CM pdf - cm d\'approche comparative des langues africaines PDF

Title CM pdf - cm d\'approche comparative des langues africaines
Author Clarisse Jqm
Course Approche comparative des langues: domaine africain
Institution Université Bordeaux-Montaigne
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cm d'approche comparative des langues africaines...


Description

Approche comparative des langues africaines

A- La comparaison des langues comme objet d’étude La comparaison des langues comme objet d’étude pour fournir des éléments pour retracer l’histoire des langues ou de groupes de langues. En Afrique, en dehors de l’égyptien ancien, les langues sont restées sans écriture jusqu’à une époque très récente. Dans ce cas, l’identification des événements du passé requiert une reconstruction et une interprétation fondée sur une analyse des langues telles qu’elles sont parlées de nos jours. Il y a certaines difficultés dans la mesure où la reconstitution de l’histoire repose sur la comparaison d’états de langues différents, même s’il est parfois possible de déduire certains aspects du passé, le travail devient ardu. Rappels : La reconstitution de la langue mère se fait sur la base de quatre principaux domaines de recherche historique et comparative : - La classification et la sous-classification - La reconstruction - L’établissement de lois phonétiques - Le traitement des emprunts * Le but de la comparaison des langues L’un des buts de la comparaison des langues c’est le regroupement des langues en familles ou des groupes de langues dont on peut supposer qu’elles sont historiquement issues d’un même ancêtre commun. Les règles de classification proposées par Greenberg sont les suivantes : - Il faut s’appuyer sur des preuves linguistiques ce qui écarte tout autre critère (éthique, culture, …) - Il faut s’appuyer sur des faits de ressemblance particuliers et non sur la présence ou l’absence de traits généraux de nature typologique. Le principe fondamental pour établir la parenté c’est la ressemblance fondée sur le vocabulaire et celles fondées sur la grammaire et la morphologie qui doivent normalement produire les mêmes résultats. Un autre but de la comparaison des langues : la reconstitution dd’une proto-langue ou langue ancêtre à partir de données : - le vocabulaire - la phonologie - la grammaire

* Compartimentation linguistique de l’Afrique La première question qui se pose à propos des langues africaine est leur nombre. Selon les estimations (Grimes, 1996), on avance le nombre de 2035 langues africaines, mais ce nombre n’est pas fixe car il y a un pblm géographie de part la grandeur du continent et la difficulté d’accès.

Les raisons de l’incertitude de ces chiffres qui sont nombreuses sont tout d’abord d’ordre théorique : - désaccord des auteurs sur les critères de distinction entre langue et dialecte - désaccord sur l’application de ces critères aux langues observées sur le terrain - ainsi le nombre de langues augmente ou diminue selon les auteurs. Puis, d’ordre géographique : - l’immensité du continent et les difficultés de déplacement - les morcellements linguistiques dans les zones difficiles d’accès (régions montagneuses et forestières). Les barrières géographiques ne facilitent pas la libre circulation Nord-Sud : - désert du Sahara - Forêt équatoriale qui s’étend vers l’Est jusqu’aux rives du Lac Tanganyika - par exemple, le Nigeria copte au moins 470 langues, le Cameroun 300 et trois autres pays plus d’une centaine de langues. - Les régions de savanes sont par contre des zones de langue à grande extension. Il existe des communautés linguistiques démographiquement importantes : - le swahili - le hausa au Nigeria - le mandingue en Afrique de l’ouest - le peul (19 pays) - le yoruba au Nigeria La pratique du bilinguisme ou du plurilinguisme sont courants et dynamiques en Afrique. Des langues de grande diffusion exercent ainsi une fonction véhiculaire parfois très loin de leur territoire d’origine. Il existe ainsi des langues en pointe qui côtoient des langues en perte de vitesse. Même là où il existe une véritable diversité de langues et où aucun d’elle ne domine, en général … ? Conclusion : Il en résulte que même si le nombre de langues africaines est énorme, celles-ci entretiennent des relations très étroites de parenté génétique et typologique.

