TD2 Valeur et prix chez David Ricardo PDF

Title TD2 Valeur et prix chez David Ricardo
Course Introduction aux théories économiques
Institution Université Paris-Saclay
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Dossier 2 : Valeur et prix chez David Ricardo Le parcours intellectuel et social de David Ricardo est sensiblement différent de celui de Smith. Quand le second était un universitaire reconnu de formation très académique, le premier est un autodidacte, qui apprend le fonctionnement de la finance en travaillant à la bourse de Londres, aux cotés de son père, dès l’âge de quatorze ans. Son activité d’agent de change lui assurera d’ailleurs suffisamment d’aisance pour lui permettre de prendre sa retraite à 42 ans, et se consacrer entièrement à l’élaboration de son œuvre. Si Ricardo découvre l’économie politique en lisant la Richesse des nations, son analyse s’inscrit souvent en contradiction avec celle de son prédécesseur. Bien qu’adoptant le même point de départ que Smith (la célèbre distinction entre valeur d’usage et valeur d’échange), il s’en écarte rapidement en soutenant que la valeur des marchandises est totalement indépendante des revenus des classes sociales et dépend exclusivement « du travail nécessaire pour les fabriquer et les porter au marché ». Ricardo met notamment en cause la pertinence de la distinction entre état « primitif » et état « avancé » de la société élaborée par Smith dans la Richesse des nations, en prétextant que le capital est déjà présent dans l’état primitif, sous forme d’outil et d’armes, dont l’existence suppose un travail préalable pour les fabriquer. Lors, la valeur des marchandises est déterminée et mesurée par la somme des travaux directs et indirects (il faut entendre par là une partie du travail passé qui a permis la production des outils, machines et bâtiments) nécessaires à leur production et leur transport sur le lieu de vente. C’est ce qu’on a appelé, a posteriori, la théorie de la valeur travail incorporé. L’analyse Ricardienne de la convergence des prix courant (ou prix de marché) vers les prix naturels, en revanche, s’accorde dans les grandes lignes avec celle de Smith, et met en évidence des mécanismes marchands dont la logique repose sur la mobilité du capital et le principe d’égalisation du taux de profit dans l’ensemble de l’économie. David Ricardo (1772-1823): Il est né à Londres, il est originaire d'une famille juive portugaise qui a émigré au Pays-Bas puis en Angleterre. Il n'a pas fait d'études contrairement a Adam Smith, il a commencé a travailler avec son pere, courtier a la bourse de Londres. Il est deshérité par sa famille pour avoir épousé une protestante et avoir rejeté la religion de sa famille. Il va donc travailler lui-meme comme courtier en bourse pour gagner sa vie. Cette experience va le familiariser avec les questions économiques et également à travers l'ouvrage de Smith "La richesse des nations". Ricardo a eu beaucoup d'influence au XIXe siecle, il a participé aux principaux debats sur les questions économiques. Il a été élu a la chambre des communes en 1819. Ricardo va participer au debat des lois sur le blé. Une loi qui sera adoptée en 1815 par le parlement. L'objectif de cette loi est de favoriser les propriétaires terriens en restreignant les importations de blé. Ricardo s'oppose a ces lois: pour lui il ne faut surtout pas restreindre les importations de blé. Si on les restreint le prix local va augmenter  il faudra payer les travailleurs plus cher pour leur permettre d'acheter  moins de profit pour le capitaliste. Pour Ricardo, mieux vaut importer le blé s'il est moins cher ailleurs, il est pour le libreéchange international. Il finit par obtenir gain de cause en 1846 lorsque les lois sur le blé sont abolis. L'ouvrage le plus connu de Ricardo est "Sur les principes de l'économie politique et de l'impot", paru en 1817. Ricardo meurt en 1823 d'une maladie.

