LPSP1205 Chapitre 11 - Agression et altruisme PDF

Title LPSP1205 Chapitre 11 - Agression et altruisme
Course Psychologie sociale et psychologie culturelle et interculturelle  
Institution Université Catholique de Louvain
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LPSP1205 – Psychologie sociale

Chapitre 11 : Agression et altruisme En 1993, James Butler (2 ans) se rend dans une galerie avec sa maman. Un moment d’inattention et … Robert Thompson et Jon Venables (deux autres petits garçons de 9 et 10 ans) vont emmener James, le torturer et le tuer sauvagement. Le 1/10/2017, un homme au 32ème étage d’un immeuble à Las-Vegas tire, laissant 58 personnes tuées et 527 blessées. Mais aussi le génocide du Rwanda, les attentats de Paris et de Bruxelles, … Mais il y a aussi des gens qui bravent cette tendance d’agression et qui s’élèvent contre la barbareries : Les Justes d’entre les nations qui ont aidé à sauver des Juifs pendant la guerre et notamment Oskar Schindler qui sauvera quelques 1100 personnes. De 50000 à 500000 personnes ont sauvé des Juifs et 10 fois plus ont pris des risques. Carola Rackete et Pia Klemp, deux capitaines, ont défié l’Italie pour aider des réfugiés en Méditerranée. On a donc introduit ici deux notions : l’agression et l’altruisme.

1. Les déterminants de l’agression Une distinction entre agression hostile et instrumentale (Bègue, 2010). -

Agression hostile: faire mal à quelqu’un, sur le plan physique ou psychique. L’idée est simplement de blesser.

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Agression instrumentale vise à infliger des souffrances pour d’autres motifs. Elle sert à autre chose, l’agression est un moyen pour arriver à d’autres fins. (Pour qu’un prisonnier parle,…).

Souvent les deux s’entremêlent et donc la distinction est ardue. Aujourd’hui, les psychologues sociaux font donc moins la différence qu’avant. En revanche, l’agression n’est pas toujours physique. On peut ainsi mettre à mal le bien-être émotionnel et social d’une autre personne, et parfois on ne s’en rend même pas compte (dédain, critique, insulte, ragots, discours de haine, ostracisme, exclusion, …).

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Modèle général de l’agression : globalement, du côté de la personne, on ne trouve pas que des choses qui touchent la personne au sens de la génétique, il y a aussi la socialisation de la personne et la culture dans laquelle elle a grandi. Dans la situation, on l’entend au sens du contexte immédiat. AU moment où on regarde le comportement qui est posé par la personne, la culture a été emmagasinée dans la personne et ne fait donc pas partie de la situation mais bien de la personne. Ces deux éléments (personne et situation) se conjuguent pour créer un état interne au moment de la rencontre avec un stimulus qui va affecter à la fois les sentiments, et l’organisme en l’énergisant, et tout cela va venir alimenter les processus décisionnel qui vont se traduire en comportement.

1.1. Les facteurs distaux Une explication: la pulsion agressive. Konrad Lorenz (1966) : instinct agressif. Nous sommes tous porteurs de cet instinct agressif. C’est le gars qui se faisait suivre par les bébés canards. Il était très porteur de l’idée que nous avions en nous, à la fois une sorte de tension qui allait s’accumuler et qu’il faut relâcher. Il emprunte à Freud l’idée de nature humaine instinctive et de relâchement de tensions. Il emprunte à Darwin l’idée que les instincts sont le résultat d’une lutte entre individus et c’est cela qui sert l’espèce. Sa vision est sans doute trop pessimiste. La sélection et donc l’évolution n’est pas bénéfique à l’espèce mais à l’individu. Du point de vue de l’évolution darwinienne, il n’y a pas de jeux entre espèces, il y a simplement des individus qui ont réussi à survivre. Ce n’est pas les méchants humains contre les gentils humains. Enfin, l’idée de soulagement de tension par la catharsis, une idée populaire qui renvoie à l’idée qu’il faut relâcher la pression, c’est quelque chose qu’on montre dans les XP en psycho sociale que la catharsis n’a pas d’effet, voire au pire un effet d’encouragement (si ça fait du bien de se relâcher en tapant la gueule de son copain, on risque de retaper dessus). L’idée de relâchement et d’effet bénéfique de l’expression de l’agression n’est pas une si bonne idée que ça.