* Langues et colonisation en Afrique La colonisation a bouleversé à partir du 19ème siècle le paysage sociolinguistique de l’Afrique : Si la traite des noirs ne nécessitait pas une communication avec les esclaves qu’on achetait pour revendre, la colonisation quant à elle posait directement la question de la communication avec la population locale. Cette situation soulevait des questions : - imposer l’apprentissage de la langue du colonisateur - utiliser en même temps les langues africaines, mais il ne s’agit-là que de solutions théoriques puisque toute communication se pose en termes d’échange linguistique.

La politique française en matière d’éducation et d’administration se déclinait de la manière suivante → une seule langue : le français était enseigné dans les écoles, utilisé dans l’administration. De cette situation résulte un bilinguisme dont l’un des termes est le français. La français sert à communiquer avec le colonisateur mais il véhicule aussi un ensemble de valeurs culturelles. Le français dans les pays francophones d’Afrique a le statut d’une langue de culture (de prestige) et d’ouverture sur le monde. Contrairement à la politique coloniale française, celle des anglo-germaniques (anglais, allemand, Belgique), et plus récemment l’Afrique du sud, certaines langues locales sont enseignées à l’école primaire. Il en résulte qu’en dehors de quelques privilégiés, la langue devient une entrave à l’ouverture sur le monde. * La formation de parlers mixtes Le contact des langues et des cultures européennes et africaines a entraîné la formation de différentes catégories de parlers. L’étude de ces parlers relève du domaine de la sociolinguistique, qu’il s’agisse de créoles ou des spécificités des usages des langues européennes en Afrique.

B- La classification génétique des langues La classification des langues est une opération classique appliquée au 18ème siècle à l’étude des langues indo-européennes et sémitiques. Dans le cadre de la recherche sur les langues, la comparaison a porté aussi bien sur les formes contemporaines que sur les usages anciens grâce à l’existence de documents conservés grâce à l’écriture.

* Problèmes de classification des langues africaines Le travail de comparaison s’appuie sur la méthode suivante : Rapprocher les silhouettes phoniques des mots ayant la même signification ou des significations proches, observer les structures générales, les mécanismes grammaticaux et la comparaison de vocabulaires portant sur des parties du corps, sur les numéraux, les animaux, … De nombreux travaux sur la classification des langues africaines ont été publiés : - l’Atlas ethnographique du globe - Delafosse - Greenberg - les travaux de Grimes (1996) qui dénombre 2035 langues africaines En excluant les langues introduites au cours des deux derniers siècles comme l’arabe, le malgache, l’afrikaans, l’anglais, le français, le portugais, l’espagnol ; la classification propose quatre phylums (superfamille) * Les quatre phylums

- Le phylum Niger-Congo : 1436 langues englobe la famille - L’Afro-asiatique : 371 langues - Le Nilo-saharien : 196 langues - Le Khoisan : 35 langues → Cela représente un tiers des langues du monde. Les critères de définition d’une langue ? - avoir un statut national - être écrite - être la forme standardisée d’un ensemble de parlers - ne pas être intelligible pour des locuteurs d’autres langues - avoir un nombre assez important de locuteurs natifs Par contraste, on catégorise les dialectes de la manière suivante : - locaux - non écrits - non standard - mutuellement intelligibles - dotés de moins de locuteurs Ce sont des définitions non satisfaisantes car en Afrique ou ailleurs ces définitions ne sont pas toujours opératoires. En effet, au sein d’une famille deux variétés d’une même langue ne sont pas toujours intelligibles.

* Les langues de la famille Niger-Congo Avec 1436 langues, cette famille est la plus grande du monde. Sa concurrente la plus proche est la famille austronésienne qui compte 1336 langues. La raison invoquée est que cette famille occupe un territoire plus vaste que n’importe quelle autre famille linguistique africaine.

