UE6 P4 C2 (Les contraintes de financement) PDF

Title UE6 P4 C2 (Les contraintes de financement)
Course Finance (FC)
Institution Université Jean-Moulin-Lyon-III
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CM correspondant à la licence AES, master CCA, DCG ou DSCG....


Description

UE 6 Finance d’entreprise ~ Partie 4 : La politique de financement Chapitre 2 : Les contraintes de financement

Chapitre 2 : Les contraintes de financement … Quelles sont les méthodes et critères dans le choix de financement qui permettent de générer la plus grande rentabilité pour l’actionnaire ?

I.

Structure du financement et équilibre financier

A. Les contraintes de l’équilibre financier Parmi les différentes conceptions du financement de l’entreprise, l’équilibre financier de l’entreprise représente une contrainte forte à prendre en considération pour le choix du mode de financement. Le

ratio

de

couverture

des

emplois

stables

permet

d’apprécier

l’équilibre

financier :

Ressoures stables Actifsimmobilisés +BFRE Le ratio de solvabilité est l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements en liquidant ses actifs :

Actif net comptable . Plus ce ratio est élevé, meilleure est la solvabilité de l’entreprise. Passif Voir aussi les ratios de liquidité générale, restreinte et immédiate qui rend compte de l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements immédiats. A. Les contraintes liées à l’endettement L’endettement est la forme de financement la plus courante après l’apport initial en capital pour l’entreprise. L’endettement correspond à : Emprunt à LT er MT + Financement par CB après retraitement – (CBC + EENE). Rappel : Le financement par endettement est soumis à un certain nombre de contraintes : 

Règle de l’endettement maximum : Elle implique que le montant des dettes financières à MT et LT n’excède pas le montant des capitaux propres. Ce principe s’exprime par le ratio d’autonomie :

DMLT , < à 1. Le ratio d’autonomie financière : CP 

Endettement total( y compris CT ) . Passif

Règle de capacité de remboursement : Elle indique que le montant de l’endettement financier ne doit pas dépasser 3 o 4 fois la CAF annuelle moyenne prévue :

DMLT CAF

< 3 ou 4 années.



Règle du minimum d’autofinancement : Elle implique que l’entreprise soit capable de financer une partie (généralement entre 20 et 30%) des investissements pour lesquels elle sollicite des crédits. En effet, très souvent, une entreprise décidant de financer un projet par investissement ne trouvera pas un crédit pour le montant total du coût du projet et devra donc trouver un financement propre complémentaire. Un plan de financement peut être exigé validant la cohérence des décisions stratégiques en termes d’investissement et de financement.



Poids des intérêts et des charges financières : Il permet de mesurer la part des ressources d’exploitation consacrées à la rémunération des capitaux empruntés. Ils constituent un indicateur de difficulté. Ainsi, plus la part revenant au service des dettes financières est élevée moins l’entreprise a la capacité de faire face aux autres dépenses/ ces charges ne doivent pas dépasser : - Le tiers du résultat d’exploitation : - 3% du CA :

Intérêt CA

Intérêt REX

<

2 . 3

< 3%.

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UE 6 Finance d’entreprise ~ Partie 4 : La politique de financement Chapitre 2 : Les contraintes de financement B. Les garanties de crédit Ainsi, si ces rations sont proches de la limite, l’entreprise ne peut accroitre son endettement moins d’offrir d’importantes garanties (ex : hypothèques, cautions). 1.

Les garanties ou suretés personnelles

Pour se protéger du risque de non remboursement, les créanciers peuvent demander et obtenir des garanties de l’entreprise sous forme de suretés personnelles. Ce sont des garanties données par des personnes en faveur d’un débiteur. La caution : Lorsqu’une personne s’engage à payer la dette d’un débiteur si ce dernier ne remplit pas ses engagements. Par exemple, le dirigeant se porte caution pour l’emprunt effectué par sa société. La société mère se porte caution pour garantir le crédit de sa filiale. 2.

Les suretés réelles

Les garanties réelles sont des privilèges demandés par les créanciers et portant sur une chose (immobilière ou mobilière) : 

Le gage et le nantissement pour les biens meubles.



L’hypothèque pour les biens immeubles.

Le créancier, en cas de non-paiement du débiteur, peut faire saisir le bien donné en garantie et le faire vendre aux enchères pour être dédommagé en priorité. I.

