CM2 - Les Lagides et leur Royaume PDF

Title CM2 - Les Lagides et leur Royaume
Course Histoire L3
Institution Université Savoie Mont Blanc
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Cours sur le fonctionnement du royaume lagide...


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CM2 : LES LAGIDES ET LEUR ROYAUME Lorsque les Macédoniens, Alexandre puis Ptolémée arrivent en Egypte, ils sont en présence d'un Etat déjà constitué, qui existe depuis 3000 ans qui est très centralisé avec une grande unité culturelle et doté d'une administration bien rodée. Tous les souverains qui les ont précédés ont eu à cœur d'exploiter au maximum les ressources du pays. Logiquement, les macédoniens vont reprendre à leur profit le système de gestion des ressources du royaume, surtout le système administratif bien qu'ils mettent des noms grecs. Comme ils sont des étrangers avec une culture différente ils vont introduire un certains nombre d'innovations sur le plan administratif et économique. Dans quelle mesure et à quel niveau vont se juxtaposer ou se superposer les structures traditionnelles égyptiennes et les innovations grecs ? → C'est l'enjeux de cette domination greco-macédonienne en Egypte. Le but est celle d'une intégration des différentes composantes du royaume : les Potolémées veulent s'intégrer et que la population s'intègre dans ce nouveau modèle à la grecque. I) L'EGYPTE SOUS LA DOMINATION MACÉDONIENNE A) La conquête de la Satrapie perse Lorsqu'Alexandre arrive en 332 cela fait 10 ans qu'après une période d'indépendance commencée en 404 (soulèvement égyptien) le pays est redevenu une province perse à l'initiative d'Artaxerxès III. En 343-342 les Egyptiens avaient tenté de résister à l'attaque perse en fortifiant les bouches du Nil à hauteur de Péluse mais le dernier souverain égyptien Nectanébo II est obligé de céder, il s'enfuit et trouve refuge en Nubie. Cette dernière période de domination perse a laissé un très mauvais souvenir à une bonne partie de la population, notamment les prêtres : pillages, destruction de sanctuaires. On retrouve sa dans la propagande des Lagides pour montrer qu'ils sont de vrais souverains. Alexandre a commencé sa conquête de l'Empire perse avec la bataille du Cranique en 334. Il traverse l'Asie mineure et arrive en 332 en Phénicie et doit faire le siège de puissantes cités comme Tyr. Dans sa flotte il y avait des contingents Phéniciens qui collaboraient avec les gens qui considérait Alexandre comme un envahisseur. Le siège a duré plusieurs mois mais grâce l'appui de navires Phéniciens et chypriotes, il arrive à bout et réduit la population en esclavage. Il doit faire un nouveau siège à Gaza où le gouverneur perse résiste qui a eut le temps d'accumuler des provisions et stocks d'armes. Alexandre risque sa vie à plusieurs reprises. Une fois que Gaza tombe, les portes de l'Egypte sont ouvertes, il peut se rendre à Péluse : verrou oriental de l'Egypte. Le satrape perse qui gouverne l'Egypte n'a qu'une petite armée et se rend sans problème à Alexandre de sorte que cette conquête se fait sans trop de problème, une partie de la population l'accueille en libérateur. Alexandre se rend à Memphis qui est la capitale. Dans cette ville égyptienne où il y a une communauté grecque il fait afficher une proclamation qui interdit à ses soldats de pénétrer dans les maisons des prêtres. Dans le même temps il organise des concours gymniques et artistiques : il respecte la culture locale et manifeste son attachement à l'hellénisme. Alexandre longe la côte, passe à coté de la future Alexandrie, jusqu'à Paraitonion. Il est en plein désert et va à l'oasis de Siwa pour consulter l'oracle d'Amon. Au retour il fonde Alexandrie, laisse une armée de 20 000 sur place en Egypte à son départ et confit la satrapie d'Egypte dans un premier temps à deux Egyptiens dont l'un serait un gouverneur civile et l'autre militaire. Dans un deuxième temps, la province est confiée à un Grec d'Egypte : Cléomène de Naucratis. Il connaît bien le pays, fait beaucoup de commerce de blé.

