Chapitre 2 La crise de la presse écrite. Assas PDF

Title Chapitre 2 La crise de la presse écrite. Assas
Course Introduction aux médias et au journalisme
Institution Université Paris II Panthéon-Assas
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Cours magistral. Cours de l’introduction aux médias et au journalisme...


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Chapitre 2 : La crise de la presse écrite La presse écrite est essentielle dans une société. On juge cette dernière en fonction du nombre de journal papier et de la qualité de la presse. La lecture des journaux tend à disparaître chez les jeunes. Les titres des journaux quotidiens (régionaux ou nationaux) sont commentés dans les radios (= il y a des revues de presse) et à la TV. De plus, ils changent la perception des politiques. On a tout de même une richesse, en France, des journaux, comparé aux autres pays.

I- La presse écrite : du succès au déclin 1) De l’origine des journaux au XVIIIe : D’abord, pendant très longtemps en Europe, la majorité de la population était analphabète : les gens n’étaient pas au fait de l’actualité. Les gens cultivés avaient cet accès ; les autres faisaient du « bouche à oreille ». 1er changement majeur : invention de l’imprimerie de Gutenberg (1434) et le 1er livre imprimé (1454/55). On peut diffuser des livres : le savoir est stocké dans ces derniers, il peut se diffuser facilement. On a un changement des mentalités. Par ailleurs, cela modifie la vie quotidienne des gens instruits : support de mémoire, instrument d’archive, d’analyse. Il n’existe pas encore de journaux ; on a des « feuilles volantes ». Dans les villages, certains paysans ont des almanachs. La naissance des journaux est un phénomène inédit et essentiel dans l’Histoire de nos sociétés. Elle se fait au tout début du XVIIe ; elle a lieu dans les pays du Nord de l’Europe, dans les grandes villes portuaires = Hambourg, Anvers. Ce sont des lieux d’échanges (paroles, denrées), de commerce. En 1605, le 1er journal est créé : Le journal d’Anvers. De plus, ce sont des pays protestants : ils favorisent donc la lecture (la Bible doit être lue). Le rapport entre le texte et le pratiquant est étroit. Alors que dans les pays latins, cela se fait par l’intermédiaire d’un prêtre. [Aujourd’hui encore, les pays où on lit le plus la presse sont les pays du Nord de l’Europe (Angleterre, Danemark, Suède)]. Les journaux font entre 2 et 4 pages, écrites en petits caractères. C’est un autre rapport à l’écrit. Par ailleurs, il existait des gens qui lisaient le journal dans la rue. [En Afrique, la lecture des journaux se fait oralement aujourd’hui]. En France, le 1er journal est publié en 1631 : La Gazette, créé par Théophraste Renaudot. C’est le 1er qui a eu l’autorisation du Roi pour publier un journal => on devait avoir l’accord du Roi. On ne remet pas en cause le pouvoir  lien fort entre la presse et le pouvoir. Cela perdure jusqu’à récemment. Les journaux sont un instrument de libertés d’expression, les gens peuvent partager leurs idées. On censure la presse, le pouvoir la contrôle. Ce n’est que depuis 40 ans que ce lien est coupé. Dans La Gazette, on retrouve quelques faits divers : crimes, guerres, histoires amusantes, annonces sur des évènements récents. Les 1ers quotidiens apparaissent en 1777 en France : Le Journal de Paris. On a attendu +150 ans pour que le public accède à des nouvelles régulières. Les quotidiens faisaient parfois jusqu’à 150 pages, en Allemagne par exemple. Ensuite, au XVIIIe : les journaux intéressent la population, l’instruction se développé un peu, la diffusion se facilite (= moyens de transports, La Poste, progrès dans l’imprimerie). Dans les années 1770, il y avait une cinquantaine de journaux à Paris et une trentaine en province. Dans la période de la Révolution, on a une effervescence intellectuelle = salons littéraires où

