L’école Classique - Notes de cours Notes de cours PDF

Title L’école Classique - Notes de cours Notes de cours
Author Mathieu Leland
Course Mondialisation et mutations économiques
Institution Institut Catholique de Paris
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Notes de cours...


Description

L’école Classique Plan : 1. Présentation 2. Comparaison des théories sur la valeur des marchandises (Smith/Riccardo/Say) - La théorie de la valeur d'Adam Smith - La théorie de la valeur de David Ricardo - La théorie de la valeur de Jean-Baptiste Say 3. La répartition des revenus - L'approche de J.B. Say - L'approche des anglais - L'analyse des salaires - La théorie Ricardienne de la répartition des revenus 4. L'équilibre ou la surproduction 5. La croissance économique ou la stagnation 1. Présentation Cette première école de pensée domine pendant près d’un siècle. Elle commence avec Adam Smith et les « recherches sur la nature et la cause de la richesse des nations » en 1776 et elle se termine avec John Stuart Mill dont « les principes d’économie politique » en 1748 sont considérés comme la synthèse magistrale de la théorie Classique. 2. Comparaison des théories sur la valeur des marchandises (Smith/Riccardo/Say) - La théorie de la valeur d’Adam Smith Sa distinction entre valeur d’usage et valeur d’échange (ex. l’eau indispensable à la vie, a une forte valeur d’usage, mais à faible prix, le diamant, peu utile, à une faible valeur d’usage, mais à prix élevé). Smith en déduit que c’est la quantité de travail achetable qui explique le prix d’une marchandise. - La théorie de la valeur de Davis Ricardo Il reprend la distinction de Smith entre valeur d’usage et valeur d’échange. La valeur d’usage est une condition nécessaire à l’apparition de la valeur d’échange, mais l’utilité d’une marchandise ne saurait mesurer sa valeur marchande. Le prix d’une marchandise est mesuré par la quantité de travail nécessaire pour la produire, laquelle comprend le travail immédiat et le travail incorporé dans le capital fixe et les matières premières. Ricardo en déduit que la variation de la quantité de travail fixée dans une marchandise entraine une variation de son prix. Il précise aussi que cette théorie de la valeur n’est valable que pour les marchandises reproductibles dans l’industrie. Pour les biens non reproductibles, comme les oeuvres d’art, leur production est indépendante de la quantité de travail et leur valeur d’échange sera liée à leur rareté et à la demande. - La théorie de la valeur de Jean-Baptiste Say Elle s’oppose à celle des Classiques anglais, car Say réfute toute idée de valeur travail. La valeur d’une marchandise est fondée sur son utilité qui est apprécié subjectivement par les individus. 3. La répartition des revenus : partage de la richesse produite entre les classes qui composent la société. - L’approche de J.B. Say

La répartition des revenus se fait entre le travail, la terre et le capital qui sont considérés comme autant de services productifs qui contribuent à la production (le travail → les salaires, la terre → la rente et le capital → le profit) Partage des revenus harmonieux → chaque service reçoit une juste rémunération pour sa contribution à la production. - L’approche des anglais à partir de celle des Physiocrates A. Présentation : Y = (K + W) + S. Les capitalistes avancent du capital productif = K (dépenses pour acheter du capital fixe sous forme d'outillage et de machines dont il faut prévoir l'amortissement + matières premières) + W (salaires à leurs ouvriers) Obtention de production Y dont valeur déterminée selon théorie Ricardienne de la valeur travail. Valeur de Y > Capital dépensé K + W → création de surplus (S) : revenu net de la reconstitution du capital engagé Ce surplus net (S) = P (profits pour les capitalistes qui ont avancé le capital productif → partie épargnée et destinée à augmenter les avances en capital → source de la croissance économique) + R (rentes pour les propriétaires fonciers qui ont loué leurs terres → partie consommée)

