Littérature française CHAP5 - La poésie aux XIV et XVème siècle PDF

Title Littérature française CHAP5 - La poésie aux XIV et XVème siècle
Course Histoire des mouvements littéraires et classiques
Institution Université Catholique de Lille
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Cours sur la poésie aux XIV et XVème siècle...


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Littérature française – CHAP5 : La poésie du 14ème et 15ème siècle

CHAPITRE 5 : La poésie aux XIV et XVème siècle La poésie lyrique n'est plus la même, a beaucoup changé. Continuité → poète reprennent des motifs de la poésie courtoise. Mais on note parfois un regard critique sur l'idéal courtois. Car la chanson courtoise devient un genre démodé.

I] Ce qui est nouveau a) Représentation du poète et le recueil Au 12ème 13ème siècle, bcp de pièces poétiques sont anonymes. A la fin du MA, tout change. Les poésies sont signées, attribuées. Les potes ont conscience de leur art et de leur statut. Le mot « poète » apparaît à la fin du 13ème siècle, et s'applique aux poètes français. Racine du grec « poiein » = fabriquer, faire, créer Autre désignation du poète = « le faiseur » Les poètes veillent à l'élaboration matérielle des manuscrits qui conservent leurs poèmes. Il créent eux-mêmes leur recueil. L'auteur va lui-même réunir ses poésies, va les ordonner en leur donnant un fil narratif, chronologique. Les auteurs vont composer eux-mêmes leur recueil. Exemple : Christine de Pizan. Son père était médecin astrologue du roi de France. CDP a écrit un recueil : « Cent ballades d'Amant et de dame ». Comme une histoire d'amour. Il y a comme un enchainement entre les balades qui donne une sorte d'enchainement romanesque. Par la mise en recueil, le lyrisme se rapproche du récit. Il y a comme un fil conducteur.

b) L'écriture de soi Avant, « je » universel. A la fin du MA, il est incarné dans un corps, et le corps est représenté et même parfois théâtralisé. Désir de représenter sa propre silhouette, son portrait. Mot qui revient souvent : « le sentement » → décrit le sentiment personnel, ce qu'ils ressentent profondément, leurs pensées intimes. Sentiments sont aussi représentés : – deuil – exil – peur du vieillissement Page 1 sur 3

Littérature française – CHAP5 : La poésie du 14ème et 15ème siècle

Les émotions représentées sont plus variées. Ce qui frappe = la mélancolie qui est omniprésente.

c) Séparation de la musique et de la poésie Très souvent, poésie accompagnée d'une petite mélodie. Mais à partir fin MA, la musique se sépare de la poésie. On le sait par le premier traité poétique, de versification française par Eustache Deschamps : L'art de Dictier et de faire des chansons en 1392. Il oppose la poésie qu'il appelle la musique naturelle // musique instrumentale = artificielle. ED dit que ces deux musiques peuvent être unies, mariées, mais ce mariage n'est plus nécessaire. Chacune peut s'écouter séparément. La poésie devient donc plus musicale et recherche la musicalité du langage. Recherche les jeux de rime, les effets sonores. (Jeu de mots, sonorités etc) La parole elle-même devient musique. Très grande virtuosité dans cette poésie. Recherche de la rime riche, équivoquées. Se crée une école poétique sous Louis XI : Les grands rhétoriqueurs. La chanson courtoise qui avait une musique est un genre qui n'est plus à la mode. Une autre mode apparaît : les genres destinés primitivement à la danse (chorégraphique par ex) – rondeau – balade L'art de faire des vers devient de plus en plus complexe.

d) Développement des formes fixes Forme fixe car schéma d'organisation toujours semblable. Progressivement ces genres poétiques se détachent de la danse, puis de la musique pour devenir des poésies pures. Vont garder aspect chorégraphique, qqchose de la danse. -

LE RONDEAU (p506)

Petite chanson qui accompagne une ronde. Apparaît au 13ème siècle, il est construit sur 2 rimes. 1 refrain → au début, au milieu, à la fin Impression de clôture Peut avoir de 3 à 5 strophes, vers hétérométriques. Inspiration principale = l'amour. Souvent on s'envoie des rondeaux par lettres, parfois inséré dans œuvre romanesque. Page 2 sur 3

Littérature française – CHAP5 : La poésie du 14ème et 15ème siècle

Condamné par la pléiade. Rondeau remis en honneur au 19ème siècle, et a été pratiqué par Musset, Mallarmé, et T de Banville. P506 Rondeau quatrain : strophe 1 refrain, strophe 2 deux vers du refrain repris, strophe 3 totalement libre dernière strophe refrain repris Rime en -oi et en -eux -

LA BALLADE p551

Vient d'un mot occitan : « ballar » → « baller » = danser Chanson à danser à l'origine. 3 strophes isométriques. Les strophes sont suivies d'un envoi qui comportera la moitié des vers. Envoi → interpellation de qqun (dieu, dame, puits poétique) Strophe se termine par un refrain. Refrain = centre rayonnant de la ballade, porte sens sémantique et émotionnel. Octosyllabes et décasyllabes le plus souvent utilisés. Petite ballade = 3 strophes de 8 octosyllabes. // Grande ballade = 3 strophes de 10 décasyllabes. Histoire : Proscrite par la pléiade, va disparaître de la littérature mais va être reprise par Lafontaine au 17ème siècle. Va se maintenir dans poésie populaire, surtout dans poésie anglo-saxonne. Thème épique, légendaire. En France, ballade revient à l'honneur au 19ème siècle mais sous formes diverses. Par ex : VH écrit Ode et ballades, mais pas grand-chose à voir avec forme médiévale. Poètes parnassiens reprennent structure médiévale : Théodore de Banville qui recompose les ballades.

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