Title | Partie 2 Les osides - Mme Eladak |
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Course | biochimie |
Institution | Université Paris-Est Créteil Val de Marne |
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Mme Eladak...
Partie 2
Les osides Introduction Oses à l’état libre dans les tissus, mais généralement : soit sous forme condensée avec d’autres oses : holosides soit associés avec d’autre molécules non glucidiques : hétérosides L’hydrolyse d’un oside libère donc : au moins deux oses dans le cas des holosides un ou plusieurs oses + une partie aglycone (non glucidique) dans le cas des hétérosides → Oside = glucide susceptible de donner naissance par hydrolyse à un ou plusieurs oses La liaison dans laquelle un ose est engagée = liaison osidique = liaison glycosidique
I-
La liaison osidique A- Définition et types de liaisons osidiques
La liaison osidique est le produit de la réaction : entre deux oses : → OH hémiacétalique d’un ose avec le OH hémiacétalique d’un autre ose OU → OH hémiacétalique d’un ose avec un OH non hémiacétalique d’un autre ose entre un ose et une molécule non glucidique : → OH hémiacétalique de l’ose avec le OH, NH2 ou SH de la molécule non glucidique R = ose → l’oside est holoside R = aglycone → hétéroside • O-hétéroside si R-OH • N-hétéroside si R-NH2 • S-hétéroside si R-SH α-D-glucopyranose ---------------------------------------> La liaison osidique bloque la forme anomère de l’ose qui engage son OH hémiacétalique → La configuration du C anomérique engagé dans la liaison détermine le type de liaison → 2 positions possibles pour la liaison : α ou β Les osides sont caractérisés par la nature de la/leurs constituant(s) ET la stéréospécificité de leur(s) liaison(s) osidique(s).
La liaison osidique est hydrolysable : en milieu acide (à pH très bas) par des osidases qui sont spécifiques du type de liaison : → nature de l’ose engagé dans la liaison par son OH hémiacétalique → ± position α ou β Type de liaison entre deux oses → impact sur les propriétés chimiques de l’oside formé Exemple : Ose 1 + ose 2 → diholoside (oside formé de 2 oses) Ose 1 et ose 2: réducteurs car présentent une fonction carbonyle réductrice (forme ouvert) Le diholoside formé est-il réducteur ? • Un des oses est forcément engagé dans la liaison par son OH hémiacétalique : ici c’est l’ose 1 • Si l’ose 2 est engagé aussi par son OH hémiacétalique (OH qui appartient au C1) → le diholoside est non réducteur car aucune forme ouverte possible • Si l’ose 2 est engagé par un OH non hémiacétalique (OH qui n’appartient pas au C1) → OH hémiacétalique libre → diholoside réducteur
B- Nomenclature et convention (pour les holosides)
Une liaison osidique entre deux oses est caractérisée par : La nature des 2 oses et leur forme cyclique (pyranose ou furanose) La configuration du C anomérique qui détermine la position de la liaison osidique Si l’oside est réducteur (cas des petits osides comme les diholosides. Dans les grands polymères d’oses la majorité des OH hémiacétaliques des oses sont engagés dans les liaisons osidiques) Génériquement, le nom d’un diholoside sera : X…osyl (α ou β1 → n) Y…ose (réducteur) X…osyl (α ou β1 → α ou β1) Y…oside (non réducteur) n = numéro du C de l’ose 2 impliqué dans la liaison Pour les cétoses, ce sera α2 ou β2 ….ose : la fonction OH hémiacétalique est libre ….osyl : la fonction OH hémiacétalique du 1er ose est engagée dans la liaison ….oside : la fonction OH hémiacétalique du dernier ose est engagée dans la liaison
Pour les oligo et polyholosides : on donnera le nom commun de l’oside en précisant éventuellement le type de liaison qui lie les oses entre eux. Exemple :
C- Etude d’un oside Détermination de la nature des oses constitutifs → hydrolyse en milieu acide → séparation des produits d’hydrolyse par chromatographie par exemple → identification des oses et dosage Détermination du type de liaison Méthode par perméthylation des hydroxyles libres Exemple : 1) On fait agir un agent méthylant sur l’oside exemple : ICH3 Seuls les OH libres (= non engagés dans une liaison osidique) sont méthylés : formation d’ether-oxyde de méthanol
