Psychologie sociale 1 PDF

Title Psychologie sociale 1
Course Psychologie Sociale
Institution Université de Bourgogne
Pages 6
File Size 200.8 KB
File Type PDF
Total Downloads 94
Total Views 129

Summary

MINONDO KAGHAD...


Description

Cours 1

CM De Psychologie Sociale du 04/03 de 10h à 12h (de MINONDO KAGHAD) L’influence Sociale QCM à point négatifs : durée 1h (soit 30 min sur chaque thématique abordée en CM)  10 séances au total avec 2 thèmes Objectifs :  Appréhender les grands domaines de l’influence sociale  Connaitre les études princeps de ce champ de recherche (c’est-à-dire « avoir les bases »)  Se familiariser avec (et s’approprier) le vocabulaire spécifique à l’influence sociale  Continuer à acquérir des connaissances à propos de la méthode expérimentale  Amorcer une réflexion sur l’influence sociale et la façon dont elle joue un rôle dans notre vie quotidienne ou au travail I.

Généralités

1. Définitions La psychologie sociale est une sous discipline de la psychologie, elle établit un pont entre la psychologie, c'est à dire l'étude des conduites individuelles, et la sociologie, c'est à dire l’étude des phénomènes sociaux. La psychologie sociale s’est fixée comme champ de recherche l'étude systématique (utilise la démarche de la recherche) des modes de pensées, des conduites humaines et des communications entre les individus. Pour pouvoir étudier tout cela en même temps, elle tient compte du fait que les individus sont insérés dans une réalité sociale et en ont une représentation qui va avoir une influence directe sur la façon dont nous traitons les informations provenant du milieu extérieur. Ça a donc aussi une influence directe sur notre comportement. Ex : réalité sociale : situation sanitaire donc nous avons une certaine représentation de cette situation qui influence notre traitement de l’information (consignes) qui fait que nous montrons des comportements en fonctions de notre représentations (laver les mains, aérer, mettre un masque). L'objet de la psychologie sociale est l’interdépendance entre le sujet individuel, le groupe, et la société à laquelle appartient cet individu. L’objet est donc aussi les relations d’influence et de conflit intra individuelles, intergroupe et entre l’individu et le groupe. Dans la situation d’influence qui se joue entre les groupes vis-à-vis de la vaccination par exemple et des conflits entre ce qui sont d’accord avec le vaccin et qui sont contre). 2.

Point de vue actuel en psychologie sociale

Moscovici souligne en 1984 le fait que la spécificité de la psychologie sociale actuelle est le regard qu’elle porte sur les phénomènes sociaux et sur les relations. Ce regard est appelé le regard psychosocial. Avec ce regard, il nous montre que la psychologie sociale se démarque des autres disciplines par le fait qu’elle tente de rompe avec ce qu’on appelle une lecture binaire des faits qui unissent le sujet individuel ou collectif à l’objet.

Le regard psychosocial est un regard ternaire : On retrouve l’objet, le sujet individuel et le sujet social (+ collectif). Quand le psychologue social analyse les relations entre individus et objet (réel, imaginaire (liberté), physique ou social) il prend compte le fait que ces relations sont dépendantes du lien qui unit l’individu à autrui (sujet social). 1

Lorsqu’un individu évalue un objet social (ex : tabagisme, retraite, …), il ne le fait jamais directement mais au travers du regard d’autrui (étant (au travers de) son groupe social d’appartenance, culturel, ou individu qu’il estime digne de confiance). Le regard/jugement que l’individu pose sur l’objet est médiatisé par un rapport social qui unit l’individu à un groupe ou à un autre individu.

Relations

3.

