Repenser LE Management PDF

Title Repenser LE Management
Author Kevin Djehoury
Course Management
Institution Université du Québec à Montréal
Pages 3
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Description

Synthèse_ Chapitre 11 : Trois dimensions : Pour penser à un management réhumanisé il est nécessaire de se pencher sur ces trois dimensions : la conception de l’humain au travail, sur notre rapport à la collectivité et notre rapport à la richesse : I - Reconsidérer la conception de l’humain au travail, voir tablau11.1 p.285-290 1- Le primat de la raison instrumentale en management : - L’humain est un instrument, une chose, un moyen pour atteindre une fin, qu’il faut arranger, contrôler et optimiser rationnellement, «homo managerialis ». Un management instrumental, comme une science de la rationalisation et une technique de contrôle. Rationalisation c’est articuler le travail avec les machines, assujettissement total de l’homme. Le management rationnel, instrumental dénie le statut de sujet pensant et actif du travailleur. - Alors que l’humain est intelligent, sage (auto-examen, autocritique, éthique de l’honneur), doté d’une ingéniosité, créativité à l’œuvre, un «homo complexus », doté de plusieurs dimensions qui peuvent être parfois contradictoires (rationalité/affectivité, calcul/désintéressement, prosaïque/poétique, Edgar Morin), voir page 287. - Une conception réductrice de l’humain qui ignore la sagesse et la complexité des travailleurs n’est pas un management humain. 2- La réification de l’humain dans la discipline du management : Industrieux (vertu, autodiscipline, une fin en soi, une qualité de vie) et non pas efficace (maximiser) La maximisation de la productivité a muté le management vers le principe téléologique de l’efficacité. - Éviter de se limiter aux seules sciences de l’optimisation. Le mgt a subordonné l’humain à l’efficacité. - Puiser dans une vision transdisciplinaire pour concevoir le travailleur comme un être sage, ingénieux, ambitieux, zélé, actif et non comme un moyen et une simple chose. - Redonner au travailleur sa place, son statut de sujet pensant, actif, complexe et le considérer comme une fin et non comme moyen. 34-

La conscience au cœur de la pratique du management Le management réhumanisé consiste à intégrer cette conscience professionnelle, individuelle subjective et collective dans la compréhension du travail, cf exemple des métallos au début du chapitre. La conscience professionnelle est un contrat social avec soi même, Cette conscience se construit dans le travail à l’épreuve des résistances du réel, elle confère dignité et fierté au travailleur, Il faut redonner au travail sa dimension collective, sa dimension intrinsèque de conscience et au travailleur sa subjectivité. Le mgt réhumanisé anime la coordination sur la base des consciences professionnelles, individuelles et collectives. La conception de l’humain et l’idéologie du management Le culte de l’action efficace est l’idéologie dominante de la rationalité managériale, Manager, c’est produire non pas des biens et services mais des individus et des groupes humains performants, malléables, contrôlables et connaissables, c’est façonner des travailleurs efficaces. Les organisations à but non lucratif ne requièrent pas ce type de mgt moderne. Ces organisations sont des proies du mgt moderne instrumental. La réflexivité permet de réhumaniser le management en s’interrogeant sur l’hégémonie de cette rationalité managériale et du pouvoir de l’entreprise capitaliste.

II - Reconsidérer le rapport à la collectivité en management, voir tableau 11.2 p.290-296 1- Le travail collectif au cœur du concept du management : - Le travail est une activité collective, l’organisation est un collectif qui a pour finalité de pérenniser la collectivité humaine toute entière, Société d’individus qui produit des individus qui produisent des sociétés et en fin la commune humanité. - L’organisation est un lieu de production et de reconstruction des liens, de valeurs, de normes et de sens autour du travail en collectivité, - L’humain est un être apprenant, qui se construit continuellement, en quête de sens, tension entre ses aspirations illimitées et ses compréhensions limitées, le mgt a toujours négligé cet aspect, - Réhumaniser le mgt c’est soumettre au débat par les individus et sur la base de leur commune humanité, une vision du monde que peut nourrir l’histoire. L’histoire comme mémoire critique du passé peut offrir un sens à l’être humain réflexif et une direction commune. 2-

La collectivité dans l’auto-organisation et la responsabilisation : Contradictions entre différentes visions :