2) Hydrolyse acide : rupture d’une liaison osidique → On analyse l’ose libéré par hydrolyse → Quel OH n’est pas méthylé et était donc engagé dans la liaison osidique ? Attention : Si le OH hémiacétalique est méthylé, il perd sa méthylation lors de l’hydrolyse acide. → Comment savoir si le OH hémiacétalique était impliqué ou non dans la liaison osidique? Si c’est le seul OH sans méthylation alors il était dans la liaison osidique. Si on a deux OH non méthylés alors le OH hémiacétalique n’était pas engagé dans la liaison, il a juste perdu sa méthylation lors de l’hydrolyse acide. 3) Analyse des produits → Oside étudié: D-galactopyranosyl (β1 → 4) β-D-glucopyranose
Utilisation d’osidases : Osidases : • Enzymes produites par les organismes qui catalysent l’hydrolyse des liaisons osidiques • Spécifiques de l’ose engagé par son OH hémiacétalique dans la liaison osidique • Peuvent présenter aussi une stéréospécificité concernant la position α ou β • Peuvent être utilisées pour déterminer la composition et la structure d’un oside Exemple : β-galactosidase = β-galactoside hydrolase → Hydrolyse la liaison osidique d’un β-galactoside
= Hydrolyse la liaison osidique de type β qui engage le OH hémiacétalique d’un galactose.
II-
Principaux holosides et leur importance dans le vivant A- Les principaux diholosides Trois diholosides existent à l’état libre : lactose, saccharose et tréhalose Autres diholosides proviennent de la dégradation de polyholosides 2 hexoses condensés via liaison osidique avec élimination d’une molécules d’eau → C12H22O11 Classés en fonction de leur pouvoir réducteur
1- Diholosides réducteurs a- Lactose (à connaitre) Principal glucide présent dans le lait des mammifères Composé d’un β-D-galactose condensé à D-glucose par une liaison osidique β1 → 4 Hydrolysable par une β-galactosidase
b- Maltose et Isomaltose (à connaitre) Produits de la dégradation de l’amidon et du glycogène par les amylases Composés de deux D-glucoses condensés par une liaison en position α Hydrolysables par des α-glucosidases (maltases / isomaltases)
c- Cellobiose Produit de dégradation de la cellulose Composé de deux D-glucose condensés par une liaison β1 → 4 Hydrolysable par une β-glucosidase
2- Diholosides non réducteurs Saccharose (à connaitre) Sucre très abondant chez les végétaux (fruit, tiges canne à sucre, racines des betteraves) Pouvoir sucrant élevé d’où sont utilisation dans l’alimentation humaine Composé d’un D-glucose et d’un D-fructose condensés par une liaison α1 → β2
Hydrolysable par une α-glucosidase ou par une β-fructosidase
B- Les principaux polyholosides Constitués d’un enchainement de quelques dizaines à plusieurs milliers de résidus d’oses = polysaccharides Macromolécules biologiques pouvant atteindre de très fortes masses molaires 2 grandes fonctions : Réserves énergétiques glucidiques. Exemple : amidon ; glycogène → Polymères de réserve souvent les oses sont liés par des liaisons de type α Rôle structural et protecteur. Exemple : cellulose ; chitine → Polymères de structure souvent les oses sont liés par des liaisons de type β Polyholosides homogènes (homoglycanes) → un seul type d’oses ou dérivés d’ose. Exemple : amidon, glycogène, cellulose Polyholosides hétérogènes (mixtes, hétéroglycanes) → plusieurs types d’oses ou dérivés d’oses. Exemple : agarose, hétéroglycanes des capsules bactériennes
1- L’amidon : (à connaitre)
Principale forme de réserve énergétique glucidique chez les végétaux Abondant dans les graines et les tubercules Molécule majeure de l’alimentation humaine : blé, riz, maïs, pomme de terre, etc Constitué de 2 types de polymères de glucose :
Polymère linéaire de glucoses liés par des liaisons α1 → 4 : ces liaisons favorisent les structures courbées adaptées à la mise en réserve.
