La crise de la culture - Hannah Arendt PDF

Title La crise de la culture - Hannah Arendt
Author Maxime Snow
Course Philosophie
Institution EM Lyon Business School
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La crise de la culture Hannah Arendt (1906 – 1975): philosophe allemande (juive) naturalisée américaine, professeur de théorie politique, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité.

La crise de la culture (1961 : six essais, 1968 : huit essais plus préface): (Titre original : between past and future) Préface, la brèche entre le passé et le futur : Métaphore : 2 forces le passé et le futur et la force résultante : la pensée de l’homme. « Ce passé, en outre, dont la pensée s’étend jusqu’à l’origine, ne tire pas en arrière mais pousse en avant et c’est contrairement à ce que l’on attendait, le futur qui nous repousse dans le passé. Du point de vue de l’homme, qui vit toujours dans l’intervalle entre le passé et le futur, le temps n’est pas un continuum, un flux ininterrompu ; il est brisé au milieu, au pont où « il » se tient ; et son lieu n’est pas le présent tel que nous le concevons habituellement mais plutôt une brèche dans le temps que « son » constant combat, « sa » résistance au passé fait exister. » La tradition et l’âge moderne : « Gouvernement d’un seul ou monarchie, gouvernement d’un petit nombre ou oligarchie, et gouvernement de la majorité ou démocratie » « La violence est la sage-femme de l’histoire » « Ce qui différencie l’homme de l’animal n’est pas la raison mais le travail » : animal laborans Pour Marx « la violence ou plutôt la possession des moyens de violence est l’élément constitutif de toutes les formes de gouvernements » « Les concepts traditionnels, faisant du travail lui-même le symbole même de l’asujétion à la nécessité, et l’âge moderne qui vit le travail élevé jusqu’à exprimer la liberté positive de l’homme, la liberté de la productivité » Le concept d’histoire : Origine de l’histoire : « La scène où Ulysse écoute l’histoire de sa propre vie » : catharsis Pour les grecs : vraies grandeurs humaines : actions et paroles, à concilier avec « les choses qui sont à jamais » solution « le renom immortel que les poètes pouvaient donner au mot et à l’action » : immortalité de la nature Platon a « le désir de devenir célèbre et de ne pas demeurer sans nom ». Sciences de la nature : l’expérience et l’observateur introduisent le subjectif à l’intérieur des processus objectifs Objectivité : choix des informations Conception chrétienne : « C’est le monde qui doit passer ; les hommes vivront éternellement » : immortalité de l’homme Défiance à l’égard des capacités humaines, perte de confiance dans la capacité des sens à révéler la vérité. Les sciences de la nature se tournent vers l’expérience.

« Il [l’homme] doit cependant être capable de connaître ce qu’il a fait lui-même » « L’histoire est faite par les hommes » : connaissance possible de la vérité //Mathématiques Nous « faisons la nature » : déclenchons des phénomènes. L’homme agit dans la nature normalement régi par des lois inexorables: il y transporte l’imprévisibilité. Le concept de processus Trouver la vérité : non plus par l’action mais par l’action « Double infinité du passé et du futur » : cf. Pascal « Même Hobbes mourut dans la peur mortelle du « brasier de l’enfer », et Descartes priait la Sainte Vierge » Crotius : « Même Dieu ne peut faire que deux fois deux ne fassent pas quatre » Pour les grecs et les romains : « la fondation d’un corps politique était engendrée par le besoin qu’avait l’homme de dépasser la mortalité de la vie humaine et la fugacité des actes humains » « L’attrait durable des œuvres d’art » « Et la seule institution qui pût être justifiée à l’intérieur du domaine séculier était l’Eglise » Signification de vivre : « aucun homme n’aurait jamais à se séparer de la société humaine ». « La sécularisation voulait simplement dire, ni plus ni moins, que les hommes étaient redevenus des mortels » : « la vie et le monde étaient devenus périssables » : mortalité absolue « L’histoire peut garantir l’immortalité sur terre » La vie distingue l’homme : (Espèce=animaux, Histoire=homme) Tocqueville : « Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres » Attention à l’identification du sens et de la fin L’homme ne rencontre que lui-même, que ses créations Quelle que soit l’hypothèse : tout est possible dans le domaine des idées mais aussi dans la réalité : totalitarisme Qu’est-ce que l’autorité ? : Autorité ≠ pouvoir ou violence, pas de coercition : confusion car obéissance Autorité ≠ persuasion : pas d’argumentation « La source de l’autorité dans un gouvernement autoritaire est toujours une force extérieure et supérieure au pouvoir qui est le sien » Gouvernement autoritaire : pyramide Tyrannie : seul contre tous (les autres égaux) Organisation totalitaire : l’oignon Insuffisance du libéralise et du conservatisme Après la mort de Socrate, Platon néglige la persuasion et cherche autre chose (également différent de la violence. « Un principe légitime de contrainte » L’élément de contrainte réside dans la relation elle-même antérieurement à l’expression effective du commandement. La beauté est ce qui brille le plus et illumine tout le reste. La mesure de toute chose : le bien. « La capacité de s’étonner, voilà ce qui sépare le petit nombre de la multitude » Ceux qui commandent et ceux qui sont commandés