* Les groupes et sous-groupes Certaines langues les plus parlées en Afrique sont de la famille Niger-Congo : - Le wolof (langue véhiculaire du Sénégal) - Le peul (Occidentale et Afrique Centrale) - Le manding (plusieurs variétés : bambara au Mali, jula en Côte d’ivoire, maninka en Guinée) - Le pakan (langue véhiculaire au Ghana) - Le yoruba et l’igbo (véhiculaires au Nigeria) - Le sango (langue véhiculaire en Centrafrique) - Les langues bantu (swahili, lingala, etc.) D’après les travaux de Grimes, au moins 360 millions d’africains parlent des langues de la famille Niger-Congo. Cependant, il est nécessaire de relativiser ce nombre qui est sans doute plus important. Certains auteurs considèrent que l’unité du Niger-Congo n’est pas génétique mais seulement typologique.

Observation : quel que soit le degré de pertinence ou non de cette idéée, il faut souligner que la classification de cette famille qui a connu des modifications perpétuelles ne peut être présentée comme définitive. → Facteurs qui expliquent le retard dans la recherche : - Le nombre de langues - L’inaccessibilité d’une bonne partie de la zone géographiques - L’insuffisance de chercheurs spécialisés dans ce domaines - Le manque de financement → Trois critères de classification : - La classification nominale - Les extensions verbales - Le vocabulaire de base * Les caractéristiques des langues de la famille Niger-Congo - Son système complexe de classification nominale qui se caractérise par une alternance singulier / pluriel à l’aide d’affixes (préfixés, suffixés ou infixés) ce qui exige l’accord d’autres éléments de l’énoncé avec le nom. - Contrairement aux systèmes d’apposition en genre (masculin / féminin), la classification sémantique en Niger-Congo se caractérise par des oppositions multiples : * Humains * Animaux * Plantes * Parties du corps duelles * Noms de masses et de liquides * Entités abstraites pour les plus évidentes Le système se décline dans certaines langues en une vingtaine de classes nominales où des paires de classes singulier / pluriel contrastent avec des classes non appariées pour les noms de masses et les noms abstraits. - Dans certaines langues de la famille Niger-Congo, des éléments de l’énoncé (dét, noms, adjs) présentent des affixes en accord avec leur référent. - Les différences entre les langues ayant fait l’objet de classification sont considérables : Par ex, l’Afro-asiatique a des systèmes de genres sexués. Le khoisan nord possède des classes nominales marquées par l’accord mais non marqué par le nom alors que le khoisan central connaît des systèmes de genres opposant masculin, féminin et neutre. - Des systèmes de classification nominale sont attestés dans d’autres parties du monde, notamment dans les langues caucasiennes, australiennes, papoues et yénichéenne. - En général, les verbes présentent des terminaisons qui en modifient la valeur sémantique et souvent la valence. Certains de ces affixes qui peuvent être reconstruits pour la famille Niger-Congo apportent ainsi la preuve de son unité génétique. Les premières approches : Les langues bantu constituent l’un des groupes les plus vastes et plus connus de la famille NigerCongo. Elles occupent un territoire immense, elles sont étroitement apparentées et leur système de classification nominale a attiré très tôt l’attention des chercheurs. * Meinhof entreprend très tôt la première reconstruction du proto-bantu ; il range les langues sans classes nominales (comme l’éwé mais aussi d’autres langues nilo-sahariennes) dans le type soudanique.