De son vivant, pendant les quelques mois où il est en Egypte Alexandre est considéré comme un pharaon. Il y est représentée comme tel à Luxor. Double royauté : Souverain de tradition grecque et pharaon. Egide = cuirasse de Zeus/Athéna. B) Ptolémée, satrape puis roi En 323 Alexandre meurt à Babylone à 33 ans. La régence de son royaume est assurée par Perdiccas qui décide de répartir les morceaux de ce royaume entre les différents diadoques. Ptolémée devient satrape dès 323, on ne sait pas ce que devient Cléomène de Naucratis. L'Egypte ne peut pas vivre sans roi, Philippe, le demi-frère d'Alexandre est donc considéré théoriquement comme pharaon. Il est assassiné en 317, Alexandre IV est alors considéré officiellement comme roi d'Egypte jusqu'à ce qu'il soit assassiné par Cassandre en 310. Ptolémée a de grandes ambitions pour l'Egypte. Le corps d'Alexandre, contrairement à la tradition macédonienne où il est incinéré, a été momifié à Babylone. Depuis Babylone il était prévu de rapatrier son corps jusqu'à la métropole de roi macédonien. Le convoi ne s'est mis en route qu'en 321. Ptolémée s'est emparé du corps d'Alexandre aux alentours de Damas et l'a rapporté en Egypte. Il disait qu'Alexandre de son vivant souhaitait se faire enterrer en Egypte. Cette idée de détournement de convoi n'était pas du goût de Perdiccas qui lance une expédition pour récupérer le corps, il est battu et meurt. Le corps est amené à Memphis jusqu'à ce que Ptolémée déplace la capitale à Alexandrie. La stèle « du satrape » : Khababash est surtout connu par la « stèle du satrape » retrouvée au Caire vers 1870. Son texte relate comment Ptolémée Ier réitéra en -311 des dons de terres que Khababash avait faits antérieurement au sanctuaire de Bouto. On met l'ancêtre d'Alexandre IV et on a transcrit les cartouches du souverain théorique. Ptolémée a construit sa résidence le long de la mer des Grecs (= la Méditerranée). Il a fait frapper des monnaies où est représenté Alexandre couvert d'une dépouille d'éléphant. Il commence à faire la guerre contre ses principaux rivaux : Séleucos qui règne sur la Babylonie et va étendre son empire jusqu'à l'Indus mais il va s'opposer violemment à Ptolémée à Rhodes, Chypre. Ptolémée a des ambitions thalassocratiques et Antigone aussi, ainsi que le fils de ce dernier Démétrios Poliorcète. En 306, grande bataille à Salamine de Chypre qui est une victoire d'Antigone. Ils sont tellement fiers qu'Antigone et son fils Démétrios se proclament roi. En 305-304, Ptolémée devient roi → l'an 1 de son règne. C'est à ce moment qu'il fonde la cité de Ptolémais et en 285 il pense à assurer sa succession en associant au trône son fils Ptolémée II. Se met en place des 305 un système de comput qui est un système égyptien qui prend en compte les règnes (An 1 du règne de Ptolémée II etc...) mais la deuxième année commence au nouvel an égyptien, le thôuth. C) L'évolution du royaume aux III et II siècle Prospérité sous les 3 premiers Ptolémée, thalassocratie égyptienne. L'Egypte règne sur l'ensemble de la Méditerranée, apogée sous Ptolémée III. Le déclin s'amorce avec Ptolémée IV avec la perte de possessions extérieures, que le roi ne pense qu'à ses plaisirs et doit faire face à Antiochos III qui est un grand conquérant. En 217 a lieu une grande bataille de Raphia qui est une victoire de Ptolémée IV, l'enjeu est la possession de la Syrie et la Phénicie sur lesquelles les Séleucides veulent mettre la main. Sécessions dans le sud de l'Egypte mais cette victoire n'est que provisoire puisqu'Antiochos revient à la charge et met définitivement la main sur la Phénicie et la Syrie. Au II siècle on a des conflits dynastiques et des problèmes extérieurs. Ptolémée VI (180-145) et Ptolémée VIII. Dans un premier temps, entre 170 et 163 son frère est associé au pouvoir. Les deux

