PPP - Projet personnel et professionnel Interview de professionnels PDF

Title PPP - Projet personnel et professionnel Interview de professionnels
Course Projet Personnel et Professionnel (PPP)
Institution Université de Lorraine
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Summary

Projet personnel et professionnel
Interview de professionnels...


Description

PPP

DELAGE Lise

Projet personnel et professionnel Introduction Dans le cadre d’un projet professionnel et personnel, nous sommes avec Charlotte Pignon allées discuté avec un professionnel du droit. Rencontrer la personne nous semblait plus approprié pour pouvoir échanger de manière constructive. Au début, on se pose forcément des questions. La plus grande interrogation qui peut venir à nous, c’est comment cela va-t-il se passer ? Mais cette question est au final très générale. Ce que l’on appréhende derrière cela est surement la position étudiant/professionnel du droit qui peut être déstabilisante. Le droit se veut être une matière honorable ! et se retrouver face à quelqu’un qui a fini ses études, qui tous les jours prend des décisions importantes peut être impressionnant et surtout c’est ! une personne qui porte la robe noire! Pour nous, qui ne sommes qu’à un stade de commencement dans nos études, c’est intimidant. On peut idolâtrer cette personne et surtout il y a le respect de la profession. Le métier d’avocat est assez large, il dépend de tellement de matières différentes que toutes ces professions en deviennent complètement dissemblables . Ce qui est intéressant dans ce métier, c’est la recherche. Être confronté tous les jours à des situations différentes, des personnes différentes. C’est comme un jeu, un défi, le but est de composer un dossier et de pouvoir réunir les meilleures preuves, idées qui pourraient faire la différence. Il faut chercher la faille, la petite chose que la personne d’en face ne soupçonnerait pas. il faut jouer avec les lois pour trouver la porte d’entrée d’une solution qui amènerait à un revirement de situation parfois déjà bien présent dans la jurisprudence. Le métier, n’est sûrement pas aussi trépidant au quotidien, il y a de beaucoup de recherches, d’énormes de connaissances. Il reste beaucoup plus répétitif que ce qu’on pourrait imaginer. Mais cela reste un métier intéressant. Ce qui diffère du rêve qu’on peut s’en faire est sûrement aussi, l’instabilité financière qui peut inquiéter. Le métier d’avocat n’est pas forcément aussi idyllique qu’il n’y parait.

Le travail en amont Avant de commencer le travail sur les questions que nous aurons à poser mais aussi la rencontre, nous avons consulté plusieurs sites qui pouvaient nous permettre d’avoir une vue d’ensemble sur les masters. Après quelque pas de recherche, il s’est avéré qu’un master 1 des 1  sur 7 

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Affaires pouvait être intéressant. En feuilletant, la page du cabinet d’avocat d’une connaissance, je suis tombée sur son parcours, elle a donc fait un DJCE, c’est un master 2 très reconnu. Il ouvre énormément de portes. Ce qui en fait un master intéressant est le fait qu’il soit pluridisciplinaire. Il traite du droit des sociétés, du droit social, du droit fiscal ainsi que celui de la concurrence. C’est très rare de retrouver cela dans un master. Cependant, il est très sélectif. Mais cela donne des idées et surtout l’envie de persévérer, d’y arriver. Après réflexion,nous avons décidé de contacter deux avocates que j’avais dans mes contacts. Il s’agit de deux amies qui pratiquent l’équitation avec moi. L’une sur Nancy, l’autre sur Metz. Je leur ai donc exposé notre projet, les questions susceptibles d’être posées. Erika MARTIN, avocate fiscaliste chez Filors avocat à Nancy, et Armelle BETTENFELD, avocate à la Cour d’Appel de Metz, associé dans le cabinet étude BETTENFELD FONTANA RIGO. Armelle a tout de suite accepté, nous l’avons rencontré aux écuries dans le club house un soir en semaine, cela permettait un espace neutre et de la tranquillité. Après notre journée respective, qui peuvent s’avérer très longues parfois, nous nous sommes donc donné rendez vous. C’est agréable d’avoir des personnes avec des postes reconnus et très prenant qui peuvent se rendre disponible pour nous aider dans nos projets. Erika étant sur Nancy, et ayant un emploi du temps très chargé n’a pas pu dégager assez de temps pour une rencontre.Cependant elle m’a proposé de répondre à mes questions par écrit. Nous avons échangé par mail car cela était plus simple que sur facebook. Je me suis dis qu’avoir une entrevue avec une personne en face à face et une réponse à des questions par mail était une bonne idée pour pouvoir se rendre compte de la différence qu’on peut avoir entre les deux. Les ressentis qu’il n’y a pas forcément, les réactions.

