA ne devraient représenter que 10% du PIB mondial d’ici 2015, la zone euro 5% et le UK 2% alors que la Chine, plus de 35% et l’Inde plus de 15% Page 2 sur 6

Comment le mettre en œuvre ? Internationaliser le yuan et l’euro L’euro : ses atouts : 20% du PIB mondial, parfaite liberté de circulation des K, grand marché financier, grande stabilité des prix et prévisibilité de la politique monétaire Ce qui lui manque : pas de volonté d’être monnaie mondiale, manque de gouvernance et de cohésion politique, mauvaise capacité à résorber les chocs Le yuan : ses atouts : 8% du PIB mondial, pouvoir politique, cohésion, volonté de s’internationaliser Ce qui lui manque : ouverture financière, monnaie non convertible, politique monétaire à améliorer Etendre les pouvoirs du FMI : permettre la coordination des BC pour la gestion de la liquidité mondiale et fournir la liquidité en cas de crise financière. Utiliser les DTS ? Pouvoir de surveiller le compte financier, de mettre en place un code de conduite sur l’usage des interventions de change et des contrôles de K. Le système multipolaire ne règlerait par le problème de la liquidité mondiale/ financement d’urgence. == revenir aux DTS Avantages  Indépendants des déséquilibres extérieurs de chaque pays  Permettent une gestion multilatérale de la liquidité internationale  Accès à la liquidité peu coûteux car taux d’intérêt bas  Mutualise liquidité au niveau mondial car rend inutile l’accumulation de réserves importantes On répartit les DTS aux pays selon leur quotes-parts au FMI, chaque Etat peut les convertir auprès d’un autre Etat et reçoit en échange l’une des devises du panier qu’il peut utiliser pour faire face à ses engagements. Si sa position en DTS devient déficitaire, il verse des intérêts nets à l’Etat prêteur se trouve en position nette créancière en DTS. Mais suppose de réformer statut du FMI et étroite collaboration avec les BC des monnaies-clés. Système multipolaire ou unipolaire ? Hégémonie

Efficacité

Multipolarité L’incitation à accumuler des réserves pour Encourage l’accumulation de réserves officielles ancrer le change ne concerne que les pays de la pour s’auto-assurer donc flux de capitaux S/N car le périphérie Meilleure allocation du capital grâce à la S accumule de la monnaie de réserve réduction de l’accumulation de réserves et Fort risque de change une incitation plus forte à la mobilité du K au sein des blocs et entre les blocs Engendre une contradiction majeure : il arrive Notamment flux du Sud au Nord tôt ou tard un moment où les intérêts du pays émetteur entre en contradiction avec ceux du Réduction du risque de change à travers la monde. D’abord hégémonique, la puissance diversification des réserves émettrie devient alors dominante. Serait le reflet de l’émergence de blocs de grande taille et économiquement intégrés Stabilité assurée par la puissance hégémonique mais nécessite que cette dernière ne se consacre pas qu’à des objectifs nationaux== risque d’abus de pouvoir au détriment de la stabilité internationale

Stabilité

Dilution du dilemme de TRIFFIN Déséquilibres= dilemme de TRIFFIN, incitation à accumuler la monnaie-clé, aucune incitation à l’ajustement du côté de la puissance hégémonique En cas de crise, c’est la puissance hégémonique qui fournit des liquidités

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Orientation monétaire mondiale résultant de politiques nationales indépendantes sans objectif explicite de stabilité mondiale

Concurrence entre monnaies clés favorables à davantage de discipline En cas de crise, c’est le cadre multilatéral qui prévoit la fourniture de liquidité Exacerbe la volatilité des taux de change et risque de guerre des monnaies

Instabilité des portefeuilles internationaux qui peuvent d’un moment à l’autre basculer d’une liquidité à l’autre

Equité

Faisabilité

Pas de symétrie des ajustements des balance de paiement : pays en déficit qui ne sont pas émetteurs de la devise clé du système = fardeau de l’ajustement n’est pas réparti de façon équitable Fort biais en faveur du statut quo mais à LT, le déclin de la puissance hégémonique accroît les risques d’une crise majeure Faible exigence de coordination

Privilège exorbitant partagé Mais persistence de l’asymétrie pour les pays de la périphérie Transition délicate et susceptible de ralentir le changement Faible exigence de coordination mondiale mais coordination régionale nécessaire

