RAPPELS SUR « L’APPROCHE CENTREE SUR LA PERSONNE » PDF

Preview

Summary

Cours de psychopathologie en TD. ...

Description

Psychopathologie clinique empirique

Séance du 30/03/2016 Travaux Dirigés

PSYCHOPATHOLOGIE CLINIQUE EMPIRIQUE RAPPELS SUR « L’APPROCHE CENTRÉE SUR LA PERSONNE » ROGGERS est un psychologue américain du XXème siècle, qui refuse de s’inscrire dans le courant behavioriste ou freudien, bien qu’il emprunte certains aspects. Il tenait beaucoup à son indépendance. C’est le premier à enregistrer auditivement et visuellement ses entretiens. Il a instauré le concept de supervision des thérapeutes. Pour lui, pouvait être thérapeute n’importe qui. Il a introduit la notion de relation d’aide, appliquée à tous les domaines, dont l’autre nom est l’approche nondirective. Le but n’est pas de résoudre le problème de la personne, mais d’accomplir une certaine autonomie de la personne. La relation thérapeutique en elle-même est un élément d’évolution de la personne. Il considère que tout individu a des ressources d’auto-compréhension, mais celles-ci nécessitent des attitudes psychologiques facilitatrices pour être utilisables et utilisées. On considère 3 conditions :  L’authenticité : La congruence, pas de mensonge, pas de façade professionnelle. Le thérapeute doit être « transparent », ne pas avoir de réserve.  L’acceptation, ou regard positif inconditionnel : Lorsque le thérapeute éprouve une attitude positive quant au patient et l’expose.  L’empathie : Le ressenti des états émotionnels du patient par le thérapeute, qui doit également être capable de démontrer son empathie. C’est une écoute sensible et active, rare dans la vie quotidienne. Lors d’une écoute empathique, il y a plus de justesse par l’auto-expérimentation interne des états émotionnels. 

Le trouble prend sa source dans le manque de congruence entre l’expérience et le soi, ainsi que dans l’estime de soi.

But thérapeutique



Amener la personne à avoir confiance en elle et rétablir la congruence.

Processus thérapeutique

  

Cadre ouvert. Questions générales liées à l’entretien, situation. Aide à l’introspection.



Repose sur la communication, entretiens nondirectifs avec reformulation. Importance du présent dans l’exploration de la pensée, de l’aspect cognitif des sentiments.

Conception étiologique (origine) du trouble

Techniques thérapeutiques



Cadre



Cadre sécurisant, durée limitée de la séance et de la thérapie en général.

Rôle et attitudes du thérapeute

   

Empathique, soutien du patient. Non-directif. Congruent. Neutralité bienveillante (positif et non-jugeant).

Type d’alliance thérapeutique



Soutien.

1

Psychopathologie clinique empirique

Séance du 30/03/2016 Travaux Dirigés

LES THÉRAPIES SYSTÉMIQUES La thérapie systémique est issue de la théorie des systèmes, qui veut qu’une totalité soit faite d’éléments en lien les uns avec les autres. On retrouve une interdépendance typique de l’associationnisme. L’école de Paul ALTO a rassemblé bien des chercheurs. BATESON et WATZLAWICK. BATESON s’est intéressé à la théorie des systèmes, ou théorie cybernétique. La communication induit toujours, selon cette théorie, une rétroaction entre émetteur et récepteur. Pour eux, les troubles psychopathologiques sont liés à des troubles de la communication. Par la communication, la thérapie permet la résolution de ce trouble, une action sur le patient est possible. Ainsi, il y a transformation, amélioration des modes de communication du patient, y vient alors le rôle du thérapeute. Il faut replacer l’individu dans son système évolutif, on ne se centre plus sur l’individu uniquement. C’est une théorie pragmatique : elle s’intéresse aux effets que produit la communication sur le comportement, elle est donc pratique. C’est également une théorie interactionnelle : elle met l’accent sur la relation entre deux sujets. Enfin, c’est une théorie systémique : elle considère une communication comme un système dans son ensemble, comme un système d’éléments en interaction. On considère des principes de base des systèmes :  Totalité : Les éléments d’un système sont liés d’une telle façon que la modification de l’un entraîne une modification générale. Le système n’est pas réductible à la somme de ses éléments.  Rétroaction : Lorsque deux éléments sont en interaction, le comportement de l’un influence celui de l’autre. On considère deux types : positif (accentue le phénomène) et négatif (amortissement du phénomène).  Equifinalité : Le plus important n’est pas l’histoire du système, mais ce qui se passe maintenant. Dans la conception de la communication, on considère que la prise de conscience de la présence de l’autre amène à une communication, même non consciente, de la part de l’individu. Dans toute communication, il y a deux aspects : le contenu (message à faire passer) et la relation (manière d’exprimer le message, et donc manière de le réceptionner). On distingue également communication digitale et communication analogique :  Digitale : Les signes conventionnels qui permettent d’exprimer quelque chose (la langue).  Analogique : Un lien plus direct avec ce qu’elle signifie (gestuelle). Les troubles du patient résulteraient donc d’un système d’interactions pathogène, selon cette approche, dans lequel il se trouve pris. On a un travail synchronique. La première étape est de diagnostiquer les caractéristiques du système relationnel. Il y a toujours une tentative d’exploration de solutions dans les procédés déjà tentés. On se centre ici, non sur le « Pourquoi » cela fonctionne comme ça, mais sur le « Comment ». Il faut « parler le langage du patient », il faut rentrer dans son mode de pensée, ne pas se placer en opposition avec le patient. On ne fait pas forcément appel au bon sens, on peut faire des propositions thérapeutiques paradoxales, étonnantes. On peut utiliser la technique du recadrage : proposer un cadre où le problème n’a plus sa place.

2

Psychopathologie clinique empirique

Séance du 30/03/2016 Travaux Dirigés

TEXTE : RECADRAGE DE LA SIGNIFICATION DE LA FRATERNITÉ

Conception étiologique (origine) du trouble



Blocage dans la vie sentimentale par soumission au frère, à sa mère et sa sœur.

But thérapeutique



Changement dans le schéma relationnel et de communication entre les frères.

Processus thérapeutique

    

Demande de présence du frère sans explications. Demande au frère de partir en vacances. Demande au frère d’organiser le dîner. Frère séduit par l’amie que lui présente son frère. Retour du thérapeute et compliment du frère.

Techniques thérapeutiques

  

Recadrage. Intervention sans explication de but. Objectifs limités.

Cadre



Thérapies brèves.

Rôle et attitudes du thérapeute



Très directif.

Type d’alliance thérapeutique



Collaboration.

3...