L’entretien en face à face, une facilité de discussion Cette rencontre nous a permis de répondre à beaucoup de nos questions. Nous les avions préparé à l’avance. Une quinzaine de questions, allant du parcours de la personne à son stade actuel de progression. Par curiosité, nous avons commencé par demander quelle était leurs métiers actuels, pour avoir une vision globale sur le parcours qui leur à permis d’en arriver là. Armelle est avocate à la 2  sur 7 

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cour d’appel de Metz. Elle dépend du droit local, qui n’existe qu’en Alsace et en Moselle. En 1870, l’Alsace et la Moselle ont été annexé à l’Allemagne pendant une période assez importante et elle ne sera libérée et rétabli à la France qu’à la fin de la première guerre mondiale. !Je savais que ce droit particulier existait mais je n’en avais entendu parler que pour le métier de notaire pour pouvoir devenir notaire salarié, ou notaire associé. Au lycée, en première, j’avais été faire un stage avec cette avocate pendant une semaine. Je l’avais suivi au cabinet, au tribunal. Elle m’avait montré une grande partie de son métier mais je ne maîtrisais pas les bases de droit, ce qui compliquait ma compréhension des choses. Dans son métier, elle ne plaide que devant la cour d’appel de Metz. Cette facette peut paraître assez particulière, ce n’est au début pas ce à quoi je m’attendais. Ils rendent un dossier au président de la CA. Si aucune des deux parties n’a à apporter de choses complémentaires à l’oral, elles ne sont pas obligé de plaider, elles transmettent simplement leurs dossiers. Personnellement, quand on parle d’avocat, on imagine salle de procès, présence des parties, plaidoirie, ici ce n’est pas forcément le cas. Cependant une grande partie du travail ce fait en amont, il s’agit de trouver une stratégie d’appel, parfois essayer de trouver un arrangement amiable. Dans la réponse à notre première question, elle nous apprend encore qu’elle est également amené à se prononcer sur les chaînes de succès d’une procédure d’appel envisagée, ou encore sur l’opportunité de former un pourvoi en cassation et donc de sa chance d’aboutir positivement. Ensuite, est venu la formation, les études faites pour arriver à son emploi actuel. Elle a fait un parcours assez classique, une licence, anciennement deug, un master 1 et le concours d’entrée d’avocat. Elle a fait l’ERAGE et un CAPA, certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Ce qui sort de ce que j’imaginais c’est d’avoir passé son entrée au concours d’avocat sans faire de master 2 pour une spécialité. De nos réflexions nous en sont venus à poser des questions sur les conditions d’exercice de sa profession ainsi que sur ! les compétences qui ! sont requises pour ce métier. Les conditions actuelles ne sont pas les plus simples pour les avocats de la cour d’appel de Metz. En effet, la question de sa fermeture est en suspend, les gros contentieux, ceux qui permettent de faire vivre les avocats seraient envoyé à Colmar ou à Nancy. Elle, et tous les autres avocats dans son cas sont en attente, leur sort dépend de cette de la Cour.