Textes 1 et 2

Dossier 2 : Valeur et prix chez David Ricardo 1° Definissez la difference entre valeur d'usage et valeur d'échange. Pourquoi l'utilité n'est pas le fondement de la valeur d'échange d'après les classiques? Adam Smith distinguera deux sens de la valeur :  -La valeur dépend de l'utilité (aptitude à repondre à des besoins et désirs)  Valeur d'usage (VU)  -La valeur dépend de la faculté que donne une marchandise d'acheter d'autres marchandises  Valeur d'échange (VE). Le paradoxe de l'eau et du diamant (Adam Smith) :  eau : valeur d'usage forte car indispensable a la vie et la valeur d'échange est faible.  diamant : valeur d'usage faible mais valeur d'échange tres elevée. Smith en concluera alors que la valeur d'usage n'est pas a l'origine de la valeur d'échange. 2° Quel r'le est associé au travail dans la théorie de la valeur de Ricardo ? - Smith va construire une théorie de la valeur-travail commandée :  La valeur d'échange d'une marchandise correspond a la quantité de travail que l'on peut acheter avec cette marchandise. Les quantités de travail se mesurent en heures. Pour Ricardo, la valeur du travail est une mesure trop instable. On ne peut pas faire dépendre les valeurs de marchandises de la valeur du travail , pour lui. - Ricardo va alors proposer une theorie de la valeur-travail incorporée.  La valeur d'échange d'une marchandises correspond a la quantité de travail pour produire cette marchandise dans les conditions les plus défavorables. Travail direct : pour produire marchandises on a besoin de travail et capital. Le travail utilisé pour produire directement la marchandise est appelé travail incorporé direct Travail indirect : On parle du travail impliqué dans les outils necessaires a fabriquer la marchandise. 3° Cette explication de la valeur concerne-t-elle toutes les marchandises ? Non. Quelles sont les marchandises dont on peut expliquer la valeur d’échange grâce à la théorie de la valeur travail incorporée ? Pour que la théorie de la valeur travail incorporée il y a deux conditions : 1. Il faut que la marchandise puisse être reproduite par le travail. 2. Il faut que la marchandise soit librement reproduite. Il ne faut pas qu’il y ait de monopole sur la production de la marchandise. Objets dont la valeur d’échange ne s’explique pas par le travail incorporé : -marchandises rares (qui ne peuvent pas être reproduites par le travail comme la Joconde par exemple).

4° De quel problème la section 2 traite-t-elle ? Que pensez-vous de la solution proposée par Ricardo ? Cette section traite de l’hétérogénéité du travail. Ricardo va proposer une solution a ce problème : que l’on s’appuie sur l’échelle des salaires pour déterminer une unité de mesure.

Dossier 2 : Valeur et prix chez David Ricardo Par exemple : L’ouvrier en bijouterie : W=10€/heure L’ouvrier ordinaire : W=5€/heure Etc.… 1h de travail d’un ouvrier en bijouterie 2h de travail d’un ouvrier ordinaire. Cela permettra de comparer la valeur d’échange des marchandises entre elles. Ricardo supposera que cette échelle est fixée à long terme pour permettre de fixer les valeurs des marchandises dans le temps. 5° Que reproche Ricardo 0 Smith ? Quelle est la conséquence de cette critique ? Ricardo reproche à Smith d’avoir dit que dans les sociétés primitives il n’y a pas d’accumulation de capital. Smith distingue deux types de sociétés : 1) Sociétés primitives  pas d’accumulation du capital La valeur travail commandée va être équivalente à la valeur travail incorporée A la fin de la journée le chasseur de daim dispose de l’intégralité de son travail. Smith nous donne un exemple ou le chasseur de daim a mis une journée à chasser deux daims. Donc 2 daims = 1 journée de travail. 1 castor = 1 journée de travail Avec deux daims j’ai acheté un castor : mes deux daims permettent de commander une journée de travail. La valeur d’échange de deux daims est égale a la quantité de travail commandée = 1 journée de travail. La valeur travail incorporée de deux daims = 1 journée de travail. Donc la valeur travail commandée est égale à la valeur de travail incorporée. 2) Sociétés avancées  accumulation du capital La valeur travail commandée n’est pas équivalente à la valeur travail incorporée A la fin de la journée le travailleur ne dispose plus de l’intégralité de son travail puisqu’il doit céder une partie de son travail aux capitalistes. 2 daims = 1 journée de travail A la fin de la journée le travailleur doit donner un daim au capitaliste donc dans la société avancée pour le travailleur : 1 daim = 1 journée de travail commandé. 1 daim = ½ journée de travail incorporée. On à donc une différence entre la valeur de travail commandée et le travail incorporé uniquement du au fait que le travailleur n’est plus propriétaire d’une partie du fruit de son travail. Dans la société primitive il n’y a pas d’accumulation du capital ce qui fait que le travailleur est propriétaire de l’intégralité de son travail alors que dans la société avancée il y a accumulation du capital et le travailleur doit céder une partie du produit de son travail pour payer le profit du capitaliste. En conséquence, alors que la théorie de la valeur travail