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La catharsis reste une idée populaire car elle est associée à des métaphores (il a pété un câble,…). La catharsis est bonne quand on attaque légitimement son agresseur et sans risque, qu’on ne craint pas des représailles (sentiment de justice). Un facteur distal est un facteur qui est à une extrême distance, et ces facteurs sont généralement ce qui va forger la personne. Il y a évidemment des facteurs génétiques : l’agressivité est quelque part dans les gènes, mais il y a également des combinaisons avec l’environnement. Si on sépare des souris en deux groupes, en fonction de leur niveau d’agressivité, et qu’on fait se reproduire les souris sur 26 générations, on peut voir des différences énormes au bout du compte, c’est donc bien lié aux gènes. On peut étudier cela sur les humains mais en se penchant sur les jumeaux : -

Tellegen et al. (1988) : Niveaux de corrélation du comportement plus élevés chez monozygotes que chez dizygotes. Le fait d’être élevés séparément ou ensemble ne joue pas dans le sens ou même élevés séparément il n’y a pas beaucoup de différence. Les environnements sont tout de mêmes importants.

Les hormones jouent également, et en particulier la testostérone qui est plus présente chez l’homme. Les hommes ont tendance à être plus agressif mais cette différence diminue avec le temps et les cohortes (nouvelles générations). Il y a donc des éléments culturels qui jouent aussi là-dedans. La testostérone n’est pas forcément un instigateur d’un comportement agressif mais parfois aussi le résultat des comportements sociaux. L’environnement influe sur la proportion de testostérone.

Il y a aussi l’absence de sérotonine. Ne pas en avoir assez favorise l’émergence d’agressivité car la sérotonine diminue la tendance à l’agressivité. Berman & collègues (2009) : deux conditions : soit on administre un placebo, soit de la paroxetine qui augmente le niveau de sérotonine et donc, en principe, fait en sorte qu’on se sente moins agressif. Ensuite, on

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provoque les gens, on fait un jeu compétitif avec un comparse qui envoie des chocs électriques d’intensité croissante au fil des blocs.

Les gens qui ont un parcours de vie agressif, et qui ne sont pas sauvé par l’injection de sérotonine, réagissent au quart de tour quand on les provoque. Ceux qui n’ont pas de parcours agressifs sont capables de se maitriser face à la provocation. Il y a des combinaisons de notre parcours de vie, du niveau momentané de nos hormones, etc. La provocation est un élément contextuel qui va éventuellement nous rendre agressif. Il y a tout un tas de combinaison pour le taux d’agressivité. Certains gènes jouent un rôle mais combinaison avec l’environnement. Il y aussi des différences de personnalité. -

Farrington (1989) a suivi 400 jeunes hommes dans des quartiers populaires de Londres sur une période de 23 ans. Parmi les très agressifs à 9 ans, 14% ont un casier à 21 ans et 22% à 32 ans. Parmi les non agressifs à 9 ans, 4% ont un casier à 21 ans et 7% à 32 ans.

On met surtout en cause l’estime de soi et l’amour excessif de soi: le narcissisme. L’estime de soi n’est pas vraiment en cause: si estime faible et difficulté, alors agressivité On dit que les gens sont agressif parce qu’ils ont une très haute estime de soi et donc se permettre de régner sur les autres, mais en réalité, les gens qui ont une estime de soi faible peuvent également réagir très violement. Ce qui est particulièrement prédicteur c’est le narcissisme. On peut avoir une haute estime de soi même sans être narcissique. Les gens qui ont un amour inconsidéré d’eux-mêmes sont plus susceptibles de réagir à la provocation.

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Bushman & Baumeister (1998) : Des gens écrivent un texte et puis on s’arrange pour qu’un complice soit encense le texte, soit le dénigre. Lorsque que le sujet a été encensé, il n’y a rien qui se passe qu’on ait un niveau faible ou élevé de narcissisme. Mais si on a un niveau élevé de narcissisme on est agressif mais uniquement contre la personne qui nous a critiqué, d’autant plus qu’on est élevé en narcissisme.