Le meilleur comme le pire des systèmes, selon degré de flexibilité des taux de change qui l’accompagne et selon le degré de coordination multilatérale Le passage au système multipolaire présente donc avant tout des améliorations d’efficacité et d’équité. Pour ce qui concerne la stabilité, le gain en termes de réduction des déséquilibres l’emporterait sans doute sur la perte en termes de volatilité accrue des taux de change à CT. Mais conditions de succès  Véritables flottement entre les monnaies-clés  Circulation parfaite des capitaux  Régionalisation des politiques d’ancrage  Amélioration filets de sécurité financière Revenir à l’étalon-or ? C. DE GAULLE était favorable en 1965 au retour à l’or : lors d’une conférence, il parle des bienfaits du Gold Exchange Standard de 1922 et propose d’y revenir. Il exige que les réserves de $ de la BdF soient converties en or mais L. JOHNSON dit que l’or ne sert à rien. Vertu de l’or : « l’or bénéficie toujours du prestige de son odeur et de sa couleur » (JM. KEYNES, Traité de la réforme monétaire, 1923)= la plupart des monnaies/SMI ont été directement/ indirectement reliés à l’or Le président de la BM en novembre 2010, R. ZOELLICK, a crée la polémique en suggérant de revenir à l’étalon-or pour stabiliser anticipations des agents quant à l’inflation et à la variation des taux de change Pourquoi c’est impossible  Les USA n’ont plus le leadership mondial donc les conditions ne sont plus remplies pour lier l’ensemble des devises à la monnaie d’un seul pays  Ce serait revenir dans les conditions du dilemme de R. TRIFFIN : les défaillances du système actuel ne sont-elles pas le signe que l’hégémonie est un échec ?  Pas de communauté internationale donc impossible de passer à une monnaie mondiale  Impossible d’utiliser l’or comme unité de compte car il n’y en a pas assez : risque de pression déflationniste Une gouvernance mondiale renforcée ? B. EICHENGREEN « Pas de gouvernement mondial, donc pas de BC mondiale, donc pas de monnaie mondiale. Point final » = l’absence de gouvernance monétaire mondiale est un problème important qui empêche toute forme de régulation et handicape la coopération monétaire internationale. Il faut donc refonder des institutions monétaires internationales cohérentes. Notamment, donner plus de pouvoir aux BRICS (S. THADOOR Taking the BRICS seriously, 2015)= créent leur propre ordre monétaire mondial. Les USA ont bloqué les promesses de donner plus de poids aux PED dans la gestion du FMI. La Chine propose : mettre en place une gestion coopérative des taux de change Page 4 sur 6

entre des pays qui se trouveraient dans une situation identique face à la contrainte monétaire internationale. Obtient en 2015 la prise en compte du yuan dans le panier de monnaie qui permet de définir la valeur du DTS.