Pour Meinhof, les langues proches lexicalement avec des classes nominales étaient influencées par le bantu. Il en résulte une classification typologique plutôt que véritablement génétique. * Westermann établit une division primaire entre soudanique oriental et occidental. Il propose la prise en compte de plusieurs aspects en vue de la reconstruction pour le proto-soudanique occidental qu’il divise en six sous-familles dont la structure syllabique en CV qu’il compare aux langues bantu généralement de forme CVCV. Il en tire la conclusion que la soudanique occidental et le bantu appartiennent à la famille. * Greenberg : le soudanique occidental et le bantu sont classés dans la même famille Niger-Congo tandis que le soudanique oriental est considéré comme une famille différente (la famille Nilosaharienne). Au sein de la famille Niger-Congo, après Westermann, Greenberg propose : - Le manding (mandé) - Le togo central (kwa) - Le bénoué-Congo (Bénoué-Cross) - Le bantu est sous-groupe du Bénoué-Congo Des classifications multiples : - Le peul est ajouté au sous-groupe de l’ouest-atlantique contenant le wolof et le serer. - Un nouveau groupe l’adamawa oriental rejoint la famille. - Le congo-Kordofanien qui était à par rejoint alors la famille Niger-Congo Rapports entre Niger-Congo et Nilo-Saharien : - Dans sa première synthèse portant sur les données lexicales, Westermann avait réuni Niger-Congo et Nilo-Saharien sous le terme soudanique. - Gregersen propose des ressemblances à la fois morphologiques et lexicales pour établir une macro-famille combinant les deux (Niger-Congo et Nilo-Saharien) sous l’appellation CongoSaharien. - Cressels qui fait l’inventaire de nombreuses ressemblances morphologiques et lexicales entre le mandé et le songhay remet en cause la séparation entre Niger-Congo et Nilo-Saharien. Carte e-campus - Les preuves lexicales de la parenté entre kordofanien et Niger-Congo sont plus faibles que pour n’importe quel autre groupe. Le korfanien est présenté comme le premier à diverger. En l’absence d’élément définitif pour attribuer au Mandé ou à l’Atlantique la division précédente, ils sont situés au même niveau de divergence. - Les divisons du Volta-Congo sont symbolisées par des lignes doubles suivant une convention établie par Ross pour indiquer la diversification du continuum dialectal. C’est ce qui est proposé par le Gur et L’adamawa-Oubangui (Bennett). Il semble que la situation soit comparable pour le Kwa et le Benue-Congo. - Autrefois parlées dans le Nouba (au Soudan), les langues kordofaniennes sont de faibles extensions. L’instabilité politique de la région a provoqué plusieurs déplacements de population. - La classification de Greenberg propose cinq groups de langues sous le nom de Kordofanien au Niger-Congo. Les langues de ce groupe sont les plus mal connues. Les langues mandé : Les langues mandé occupent la plus grande partie de la moitié occidentale de l’Afrique. Elles sont parlées par une large proportion de la population du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Sierre Leone et du Liberia. Elles sont également présentes au Burkina Faso, au Sénégal, en Gambie

et en Guinée-Bissau et plus sporadiquement en Mauritanie, au Bénin, au Ghana, au Togo et au Nigeria. La plupart des classifications internes du Mandé sont lexicostatistiques ce qui a plusieurs conséquences : - Données imprécises - Couvertures incomplètes - Difficultés dans l’interprétation des résultats Les langues atlantiques : Les langues atlantiques sont celles qui sont parlées le long de la côte atlantique de l’Afrique Occidentale, de l’embouchure du fleuve Sénégal jusqu’au Libéria. Les plus importantes numériquement sont le peul, le wolof, le jola, le serer, le temne. Les langues ijoïdes : Elles forment un groupe de langues parlées dans le delta du Niger au Nigeria. Le groupe se compose du defaka langue en danger d’extinction et le igbo, ensemble linguistique de plus d’un million de locuteurs. Ce groupe présente des caractéristiques internes tout à fait différentes du reste de la famille Niger-Congo. Les parlers dogon : Ils sont parlés par 500.000 locuteurs. Le dogon est considéré comme une langue unique. CalameGriaule compte cinq ensembles dialectaux auxquels s’ajoutent qqls parlers isolés. L’ensemble Volta-Congo Nord : Cet ensemble englobe les trois groupes Kru, Gur et Adamawa-Oubangui. Ce regroupement implique que les langues considérées ont dû jadis occuper un vaste espace de la savane ouestafricaine avant que les langues Kru ne se déplacent vers le sud et l’ouest. Les groupes de langues : Gur et Adamawa-Oubangui étant sséparés par l’expansion tchadique et Benue-Congo. Les langues Kru : Selon les données statistiques, elles sont parlées par 1 à 2 million de personnes dans le quart-ouest de la Côte d’Ivoire et une bonne partie du Lieria où elles s’étendent de la Côte Atlantique jusque dans l’intérieur du pays. Selon Westermann, les langues Kru appartiennent au groupe des langues Kwa. Les langues Gur (voltaïque) : Elles forment un vaste groupe de langues parlées le long d’une bande de savane qui s’étend à travers le sud du Mali, le nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Bénin, une bonne partie du Burkina Faso (Gurma, More) ainsi qu’une partie du Nigeria. Les langues Adamawa-Oubangui : Elles s’étendent à travers du nord-ouest du Nigeria, du nord du Cameroun, du sud du Tchaad, de la République centrafricaine, du nord du Gabon, de la République Démocratique du Congo et du sud du Soudan. Aucune donnée n’existe sur le nombre de locuteurs de ce groupe de langues. Les langues Kwa : Les langues ainsi désignées s’étendent le long de la côte atlantique de l’Afrique Occidentale depuis le quart sud-est de la Côte d’Ivoire jusqu’à l’extrême sud-est du Nigeria. Les statistiques dénombrent 20 millions de locuteurs.

