Management_ Les Différents Types d\'Organisations PDF

Title Management_ Les Différents Types d\'Organisations
Course Management
Institution Université de Picardie Jules Verne
Pages 8
File Size 180.3 KB
File Type PDF
Total Downloads 40
Total Views 119

Summary

CM de Management L2 LEA
par Mme. Martine Mariage ...


Description

Chapitre 1 1 Les différents types d’organisation , L2 LEA

Les différents types d’organisation Le management est la direction d’une organisation et l’utilisation de ressources afin d’atteindre des objectifs. Dans sa conception anglo-saxonne : c’est la direction des hommes. On utilise le terme organisation car il existe d’autres structures qui sont managées : les coopératives, association, etc. Une organisation est un ensemble de moyens structurés constituant une unité de coordination ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continue vue d'atteindre un ensemble d'objectifs partagés par les membres participants. S.P. Robbins

I.

La diversité des approches de l’organisation •

L’organisation considérée comme un lieu de transformation : on recherche l’optimisation des ressources et de la façon de produire.



L’organisation considérée comme un groupement humain : on cherche à comprendre le comportement et la personnalité des personnes. Il existe une telle diversité de personnalité qu’il faut la prendre en compte afin d’optimiser le travail selon le profil des salariés.

Les salariés de type « mercenaire » possèdent une vraie expertise mais ont une personnalité très différente, cherchant à gagner de l’argent en premier lieu. •

Le management fait aussi des incursions dans la sociologie : le travail de groupe est de plus en plus présent.

Théorie du don contre-don : lorsqu’un individu donne à une personne, il attend généralement quelque chose en retour, et le receveur se sent débiteur. Il peut y avoir entre les groupes de travail dans les entreprises des animosités entre ces derniers. Un groupe d’ouvrière A voit sa productivité s’améliorer grâce à de meilleures conditions de travail. Le groupe B n’ayant pas de meilleures conditions dépassera tout de même le premier groupe grâce à un effet d’émulation. Effet Pygmalion : Si une autorité ou l’environnement d’une personne croit en sa réussite, alors ses chances de succès sont améliorées. Si le manager voit ses collaborateurs avec l’idée de les faire travailler ensemble, alors ils vont adhérer et le suivre. Le management doit être bottom-up et non topdown. L’organisation est un ensemble de relations internes et externes : relations formelles ou informelles où l’on va créer des liens contractuels.

Chapitre 1 2 Les différents types d’organisation , L2 LEA

II.

Les différentes organisations

A.

L’entreprise

Il existe des diversités d’activité, de taille et de structure juridique entre les entreprises.

1.

Des caractéristiques communes

Un agent économique a des interactions internes et externes, un centre de décision et une culture d’entreprise.

2.

Diversités en termes de finalité, métiers et objectif

La diversité de métiers La finalité est la raison d’être d’une entreprise : elle peut être économique (faire du profit) ou bien sociétale (activités culturelles). La SNCF est différenciée en 3 métiers que sont : le transport des personnes, des marchandises, et la gestion ferroviaire.

La diversité d’objectif La culture d’entreprise va permettre de proposer des biens ou services avec une identité propre. Zara, H&M et Louis Vuitton proposent tous des vêtements mais ont des cibles différentes. H&M est plutôt grande distribution alors que Zara a une identité propre avec des collections rénovées toutes les 15 jours. L’entreprise se fixe des objectifs précis et mesurables à atteindre.

La diversité de taille TPE

PME

ETI

Nom complet Très petites ou micro entreprises

Petites et moyennes entreprises

Entreprises de taille intermédiaire

0 –10

10 – 250

250 – 5000

Chiffre d’affaire maximal

2M

50 M

1.5 B

Total bilan maximal

2M

43 M

2B

Nombre de salariés

GE Grandes entreprises

> 5000

Chapitre 1 3 Les différents types d’organisation , L2 LEA Nombre

3,001,329

137,534

4959

243

d’entreprises

Le groupe est un ensemble de sociétés contrôlées directement ou indirectement par une même société, elle-même non contrôlée par une autre ; on parle aussi de holding. Il existe des sociétés qui sont des montages financiers et qui détiennent des parts d’autres société. Les problématiques de chaque type d’entreprises sont différentes. Les PME ne peuvent pas emprunter aussi facilement qu’une grande entreprise puisqu’elles n’ont pas de garanties de bien. En revanche elles peuvent facilement s’adapter aux retours du marché, être plus proches de leur client, et modifier leurs produits.

