Les instructions au vizir Rekhmirê PDF

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Les instructions au vizir Rekhmirê. (vers 1470 av J.C) Texte inséré dans l'autobiographie de la tombe de Rekhmire, une des plus belles tombes de la région thébaines, on y présente l'arrivée des tribus de toutes les régions soumises et les ambassades des régions tributaires (Chypre, Pount, Crête, etc.). Au cours du règne de Thoutmosis III, Rekhmire va devenir vizir et le restera une partie du règne d'Amenophis II. Le vizir est d'abord le juge suprême, à la fois juge et ministre de la justice. Et c'est pour cela qu'il a aussi la responsabilité de l'ensemble de l'administration. A l'époque de Thoutmosis III le vizirat est séparé en vizir du Nord et vizir du Sud mais celui du Sud garde une primauté car il est à Thèbes qui est la capitale dynastique même si Memphis est aussi une ville importante. Le texte : Discours d'intronisation. Le discours que le roi prononce lorsque Rekhmire va etre mis en place comme vizir. Ca se passe devant l'ensemble des hauts fonctionnaires et courtisans qui sont rassemblés pour voir cette nomination du vizir. Ce qui est important de voir dans notre texte : (-l'équité) -les rapports du vizir et du roi. -la fonction judiciaire du vizir et savoir où elle se place : quel est le rôle judiciaire que joue précisément le vizir. I.Les rapports du vizir et du roi. C'est le roi qui nomme le vizir, devant tous les gens du conseil on fait venir le vizir Rekhmire et le roi lui annonce sa nomination. Le vizir est le support du pays tout entier sur lequel règne le roi. On insiste sur le fait que le vizir ne dépend que du roi. On rappelle qu'il est celui qui doit mettre en exergue les instructions que lui donne le roi. Il ne dépend que du roi. « Le vizir est le cuivre qui protège l'or de la maison de son maître. » De là découle les devoirs du vizir et sa charge de juge suprême : quelque chose de définit comme n'étant pas facile. Y'a-t-il des lois en Egypte ? Toute décision royale a force de loi. Le livre de Memphis : « à roi vénéré, vizir respectueux des lois ». Le livre de Memphis est la jurisprudence de toutes les décisions royales. Quelle est la justice de base ? L'équivalent de notre tribunal correctionnel. C'était à cette époque l'assemblée des anciens du village ou des villes. Même les femmes participent à cette assemblée des anciens. Il peut y avoir un premier appel : d'abord au temple, à l'oracle du Dieu. Et si on était pas encore satisfait on pouvait faire appel au vizir.

A quel niveau de justice se situe le vizir ? Il est le juge suprême d'appel. Lieu de la salle où le vizir rend sa décision : la salle dites « des deux Maât », une pièce large. Pourquoi ce nom ? Dans une salle d'audience on entend deux vérités (les deux personnes qui s'affrontent) et c'est au vizir de dire la vérité, la Maât. III.Les devoirs et qualités que l'on demande au vizir. Nécessité de la justice, de faire référence à la tradition, à la jurisprudence, de s'appuyer sur les lois, de refuser une justice catégorique. Cette nécessité est ici particulièrement soulignée. Et quelque chose explique le terme amer comme du fiel : on fait référence à la rumeur, si le juge prend de mauvaises décisions la rumeur va la répandre. Le grand défaut du vizir à éviter : la partialité (« considère celui que tu connais de la même façon que celui que tu ne connais pas »). Il faut faire abstraction de tout lien que le vizir pourrait avoir avec le plaignant. On signale aussi l'autre cas d'une forme de partialité par l'excès dans l'autre sens : il ne faut pas non plus léser ses proches au profit de ceux qu'on ne connait pas. L'impartialité rejoint le devoir d'équité auquel insiste ce texte. Ces deux éléments sont fondés sur la qualité du vizir : l'écoute, la qualité de sage. Une qualité indispensable du vizir dans son activité judiciaire. Le plus important, même si on ne peut pas accepter la demande : le plus important c'est d'écouter l'exposé des motifs, de la plainte. Conclusion : Intéret du texte : exposé complet de l'aspect judiciaire. Mise en valeur du devoir d'impartialité, d'écoute, d'équité. Critique : On peut se demander si le fait que le pharaon, dans son discours de nomination du vizir, insiste tellement sur ces faits, c'est parce que peut-être que dans l'expérience du pouvoir on remarquait que c'était aussi les défauts les plus courant....