TD2 2 contemporaine L2 histoire PDF

Title TD2 2 contemporaine L2 histoire
Course Histoire Contemporaine
Institution Université Rennes-II
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TD de contemporaine L2 histoire...


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TD2 23/01/14 I.

Une épuration dite « sauvage » A. La chasse aux collaborateurs

Les premiers visés sont la milice française : organisation politique et paramilitaire crée par Vichy en janvier 1943 pour lutter contre la résistance. Participe à la traque des juifs. Collabore notamment avec la gestapo. Pierre Laval, chef de la milice. Idée de se venger de ce qu’ont fait les allemands. Collaborateurs jugés responsables. Système du lynchage. Pas vraiment de preuves. Un imprimeur aurait été torturé et fusillé car il aurait imprimé des choses pour les allemands. Idée de justice du peuple. Tribunaux populaires qui ont pour but de juger ceux qui sont présumés collaborateurs. Tribunaux d’exception : le premier cas est à Limoges. 300 personnes ont comparues et 75 ont été condamnés à mort. Apparence légale pour légitimer leurs actes. Ils se développent dans le sud de la France, là où la France était la plus active. B. Le cas des femmes tondues On leur reproche de s’être montrées avec les allemands. Indicatrice de la gestapo ou parce qu’elles couchaient avec les allemands. On leur enlève leur symbole de féminité. Elles étaient condamnées à mort ou à la prison. Construction d’une virilité pour les hommes. C’est la raison pour laquelle ils s’en prennent aux femmes. Rite de dégradation de la personne. Rôle de bouc-émissaire. Ce sont souvent les femmes sans pouvoir et sans prestige. II. Une épuration légale Née à Alger en août 1943. L’épuration commence avec les débarquements en Afrique du Nord. A. L’épuration administrative Dans chaque département il y a un comité d’épuration. 40 000-50 000 dossiers d’enquête. Ambigüité de savoir. Hautes cour de justice qui jugeaient les membres du gouvernement. Pétain condamné à mort mais gracié par De Gaulle du fait de son grand âge. Cour de justice crées par le GPRH : idée d’affirmer son autorité sur les territoires libérés dans la légalité la plus totale pour éviter l’épuration sauvage. Ligue nationale : elle est là pour éviter que les collaborateurs reviennent dans l’administration française. Le coupable perd des droits fondamentaux : droit de vote, d’éligibilité, éliminé des fonctions publiques. B. L’épuration des intellectuels Epuration de la presse par une ordonnance actée le 6 mai 1944. Tous les journaux qui sont parus après 40 dans la zone Nord sont interdits. Epuration par l’ordonnance du 30 mai 1945 : elle crée 2 comités chargés d’épurer les intellectuels. Prononcent des sanctions professionnelles par rapport à ces artistes. Epuration au sein même du milieu intellectuel. Les intellectuels parisiens : acteurs, écrivains et journalistes. Certains sont relâchés après instruction mais d’autres vont en cour de justice. Comité national des écrivains : donne les listes d’écrivains indésirables.

Epuration nécessaire ayant un impératif de justice chez le peuple français. Geste d’orgueil par rapport à l’humiliation de la guerre. Vengeance qui passe par l’épuration sauvage puis devient légale. Epuration sauvage controversée puisqu’il y a eu des abus, des injustices. Problèmes de chiffres au niveau de l’épuration légale.