La diversité de forme juridique Les entreprises individuelles •

Elles appartiennent à une personne.



Il existe une confusion entre les biens personnels et les biens de l’entreprise : le patrimoine personnel est engagé en cas de dette. La loi de Macron de 2015 a cependant mis à l’abris la résidence personnelle des créanciers.

Il existe trois formes de sociétés différentes :

La société de capitaux La Société Anonyme, Société par Action Simplifiée sont des sociétés de capitaux. En créant une SA on possède des actions que l’on peut revendre, ainsi n’importe qui peut entrer dans la société, puisque ce qui importe est l’apport de capitaux. Le capital est ainsi divisé en actions librement cessibles. La responsabilité est limitée aux apports. Seulement 0,2% des SA sont cotées en bourses.

Société de personnes La Société en Nom Collectif est une société de personnes. C’est une société crée entre plusieurs personnes qui se connaissent et qui sont responsables de leur dette sur leur patrimoine personnel. L’avantage de cette société est que l’on se choisit et que le capital soit divisé en part sociales non librement cessible (il faut l’accord des autres associés).

La société mixte La Société Anonyme à Responsabilité Limitée est une société mixte.

Chapitre 1 4 Les différents types d’organisation , L2 LEA La responsabilité est limitée aux apports comme la société de capitaux mais le capital n’est pas divisé en action mais en parts sociales qui ne sont pas librement cessible, comme la société de personne.

La diversité d’activité Une entreprise appartient à une filière, un secteur, et une branche.

La filière La filière du prêt-à-porter se constitue dans sa verticalité du ramassage de coton jusqu’à la vente de vêtements. Inditex a intégré achète du tissu, dessine les modèles, les fabriquent, puis les distribuent. L’appartenance une filière est importante car elle peut être porteuse, ou ne plus l’être. La filière est l’ensemble des activités qui concourent à la distribution d’un même produit ou service. À l’origine il y a une même technologie ou matière première.

Le secteur Le secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré.

La branche Au contraire du secteur, une branche regroupe des unités de production homogène. Renault a pour secteur l’automobile, ses branches sont l’automobile et le crédit.

B.

Les organismes publics

1.

Notion de mission de service public •

La mission est de satisfaire un besoin collectif ou d’intérêt général.



Le service public entend 5 principes : la primauté de l’intérêt général, l’égalité des usagers, la neutralité, la continuité et l’adaptation.

La logique est en évolution : jusqu’en 2002 on ne demandait pas d’équilibrer les budgets, puis on a ajouté des critères de performances.

2.

Les organisations publiques

On différencie : •

L’État et les administrations (fonctions régaliennes).

Chapitre 1 5 Les différents types d’organisation , L2 LEA •

Les missions de service public déléguées à un prestataire de service : À statut public

À statut privé

Les établissements publics (hôpitaux, universités, etc.) qui sont autonomes, mais dépendantes (l’université du ministère de l’enseignement)

Les Société d’économie mixte (capitaux privés et publics), Société anonyme de droit privé (qui ont passé un contrat avec l’État pour assurer une mission de service public). Il existe des autorités de régulation (ARCEP, AMF, etc.) pour les contrôler.

3.

Les organismes non lucratifs : le tiers secteur, l’ESS

Cela représente 300 000 structures et 2,5 millions de salariés, soit 10% des emplois salariés. •

Privées : coopératives, associations, mutuelles, ONG, syndicats, fondations.



Actions collectives satisfaisant leurs membres et/ou des besoins de la collectivité.

La distribution de bénéfices y est interdite.

Conclusion •

Les organisations ont des caractéristiques communes mais aussi une diversité.



Elles prennent en compte l’environnement, et elles ont des parties prenantes qui sont tous les acteurs concernés.

L’entreprise est un espace politique, un lieu de négociation permanente (d’où le terme de « gouvernance »). Les économistes classiques décrivent l’objectif de l’entreprise comme la maximisation du profit pour les actionnaires (shareholder). D’autres théories managériales ont mis en évidence d’autres parties prenantes que sont les autres partenaires (stakeholder) : ce sont les salariés, consommateurs, futurs collaborateurs, etc.

III. Les parties prenantes A.

Identification

1.

Définition Une partie prenante dans l’organisation est tout groupe d’individus ou tout individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs organisationnels Freeman, 1984

Chapitre 1 6 Les différents types d’organisation , L2 LEA

2.