La liberté : la domination de la nécessité Autorité : rapport avec l’éducation Romains : le caractère sacré de la création : Janus, la déesse du commencement et minerve, la déesse du souvenir Autorité vient de augmenter : // avec le sénat romains, les anciens… Vieillesse=proximité du passé et des ancêtres Autorité// auteur Les dieux « augmentent » et confirment les actions humaines Autorité sacré des papes et pouvoir royal Eglise : sert à persuader les citoyens de l’existence de l’enfer : faire conduire les citoyens comme si ils connaissaient la vérité. Petit nombre gouverne la multitude Eglise veut responsabilités politiques Sécularisation : plus de peur de l’enfer : tout devient permis Déclin de l’occident : Déclin de la trinité romaine : religion, tradition, autorité. Qu’est-ce que la liberté ? : La causalité ne peut pas s’appliquer à l’esprit mais ce n’est pas une preuve de la liberté. Hobbes : la condition de toute liberté est le fait d’être libéré de la peur. « Etre libre et agir ne font qu’un » « Le courage libère les hommes de leur souci concernant la vie, au bénéfice de la liberté du monde. » « La coïncidence du je-veux et du je peux » « Si les hommes veulent être libre, c’est précisément à la souveraineté qu’ils doivent renoncer. » Agir : 2 mots : commencer conduire et commander / mener qqch à bonne fin « Dieu a créé l’homme dans le but d’introduire dans le monde la faculté de commencer : la liberté » « Un « miracle » c’est-à-dire quelque chose à quoi on ne pouvait s’attendre » « C’est le désastre, et non le salut, qui se produit toujours automatiquement et doit, par conséquent, toujours paraître inéluctable » « Le double don de la liberté et de l’action » La crise de l’éducation : (Centré sur les Etats-Unis : différent en France) « Baisse constante des niveaux » Immigration « La devise inscrite sur chaque dollar Novus Ordo Saeclorum – Un nouvel ordre du monde » « La supériorité absolue de l’adulte » « L’éducation ne peut jouer aucun rôle en politique, car en politique c’est toujours à ceux qui ont déjà été éduqués que l’on a affaire » Mesures qui ont précipité la crise : 1. « société formée entre les enfants » : autonomes et que l’on doit laisser se gouverner eux-mêmes. 2. Professeurs : « Sa formation lui a appris à enseigner et non à maîtriser un sujet particulier. » 3. Idée : « On ne peut comprendre que ce que l’on a fait soi-même »

On a supprimé la distinction entre le travail et le jeu. Attitude conservatrice engendre destruction du monde politique : action du temps La crise de la culture, sa portée sociale et politique : « Seul ce qui dure à travers les siècles peut finalement revendiquer d’être un objet culturel. » Philistin : Personne grossière, insensible aux arts et aux lettres, aux productions nouvelles de la culture. Œuvre d’art = valeur d’échange : s’usent = bien de consommation Arrêter notre attention, nous émouvoir Industrie des loisirs, société de consommation « Des choses qui existent indépendamment de toute référence utilitaire et fonctionnelle » « Culture » vient de colere : cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir, préserver Eloge du beau + « la plus profonde méfiance de l’Antiquité envers les artistes et artisans » Art ≠ Culture Art ≠ politique : parole ≠ fabrication Pour la culture : œuvre d’art = fin, pour l’artiste c’est un moyen « En d’autres termes, la plus grande menace contre l’existence de l’œuvre achevée naît précisément de la mentalité qui l’a produite » A Rome artiste poursuit un jeu puéril ≠ du sérieux du citoyen. Artiste = seul et isolé, protégé du public ≠ politique Culture se rapproche de la philosophie pour Cicéron : « Regarder rien que pour voir, c’était la plus libre de toutes les occupations » Platon : « Comme je suis un, il vaut mieux pour moi être en désaccord avec le monde entier qu’être en désaccord avec moi-même. » La logique suppose présence de soi-même, entendement : présence d’autrui Kant : contrairement à l’adage courant : les jugements de goûts sont soumis à la discussion Culture et politique se rapprochent car le jugement et la décision sont en jeu Gout = principale activité culturelle « Nous pouvons nous élever au-dessus de la spécialisation et du philistinisme dans la mesure où nous apprenons à exercer notre goût librement. » Vérité et politique : Ferdinand 1er « Que justice soit faite le monde dût-il en périr » « Le contraire d’une affirmation rationnellement vraie est soi l’erreur et l’ignorance, comme dans les sciences soit l’illusion et l’opinion, comme en philosophie » « La raison de l’homme étant faillible ne peut fonctionner que s’il peut en faire un « usage public » ». « La vérité philosophique, quand elle apparaît sur la place du marché, change de nature et devient opinion » « Il invoquait la force contraignante de la vérité en face du pouvoir politique » « La vérité a un caractère despotique » Vérité de fait refuse discussion : en contradiction avec la politique Opinion : penser à la place de qqn d’autre « Désolante contingence » Kant

La réalité tue les autres possibilités « Notre capacité à mentir […] fait partie des quelques données manifestes et démontrables qui confirment l’existence de la liberté humaine » Pouvoir : incertain, insécurité de la vérité Il ne faut ni prendre les faits comme résultat nécessaire (fatalité) ni les nier ou les manipuler. « La persuasion et la violence peuvent détruire la vérité, mais il ne peuvent la remplacer. » Vérité = plus haut critère de parole et d’effort Dans : - Le judiciaire - L’enseignement supérieur (universités) : une institution extérieure à la lutte du pouvoir Homère célèbre et les Troyens et les Achéens

La conquête de l’espace et la dimension de l’homme : Ordinateurs : font « ce qu’un cerveau humain ne peut pas comprendre » « La perte de contact entre la vision du monde de la physique et le monde des sens » Savant moins affligés par : armes destructrices que « par l’effondrement de tous leurs plus chers idéaux de nécessité et de légalité. » Science : met entre parenthèses l’utilitaire et les réflexions sur la dimension de l’homme Heisenberg : « Seules certaines manières bien définies de poser des questions ont un sens » + L’homme ne rencontre que lui-même : exemple de l’astronaute...


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