Mais comment mesurer l’agression ? Pas évident de faire en sorte que les sujets agressent. L’idée centrale est de voir comment on punit l’autre. On a longtemps utilisé des chocs électriques. On recourt aujourd’hui à la sauce piquante. Un des facteurs distaux les plus présents aujourd’hui = l’impact des médias : Game of Thrones, La Servante écarlate. Une avalanche de meurtres et autres délits. Aux USA, à 18 ans, on a vu 200 000 actes de violence et 40 000 meurtres rien qu’à la TV. L’effet Werther mis au jour par Philips. Leyens et al. (1975) : des adolescents en institution sur 3 semaines: impact des films violents. Les films ont un impact sur le comportement des personnes, l’exposition aux médias semble donc effectivement avoir un impact. Huesmann (1986) : habitudes TV et délinquance de 211 ados de 8 à 30 ans: cross-lagged. Quand les gens ont 30 ans, on regarde si les gens regardent toujours le même style de chose qu’à 8 ans ainsi que leurs comportements agressifs. Pour savoir si les comportements agressifs sont du parce qu’on a été agressif à 8 ans ou parce qu’on a regardé des films à 8 ans.

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On peut montrer que quand les enfants regardent de façon anormalement élevé des spectacles violents, ils ont des comportements beaucoup plus agressifs à 30 ans. Aujourd’hui on a donc de bonnes raisons de s’inquiéter aussi des jeux vidéo, parce qu’il y a des jeux très violents. Bartholow & Anderson (2002) comparent des réactions suite à des jeux vidéo : Mortal Kombat (tuer avec le plus de violence possible) VS PGA Tournament Golf : le premier entraine plus de réponses violentes contre un opposant. La question n’est plus de savoir « si » mais « comment » : quels sont les processus en jeu. -

Désinhibition : quand on voit des choses violentes, elles finissent par ne plus être taboues, à être banalisée.

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Désensibilisation : couplage de la violence à de l’amusement et séduction de la violence. Très fort observée aujourd’hui. Beaucoup de gens ne réagissent pas à des scènes qui devraient pourtant être problématique.

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Vision paranoïde du monde : sentiment d’insécurité et prévalence des crimes : attentats.

Les tueries de masse aux USA: de 2006 à 2017, 271 tueries avec 1358 victimes : disponibilités des armes, imitations (fréquence des spectacles et jeux violents), tous les chiffres montent qu’il n’y a pas de rapport entre la tuerie de masse et la maladie mentale alors que ce facteur est invoqué. L’accès à des scènes de pornographie dégradante ou violente pose aussi question. Ça pose beaucoup de problèmes par rapport à la désinhibition et désensibilisation. Aujourd’hui, ce genre de scènes peut être rencontré par des jeunes de 10, 11 ou 12 ans, et ça pose beaucoup problème. Les médias violents conduisent à mettre en place une certaine culture.