se disputent et en 163 le Sénat de Rome vient pour résoudre le litige, Ptolémée VIII est relégué en Cyrénaïque où il va se morfondre en attendant la mort de son frère en 145. Il rentre en Egypte, assassine quelques uns des ses opposants, prend pour femme la veuve de son frère qui était aussi sa sœur puis sa nièce. Il règne jusqu'en 116, on l'a appelé évergète (bienfaiteur), c'est un grand bâtisseur de temples égyptiens mais très mal vu par les Alexandrins : le physcon (le « bouffi »). II) L'ADMINISTRATION A) Centrale L'Egypte est un pays de bureaucrates, des scribes or la fonction première de l'administration est de contrôler l'exploitation des ressources. Elle s'inspire du modèle égyptien mais les postes les plus importants sont confiés dans un premier temps à des Grecs et à des Macédonien. Alexandrie abrite le palais royal et aussi les bâtiments de l'administration centrale où gravitent des hommes de cour qui se disputent les faveurs du prince. Ce système explique que vers 200, sous Ptolémée V se met en place une hiérarchie aulique (= de cour) très stricte où le titre le plus prestigieux est parent du roi, puis premier Ami du roi, chef des gardes du corps ou archisomatophylaque, un des Amis, diadoque/successeur. Cette hiérarchie n'est pas liée aux fonctions que l'on exerce. En revanche on sait que le personnage le plus important au niveau des fonctions est le diœcète qui veut dire administrateur. Il s'occupe des affaires intérieures et aussi des finances. Le plus connu est Apollonios dont l'activité est connue par les archives de Zénon. On constate que même les personnages très haut placés conservent leur ethnique d'origine. L'épistolographe est chargé d'écrire les lettres adressées à d'autres souverain, l'hypomèmatographe est une sorte de chancelier qui s'occupe d'écrire des mémoires. Cette liste n'est pas exhaustive car on n'a pas beaucoup des sources, la papyrus qui se trouvent à Alexandrie ont été abîmés par l'humidité. Le géographe Strabon nous renseigne car il est allé en Egypte. La documentation permet d'affirmer que les Ptolémées ne se sont pas limités aux élites grecques et macédoniennes. A partir du II siècle on voit de plus en plus d'Egyptiens accéder aux plus hautes fonctions, ils appartenaient à l'élite dans la société égyptienne. Ce sont des prêtres qui sont habitués depuis longtemps à collaborer avec des étrangers car ils sont souvent interprètes. Ils sont parfaitement bilingues ce qui est pratique puisque les docs sont en grec. Les fonctionnaires sont aussi des personnes qui sont d'origine mixte : parent qui ne sont pas citoyens grecs avec un père grec et une mère égyptienne. B) Régionale et locale Dès les origines l'Egypte est divisée en nomes, a une capitale administrative : la métropole. Parfois elles ont conservé leur nom égyptien (Memphie – Memphite) ou souvent ont reçu un nom grec avec une assimilation entre le nom du dieu égyptien et sa transposition grecque. Le Fayoum est exceptionnel, cette oasis constitue un seul nome divisé en 3 districts. Sa capitale est Crocodilopolis, homme représentés avec des têtes de crocodile. Cette ville a changé de nom car Ptolémée a épousé Arisnoé II. A sa mort, il l'a faite divinisée et la capitale a été rebaptisée Arsinoé. Tous les nomes sont divisés en sorte de cantons ou de districts qui prennent le nom de topos et comprennent un certain nombre de village. À la tête du nome, on a les nomarques qui réside dans la métropole, il s'occupe des questions agricoles et ses attributions sont plutôt civiles. Il est assisté pour les aspects militaire par le stratège car dans chaque métropole sont stationnées des troupes qui assurent des fonctions de police, les officiers de cavalerie (hipparques) sont sous les ordres du stratège qui est aussi assisté par le phrourarques qui sont les chefs de garnisons.