Reprise Le regard que vont poser les différents groupes à la fin de la seconde guerre mondiale vont être différents. Pour les communistes et les groupes de résistants, cette épuration est nécessaire et veulent aller plus loin. Chez les anciens collaborateurs, on parle souvent de « bain de sang ». Beaucoup de proches du régime de Vichy, c’est quelque chose de très négatif puisqu’on accuse beaucoup les gens. Première épuration que l’on fait. Des gens organisent des sortes de Cour martiales avec des excès en tous genres. Miliciens, les dénonciateurs… Les bilans les plus importants à propose de l’épuration sauvage, est de 100 000 victimes. Ce sont des gens proches du régime de Vichy qui donnent ces chiffres. Bilans plus modérés par la suite 30-50 000. Aujourd’hui on a des bilans plus modestes. De Gaulle a parlé d’environs 10 000 exécutions. Sur ces 10 000 exécutions, il y en aurait un peu plus de 6000 avant la libération. Ce chiffre a été corroboré par un certain nombre d’historiens. Dès 1943, on a des femmes qui vont subir ce châtiment. Femmes de profil très divers. Elles vont être suspectées de collaboration. Collaboration intellectuelle, militaire, amoureuse. Pour toutes ces femmes, c’est à peu près le même châtiment. Symboliquement, elles auraient trompé la nation. Il y a eu environs 160 000 dossiers qui ont été mis dans les Cour de justice. Tous n’ont pas aboutis à des condamnations. Seuls les cas les plus lourds ont été sanctionnés. 26 000 peines de prison, 13 000 peines de travaux forcés et 7000 condamnés à mort. Mais beaucoup ne sont pas exécuté. Environs 700 personnes sont exécutés en tant que tel. Il va y avoir de nombreuses mesures de grâces. Plus on avance dans le temps, plus on a des peines légères. C’est le cas pour les gens ayant pu rendre service au pays avant. Quand on va avancer dans le temps, les mesures sont plus clémentes car il fait apaiser les choses. Epuration de la société. L’épuration administrative est beaucoup discutée par les historiens aujourd’hui. Tout un tas d’études nous montre un bilan intermédiaire. Tous les corps administratifs ne sont pas transformés. Il ne faut pas sous-évaluer cette épuration. L’épuration administrative tourne autour de 25 000 fonctionnaires à la fin de la guerre. On a des professions qui vont avoir des taux d’épuration importants alors que peu dans d’autres comme les magistrats ou les médecins. Il y a eu une épuration économique : sanctionner tous ceux qui s’étaient enrichis pendant la seconde guerre mondiale. Tous ceux qui se sont bâti des fortunes dans le cadre du marché noir, ceux qui ont collaboré économiquement avec l’Allemagne. On met en place des comités interprofessionnels d’épuration économique. Sujet compliqué qui divise beaucoup. Le problème est que si l’on s’attaque à tous les gens qui ont bénéficié de la seconde guerre mondiale, on va s’attaquer à tout un tas de structures économiques qui fonctionnent. On prend quelques mesures : nationalisations. Plus généralement, cela pose la question de la cohabitation du système capitaliste. Il y a une diversité épuratoire. L’épuration n’est pas un phénomène négligeable. Il y a plusieurs milliers de victimes physiques, ceux qui vont mourir, ceux qui vont perdre des droits, d’autres qui sont dégradés. On passe très vite à autre chose à la fin des années 40. Le nombre de personnes emprisonnées est de 13 000 à la fin de 1948. Au début de 1951, il y en a 4000. 1500 en 1952. Et dans les années 60, il y a en environs 62. Il n’y a pas eu de déchainement de violence, cela s’est passé de manière plutôt modérée. On a des choses beaucoup plus fortes au nord de l’Europe. On a remis la peine de mort en place à la fin de la seconde guerre mondiale et on a mis en place des lois rétroactives. Comme en France, ce sont des pays qui ont mis en place un système d’indignité nationale. 48 000 personnes frappées d’indignité nationale en France. Aux Pays-Bas, c’est 60 000. Le taux d’emprisonnement à l’étranger, on a des taux plus élevés qu’en France. En France, 94 ont été emprisonnées sur 100 000. Au Danemark, 374, aux Pays-Bas environs 600. Si on essaie de peser cette épuration. Elle a sans doute été ni trop forte ni trop indulgente mais on n’a pas basculé dans un bain de sang. L’épuration est modérée. De toute façon, on va être sur des jugements qui vont être critiquables. Les objectifs, sont une valeur d’exemple, que ce soit rapide, de façon cohérente. C’est

inconciliable. En Italie, il y a eu une course aux fascistes. Façon d’exorciser. Ce n’est pas le cas en Allemagne, ce sont les alliés qui vont organiser les grands procès. Il y a une dénazification. Dès lors que l’on parle d’historiographie, on tombe sur la même historicité. Il y a d’abord le temps de l’oubli dans les années 50. Personne ne parle de la seconde guerre mondiale. A la libération, ils ne veulent plus parler de cet évènement. A la fin des années 60, début 70, il y a la découverte. La génération aux commandes du pays dans les années 30-40, est vieillissante. Et les gens qui arrivent au pouvoir, s’interrogent beaucoup sur ces faits. On redécouvre ce qu’il se passe pendant le régime de Vichy. Assez souvent, ce sont des historiens étrangers qui vont soulever ces questions là comme Paxton. Peter Novick également. C’est l’un des premiers historiens à travailler sur l’épuration en France. C’est un ouvrage qui est paru en 1968. La dernière phase ouverte dans les années 90, ce sont les questions autour de la mémoire. On a les derniers survivants de cette période. Ce sont les derniers moments où on peut travailler avec ces gens. Années 90, floraison de travaux. Ouvrages de Bénédicte Vergez-Chaignon, ou Bergère. Elle inscrit cette épuration dans le temps et essayer de comprendre que ce n’est pas quelque chose de nouveau. Elle montre qu’assez régulièrement, on a des ruptures profondes dans le temps avec la volonté d’éliminer ce qui fait l’ordre ancien. Tentation dans l’histoire politique française. Sorte d’extrémisme doctrinal. Extrémisme des révolutionnaires de la terreur. Amertume de l’échec. La frustration d’avoir été dans l’opposition tant d’années. A partir des années 40, on va avoir 3 lois d’amnistie qui vont être prononcées.  16 août 1947 : le président, Vincent Auriol vient d’être élu. Le président de la République utilise son pouvoir d’amnistie. Dans cette loi, il inclue un certain nombre de collaborateurs et en particulier, le texte condamne un certain nombre de personnes qui ont été coupables d’avoir distribué des documents contraires au pays français.  Loi du 5 janvier 1951 : loi consacrée aux personnes épurées. Toute personne épurée peut faire l’objet d’une demande d’amnistie. Elle évoque l’idée que ces personnes peuvent bénéficier d’une remise de peine. Le texte dit que l’on ne reviendra pas sur les confiscations de biens illicites, pour certains droits civiques.  Loi du 6 août 1953 : loi qui complète la précédente. Elle va annuler la plupart des condamnations. On va annuler toutes les condamnations sauf les plus graves. Pour les faits les plus modestes, on les gracie. Les peines pour les anciens combattants…...


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