Microéconomie Chapitre 1 Rappels sur la théorie du producteur PDF

Title Microéconomie Chapitre 1 Rappels sur la théorie du producteur
Author Matthieu Ivorra
Course Microéconomie
Institution Université Le Havre Normandie
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Microéconomie : structure de marché Plan : -Chapitre 1 : Rappels sur la théorie du producteur -Chapitre 2 : La concurrence pure et parfaite -Chapitre 3 : Le monopole -Chapitre 4 : L’oligopole -Chapitre 5 : La théorie des jeux

Chapitre 1 : Rappels sur la théorie du producteur - 1 Introduction - 2 La production et les horizons temporels - 3 La production à court terme - 4 La production à long terme - 5 Les coûts de production - 1 : Introduction L’objet de la théorie de la production est la détermination du niveau de production qui sera offert par les producteurs. Or le processus de production génère des coûts dans la mesure où il nécessite l’utilisation donc la rémunération de facteurs de production que nous pouvons classer en deux catégories : -les facteurs fixes qui ne varient pas à court terme et expliquent l’existence des coûts fixes -les facteurs variables qui varient à travers le temps expliquent l’existence des coûts variables Le problème du producteur peut être donc formulé par l’une ou l’autre des deux situations suivantes :

−Maximiser la production Q = f ( K , L ) sous-contrainte d’un coût total donné −Minimiser ≤coût total CT = f ( K , L ) sous-contrainte d’une production donnée - 2 : La production et les horizons temporels La fonction de production décrit la relation existante entre les facteurs de production utilisée (K et L) et la production totale (Q) qu’ils permettent d’obtenir étant donné la technologie existante. Elle décrit donc ce qui est techniquement réalisable si le producteur utilise de manière efficace ses facteurs de production. Sous forme mathématique, la fonction de production résume les choix techniques auxquels est confronté le producteur. Elle s’écrit de la façon suivante : Q=f ( K , L) Toutefois, les choix du producteur restent limités par l’horizon temporel envisagé.

Par exemple, si la compagnie Ford désire augmenter son niveau de production, elle doit faire des choix : -Soit engager d’avantage de travailleurs, ce qui est réalisable très rapidement -Soit construire une nouvelle usine ou encore installer une nouvelle chaîne de montage, ce qui nécessite beaucoup de temps Ainsi, il est nécessaire de distingué le court terme du long terme lors de l’élaboration des choix du producteurs. A court terme, les capacités de production restent constantes. En effet, seule la main d’œuvre (L) est variable. Le capital (K) est fixe de sorte que la fonction de production se réduit à la forme suivante : PT =Q=f ( K , L )=f ( L ) [La capital est fixe, à cause du K] Dans ce contexte temporel, le choix du producteur se limite à la détermination de la quantité optimale (L*) du facteur variable qui permet de maximiser le profit. A long terme, les capacités de production peuvent être modifiées. En effet, l’horizon temporel est suffisamment long pour que tous les facteurs de production deviennent variables et la fonction de production sera la suivante :

PT =Q=f ( K , L ) Dans ce contexte temporel, le choix du producteur s’articulera autour de la détermination de la combinaison optimale (K*, L*) des facteurs de production qui permettra de maximiser le profit. - 3 : La production à court terme Comme déjà mentionné, la seule façon pour augmenter la production à court terme consiste à augmenter le facteur variable (L). Le problème du producteur réside donc dans la détermination de la quantité à produire (Q*) ellemême tributaire de la détermination de la quantité de facteur (L*) à utiliser. La théorie classique démontre que le processus de production à court terme peut être caractérisé par trois étapes quand le facteur de production variable (L) augmente continuellement : Dans la première étape, la production totale (Q) croît plus rapidement que le facteur variable (L) dans la mesure où chaque travailleur dispose d’une quantité élevée du facteur fixe (K). Dans la deuxième étape, la production totale (Q) croît moins rapidement que le facteur variable (L) dans la mesure où chaque travailleur dispose d’une quantité moins élevée du facteur fixe (K). Dans la troisième étape, la production totale (Q) va commencer à décroître à partir d’un certain seuil dans la mesure où les travailleurs se bousculent et ne disposent plus du facteur fixe (K). Cette étape est bien entendu antiéconomique. Mais quelles sont les productivités moyenne et marginale des travailleurs à travers les 3 étapes décrites du processus de production ?

La productivité moyenne (PM) étant la contribution moyenne du facteur variable (L) à la production totale (Q) alors que la productivité marginale (Pm) représente la contribution additionnelle de chaque unité du facteur variable à cette même production. Ainsi, nous pouvons écrire les deux productivités considérées comme suit :