Niveau d’endettement et de risque

Il existe : 

Le risque d’exploitation.



Le risque financier lorsque l’entreprise est endettée (un risque de crédit).

 A.

Le risque de défaillance ou risque de faillite. Ce risque se matérialise par le dépôt de bilan de l’entreprise. Le risque d’exploitation

Le risque d’exploitation a trait à l’incertitude entourant la rentabilité d’exploitation, c’est-à-dire le bénéfice que l’entreprise retire de ses ventes. Les facteurs qui peuvent influencer le risque d’exploitation d’une entreprise sont : 

Variabilité des prix de vente du/des produit(s).



Variabilité des coûts pour produire les biens et/ou services. Les entreprises dont les coûts sont sujets à une forte volatilité supportent un risque d’exploitation élevé (ex : prix de certaines matières premières telles que le cuivre).



La structure des coûts (variables ou fixes) : Plus une entreprise possède une proportion important de coûts fixes par rapport aux coûts variables, plus sa rentabilité est volatile.

La mesure de ce type de risque est réalisée par le levier d’exploitation en relation avec le seuil de rentabilité d’exploitation en relation avec le seuil de rentabilité d’exploitation. Significations des indicateurs : Le levier opérationnel, aussi appelé levier d’exploitation ou levier économique, mesure l’incidence d’une variation du CA sur le résultat.

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UE 6 Finance d’entreprise ~ Partie 4 : La politique de financement Chapitre 2 : Les contraintes de financement La sensibilité du résultat économique : Il s’agit d’estimer la volatilité du résultat économique (Re) à une évolution du niveau d’activité (P). Cette sensibilité est dénommée élasticité (epsilon) et se calcule de la façon suivante : ε

∆ℜ ℜ ∆ CA CA

(Re) =

. Le risque d’exploitation sera d’autant plus élevé que l’élasticité sera forte.

Le seuil de rentabilité (= CA critique) correspond au CA à partir duquel le résultat devient positif : SRE =

CFE PMCV

, avec % de marge sur CV : PMCV =

MCV . P ou CA

L’indice de sécurité (ou marge de sécurité relative) indique la baisse relative, c’est-à-dire le pourcentage de baisse possible du CA avant d’être en perte : IS =

CA − SR . CA

La position par rapport au seuil de rentabilité : Cette position est sans soute plus connue sous la notion de pointmort. Il se définit comme le niveau de production, en volume ou en valeur, minimum à vendre pour couvrir les charges d’activité. Il correspond au niveau d’activité pour lequel le résultat économique est nul. Il permet également de vérifier si l’effort d’investissement réalisé, qui à travers les dotations aux amortissements et les frais de personnel augmente les coûts fixes, permet de réduire le risque d’exploitation en augmentant le volume d’activité. Après prise en considération des frais financiers dans les coûts fixes, l’approche du risque devient globale. Position par rapport au seuil global : B.

P−SRG SRG

Risque total et financier

Le risque financier est la différence entre le risque total et le risque d’exploitation. Il correspond à l’impact de l’endettement sur la variation des capitaux propres. La relation de l’effet de levier constitue l’outil de base pour sa compréhension : son mécanisme met en évidence l’amélioration de la rentabilité financière par l’endettement. Rentabilité financière – Principe La rentabilité financière (Rf) s’accroit lorsque le taux d’endettement s’élève, si et seulement si la rentabilité économique (Re) est supérieure au coût de la dette (i). C’est l’effet de levier. Dans ce cas, le levier financier est d’autant plus grand que le taux d’endettement (D / K) est elévé. Mesure économique et comptable (valeur comptable) Rf = Re + (Re – i) x

D K

Rf = [Re + (Re – i) x

D ] x (1 + T) avec T = Taux d’imposition K

Rf = Rentabilité financière Re – i = Différentiel entre la rentabilité économique et le coût de la dette D / CP = Bras de levier, rapport entre les dettes et les capitaux propres (Re – i) x

D K

= Effet de levier financier

Application 1 CA MCV CF Résultat SRE PSRE

90% CA 270 000 108 000 97 600 10 400 97,6k€ / 40% = 244k€ (270k - 244k) / 244k =

300 k € 300 000 120 000 97 600 22 400 97,6k€ / 40% = 244k€ (300k - 244k) / 244k = Page 3