on diffuse des idées nouvelles + presse qui diffuse ces idées nouvelles (elle donne la parole à ceux qui étaient exclus). Les nouvellistes participent à ces débats et créent de nouveaux journaux pour véhiculer ces idées => citoyens engagés qui éclairent le public. La presse a une influence importante. Il y a +1,5k de nouvelles publication entre 1789-99. Certains durent quelques mois, quelques semaines. Droit précieux de l’homme = libre diffusion des pensées et des opinions. La plupart des monarques, des chefs d’Etats contourneront la liberté d’expression, refuseront la pratique des journalistes : ils pratiquent la censure (certains passages sont tout blanc). DDHC => texte qui sert de référence dans le monde entier. 2) Le XIXe siècle : Importance des progrès techniques => pas de diffusion de la presse sans progrès de la diffusion et de l’impression du papier. Au début, on fabrique les journaux avec des chiffons ; puis, grâce au bois = phénomène important. Aujourd’hui encore les journaux sont faits avec la pâte à bois, tout en limitant notre consommation. Composition des journaux (1880) : machines à imprimer qui sont beaucoup plus performantes. Progrès économiques => double marché de la presse : - Annonceur : propriétaire d’un journal vend son journal 2 fois = responsables des entreprises qui mettent des réclames (pub). Emile de Girardin lance La Presse (1836) où il y met cela. Il vend des surfaces de son journal à des annonceurs, qu’il fait payer cher. Plus il y a des lecteurs, plus il y a de vente, plus il y a des annonceurs. Aujourd’hui, les journaux vivent en partie de la pub. - Consommateur : il faut vendre à des clients potentiels, en développant l’abonnement ou la vente au numéro (jouer sur les unes, les 1ères pages). L’économie de la presse se transforme à partir de ce moment-là. Progrès d’ordres politiques => les pouvoirs en place continuent à censurer et surveiller les journaux. Après 1870, on débat à l’Assemblée Nationale de la situation des journaux, qui aboutissent à la promulgation d’une loi (29/7/1881) sur la liberté de la presse en France. Cette loi est toujours en vigueur. Elle assure le régime le plus libéral à la presse : elle garantit la liberté de diffusion et de publication, retire aux pouvoirs publics tout moyen d’action à priori sur les journaux (on reconnaît l’autonomie des journalistes, même s’ils peuvent toujours être poursuivi en justice), définit les délits de presse (ce qui est interdit, ce qui est possible de faire. Ex : vol d’infos, injurier quelqu’un. S’il y a un délit, la justice s’en mêlera), reconnaît le gérant du journal comme responsable du journal. Rupture entre pouvoir et presse commence à être établi. Aujourd’hui, on a encore des procès de presse, ce qui montre que la loi fait encore autorité. 1880-1910 : âge d’or des journaux = période où l’on publie le plus de journaux en France => création de journaux populaires, peu chers, que les ouvriers peuvent lire ; insertion de la photo, ce qui attire le public ; augmentation des dessins de presse (caricature). Moment où la France est le pays où l’on publie le plus de journaux (1Mio d’exemplaires chaque jour. Aujourd’hui, le plus grand quotidien tire 650k exemplaires, péniblement ; Le Monde = 250k exemplaires). Nous n’avons jamais atteint ce niveau. 3) Le XXe à nos jours :