L’influence sociale

Définition : L’influence sociale correspond à une pression du groupe (+ généralement de la société) sur l’individu qui a pour conséquence de modifier peu à peu ses attitudes, comportements dans la direction des valeurs qui dominent dans une (sous) culture donnée. Dans ce contexte, l’individu va être prit entre deux logiques différentes, ce qui se traduit par un conflit entre le désir d’être similaire à autrui (ne pas être rejeté) et le désir de garder sa spécificité (se démarquer des autres). Pendant longtemps on a pensé que l’uniformité, observé au sein de la société qui résulte de la pression sociale, était le résultat d’un processus d’imitation que l’individu activerait de façon instinctive. Aujourd’hui on pense que l’uniformité est la résultante de plusieurs facteurs :  Les normes sociales : règles informelles.  Le modelage : imiter les actions des autres lorsqu’elles se sont révélées efficaces dans une situation donnée ; ces actions sont un modèle pour notre propre comportement : phénomène de contagion : modèle imité par un grand nombre de personne. Exemple : augmentation de l’utilisation pour la prise de notes augmentent.  La comparaison sociale : le fait que les sujets comparent leurs attitudes/actions avec celles des autres afin de juger de la pertinence de ces actions/attitudes en fonction du fait qu’elles s’accordent avec celles des autres ou non. Les sujets sont susceptibles de juger leurs comportements par ceux des autres. Ces facteurs ont deux fonctions, celle de la facilitation des relations interindividuelles dans le sens où l’adoption de règles de conduites facilitent le déroulement des échanges sociaux entre les individus. L’adoption de règles communes permet d’éviter de trop grandes différences interindividuelles et de limiter les conflits. La 2e fonction est que ça permet un fonctionnement économique du système cognitif. L’adoption de règles de conduites permet pour chaque individu d’avoir en tête des ensembles de conduites applicables à différentes situations auquel il est confronté et ainsi à ne pas avoir à s’interroger systématiquement sur le comportement, conduite que l’on doit adopter dans cette situation. II-

La facilitation sociale

Définition : certaines personnes sont plus performantes lorsque, côte à côte mais sans coopérer, elles se livrent à la même activité motrice. Dans ce cadre, autrui apparait alors un élément facilitateur. 2

Cette notion est apparue par Triplett en 1897 (recherche en laboratoire), en étudiant ce phénomène par une recherche où il détermine l’effet de la présence d’autrui sur le comportement des participants. L’expérience de Triplett : La tâche proposée révèle de la compétence du pécheur à la ligne qui consiste à enrouler le plus rapidement possible un moulinet fixé à une canne à pêche. Après une période de familiarisation avec la tâche, suivit de six essais chronométrés réalisés par les sujets, dont trois essais se déroulent individuellement et les trois autres en présence d’un autre sujet participant à l’expérience. Au total, 40 sujets ont fait l’expérience dont 20 sujets ont été influencé positivement par la présence d’autrui, 10 sujets sont restés insensibles à la présence d’autrui et les 10 autres ont été influencé négativement par la présence d’autrui. Résultats : il existe des différences interindividuelles importantes car certains améliorent les performances, d’autres sont moins performants et d’autres sont insensibles à la présence d’autrui. En général, les performances motrices d’un sujet sont améliorées si ce sujet est mis en présence d’une autre personne qui effectue la même tâche que lui en même temps. Nous observons un ancrage comportementaliste en référence au behaviorisme qui à toutes stimulations présupposent une réponse de l’organisme. Le comportement va être observé de façon qu’on puisse mettre en évidence sa sensibilité à des variations du contexte social de la performance. On va beaucoup retrouver cette situation dans le cadre du travail. L’étude du contexte social de la performance a suscité de nombreuses théories présentées sous des rubriques de la performance collective ou en présence d’autrui. Référence : Mugny, Oberlé & Beauvois (1995). Relation Humaines, Groupes Et Influences Sociales, Chapitre 1 bis, p.31-41. III-