Dossier 2 : Valeur et prix chez David Ricardo incorporée permet d’expliquer la valeur d’échange des marchandises dans l’état primitif elle ne permet plus de l’expliquer dans les sociétés avancées. C’est cette idée que critique Ricardo. 6° Qu’est-ce que le prix naturel ? Le prix de marché (ou prix courant) ? Pour Ricardo la valeur d’échange d’une marchandise est égale à la quantité de travail incorporé dans cette marchandise lié aux conditions de productions. Le prix naturel est la valeur d’échange d’une marchandise. Le prix de marché = prix qui varie en fonction de l’offre et de la demande  dépend des conditions du marché. Pour Ricardo le prix du marché tend vers le prix naturel d’une marchandise. On parle de gravitation du prix de marché autour du prix naturel. 7° Quels mécanismes expliquent la convergence du prix de marché vers le prix naturel ? La mobilité du capital. Pour Ricardo il y a un taux de profit naturel et taux de profit courant qui gravite autour du taux de profit naturel. Taux de profit naturel = taux de profit uniforme tel que le taux de profit est identique dans tout les secteurs de l’économie.  Tendance a l’égalisation des taux de profit dans l’économie. Taux de profit = profit / capitaux Lorsque le profit est intéressant, les capitaux augmentent car investissement donc taux profit diminue. Lorsque le profit est moins intéressant les capitaux baissant donc moins d’investissement donc profit augmente. Profit augmente/profit baisse  harmonisation du marché. Le prix naturel de la marchandise permet d’obtenir le taux de profit naturel. Offre < Demande  augmentation des prix de marché au dessus du prix naturel  augmentation du taux de profit courant au dessus du taux de profit naturel  augmentation de capitaux  baisse du taux de profit courant jusqu’au taux de profit naturel  augmentation de l’offre jusqu'à la demande de sorte que offre = demande  baisse des prix de marché jusqu’au prix naturel.

Exemple :

Soieries Augmentation de la demande Hausse du prix de marché au dessus du prix

Draps de laine Baisse de la demande Baisse du prix de marché en dessous du prix

Dossier 2 : Valeur et prix chez David Ricardo naturel Hausse du taux de profit courant au dessus du taux de profit naturel Hausse de capitaux Baisse du taux de profit courant jusqu’au taux de profit naturel Hausse de l’offre jusqu'à la demande de sorte que offre = demande Baisse du prix de marché jusqu’au prix naturel

naturel Baisse du taux de profit courant en dessous du taux de profit naturel Baisse de capitaux Hausse du taux de profit courant jusqu’au taux de profit naturel Baisse de l’offre qui retourne jusqu'à la demande Augmentation du prix de marché jusqu’au prix naturel

8° Quel r'le est assuré par l’intermédiation bancaire dans ce processus ? C’est le crédit qui permet la mobilité du capital. Le crédit se fait par deux types d’acteurs : la banque et des capitalistes. La mobilité du capital se fait via le crédit bancaire. Texte page 20 : « Quand il y a grande demande de soieries, celle des draps diminuant, le fabricant de draps ne détourne pas son capital vers le commerce de la soierie ; il renvoie quelques-uns de ses ouvriers, et cesse d‘emprunter de l’argent aux banquiers et aux capitalistes. Le fabricant de soieries se trouve dans une situation tout opposée ; et a besoin d’employer plus d’ouvriers, et par conséquent le besoin d’argent s’accroît pour lui ; il en emprunte en effet davantage, et le capital est ainsi détourné d‘un emploi vers un autre, sans qu’un seul manufacturier soit forcé de suspendre ses travaux ordinaires. »...


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