Les formes en -ant - Notes de cours 3 PDF

Title Les formes en -ant - Notes de cours 3
Course Histoire Ancienne
Institution Université de Toulon
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Les formes en -ANT (DUNOS)...


Description

Les formes en -ant

Rappels à évoquer : Le FM dispose de trois -ant en FM que l’on distingue aisément : ð Le gérondif : mode mixte non personnel et non temporel du verbe comme l’infinitif, plus précisément mode adverbial du verbe. Il relève de la catégorie du verbe et de celle de l’adverbe par sa fonction qui le rattache à un verbe (CC). En FM, il est prépositionnel et invariable et il a pour contrôleur le sujet de la forme verbale : en chantant des chansons, je rentre chez moi. ð Le participe présent : mode mixte non personnel et non temporel du verbe comme l’infinitif, plus précisément mode adjectival du verbe. Il relève de la catégorie du verbe et de celle de l’adjectif par sa fonction qui le rattache à un GN (épithète liée ou épithète détachée). Il est invariable et a pour contrôleur le sujet de la forme verbale conjuguée : prenant mon temps, je rentre chez moi. ð L’adjectif verbal : variable, il est pleinement adjectival. Il se rapporte à un SN (il est épithète, attribut, épithète détachée) : une épée tranchante.

En AF et encore au XVIème siècle, les distinctions catégorielles perdent de leur pertinence et gagnent en complexité et en ambiguïté : Le gérondif n’est pas systématiquement précédé de la préposition en (cf. les expressions figées : chemin faisant ; tambour battant ; à mon corps défendant). Le participe et l’adjectif verbal sont variables en nombre et en genre (mais sans morphème e !)et on peut, hors contexte, les confondre. On distingue deux forme variables et formes invariables : Le participe présent et le gérondif, comme l’infinitif circonstant et le participe passé, ont pour caractéristique une « très grande liberté de rattachement » dans l’ancienne langue. Le « contrôleur » n’a pas forcément le même référent que le sujet de la forme verbale conjuguée qui gouverne la proposition… On peut classer les occurrences en fonction d’un continuum cohérent qui lie et distingue les emplois les plus verbaux aux emplois les moins verbaux de ces formes.

I.

Forme en -ant invariable en emplois pleinement verbaux :

1. La forme invariable noyau d’une proposition circonstancielle à sujet propre : veant / oiant + GN / pronom : -

(Veant toz ses barons monte en son cheval > « en la présence de tous ses grands, il monte à cheval)

2. La forme invariable centre d’une périphrase verbale : - Verbes : aller / venir / Verbes de mouvements - Sens : aspect duratif selon le contexte . Ex : (or se vont tuit de vos gabant > « à présent tous ne cessent de se moquer de vous ») 1

II.

Forme en -ant invariable en emploi adverbial : le gérondif circonstant :

En ces emplois, le gérondif : - conserve les prérogatives du verbe (il a des compléments et désigne un procès) et il a les fonctions syntaxiques de l’adverbe (CC temps ou manière, but …exprime un 1 procès concomitant au procès principal, dont incident à un verbe). - Il peut être introduit par une préposition. - Il n’a pas toujours le même « contrôleur » que le verbe conjugué (plorant, desor la peitrine an chieent les lermes sor lui > « tandis qu’elle pleurait, les larmes tombaient sur la poitrine de son époux »). Plorant a pour contrôleur « ele » et le verbe chieent a pour sujet « lermes ». III.

Le participe présent (forme variable) en emploi adjectival

En ces emplois, le participe conserve les prérogatives du verbe (il a des compléments et désigne sémantiquement un procès) mais il peut remplir la fonction épithète ou épithète détachée comme un adjectif. Seule la fonction attribut lui est interdite. Il est donc incident à un nom (ou un pronom). En réalité, il est parfois impossible de le distinguer du gérondif (qui lui est dépendant du verbe) : (Ez vos li vilain paumes batant ) (incident au GN « li vilain ») ou : (une damoisiele dormant toute seule sans compaignie et uns chevaliers tenanz terres). Mais (si s’an va avant et en viron lui regardant > il va de l’avant, regardant autour de lui OU en regardant tout autour de lui ? = indice : forme invariable ici. IV.

L’adjectif verbal (forme variable)

Cette forme est pleinement adjectivale. Elle a perdu les prérogatives du verbe (elle ne peut pas régir des compléments, ni être le support d’une proposition) : - Elle a le sémantisme de l’adjectif (elle désigne non un procès mais une qualité. - Ses fonctions par rapport au SN (épithète, attribut, épithète détachée). - Il est parfois très difficile de distinguer un participe présent d’un adjectif verbal en AF : continuum dans l’interprétation. Ex : la plus vaillanz damoisiele / pour coi tu soies poissans d’avoir chou que on te demande (attribut avec complément : « afin que tu sois en mesure d’avoir ce que l’on te demande »). (Dolanz est) = analysé comme un adjectif verbal : la graphie concurrente est « dolent » mais (et li rois li otroie sourriant) = épithète détachée, mais adjectif verbal ou participe présent ?. V.

Les conversions

Toutes formes en -ant peut faire l’objet d’une conversion qui modifie sa catégorie syntaxique. - Les formes substantivées sont nombreuses : (je sui uns laborans de terre) = substantif / (en mon dormant) = substantif / (par semblant) etc. - Notons que les adverbes (maintenant ou cependant) et les propositions (durant) proviennent de formes en -ant.

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