110% CA 330 000 132 000 97 600 34 400 97,6k€ / 40% = 244k€ (330k - 244k) / 244k =

UE 6 Finance d’entreprise ~ Partie 4 : La politique de financement Chapitre 2 : Les contraintes de financement

Date d’obtention SRE Indice de sécurité Levier d’exploitation Sensibilité du RE

10,66% (244k / 270k) x 12 = 10,84 Soit 10 mois et 25 jours (270 – 244) / 270 = 9,63% 270 / (270 – 244) = 10,38 X

22,95% (244k / 300k) x 12 = 9,76 Soit 9 mois et 23 jours (300 – 244) / 300 = 18,67% 300 / (300 – 244) = 5,36

( 22,4 −10,4 ) ÷ 10,4 ( 300−270 ) ÷ 270

=

35,26% (244k / 330k) x 12 = 8,87 Soit 8 mois et 26 jours (330 – 244) / 330 = 26,06% 330 / (330 – 244) = 3,84

( 34,4 −22,4 ) ÷ 22,4 ( 330− 300 ) ÷ 300

=

10,38 5,36 Pour le levier d’exploitation, tout hausse ou baisse du CA de 1 point va entrainer une hausse ou baisse du résultat d’exploitation de 5,36. Plus le PSRE est faible, plus la position de l’entreprise est proche du seuil de rentabilité donc plus l’entreprise est risquée. L’entreprise peut supporter un risque sans perte de son CA à hauteur de 18,67%. Avec une augmentation du CA de 10%, le REX a bien augmenté de 53,6% (34,4 / 22,4 = 1,5357). 90% CA 300 k € 110% CA CP 80 000 80 000 80 000 DF 80 000 80 000 80 000 REX 10 400 22 400 34 400 Re = REX / AE 10,4 / (80 + 80) = 6,5 % 22,4 / 160 = 14 % 34,4 / 160 = 21,5 % i 10% 10% 10% Charges d’intérêts 8 000 8 000 8 000 RCAI 2,4k 12,4k 26,4k R. Net 1,6k 9,6k 17,6k Rf = RN / CP 2% 12% 22% (Re – i) x DF / CP -3,5% 4% 11,50% 3.

Indiquer l’intérêt du ratio d’autonomie financière mesurée par le rapport DLMT / CP

Il indique la dépendance de l’entreprise vis-à-vis de ses prêteurs. Il doit être inférieur à 1. Il intervient dans l’effet de levier et plus ce ratio est élevé, plus l’effet de levier est grand si et seulement si Re > i. C.

Le risque de défaillance

L’analyse statique du risque de défaillance est faite à partir de deux lectures complémentaires du bilan de l’entreprise. La première lecture est faite en termes de liquidité et d’exigibilité à travers l’établissement d’un bilan financier. C’est la dégradation du fonds de roulement (différence entre passifs à long et moyen termes et actifs longs) ou des ratios de liquidité qui constitue l’indice de difficultés et d’un risque de défaillance. La seconde lecture est faite en termes fonctionnelles à travers l’établissement d’un bilan fonctionnel. C’est l’existence d’une trésorerie structurellement négative et d’un déséquilibre des grands cycles économiques de l’entreprise (cycle d’investissement, financement, exploitation) perçus à travers des indicateurs comme le fonds de roulement (différence entre ressources et emplois stables), le besoin en fonds de roulement ou les ratios d’écoulement (rotation des stocks, délais de paiement). Pour dynamiser l’analyse du risque de défaillance, il faut utiliser deux types de tableaux synthétiques : 

Les tableaux de financement : Ils permettent d’expliquer la variation de la trésorerie de l’entreprise à travers les variations du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement.



Les tableaux de flux de trésorerie : Ils analysent cette variation de trésorerie par référence aux différentes catégories d’opérations de l’entreprise (d’exploitation, d’investissement, de financement).

L’informatiques est également un outil de support pour la mise en œuvre de méthodes statistiques permettant l’élaboration et la maintenant de fonctions de scoring (combinaison de ratios dont la valeur, pour une entreprise donnée, permet de prédire son risque de défaillance) comme celles élaborées par la centrale des bilans de la Banque de France. Page 4...


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