La théorie des parties prenantes

Friedman propose en 1962 le modèle de shareholder qui dénie la responsabilité sociale de l’entreprise, cette dernière n’ayant selon lui pour seul but que de faire du profit. En 1968 Ansoff propose sa théorie de stakeholder : la responsabilité de l’entreprise est de concilier des intérêts contradictoires des groupes qui sont en relation directes avec elles. Elle doit ajuster ses objectifs en donnant à chacun une part équitable de satisfaction (le profit est l’une des satisfactions mais pas la seule). Freeman étend la responsabilité de l’entreprise à tous les acteurs. Greenpeace est concerné par le nucléaire en tant qu’organisme. L’entreprise est le moyen de satisfaire les fins des différentes parties prenantes. Who and what really counts? John Ralls

3.

Typologie des parties prenantes

Il existe deux types de classification de parties prenantes : •

Interne/externe selon Caroll et Näsi (1997).



Primaire/secondaire selon Clarkson (1995).

Les associations de consommateurs ont une influence secondaire, de même pour les journalistes. Il faut savoir quelles sont les attentes des parties prenantes et comment les satisfaire. Il faut aussi les intégrer dans les systèmes de décision organisationnels.

B.

La création de valeur pour les parties prenantes

1.

Pour les actionnaires

Ils détiennent des parts d’une société, ce qui implique des droits financiers (dividendes) et des droits politiques (voter en assemblée générale). Il existe différents types d’actionnaires : •

Ceux qui adhérent au projet de la société et qui attendent une pérennité : ils vont rester et aider au développement.



Les investisseurs institutionnels dont le travail est d’investir dans une société (banques, établissements financiers) qui la quitteront si la rentabilité n’est pas suffisante.



Des fonds de pension (notamment anglo-saxon) qui veulent la rentabilité à court terme.

Chapitre 1 7 Les différents types d’organisation , L2 LEA •

Les salariés actionnaires qui veulent la pérennité de leur entreprise.

On distingue donc le capitalisme de masse qui représente des sociétés avec des personnes qui entrent pour gagner de l’argent, et le capitalisme entrepreneurial où des personnes créent une entreprise pour qu’elle soit pérenne. LVMH est une entreprise qui cherche le profit avec des fonds de pension, alors que Hermès est un groupe familial dont le capital est détenu par une famille qui veut qu’il dure. Il existe aussi des actionnaires qui embauchent des managers qui feront ce que ces derniers souhaitent.

2.

Pour le client

Il existe différents types de clients : •

B2B : une entreprise qui vends à une autre entreprise.



B2C : une vente à un client final.



B2D : le fabricant vend directement au distributeur.

Cette typologie existe du fait que les arguments utilisés pour une entreprise sont différents de ceux pour un client final. Pour le client la valeur est plus large que la seule qualité du produit : c’est la différence entre le prix et la qualité perçue par ce dernier. Pour augmenter la valeur on peut : •

Agir sur la qualité intrinsèque.



Agir sur la valeur extrinsèque : l’effet de marque, le service après-vente, l’emballage, etc.

La volatilité est un phénomène générationnel, puisque le client est de plus en plus informé : l’entreprise vends une solution client, ce dernier ayant déjà fait son choix auparavant. Le client, de plus en plus sollicité, change souvent de marque.

3.

Pour le salarié (collaborateur)

Le but de la création de valeur pour un salarié est d’améliorer la performance de ce dernier et de le garder dans l’entreprise. La création de valeur pour le salarié est la différence entre ce qu’il donne (contribution) et ce qu’il reçoit (rétribution). •

Contribution du salarié : savoir-faire, temps, etc.



Rétribution au salarié : la reconnaissance, plan de carrière, promotion, etc.

Il faut qu’il y ait un équilibre entre ces deux valeurs, bien que chaque personne ne recherche pas la même chose.

Chapitre 1 8 Les différents types d’organisation , L2 LEA Certains cherchent à gagner de l’argent, d’autres la liberté dans le travail.

4.

Pour les parties prenantes secondaires

C’est une partie prenante qui n’a pas de lien contractuel avec l’entreprise, et qui n’est pas essentiel à la survie de cette dernière. Son rôle est de défendre les intérêts des consommateurs, vérifier le respect des critères environnementaux et sociaux, etc. Les parties prenantes secondaires sont les ONG, médias, et personnes. Elles intentent des actions comme les boycotts, les actions de consommateurs, etc....


Similar Free PDFs