Polymère ramifié de glucoses 1 molécule peut présenter plus de 40 000 résidus glucosidyls Chaines linéaires de glucoses liés par des liaisons osidiques α1 → 4 : Hélice Ramifications par des branchements entre les chaines par les liaisons α1 → 6
2- Le glycogène (à connaitre) Principale forme de réserve énergétique glucidique chez les animaux (foie et les muscles), on en retrouve aussi chez certaines bactéries, algues et levures Polymère ramifié de glucoses : Chaines linéaires de glucoses liés par des liaisons osidiques α1 → 4 : Hélice Ramifications par des branchements entre les chaines par les liaisons α1 → 6 Structure analogue à celle de l’amylopectine mais ramifications plus fréquentes dans le glycogène → Structure buissonnant plus compact et plus dense
3- La cellulose (à connaitre) Constituant végétal à rôle structural de soutien → composant majeur de la paroi des cellules végétales Biomolécule la plus importante en masse à la surface de la Terre Polymère linéaire de glucoses (environ 200) liés par des liaisons osidiques (β1 → 4)
Liaison osidiques bloquée dans la configuration « têtebêche » stabilisée par des liaisons H
4- La chitine Constituant de l’exosquelette d’invertébrés et de la paroi cellulaire de champignons et d’algues Polymère de résidus N-acétyl-D-glucosamine liés par des liaisons osidiques (β1 → 4) : Polyosamine Diffère de la cellulose par le C 2 du glucose dont le OH est remplacé par un groupement acétylamine
III-
Les hétérosides : diversité structurale et fonctionnelle
Hétéroside au sens large : molécule qui résulte de l’association covalente entre un glucide et un composé non glucidique appelé aglycone Liaison osidique entre le OH hémiacétalique de l’ose / l’holoside et l’aglycone Aglycone lié par sa fonction : OH → O-hétéroside SH → S-hétéroside NH2 → N-hétéroside
A- Les nucléosides : en exemple d’hétérosides présents dans toutes les cellules Nucléosides : N-hétérosides Ose + base azotée liés par une liaison Nosidique Oses impliqués : β-D-ribofuranose → ribonucléosides β-D-désoxyribofuranose → désoxyribonucléosides
B- Les glycoconjugués : glycoprotéines et glycolipides 1- Glycoprotéines : Protéines liées par covalence à un ou des groupement(s) glucidique(s) 3 classes : Les glycoprotéines au sens strict Les protéoglycanes Les mucines (mucoprotéines) Les glucides peuvent être liés aux protéines au niveau de résidus : Asparagine (N-liés) → liaison N-glycosidique Sérine ou thréonine (O-liés) → liaison O-glycosidique
a- Les glycoprotéines au sens strict : La masse de la partie protéique est majoritaire Variété de rôles biologiques : → Protéines membranaires (glycosylations vers l’extérieur de la cellule) → adhésion et communication cellulaires → Protéines solubles sécrétées dans le milieu extracellulaire → Les glycosylations peuvent augmenter la stabilité et la solubilité de la protéine et jouent souvent un rôle dans sa fonction. Exemple : des hormones protéiques comme l’érythropoïétine
b- Les protéoglycanes Constitués principalement de glucides Le polysaccharide lié à la fraction protéique est un glycosaminoglycane Composants structuraux important des tissus conjonctifs ; rôle dans l’adhérence des cellules à la matrice extracellulaire et dans la communication cellulaire ; rôle de lubrifiant
Glycosaminoglycanes = GAG : → Constitués de motifs répétés de disaccharides contenant un dérivé aminé d’ose, glucosamine ou galactosamine → Variabilité des motifs répétés : Sulfate de kérétane / Sulfate de chondroïtine / Acide hyaluronique / etc
c- Les mucines (mucoprotéines) Constituées principalement de glucides Le glucide lié à la protéine est le Nacétylgalactosamine Composant importants du mucus et rôle de lubrifiant
2- Glycolipides Dans la membranes biologiques Sphingoglycolipides
Glycéroglycolipides...