1ère GM est un évènement important => période où l’armée française a été mise en difficulté. Les journalistes qui couvrent le conflit, rendent compte des batailles, montrent les dégâts, font des reportages dans les tranchées. Or, les généraux et les gouvernements voient cela d’un mauvais œil ; donc, ils vont interdire l’accès des terrains de conflits aux journalistes. On a l’instauration de la censure => bourrage de crâne. De là, provient l’idée que les journaux mentent, qu’ils ne donnent qu’une vision des évènements. Ils n’avaient pas d’autonomie à l’époque. De plus, il y a de la propagande. Dans l’entre-2-guerres, le marché de la presse est saturé. Cependant, on a des innovations : essor de la presse magazine illustrée (photo, dessins en couleur) ; essor des quotidiens régionaux (diffusion forte) ; affaires sombres de corruption de journalistes par des politiques (= scandales), ce qui ne rétablit pas la confiance du public envers la presse. 2nde GM autre moment clé. Il y a eu, en France, 2 zones : occupée et libre. Cette dernière a été envahie en 1942, ce qui veut dire que les troupes ennemies ont contrôlé les médias (presse, ciné et radio). Ils ont nommé des personnes de confiance, qui partagent l’idéologie Nazie. On a une collaboration. En outre, on a la presse clandestine : la Résistance. Ils luttent contre cette idéologie pour la liberté. Les journalistes risquent leur vie. Cela joue un grand rôle. On a des difficultés pour la diffusion et l’impression. Le paysage est donc clivé : collaboration VS Résistance. A la Libération, les nouvelles autorités vont prendre des mesures (ordonnances de 1944) : interdiction des journaux collabo, jugement et emprisonnement des journalistes et écrivains collabo. Le marché doit se renouveler. C’est une nouvelle génération qui doit prendre le pouvoir (ex : Le Monde, Le Parisien, Combat). Ils veulent changer la société. Ils connaissent un succès et survivent à l’émergence de la radio (1920) et de la TV (1960-70). Un certain nombre de ces journaux savaient ce que les lecteurs attendaient : USA = news magazine (= hebdomadaires d’infos générales) qui parlent de différents sujets ; France = cela se fait dans les année 60. Ces hebdomadaires rencontrent un public et ont un succès ; certains se diffusent même à l’étranger. La crise commence dans les années 80 = crise économique et technologique. Déstabilisation du monde de la presse, éparpillement du lectorat. Diminution du nombre de titres, perte de recette publicitaire. La presse papier perd son importance au profit des éditions numériques, qui regroupe un public de plus en plus nombreux. Dates clés :  1914 Presse quotidienne nationale => 80 journaux quotidiens nationaux ; tirage de 520Mio d’exemplaires.  1946 => 28 titres disponibles sur le marché ; tirage ~6Mio d’exemplaires.  1975 => 12 titres ; tirage ~3Mio d’exemplaires  diminution de moitié de titre et de tirage  1995 => 12 titres ; 2,8Mio exemplaires.  2018 => 9 titres ; 1,7Mio exemplaires. Diminution constante et réduction des titres. En démocratie, le fait que le nombre de journaux diminue n’est pas une bonne nouvelle : + de journaux = + de pensée. Tous ces journaux ont basculé en numérique : ils continuent à éditer des exemplaires papier, mais le nombre d’acheteurs diminue + tenter d’attirer un maximum d’internautes sur leur site, ce qu’ils arrivent à faire.

II- L’essoufflement des journaux quotidiens et les difficultés de la presse magazine 1) Organisation et fabrication d’un journal : Un journal = une entreprise. Elle est là pour concourir dans le marché, attirer des lecteurs => être rentable. Son but est d’informer du mieux possible son public => travail précis, rigoureux sur le traitement de l’actu. Rôle décisif => participe au débat démocratique. Dans toute entreprise, il n’y a pas que des journalistes, pas que des ouvriers : il y a des services administratifs (s’occupe de la comptabilité, des abonnements), commerciaux/ marketing (campagne de pub, pour attirer le lecteur. Les jeunes sont les cibles => offrir des abonnements quasi gratuits pour les familiariser avec la presse. + attirer avec des tarifs attractifs), régie publicitaire (attirer des entreprises : offrir des espaces sur leur part pour de la pub). 3 étapes : 1. Fabrication : pendant très longtemps, les journaux sont fabriqués dans des imprimeries, où les ouvriers du livre y travaillent (= organisation syndicale qui a obtenu des avantages depuis 1945 => monopoles d’embauche…). Ils travaillent la nuit, ont un vrai pouvoir. On imprimait les journaux grâce à des machines offsets. Les ouvriers étaient assez nombreux, mais avec le développement de la technique leur rôle est moins décisif => réduction du nombre d’ouvriers. Ils détiennent tout de même encore un certain pouvoir = mécontents alors grève => conséquences : journal pas publié  perte pour le patron du journal. Cela se produit assez souvent => pouvoir essentiel  négocier avec eux, pour donner une bonne condition de travail. Cela afflue sur le lectorat, la distribution des journaux. Il y a une numérisation des journaux => bascule : les ouvriers ont un peu perdu leur influence. Le rythme est intense. 2. Rédaction : journalistes qui traitent de l’info. Les plus gros journaux ont encore des effectifs non négligeables (200k journalistes), mais il y a des magazines où les journalistes sont 4/5 (= faire appel aux pigistes, qui n’appartiennent pas au journal luimême). Le nombre de journalistes diminue en France. Le journaliste a beaucoup d’outils pour s’informer lui-même :  Dépêches d’agences : il existe des agences de presse (= entreprises qui possèdent des correspondants dans les grands pays). Les correspondants rendent compte des choses qui se passent dans leur pays. Ils transmettent cela aux entreprises par des dépêches. Tous les grands médias ont un abonnement à une agence de presse : journalistes anonymes, qui font un métier précis, rigoureux et leur dépêche doit être rédigée de manière claire et efficace. Il existe 3 grandes agences mondiales : l’AFP (Agence Fr. Presse. Elle a joué un rôle clef dans le journalisme, ms qui tend à s’amenuiser => photos, vidéos, reportages. Elle s’est adaptée) + AP (Associated Press. Détenue par les américains, qui diffuse les infos partout dans le monde) + Reuteurs (spécialisée dans l’économie et la finance). Il y a aussi des agences nationales : tous les grands pays en ont. Il y a des inégalités flagrantes : reproches d’une position dominante. En effet, ce sont des agences Occidentales, des pays du Nord qui diffusent les dépêches vers le Sud, l’Est et l’Ouest. Le débat a quand même perdu de son ampleur.