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D’autres difficultés ont été mise en avant, comme celle dont nous avions déjà parlé. Il s’agit de la déshumanisation des audiences, cela arrive souvent qu’ils se retrouvent face à un ordinateur pour faire la mise en état des dossiers. En stage, j’y avais assisté, il s’agit de savoir où en est l’état des dossiers, s’il est possible de définir une date pour l’audience ou s’il faut renvoyer le dossier. Lors de mon stage, nous étions dans une salle, avec une personne qui gère « l’audience ». La plupart des avocats présents n’étaient pas présent que pour leurs dossiers, les cabinets envoient généralement une personne pour plaider la mise en état de tous les dossiers du cabinet présent à ce moment là. Ceci est pour éviter une perte de temps pour chaque associé du cabinet. Les difficultés qui pouvaient ressortir étaient aussi celle des clients, la réaction des clients est toujours imprévisible. C’est vrai qu’en apprenant cela, on s’en doute forcément, mais ceci fait quand même un peu réfléchir sur les personnes qu’on aimerait avoir en face de soi. On s’imagine forcément ce film, où la partie adversaire n’étant pas satisfaite du résultat s’en prend à l’avocat. Cela peut toujours faire peur. En ce qui concerne les compétentes, sa réponse était assez conforme à l’idée que je m’en faisais. Il faut forcément avoir des compétences juridiques, ce qui en soit est plus pratique pour un avocat. Il faut avoir une facilité dans les relations humaines, même si une grande partie concerne la création du dossier, il faut préalablement rencontrer les clients. S’entretenir avec le tribunal, la partie adversaire, les avocats de la première instance, ceci nécessite des faces à faces. En ce qui concerne le travail ! proprement dit, il est préférable d’être organisé ce qui évite la perte de temps, mais aussi de la stratégie, en droit il est très important d’avoir de bonne stratégie pour pouvoir démonter les arguments de la partie adversaire. Quand nous avons entendu sa réponse, une question nous est venue, quelles compétences as tu développé au fils de l’exercice de ton métier ? La réponse coule de source face aux problèmes rencontrés. Il s’agit de se mettre à l’écoute de ses clients, et être efficace. Il faut pouvoir répondre aux craintes des clients mais il ne faut pas se laisser envahir. Ne comprenant pas vraiment ce qu’elle voulait dire par envahir, je lui demande d’approfondir. Il s’agit pour elle des sentiments, il ne faut pas se laisser envahir pour ses sentiments personnels et rester professionnel dans sa vision des affaires. Après avoir évoqué une partie de la formation, il était intéressant de voir où elle avait pu débuter. Par curiosité, elle a préféré commencer dans le cabinet Richard et Mertz à Metz. C’est un cabinet de première instance, le but était donc de voir une autre approche du métier d’avocat, de 4  sur 7 

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voir comment se passait une première instance avant l’appel. Et surtout avant de rejoindre le cabinet de son père. Il était aussi important de commencer par un autre endroit que le cabinet familial pour ne pas être reconnu comme la « fille de.. !» et donc de faire ses preuves par soi même. Le déroulement de sa carrière a déjà été évoqué précédemment, au niveau des évolutions futures, tout dépendra du maintien de la Cour d’Appel à Metz. Pour le moment, c’est une période d’incertitude pas forcément toujours facile au quotidien. Un métier par choix? Des rêves? Une porte qui s’ouvre au moment où on ne s’y attend pas ? Pour elle, c’est une vocation. Le droit lui plait, et elle a décidé d’en faire son métier. Elle décrit cela comme une passion pour le droit, et actuellement, un plaisir de défendre les gens. Ce qui est intéressant est la stratégie que cela demande de mettre en oeuvre. Forcément, la question est de savoir, si elle a déjà voulu abandonner? Ou encore même si des personnes ont influencé ses choix? L’abandon ne fait pas partie de son vocabulaire, même si bien des fois elle a été découragée, elle n’a jamais souhaité abandonner. C’est assez réconfortant de se dire que si on veut quelque chose, et qu’on s’en donne les moyens, tout est possible. Écouter ce que les autres ont à dire avant de prendre ses décisions est surement comme elle a fait, une bonne décision. Il faut parfois avoir plusieurs avis avant de se lancer, mais il ne faut, je pense, pas se laisser diriger par les autres, c’est notre vie, nos envies. Son père est avocat lui aussi, en apprenant cela, Charlotte lui a demandé si elle avait été influencé par son père. Pour elle, ce n’est pas forcément le cas, il lui a laissé choisir sa propre voix même si d’après elle « !on veut forcément ressembler à nos aînés ». C’est un entretien qui nous permet d’avoir certaines réponses à nos questions. En effet, face à la difficulté on est parfois vite défait, mais voir que des personnes y arrivent, cela nous pousse à se dépasser.