On connaît beaucoup de stratèges, au III siècle, tous ont un nom grec. On sait quand dans l'administration des Lagides, quand un Egyptien exerce une fonction importante il adopte un nom grec mais dans la vie privée il écrit son nom égyptien. → biculturalité. Le titre de stratège est d'origine grecque, il exerce aussi des fonctions de justice, dans la tradition égyptienne ce sont les prêtres qui exercent ces fonctions. Il doit donc collaborer avec les autorités religieuses, c'est donc le droit égyptien qui s'applique. Le stratège exerce sa fonction à la porte des temples. Au fil des siècles, de plus en plus d'Egyptiens deviennent stratèges. Au I er siècle, un stratège qui s'appelle Platon exerce son autorité sur plusieurs nomes dans le sud de l'Egypte, il est détenteur de prêtrises égyptiennes. Il est connu par de nombreux textes écrits pour certains en grecs pour d'autres en démotique et d'autres en hiéroglyphes. Il arrivait qu'on place plusieurs nomes sur l'autorité d'un seul nome, au II siècle se créée la fonction d'épistratège de la chôra qui est responsable sous les ordres du diœcète de l'administration du pays sauf Alexandrie. Épistratège tébaïde qui s'occupe du sud du pays. Au II siècle, c'est le stratège le chef et le nomarque est son assistant, la situation s'inverse. Il a comme subordonnés dans le canton un toparque qui lui même commande les chefs de villages qui ont le titre d'épistates. Le chef du nome est assisté par économe qui s'occupe de l'administration fiscale (taxes en nature ou argent). Au cour du II l'économe est supplanté par le secrétaire royal basilicogrammate. Il s'occupe de l'enregistrement des terres cultivées après que celles-ci ont été arpentées par des géomètres. Cette opération est renouvelée chaque année en fonction de la crue du Nil, fixation du montant des textes. Le basilicogrammate est en relation directe avec ceux qui travaillent la terre et qui sont Egyptiens, il faut donc qu'il soit bilingue, très souvent il est lui-même un Egyptien. Dès le III siècle on constate qu'ils ont un nom égyptien et au II il n'y a que la ½ qui ont un nom égyptien ; il a sous ses ordres le topogrammate qui a sous ses ordres le secrétaire du village, le comogrammate. C) Le notariat Beaucoup de postes administratifs sont des adaptations grecques de réalités égyptiennes, les Lagides ont faire preuve d'innovations en ce qui concerne les fonctions de notaires. L'Egypte a des scribes, ils sont chargés par les particuliers de rédiger des contrats de mariage ou bien des attestations de divorce, des testaments, bail, achat et vente de biens immobiliers. → À l'époque hellénistique rien ne change, si un contrat concerne des Egyptiens, ils se redent chez un scribe professionnel Egyptien rattaché au professionnels d'un temple. Un des deux parties dicte son texte au scribe qui est nommé dans le contrat rédigé en langue égyptienne. Pour être valide il doit être signé par 15 témoins. Le scribe égyptien n'intervient pas dans la dictée du texte. → Il existe des scribes grecs pour les Grecs. Ces contrats entre Grecs sont validés par la signature de 6 témoins. Ce scribe grec n'est pas très important car son nom n'est pas indiqué sur le contrat. Les Lagides vont créer un nouveau corps de notaires responsables de leurs actes : les agoranomes. À l'origine, c'est l'inspecteur du marché. C'est un notaire fonctionnaire responsable de la conformité de ce qu'il écrit, toujours 6 témoins, le nom du notaire est placé en tête du document. Au II siècle on a des bureaux d'agoranomes dans le sud du pays, il s'agit de mieux contrôler cette région souvent turbulente. Ils ont un statut privilégié puisqu'ils utilisent un papyrus de grande qualité contrairement aux scribes des temples. Il écrit en grec et porte toujours un nom grec. Là encore, la plupart du temps, ces agoranomes de Haute-Egypte sont d'authentiques égyptiens issus de famille sacerdotale. Ils ont un double-nom. Affirmation du rôle prépondérant des élites égyptienne. De fait on constate que leurs clients sont aussi bien des Grecs que des Egyptiens. Dans le même temps, le droit égyptien