La comparaison sociale

Notion également liée la présence d’autrui. La tradition behavioriste considère l’individu uniquement comme le lieu d’une réaction à une stimulation, soit une machine à répondre. La psychologie sociale a réintroduit la notion de sujet dans le sens où l’individu est considéré comme un acteur qui a des buts et met en place des stratégies pour les atteindre. L’individu est source de son comportement et autonome. Or, cette autonomie suppose que le sujet puisse évaluer ses possibilités d’actions dans une situation donnée avec une certaine validité, exactitude. Toutefois, il arrive parfois que l’on soit incertain dans le comportement à adopter dans une situation (quant à ces capacités), on va chercher autrui pour pouvoir se comparer à lui et rétablir une certitude mais qui scellera notre dépendance à autrui. Définition : La comparaison sociale est un processus par lequel l’individu évalue ses opinions et aptitudes/capacités en se référant à autrui. Cela se produit lorsque l’individu est en état d’incertitude parce qu’il ne peut pas se référer à la réalité physique, il vise à rétablir la certitude à et aboutir ainsi à un état d’équilibre. 1- La théorie de la comparaison sociale : FESTINGER (1954) En 1950, Festinger avance l’idée que l’individu ne possède pas toujours de bases objectives pour évaluer ses opinions, attitudes, croyances, parce qu’il ne peut pas se référer à la « réalité physique ». Dans ce cas, il n’a que pour seul moyen de comparaison, la « réalité sociale » avec l’idée que si son opinion est partagée dans cette réalité, il va en conclure que son opinion est valide (consensus : fait que tout le monde soit d’accord). 3

Exemple : Face à un bureau (réalité physique), un individu pense qu’il est cassable. Pour vérifier, on va prendre un marteau pour vérifier cette opinion. Si la surface se casse et qu’on lui dit que la surface est incassable, il y aura peu d’influence sur son opinion. Exemple : Un individu pense que si les élections présidentielles sont gagnées par l’opposition, la vie sera plus agréable. Si d’autres personnes sont d’accord, la personne pense que son opinion est valide. A l’inverse, si peu de personnes sont d’accord, il va penser que son opinion n’est pas valide. Il n’est pas nécessaire que tout le monde pense comme lui pour qu’il croit à la validité de son opinion, il suffit que son groupe pense la même chose. En 1954, Festinger va élargir sa théorie en intégrant l’évaluation des aptitudes et capacités d’un individu se manifestant dans ses performances. L’individu n’a pas toujours de bases objectives pour évaluer certaines de ses capacités car il ne peut pas se référer à la réalité physique. Si ses capacités se situent correctement dans celle d’autrui, il va en déduire qu’elles sont satisfaisantes (réalité sociale). Exemple : Évaluer ses capacités à la course à pied soit comparer le temps mis par plusieurs personnes pour parcourir la même distance. C’est une réalité physique. Exemple : Évaluer les capacités à l’écriture poétique, pour cela on peut penser que cette capacité dépendra de l’idée que se font les autres, c’est une réalité sociale. Dans ce modèle, Festinger formule des hypothèses concernant les opinions et capacités : Il existe, chez tout individu, une tendance à évaluer ses opinions et capacités personnelles. En l’absence de moyen objectif (réalité physique), on évalue ses opinions ou capacités en les comparant avec celles des autres. La tendance à se comparer à autrui diminue à mesure qu’augmente la différence entre soimême et l’autre. Il y a des résultantes (conclusions) de ces trois premières hypothèses :  En se comparant à une personne (un autrui) proche de soi, concernant une opinion ou capacité, que l’on peut en faire une évaluation stable.  Si on ne peut pas se comparer à des personnes proches de soi, on va essayer soit de se rapprocher de ces personnes ou de rapprocher ces personnes de soi.  Un individu préférera les situations dans lesquels les opinions/capacités d’autrui sont proches des siennes que celles dans lesquels elles sont éloignées.  Quand dans un groupe il existe des divergences entre les membres, la pression à l’uniformité qui vise à réduire cette divergence peut se traduire de 3 façons : en changeant sa propre position ; en changeant la position  d’autrui ; en restreignant l’espace de comparaison (en réduisant le nombre de points concernant les comparaisons)  Plus la tendance à évaluer une opinion ou capacité augmente, plus une pression à l’uniformité dans un groupe augmente. On peut qu’en ce qui concerne les capacités la pression à l’uniformité ne débouche pas sur l’état d’équilibre (repos social) car il existe un mouvement unidirectionnel vers le haut soit la volonté de vouloir toujours mieux faire. Cela n’existe pas pour les opinions, mais il est possible d’aboutir à un consensus, accord entre les opinions.

4

Les pressions à l’uniformité dans un groupe vont dépendre de l’importance d’un groupe pour l’individu et de la pertinence de l’opinion/capacité pour le groupe.

5

6...


Similar Free PDFs