 Réseaux sociaux : voir ce qu’il se passe, ils les alertent => surtout Twitter  échange et réactivité forte à ceux qui envoient des tweets.  Autres médias : chaîne d’info en continu => informés par leurs confrères. C’est une profession où le mimétisme est fort.  Leurs propres sources : carnet d’adresse, joindre immédiatement un expert, un homme politique (ex : François Hollande communiquait constamment avec les journalistes ; Macron aussi). Un journaliste, s’il est spécialisé dans un domaine, sait où puiser ses infos. Il sait où il peut avoir l’info inédite => connaitre la personnalité, relation de confiance (construite au fil des années  il garde des liens) ; si la confiance est là, on a donc une sorte de donnant-donnant (off the record = chercher une info que les autres n’ont pas, pas de citation de la source ms usage de l’info pour éclairer le public). Cette pratique est courante. Un journal en France : Canard Enchaîné => très informé sur la politique, qui ne cite jamais ses sources. Ils n’ont pas le droit de divulguer le nom de la personne qui donne l’info.  Aller sur le terrain : voyager, interroger les gens => repérer avec qui parler.  Les internautes : envoi d’infos => rumeurs, infos partielles/ peu fiables, qu’il faut recouper. Elles peuvent s’avérer utiles. Cela représente un travail important et provoque une vigilance constante : les journalistes n’arrêtent jamais. S’ils se déconnectent, ils seront hors-jeu. La vitesse des circulations fait qu’on a un rythme épuisant. Ils doivent enfin recouper, vérifier et mettre en perspective (= prendre de la hauteur, comprendre les enjeux généraux => hiérarchisé l’info). Chaque journal à sa propre hiérarchie de l’info : les unes ne se ressemblent pas. Le journaliste doit s’adapter à la ligne éditoriale. La différence entre un journaliste et un citoyen = ce dernier ne sait pas hiérarchiser, à vérifier et à recouper. Ainsi, il faut encore des journalistes bien formés et dont le travail est honnête et rigoureux. Enfin, il rédige son article : ton particulier (= vocabulaire, titres différents [ex : Libération qui joue sur les mots, les doubles sens, l’ironie // Le Figaro a un langage plus chatoyant]). On a un travail individuel et collectif : conférence de rédaction (quoi mettre en une en titre, qu’est-ce qui est important). 3. Diffusion : pour qu’un journal soit vendu, il faut des abonnés ou des acheteurs en kiosques/ magasins spécialisés. Une fois que les textes ont été écrits et que les photos ont été intégrées, il faut distribuer le journal. C’est un domaine stratégique = faut être efficace, ponctuel. 3 manières de diffusion : a. Abonnement postal : si on a des abonnés, on a la quasi-certitude d’une entrée financière régulière. + d’abonnés, + de lecteurs, + de journaux. Délivré par La Poste avec un tarif préférentiel. Certains journaux ont beaucoup d’abonnement et d’autre en ont peu : ils sont achetés en kiosque (ex : La Croix qui vit des abonnements // Libération a peu d’abonnement et est dépendant de la vente en kiosque). b. Abonnement par portage : le journal recrute des personnes qui, avec leurs propres moyens de locomotion, vont distribuer un exemplaire du journal, chaque jour. C’est une technique peu utilisée en France ; en Allemagne, c’est une pratique ancienne. Les journaux français ont fait un effort pour permettre cette forme.