continu à exister en parallèle, il est un peu plus favorable aux femmes que le droit grec. III) LE CONTRÔLE FISCAL DE LA POPULATION A) Le recensement Ces opérations de recensement existaient depuis le XV siècle, traditionnellement on recense les individus par foyer et par métier. D'après Hérodote, l'Etat égyptien a 7 catégories de population : les prêtres, les soldats, les bergers, les porchers, les commerçants, les interprètes, les mariniers. Les paysans sont enregistrés à part. Les Ptolémées ont continué à recenser par foyer et métier comme dans la tradition égyptienne mais sont apparus de nouveaux métiers et catégories de personnes. Les listes sont rédigées en grec, on recense la population dans un but fiscal. Le recensement se met en place progressivement puisque les premiers doc datent de Ptolémée II (260-250) mais on ne sait pas à quelle fréquence. La périodicité logique est à l'âge de la majorité : entre 14 et 16 ans. Au III siècle, la collecte débute à l'année fiscale au premier méchéir qui correspond à fin mars au moment où commence les récoltes. L'année fiscale est différente de l'année civile qui commence en octobre. Ce calendrier va être progressivement abandonnée. Les fonctionnaires font du porte à porte. B) L'introduction de l'économie monétaire L'argent monnayé n'est pas totalement inconnu en Egypte avant l'arrivée d'Alexandre puisque le dernier pharaon a fait frappé des imitations de monnaies athéniennes à l'effigie de la chouette mais ces frappes sont ponctuelles, faites pour payer des gens qui exigeaient de la monnaie à savoir les mercenaires Grecs. Monnaies frappées certainement à Alexandrie où il y a une atelier monétaire ou s'élabore un nouveau système complètement fermé. L'étalon attique est le plus courant avec des pièces d'une valeur d'un tétradrachmes ( 4 drachmes). À partir de 300, un nouvel étalon est créé, celui des lagides, l'étalon correspond à 14 drachmes. Ptolémée I er y est représenté, il y est représenté avec un diadème en tissus précieux blanc, c'est le symbole des rois. On reproduit toujours inlassablement le profit de Ptolémée Ier mais le style évolue au fil des règnes. Ces monnaies sont frappées en argent, il est nécessairement importé. L'Egypte attire beaucoup d'immigrants ou de négociants. Lorsqu'ils arrivent en Egypte, ils doivent faire changer leur monnaie contre de la monnaie lagide qui seule à cours dans le royaume lagide. L'échange se fait à un pour un mais 14 contre 17, l'état réutilise les 3 drachmes d'excédent du métal pour frapper de nouvelles pièces. En Egypte, on ne frappe pas de pièces inférieures à 4 drachmes d'argent. Ailleurs sont utilisées des pièces en bronze pour les plus petites transactions : Zeus Amon + aigle. La diffusions a une finalité fiscale, certains impôts sont toujours perçues en nature. Parmi les nombreuses taxes inventées par les Ptolémées certaines peuvent être acquittées en nature ou en espèce. L'Etat exploite honteusement la civilisation puisqu'on doit absolument payer en monnaie d'argent or la plupart des gens n'ont que des monnaies de bronze, ils doivent alors payer une surtaxe qui peut aller jusqu'à 20% du prix de la taxe. Sur toutes les marchandises qui entrent en Egypte il y a une taxe qui s'élève parfois à 50% du prix. Il y a aussi des taxes pour les marchandises qui transitent entre les nomes. C) Les banques Dans la mesure du possible, les souverains s'efforcent d'augmenter leur fortune en argent en vendant le surplus agricole en convertissant les impôts jusque là perçue en nature. Les banquiers sont les trapésites, ils s'occupent du change mais aussi du prêt à intérêt dont le taux est fixé par la législation

royale donc le maximum est de 24%/an. Les trapésites s'occupent aussi de l'encaissement des taxes en argent. Il y a des banquiers privés mais surtout des banque royales détenues par des fonctionnaires et des banques affermées qui ont été créées sous Ptolémée II. Dans chaque nome, l'activité des banques est contrôlée par un économe assisté par un antigraphe, un vérificateur. Les banques affermées se mettent provisoirement au service de l'Etat mais sont tenues par des privés. => encaisser les sommes dues au trésor royal, l'essor du secteur bancaire est liée à l'encaissement des taxes. On superpose des fermiers à des collecteurs d'impôts qui sont des fonctionnaires. La ferme de chaque taxe est attribuée à un particulier ou à une compagnie fermière à la suite d'une adjudication. C'est l'économe qui fait son choix pour le candidat qui s'engage pour le montant le plus élevé. D) Une taxe représentative : la taxe sur le sel → halikè Dans les contrats de mariage, le mari doit s'occuper de sa femme : vêtement et chausses, nourriture mais aussi payer pour elle la taxe sur le sel. Il y a quelques mines de sel dans la région de Péluse. La taxe est prélevée sur tout adulte homme ou femme libres ou esclaves. Elle est perçue en liquide, les femmes payent la moitié du prix ...


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