PM = Pm=

PT Q = L L

∆ PT ∆Q = ∆L ∆L

[Tableau à demander à Vincent] La productivité moyenne (PM) décrit l’évolution de la contribution moyenne du facteur variable L à la production Mais quelle sera l’étape de production à retenir par le producteur ? -Il ne choisira pas la troisième étape dans la mesure où elle reste antiéconomique. -Il ne choisira pas non plus la première étape dans la mesure où il existe un gaspillage de ressources (manque à gagner) -Il choisira donc la deuxième étape où les rendements sont décroissants d’’où la loi des rendements décroissants Si nous combinons, à court terme, un facteur de production variable (L) à un facteur de production fixe (K), il existe un point au-delà duquel la production totale (Q) va croître à un rythme sans cesse décroissant. En d’autres termes, la contribution additionnelle suscitée par l’ajout de facteurs variables est de plus en plus faible -> La productivité marginale diminue Remarques importantes : a) La loi des rendements marginaux décroissants n’est pas liée à la qualité du travailleur. En effet, les rendements sont décroissants en raison d’une utilisation limitée du facteur fixe et non pas en raison de l’utilisation d’une main d’œuvre non formée ou spécialisée. (Pensez à un cours d’économie donné simultanément par 3 professeurs dans la même salle de cours) b) La loi des rendements marginaux décroissants s’applique pour un niveau donné de technologie. En effet, les améliorations technologiques provoquent un déplacement vers le haut de la fonction de production. Ceci signifie qu’il est possible de produire plus avec le même nombre de travailleurs. c) Le changement en % dans la production enregistré à la suite d’un changement de 1% dans le facteur variable L peut être mesuré à l’aide de l’élasticité partielle de la production :

∆Q ∆Q L Q = El= × ∆L ∆L Q L El=Pm × El=

1 PM

Pm PM

Si Pm > PM -> EL > 1 Si Pm = PM -> EL = 1 Si Pm < PM -> EL < 1 - 4 La production à long terme A long terme, les capacités de production peuvent être modifiées dans la mesure où les deux facteurs de production deviennent variables. Etant donné que la production peut être réalisée à l’aide de différentes combinaisons possibles de K et L, le problème du producteur consiste dans ce contexte temporel à déterminer la combinaison optimale (K*, L*) qui maximise les profits. Par ailleurs, étant donné que tous les facteurs sont variables, alors il est possible de changer le niveau de production en changeant l’échelle de production, c'est-à-dire en faisant varier tous les facteurs de production au-même temps et au même taux (dans les mêmes proportions) Mais comment réagira la production à la suite de cette variation dans les facteurs de production ? Vat-elle varier d’une façon plus proportionnelle ? Moins proportionnelle ? Ou plutôt dans les mêmes proportions ? Réponse : Tout va dépendre des rendements à l’échelle (RE) : -RE croissants -RE décroissants -RE constants Rendements à l’échelle croissants : Les rendements à l’échelle sont dis croissants quand le changement en % dans la production est plus que proportionnel que celui des facteurs de production ie si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain facteur t, la quantité produite est multipliée par plus que t. Rendements à l’échelle constants : Les rendements à l’échelle sont dis constants quand le changement en % dans la production et exactement proportionnel à celui de tous les facteurs de production ie si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain facteur t, la quantité produite et multipliée par plus que t. Le changement en % dans la production enregistré à la suite d’un changement simultané de 1% dans tous les facteurs de production peut être mesuré à l’aide de l’élasticité d’échelle :

Ee= El + E - 5 Les coûts de production : Nous avons vue que, pour maximiser ses profits, le producteur devait, selon la situation, soit maximiser la production sous contrainte d’un coût donné ou encore minimiser les coûts pour une production donnée. Il est donc nécessaire d’analyser les coûts auxquels fait face le producteur et ce à travers ses deux horizons temporels. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’étudier les coûts à court et à long terme. Comme nous le savons déjà, à court terme certains facteurs de productions sont fixes. Pour cela, la fonction de coût total de court terme peut être décomposée en coûts fixes et coûts variables :

CT=CF +C V Les coûts fixes étant des coûts indépendants du volume de production. Exemple : loyer, assurance… Les coûts variables sont des coûts rattachés au niveau de production. Exemple : salaire, coûts des coûts de production… Comme l’augmentation de la production à court terme ne peut s’afficher qu’avec l’augmentation de la main d’œuvre (L) (avec K fixe) la fonction de coût total peut s’écrire comme suit :

CT =PkK + PlL Avec Pk et Pl représentent la rémunération des deux facteurs. En fait, avec le même raisonnement de l’analyse du processus de production à court terme, on peut définir deux autres solutions : -Le coût moyen (CM) -Le coût marginal (Cm) -Le coût moyen représente le coût unitaire par unité

CM =

CT =¿CM = CF + CV Q Q

¿>CM =CFM +CVM -Le coût marginal représente le coût associé à la production d’une unité supplémentaire

Cm=

∆CT ∆CV = car ∆ CF=0 ∆Q ∆Q

-Le coût variable moyen est, à une constante près, l’inverse de la production moyenne :

CVM=

CV PlL Pl Pl = = = Q Q Q P ML L

-Le coût marginal est, à une constante près, l’inverse de la production marginale :

Cm=

∆CV ∆ PlL ❑ = = ∆Q ❑ ∆Q

-Le coût marginal passe par le minimum coût variable moyen :



MinCM =¿

( CTQ )=0=¿ C T Q−1 CT =0=¿ Cm−CM =0

∆ CM =0=¿ ∆Q ∆Q

'

Q2

Q

-5.2 : Les coûts de production à long terme : A long terme, le producteur peut faire varier la quantité de tous ses facteurs de production. Le problème du producteur à long terme est donc de déterminer la taille des immobilisations qui lui permettra de minimiser ses coûts moyens en fonction du volume de production. -5.3 : Economies d’échelles, déséconomies d’échelles et taille efficace -Economie d’échelle : le CMLT diminue quand la production augmente -Déséconomie d’échelle : le CMLT augmente quand la production augmente Taille efficace : le CMLT reste constant quand la production augmente...


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