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a)-École classique : la recherche d’efficacité, rationalité par la hiérarchisation et le contrôle des personnes, conséquences : elle réduit la capacité d’innover et de s’adapter. b)-Vision communautaire démocratique : participation, résponsabilisation, égalité, autoréalisation des individus, Réhumaniser le management, c’est considérer non ce qui est rationnel, mais « ce qui est raisonnable » ce qui est respectueux des autres et des mœurs, Adhérer à une logique participative, l’engagement, l’apprentissage, Le mgt réhumanisé est la science du gvt des personnes au-delà des choses, il engage la responsabilisation et l’éthique. « Des personnes qui coopèrent se coordonnent et s’ajustent librement dans un projet qu’elles auront défini » Le résultat collectif est plus important que le résultat individuel, il est le produit d’une visée collective, d’une intention partagée, but et action collectif.

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La collectivité dans la pratique du management : Placer toutes les paroles sur un pied d’égalité et coordonner la délibération dans l’entreprise, L’organisation est instrument de création individuelle et collective, Réhabilitation de la tradition cad, la transmission de connaissances pour alimenter l’expérience des travailleurs. Le mgt réhumanisé renouvelle et renforce la tradition (expériences et savoirs tacites) par la délibération collective.

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La collectivité dans l’idéologie managériale Vision du monde moderne issue de la pensée des Lumières (foi en la science, croissance économique, évolution technique, remise en cause de la tradition), Le progrès économique se fait aux dépens du progrès social, à quoi bon alors ? Versus nouveaux paradigmes alternatifs au progrès tels développement durable, décroissance volontaire, ou encore la convivialité, pérennisation de notre monde humain. Enjeux collectif de recours à la créativité plutôt qu’à la productivité.

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III - Reconsidérer le rapport à la richesse en management, voir tableau 11.3 p.296-306 1- La richesse au cœur du concept de management : - La création de richesse ne s’effectue pas toujours dans l’harmonie ou l’équité, l’accumulation de la richesse est une fin en soi, sa distribution devrait améliorer la vie des citoyens, donc un moyen. Quelle est la valeur de l’entreprise pour la société ? Sa valeur mesurée par rapport aux pertes et profits. Une nouvelle conception de création de la richesse : notion de pérennisation, soutenabilité à long-terme - Aller au-delà de la vision économique du développement – il s’agit plutôt d’un ensemble de voies économiques, sociales, culturelles, aux échelles planétaires et locales. 2-

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La richesse et la discipline du management : Vision économique de l’humain et de la société en tant qu’agents économiques rationnels qui font partie d’un marché, Approche réductionniste de l’humain, à éviter pour plutôt reconnaître la complexité de la société humaine et certaines contradictions : o Épanouissement individuel vs collectif o Créativité individuelle vs bureaucratie o Routine versus innovation, o Objectivité vs subjectivité…. Réhumaniser le management résolument tourné vers l’humain dans le monde, sortir de la finalité de la croissance économique, elle devient un moyen pour servir les intérêts collectifs. « S’émanciper de ses racines économiques instrumentales » La rentabilité n’est pas une fin en soit mais un moyen pour bâtir et pérenniser un collectif humain. La richesse et la pratique du management : La chrématistique : accumuler l’argent pour le simple fait de l’accumuler, non pour satisfaire un besoin social Notion transférée dans l’entreprise par le nouveau management, recherche d’hyperproductivité, d’hypercompétitivité Mais : l’humain est aussi altruiste, il s’engage dans des relations de don (donner sans recevoir) qui reposent sur une logique de réciprocité, d’un sentiment d’exister, de générosité et de demander-donner-recevoir-rendre (DDRR) Le management réhumanisé reconnaît le don : o Accorde une valeur aux actes de travail des individus o Confie une responsabilité aux individus pour ces actes o Favorise l’accès à l’estime de soi des employés La richesse dans l’idéologie managériale : Reconsidérer le marché en faveur d’un rapport à la nature, La nature n’est pas une partie prenante comme les autres, mais une condition même à l’existence humaine et donc de l’entreprise, Le management réhumanisé a comme principe d’équilibrer la création de richesse économique et la création des biens communs par la responsabilité et le travail responsabilisant,

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L’entreprise a une responsabilité sociale. Celle-ci peut se manifester en tant que contribution fiscale, salariale, environnementale et sociale. Le management réhumanisé exige un changement de paradigme, une pensée politique qui vise l’amélioration des relations entre les humains et la nature. La nécessité de passer du « permis d’exercer » au « privilège d’exercer » une activité lucrative....


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