B. Critique Différence fondamentale de traitement entre les salaires d'une part, et les profits et les rentes d'autre part. Salaires (W) → variables de production = coût de production, comme le prix du facteur travail Profits et rentes (P+R) → variables de répartition = revenus nés de l'existence de surplus (S) → prélèvement sur le produit du travail responsable de la production totale Pour étudier la répartition des revenus, ne pas tenir compte du capital fixe consommé et des dépenses en matières premières(K) mais analyser la seule répartition du produit net Y - K entre les salaires (W), les profits (P) et les rentes (R). Analyse de la répartition salaires, profits et rentes formulée par Smith reprise par tous les Classiques anglais incohérente et confuse contrairement à celle de Ricardo → représentative de la théorie de la répartition classique. - L’analyse des salaires Le salaire naturel (salaire minimum physiologique pour vivre avec sa famille ; stable sur le court terme, mais évolue dans le temps) est différencié du salaire courant (salaire effectivement perçu), encore appelé salaire du marché. Le salaire monétaire payé par le maître se différencie aussi du salaire réel, lequel prend en compte l’évolution des prix. - La théorie Ricardienne de la répartition des revenus A. La rente différentielle et les rendements décroissants dans l’agriculture La rente est différente selon chaque terre : elle est égale à la différence entre le prix du blé, le même pour tous les fermiers, et le cout de production unitaire, diffèrent selon la fertilité de la terre. Conséquence de cette loi des rendements décroissants : hausse du cout marginal (terre marginale = terre la moins fertile) car la mise en culture de terre de - en fertiles exige de + en + de capital dépensé. Il en résulte une hausse du prix du blé. B. Le profit du capital et la répartition du produit net Le profit = rémunération du capital engagé dans le processus de production. C’est un revenu résiduel qui apparait après la reconstitution du capital avancé, et notamment après le paiement des salaires. Conséquence de cette loi des rendements décroissants dans l'agriculture : Hausse du prix du blé = prix de la nourriture Hausse des rentes → hausse de la consommation improductive, propriétaires dépensent plutôt qu'épargner et investir Hausse des salaires monétaires pour maintenir constant le salaire réel → baisse des profits, comme les capitalistes investissent plutôt que consomment → baisse de l'épargne, de l'accumulation de capital productif et de la croissance éco. Pour neutraliser cette hausse du prix du blé, Ricardo défend la libre importation du blé. Les industriels réclament aussi l’abolition des tarifs protectionnistes qui protègent l’agriculture anglaise depuis le 15ème → baisse du prix du blé permettrait de diminuer les salaires monétaires et d’augmenter leur profit. Les propriétaires fonciers, principaux bénéficiaires de la rente, s’y opposent avec succès → 1846 : la libre importation du blé autorisée. 4. L’équilibre ou la surpopulation La loi des débouchés de Jean-Baptiste Say affirme le principe d’équivalence entre l’offre et la demande de marchandises. Conséquence de cette loi → surproduction inconcevable + Neutralité de la monnaie par rapport à l’économie réelle (la monnaie n’a aucune influence sur l’activité économique)

La crainte d’une surproduction chronique est exprimée par Robert Malthus (excès d’épargne et d’investissement qui accroit la capacité de production et l’offre ET une insuffisance de la demande de consommation) → Malthus en déduit qu’il faudrait favoriser les propriétaires fonciers qui ont une très forte tendance à consommer leurs rentes. Cette divergence entre Malthus, seul Classique à soulever la question de la demande, et les autres Classiques qui tous soutiennent la loi des débouchés de Say se retrouve aujourd’hui. Dans le discours Néo-classique, l’offre explique la demande et l’insuffisance de demande est inconcevable. Dans le discours Keynésien (20ème siècle), la demande anticipée explique le niveau de l’offre. 5. La croissance économique ou la stagnation Dans la théorie Classique, en raison de la loi des débouchés de Say, la croissance n’est jamais limitée par une demande insuffisante, car les besoins sont infinis. Elle repose entièrement sur des facteurs d’offre, et en particulier sur l’accumulation de capital productif qui augmente la productivité du travail. Cette accumulation de capital ne peut venir que des capitalistes dont les profits épargnés et investis, car les propriétaires fonciers sont enclins à dépenser leurs rentes en biens de consommation de luxe et en services improductifs et les salariés consomment entièrement leur faible salaire. La répartition du produit net est donc fondamentale. L’approche de Smith est optimiste car il prévoit que la croissance économique entraine une hausse des salaires, des rentes et des profits. La hausse des profits est supposée suffisante à l’accumulation de capital. L’approche de Ricardo est pessimiste car il prévoit la fin de la croissance économique puisque l’augmentation des rentes se fait au détriment des profits. La baisse du profit et du taux de profit interdit aux capitalistes de continuer à accumuler du capital et amène l’arrêt de la croissance économique....


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