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La culture de l’honneur (Nisbett, 1993; Nisbett & Cohen, 1996) (déjà vu apparemment) : 2 à 3 fois plus d’homicides dans le Sud des USA que dans le Nord. L’Éducation prône la réaction aux jurons et insultes et enracinement culturel (‘Hey Joe’),… Violences faites aux femmes dans les cultures du viol : Il y a, dans le monde, des degrés divers avec lequel dans les cultures ont estiment que les punitions doivent s’appliquer particulièrement aux filles et aux femmes, et particulièrement par le viol. Le viol est vu comme arme de guerre et de terreur, de soumission. Les mythes du viol (Payne et al., 1999) : Ce sont des croyances sur le blâme à attribuer à la victime et l’exonération de l’auteur. Par exemple, dire « ah mais c’est normal qu’elle se fasse violer, t’as vu comment elle s’habille ? ». Le mythe du viol renvoie à cette notion qu’on peut adhérer à des arguments du genre « elle le cherchait quand même » « elle a provoqué ». Bohner et al. (2013) montrent que les hommes qui adhèrent à ces mythes sont plus susceptibles de commettre un viol d’autant plus qu’ils pensent que les autres y adhèrent aussi. Ça veut dire que si un individu croit que quelque part il y a de la provocation de la part d’une femme, il a des chances de s’engager dans une voie problématique d’autant plus s’il a l’impression que les autres y adhèrent aussi. Ces croyances vont aussi sur des femmes, elles adhèrent aussi à ces mythes, qui disent « mais t’as vu comment elle s’habille celle-là ». Ça commence par là. Ces croyances sont ce bain culturel qui fait qu’à un certain moment, il y a des agressions, des gestes violents, et qu’ils sont considérés comme des gestes acceptables/normaux (à tort). Une autre croyance : Les pauvres ne sont pas plus délinquants que les riches (Wilkinson & Pickett, 2009). Ce n’est pas du tout le cas, la violence n’a rien à voir avec ça. En revanche, le niveau d’inégalité des revenus (20% les + riches et 20% les + pauvres). Ce n’est pas les gens pauvres ou riches qui sont plus violents, mais il y a de la violence dans les environnements/sociétés dans lequel il y a des gros écarts de richesses.

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Le graphique montre le nombre d’homicide par million d’habitant et l’inégalité de revenu. Cette corrélation est très forte. Les inégalités de revenus sont un élément tout à fait déterminant dans le taux d’agressions que l’on peut observer dans les pays mais sur tout un tas d’autres indicateurs, comme la santé ou le bien-être.

1.2. Les facteurs proximaux et décisionnels Les facteurs distaux sont davantage personnologiques ce sont des facteurs qu’un individu amène dans la situation quand il y entre, ils peuvent être biologique, sociologique,… Mais il y a aussi les facteurs proximaux qui sont le contexte plus immédiat, des choses qui sont palpables dans un environnement donné. Il y a toute une gamme d’indices/de facteurs distaux concernant l’émergence de réactions agressives comme : -

Les frustrations ou insultes Les menaces à l’estime de soi Les violations de normes (ex : lors d’un travail de groupe, quelqu’un annonce qu’il n’a pas fait sa part du travail. C’est une rupture de contrat qui est de nature à nous mettre de mauvaise humeur). Le rejet social Les modèles La température, l’alcool et même les couleurs (maillots de hockey sur glace) (Si on augmente la température, on peut penser qu’à un certain moment, il y aura des comportements plus agressifs).

Anderson (1987) : a étudié l’impact de la température. On voit qu’il y a des quantités impressionnantes de comportements problématiques qui sont plus présent entre le 2e et 3e trimestre de l’année, pendant les mois chauds de l’année.

Des éléments très contextuels peuvent jouer, de la même façon que le fait d’être en contact avec des vidéos violentes augmente l’agressivité, la seule présence des armes dans l’environnement immédiat a un impact négatif. La question n’est pas de dire que parce qu’il y a une arme dans le champ de vision de la personne qu’il va d’un coup devenir violent, mais lorsqu’il y a une altercation, le fait qu’il y ait une arme peut engendrer plus

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facilement un comportement violent et il peut se passer des drames qui ne se seraient pas produits si l’arme n’avait pas été présente. Berkowitz & LePage (1967) : tâche de résolution de problème avec un comparse. Leyens et al. (1975, 1976) : Arriver en Europe dans un laboratoire et laisser trainer une arme, c’est douteux, ce n’est pas quelque chose qu’on laisse trainer chez nous. Ils ont donc utilisé des diapositives d’objets qui ressemblaient à des armes, ou non. On voit que dans les cas où le sujet a été irrité, il est plus susceptible de se retourner contre un autre sujet pour le punir, et il le fait d’autant plus qu’il a été confronté à un revolver. Il y a donc une sorte d’effet d’amorçage avec les armes.

La provocation, les insultes,… Sont également des facteurs qui favorisent l’agressivité.