LA SUPREMATIE DU DOLLAR Le $ est depuis 60 ans au centre du SMI mais est piloté depuis 40 ans aux seuls intérêts de la politique économique américaine : « our currency, your problem » (J. CONALLY 1971 secrétaire américain au Trésor) Rien n’a ébranlé cette suprématie : ni la multiplication de crises financières, ni l’euro ni les PED… Tout se passe comme si on avait un étalon $ L’ambiguïté de l’entre-deux guerres/ après-guerre  Dépréciation du $ (New Deal)= $ au service des USA (dépréciation de 42% par rapport à l’or)  Mais en même temps, $ au service du monde : prêts aux vainqueurs et aux vaincus (Victory Loan de 1919, Plan Dawes et Young pour aider l’Allemagne à payer ses dettes de guerre)  Solution aux problèmes de l’Europe : Accords de Paiement, Plan MARSHALL Le $ de BW dans les années 1960 : instrument de leadership américain  « C’est une vieil axiome de l’histoire, que les règles du commerce sont écrites par ceux qui contrôlent l’accès au plus grand marché du monde » (L. THUROW, 1993)  Théorie de la stabilité hégémonique (C. KINDLEBERGER) Années 1960/1970 : dilemme de R. TRIFFIN  Insupportable pour les USA quand la balance commerciale américaine devient déficitaire en 1971= USA pénalisés par la place du $ dans le SMI. Solution coopérative : le Pool de l’Or  1971 : suspension de la convertibilité-or du $ sous diktat et manipulation américaine. Les USA choisissent une stratégie non coopérative car la stratégie de coopération leur est devenue défavorable. Les changes flottants  Le $ s’affranchit de son rôle de monnaie internationale dans le système de changes flottants et la gestion du $ devient liée aux intérêts de la puissance économique américaine et à sa croissance  Leur politique monétaire correspond à leurs intérêts internes, mais conséquences se réperctuent dans le RDM car le $ demeure la monnaie la plus utilisée dans les échanges mondiaux. =$ faible sous J. CARTER pour favoriser exportations et politique de relance, fort sous R. REAGAN pour lutter contre l’inflation avec notamment des conséquences importantes sur la dette des PED libellée en $. Aujourd’hui, tendance à la baisse du $ pour contrecarrer lex X chinoises, doper la croissance… Indifférence de ses choix vis-à-vis du RDM = dollar comme solution aux problèes américains Mais problèmes sur le monde  Ses fluctuations déstabilisent l’économie mondiale, surtout les pays dont la monnaie est en change fixe par rapport au $. Exemple de l’Argentine en 2001/2002  Les USA ne sont pas une « hégémonie bienveillante » (C. KINDLEBERGER) : ont perdu de leur domination donc leurs privilèges sont encore moins tolérables et ne sont plus bienveillants : ne prend pas en compte les intérêts du RDM dans la définition de leur politique monétaire donc la demande de $ ne correspond pas à l’offre de $ JM. QUATREPOINT « Le dollar et le nouvel impérialisme américain » (2014) : depuis crise des subprimes, les autorités américaines s’attaquent aux banques : sanctions contre les comportements délictueux, informations falsifiées, blanchiement d’argent sale… Or les lois bancaires américaines doivent s’appliquer à toute activité qui s’exerce sur le sol américain, ou côtée sur une bourse américaine, ou Page 5 sur 6

utilisant le dollar=== vise toutes les banques car $ est la monnaie dans laquelle se libellent la plupart des transactions. En effet, affaire BNP : Sa filiale suisse spécialisée sur les matières premières a procédé à des transactions avec des pays sous embargo des USA et a gagné ainsi beaucoup d’argent. Ces transactions ont été effectuées en dollars. Les USA veulent imposer leur modèle de régulation juridique, et ce à travers un chantage simple: si vous voulez vendre ou produire aux USA, si vous utilisez le dollar, vous obéissez à nos lois et vous adhérez à notre vision du monde. Efficace car mieux vaut payer plus cher qu’être interdit aux USA/ ou d’utiliser le dollar, donc personne ne proteste. Lourdes sanctions à BNP pour servir d’exemple. = preuve que l’impérialisme américaine règne partout, tout le monde se résigne à cette vassalisation GUERRE DES MONNAIES DEPUIS 2010 ? 2 outils  Politique de change  Politique monétaire =faire chuter sa monnaie pour gagner compétitivité et modifier grille internationale avantages comparatifs A.SAUVY Histoire économique de la France entre les deux guerres (1984) : les dévaluations sont « une arme diabolique » qui vise à exporter auprès de ses partenaires commerciaux sa crise et son chômage. Pourquoi ce retour ? Car « obsession de la compétitivité » (P. KRUGMAN) et de crise donc tentant d’utiliser la variable monétaire pour stimuler ses exportations et donc sa croissance. Quotidien Le Temps titres « La guerre des monnaies est déclarée et généralisée » (mars 2015) Les dangers de la guerre des monnaies Dangereux pour l’économie mondiale  Dilemme du prisonnier  Escalade infinie : danger d’une guerre commerciale avec représailles : P. ARTUS et MP. VIRARD La liquidité incontrôlable : qui va maîtriser la monnaie mondiale ? (2010) : le SMI risque de sombrer dans une « guerre dévastatrice des taux de change » Exemple catastrophique : France dévalue sa monnaie de 80% en 1928, la £ perd 1/3 de sa valeur en 1931 en mettant fin à sa convertibilité-or, $ dévalué de 41% en 1934  Victime collatérales : en septembre 2010, le ministre des finances brésilien, G. MANTEGA dénonce la « guerre des changes » USA/ Chine qui conduit à une appréciation du réal du fait de la baisse du cours du $ sur le marché des changes Dangereux pour le pays qui dévalue/ déprécie  Inflation importée  Augmentation charge de la dette si libellée en devises étrangères plus forte que notre monnaie : ex 1$=1F donc pour rembourser 100$ à un Américain, je dois donner 200€  Perte de crédibilité à LT= hausse taux d’intérêt (prime de risque). Exemple : i...


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