L’entretien par mail, un entretien plus restreint Erika n’ayant pas pu se libérer a répondu pour sa part aux mêmes questions par mail. La différence, c’est que ses réponses étaient beaucoup plus directes, plus fermées, même si c’est une personne très expressive en face à face. Même si ses réponses étaient plus brèves, je me retrouve sûrement plus dans le parcours qu’elle a pu entreprendre. ! Un parcours entreprise, avec deux 5  sur 7 

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masters 2, un DJCE, parcours droit des affaires, stages à l’étranger. Pour moi cette femme est une machine de guerre, elle donne l’envie d’avancer et de se battre. C’est de mon point de vue un parcours à suivre, une idole serait un peu fort, mais assurément une personne qui inspire, un modèle à suivre. Elle nous a décrit des valeurs personnelles plus profondes que celles d’Armelle, elles sont !importantes pour elle, l’honnêteté, la confiance et les résultats. Elle spécifie bien qu’il est important pour chaque professionnel de se tenir à respecter ses principes et ses valeurs, ce qu’elle s’efforce de faire au quotidien. Un début de carrière à Paris, et un retour en province par la suite. Un besoin de se retrouver dans un « cabinet de taille humaine ». Avec un besoin de faire prévaloir une certaine qualité de vie et surtout une vie personnelle. Débuter dans une grande ville est surement, si on en a les moyens un tremplin pour sa vie professionnelle. Mais cela ne s’arrête jamais, la barrière entre la vie privée et la vie professionnelle est quasi inexistante. Pour moi, le travail est une façon de s’épanouir tout en s’assumant financièrement ainsi que de !pouvoir se faire !plaisir par ses loisirs, donc !sans vie privée cela n’est pas possible. La vie privée est donc essentielle. Des projets, elle en, elle ne s’arrête pas. Après être rentré au magistère du DJCE, elle y enseigne. Elle voudrait se lancer dans un projet d’association au sein de la SELARL d’ici un an ou deux. Le droit une vocation? Non, un hasard, après avoir renoncé à un projet vétérinaire car cela lui paraissait peu accessible, elle se lance dans le droit et s’y plaît directement. Pour moi, quand je vois son parcours, je me dis que si une personne comme celle-ci n’arrive pas à être !vétérinaire, je ne sais pas ce qu’il manque, elle abat tant de travail ! L’abandon ? Une petite blague de sa part est faite. « Tous les jours est elle une réponse acceptable ? » Je doute que la réponse puisse être oui, mais comme elle le rappelle par la suite, chaque métier à ses difficultés, ses mauvais côtés et celui ci n’y échappe pas. Dans une question final, nous leur avons demandé les conseils qu’elles avaient à nous donner pour réussir. Armelle nous a parlé de la jurisprudence, qu’il était très important de se tenir au courant de ce qui était à l’actualité pour les examens. De ce côté, Erika tient un discours plus guerrier, il faut se construire un projet professionnel, se renseigner sur les « filières les mieux cotées 6  sur 7 

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pour y arriver », étudier à l’étranger, et surtout ne pas négliger l’importance des stages. Mais encore, toujours se montrer motivée, connaître ses limites et s’affirmer très tôt.

Le ressenti que nous a amené ces entretiens et ce projet C'est un beau discours, un discours qui donne envie mais aussi un discours qui pourrait faire peur. Est ce que j’en serai capable ? C’est une question que je me pose tous les jours. Est ce que j’arriverai à tenir mes objectifs? Est ce que cet objectif n’est pas un peu trop élevé? Et puis, surtout, cette réponse qui donne envie d’y arriver, « si les autres y arrivent, pourquoi pas moi ? » Il y a une question que je me pose assez souvent, quel master faire ? Faut il faire un master 2 pour passer le concours du barreaux !ou est il préférable de se présenter directement après un master 1. Pour le moment, je n’est pas vraiment de réponse à ma question. Il existe réellement deux écoles sur la réponse à cette question. Après avoir discuté avec elles, je pense que le parcours d’Erika me plairait plus. Elle m’a permis de découvrir un Master 2 qui pourrait être très intéressant même si très sélectif. Ne pas faire de master 2 serait un peu comme un parcours inachevé de mon point de vu. Avec le recul, ce projet, cet exercice m’a permis de m’aiguiller plus vers un master droit des affaires, et, le rêve, serai le master 2 de DJCE. Avoir interviewé Armelle m’a permis de me rendre compte qu’avoir une personne en face à face ! permettait des réponses plus élargies. Cependant, je me projette plus dans le parcours d’Erika. Ce projet m’a permis de me poser des questions sur les parcours et surtout de leur poser les bonnes questions.

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