En plus du groupe Occidental, les langues du groupe Kwa oriental qui sont parlées dans tout le sud du Nigeria, s’étendent plus au Nord, vers l’est et l’ouest jusqu’au Bénin. Les langues les plus importantes sont le yoruba avec vingt millions de locuteurs et l’igbo quinze millions (environ) de locuteurs. Les langues Benue-Congo : L’ensemble des langues de ce groupe occupe un espace géographique considérable comprenant les deux tiers du sud du Nigeria et du Cameroun, le sud de la République centrafricaine et du Congo, RDC, Ouganda, Tanzanie, Kenya, Comores, Mozambique, Angola, Rwanda, Burundi, Namibie, Malawi, Zimbabwe, Botswana, Swaziland, Afrique du Sud, Lesotho, Guinée Equatoriale et Gabon, Somalie. * Comparaison des systèmes phonologiques : les voyelles Les langues de la famille Niger-Congo se caractérisent par des principes d’harmonies vocaliques basées sur le volume de la cavité pharyngale contrôlé par l’avancement ou la rétraction de la racine de la langue et l’élèvement ou l’abaissement du larynx. Plusieurs syllabes se caractérisent par l’absence du // ouvert dans lesquelles /a/ est opaque avec chacun des ensembles. Certains systèmes ne possèdent que de voyelles orales, d’autres ont également des voyelles nasales qui sont plus nombreuses ou moins nombreuses que les voyelles orales. * Comparaison des systèmes consonantiques : les consonnes Les systèmes consonantiques de la famille Niger-Congo distinguent cinq points d’articulation : labial, dental / alvéolaire, palatale (dont post-alvéolaire), vélaire, et labio-vélaire. Les labio-vélaires sont rares dans le groupe Kordofanien et dans les langues Bantu. Elles sont absentes en Atlantique et en dogon. Le Kordofanien oppose des lamino-dentales à des alvéolaires-rétroflexes. On retrouve partout des occlusives sourdes et sonores (souvent des affriquées). Les implosives sonores sont générales sauf dans le Kordofanien, le dogon et le Benue-Congo. Les tons : En dehors de quelques exceptions, les systèmes tonals dans les langues Niger-Congo sont basés sur des oppositions de registres plutôt que de contours. Les tons grammaticaux ou morphologiques résultent le plus souvent du maintien de syllabes effacées par deux tons. Les préfixes de classes : La famille Niger-Congo est doté d’un système de classification nominale bien grammaticalisé. On trouve de tels systèmes dans chacun des groupes, au moins à l’état de trace. Une langue n’est pas une nomenclature, elle n’est pas logique. Toutes les langues à classes dans cette famille organisent leur lexique en classes et en différents groupes d’une classe à une autre. Le groupe mandé est souvent cité comme exemple d’exception mais l’alternance consonantique initiale au sein des noms comparée à celle observée dans d’autres branches suggère un conditionnement par d’anciens préfixes. Étant donné la taille du phylum Niger-Cong...


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