La théorie de la frustration-agression (Dollard, Doob, Miller et al., 1939) : une des premières théories qui parlait d’agression. D’inspiration à la fois behavioriste/comportementale et psychanalytique ? Il y avait une vision assez radicale des choses dans le sens ou pour ces auteurs, toute frustration conduit à une agression, et que si on a été agressé c’est qu’il y avait une frustration quelque part. Cette frustration pèse d’autant plus quand on est proche du but que l’on veut atteindre, si c’était plus loin du but à atteindre c’est moins frustrant : -

Harris (1974) : Quelqu’un vient nous dépasser et prend notre place, quand c’est quand on est prêt du guichet, on est vraiment fort en colère, alors que si on en était très loin c’est plus tolérable.

La théorie de frustration-agression reste insatisfaisante parce qu’il y a plein d’autres facteurs que la frustration qui peuvent causer l’agression, comme par exemple la compétition. La théorie est un peu stricte. Il n’y a pas non plus de l’agression à la suite d’une frustration, tout dépend de l’interprétation que l’on fait des comportements. Par exemple, dans les examens oraux, il existe des professeurs qui se foutent de la gueule des étudiants quand ils ratent, mais les étudiants ne se lèvent pas pour le frapper, ils prennent sur eux.

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La colère et les attributions hostiles sont au cœur du phénomène, on a effectivement des chances d’avoir de l’agressivité. Le sentiment d’injustice accentue les réponses agressives : le fait d’avoir été peu entendu, qu’on n’a pas eu l’occasion de dire ce qu’on avait à dire,… Le fait d’avoir notre dû est une chose, le fait d’avoir eu l’occasion de dire ce qu’on a envie de dire même si on a pas notre dû, c’est aussi important. Si on a une amende mais qu’on a l’occasion d’être entendu et compris, ça ne nous dérangera pas tant que ça de payer l’amende (parce qu’il n’y aurait plus de sentiment d’injustice). Ostracisme et exclusion (McDonald & Leary, 2005) : le rejet social a aussi beaucoup d’importance. L’exclusion sociale est terriblement lourde à porter. Comment on étudie l’exclusion ? On peut faire des enquêtes, mais il est quand-même crucial de pouvoir manipuler les choses pour les psychologues sociaux. Ostracisme, c’est l’idée de mettre à l’écart, de faire de quelqu’un un étranger. En laboratoire, on dit que des gens vont jouer sur internet avec deux autres personnes et qui vont devoir se lancer une petite balle. On voit en réalité deux personnes sur l’écran + le sujet qui a un avatar sur l’ordinateur, il a une balle et la lance à un comparse, et il y a un échange équitable de balle. A partir d’un certain moment, les deux personnes que le sujet voit à l’écran se lance la balle entre eux deux et ne passent plus la balle au sujet. Les gens sont très vite très frustré, les gens se sentent hyper mal face à cette situation d’exclusion. On en a d’ailleurs étudié les effets : cette situation d’ostracisme entraine toute une série de réactions dont celle de l’agressivité. Dans la Rome antique, le bannissement (forme d’ostracisme) était une punition insupportable pour eux. En maternelle, quand on nous met au coin quand on fait une bêtise, on se sent mal parce tout le monde continue de jouer sans nous, on est mis à l’écart. Privation relative (Runciman, 1966) : autre source d’agressivité. C’est une situation dans laquelle on a le sentiment de ne pas avoir notre dû, ou de craintes de ne pas l’avoir, ou de ne pas avoir autant que les autres. Ce sentiment de privation relative est étonnement présente dans le discours de personnes qui vont voter à l’extrême droite. Elle concerne aussi les gens qui pensent qu’ils vont risquer d’avoir moins (même s’ils ont déjà beaucoup).

2. Urgence, altruisme et coopération Les gens manifestent aussi de la sollicitude ! Aider, soulager, contribuer au bien est très fréquent. Que se passe-t-il en cas d’accidents, comment réagir lors d’incidents? Souvent dans les médias on voit que quand quelqu’un se fait agresser dans le métro personne ne bouge, mais ce n’est pas toujours vrai, on peut parfois voir énormément de sollicitude entre les gens. Une anecdote en préambule de l’intervention en cas d’urgence: Kitty Genovese. Une jeu...


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