c. La vente au numéro : la vente en kiosque. C’est extrêmement aléatoire : s’il n’y a pas d’évènement particulier, alors la vente peut chuter. Les ventes en kiosques ont considérablement diminué : le travail est fatigant, mal payé ; la distribution des journaux s’est complexifiée. Elle passe par des messageries de presse (= entreprises spécialisées : France Mesagerie [organisme créé en 7/2020]). La distribution des journaux en France connait une crise très sévère => gouvernement qui crée France Mesagerie qui distribue les quotidiens. Il y a aussi les MLP qui s’occupe de la presse périodique. Collecte de journaux avec des camions et qui les donnent à des librairies, des kiosques… Ils sont fermés le weekend => vendre dans des bars, des boulangeries. 2) Situation de la presse quotidienne nationale : Les enquêtes prouvent que les jeunes se détournent des quotidiens papiers pour se tourner vers les sites en ligne et les réseaux sociaux. Une petite population lit des quotidiens => vieillie et fidèle à la presse papier. Certains observateurs disent que ces journaux vont disparaitre. Il est très probable que certains titres disparaissent. Ils subissent de plein fouet un certain nombre de crises : - Le papier coûte de plus en plus cher : ils sont fabriqués par de la pâte à bois, sauf que les forêts sont protégées, donc cela revient plus cher. - Perte des parts de marché dans le domaine de la pub : la presse est vendue 2 fois (annonceur et lecteur). Il se trouve que la pub a tendance à migrer vers la TV ; et la pub se trouve plutôt sur le Web, sur les sites en ligne => perte de revenus des journaux. - Depuis 2002, on a lancé des journaux gratuits : pour la 1ere fois en France, on n’a plus besoin de débourser de l’argent pour un journal. De plus, il est facile d’accès. Le fait que le public se soit habitué à cela, change la donne => perte des lecteurs pour les journaux payants. - Succès d’Internet : l’internaute, par un simple clic, peut lire certains articles gratuitement et facilement. Tous ces phénomènes s’imbriquent les uns avec les autres. Le mode de la mobilité, de l’instantanéité ne favorise par la lecture des journaux papiers. Par ailleurs, la crise sanitaire accroit cette difficulté => confinement. C’est vers le numérique que les journaux se tournent. Problème : rentabilité moins grande = cela coute plus cher (avoir beaucoup d’abonnés pour être rentable). Le défi est double : apporter une info de qualité et pointue, qui apporte une plus-value (il faut avoir des infos inédites) + continuer à toucher les jeunes, leur faire comprendre que la presse papier a du sens. Les prévisions sont sombres : la presse écrite se porte mal partout. Les journaux, aujourd’hui, sont composés de 2 équipes : print (= éd. physique) et Web (= édition en ligne, qui doit être mise à jour). Le dialogue entre les 2 était tendue ; puis se sont quasiment fusionnés. Cependant, on n’écrit pas de la même manière (titres + accrocheurs sur le Web, mettre des images suggestives…). Les journalistes doivent travailler alternativement ou simultanément pour les 2 types de presse. 9 titres de quotidiens nationaux français : I. Le Figaro (1854) : journal qui s’est mis à droite, conservateur. C’est un journal de qualité, dont les infos sont fiables. Ces pages science sont très lues => journalistes compétents. Il y a également d’autres rubriques. Il reste l’un des piliers de la presse française.

II.

La Croix (1883) : journal catho au départ, pris en charge par des religieux ; conservateur au début du XXe. Il a évolué ; il porte encore son nom mais il n’y a pas q...


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