CM2 Tourisme et mondialisation L3 Art culture patrimoine et tourisme PDF

Title CM2 Tourisme et mondialisation L3 Art culture patrimoine et tourisme
Author Anaïs Guillemaut--Monnot
Course tourisme et mondialisation
Institution Université Clermont-Auvergne
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Cours Tourisme et mondialisation

Consolidation et développement du tourisme 1850-1870 Entre 1850 et 1870, le tourisme connait une seconde évolution importante. Cette période, que l’on peut qualifier de « tourisme en nombre » fut une première tentative d’industrialisation et de standardisation du procédé touristique, comme le montre la naissance de l’entreprise de Thomas Cook. D’où l’appellation « tourisme industriel » proposée par Tissot (2003). Thomas Cook est à l’origine des voyages organisés. En 1845 il propose les premiers voyages vers Liverpool et en 1855 les premiers voyages à travers l'Europe pour les touristes britanniques. Ils conduisent vers Bruxelles, Cologne, Heidelberg, Baden-Baden, Strasbourg et Paris, puis de retour via Le Havre ou Dieppe en direction de Londres. En 1869, la première croisière sur le Nil à bord d'un bateau à vapeur est proposée. La même année, des voyages sont organisés en Palestine et à Suez, pour l'inauguration du canal. Dans les années suivantes, l'entreprise créa ses propres agences de voyage à Bruxelles, Cologne, Paris et Vienne. L'entreprise « Thomas Cook & Son » est créée en 1871, avec John Mason Cook, son fils, comme partenaire officiel. En raison de la forte demande en croisière sur le canal de Suez, Thomas Cook ouvrit une agence au Caire. Le premier tour du monde, durant lequel près de 40.000 kilomètres seront parcourus, débuta le 26 septembre 1872 à Liverpool et dura 222 jours. Thomas Cook invente en 1874 un autre élément important pour le tourisme : à New York, la lettre de crédit de voyages Thomas Cook, un prédécesseur du chèque de voyages, est introduite. Cette période de mise en place d’un tourisme industriel correspond aussi au moment de la systématisation des guides touristiques ou des hôtels et la création des premières stations. On constate la multiplication des stations balnéaires en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, voire aux États-Unis. Cette période bénéficia pleinement des révolutions technologiques et industrielles en cours, tout particulièrement en matière de transports, notamment dans la constitution des réseaux de chemins de fer qui facilitait les mobilités touristiques. Par ailleurs, l’écoumène touristique s’étend. Le tourisme est pris dans les valises de la colonisation européenne, hors Europe et Etats-Unis cf. deuxième partie Le tourisme est dorénavant une pratique davantage partagée. D’une part, l’aristocratie est rejointe par la bourgeoisie montante et d’autre part, les producteurs de lieux touristiques ne sont plus uniquement les aristocrates mais aussi les entrepreneurs-industriels. Une nouvelle

bourgeoisie participe pleinement à la mise en tourisme du Monde avec des capitaines d’industries qui investissent dans ce domaine après avoir fait fortune ailleurs. Les frères Pereire à Arcachon, les hommes d’affaires Flagler ou Plant en Floride sont de ceux-là, souvent en lien avec l’industrie ferroviaire. Durant cette période, le touriste européen sort d’Europe. L’Égypte est désormais proposée sur les catalogues des premiers voyagistes. Dans la seconde moitié du 19 e siècle, l’industrialisation des pratiques touristiques initiées par l’invention du voyage organisé par Thomas Cook facilite et élargit socialement la fréquentation touristique de l’Orient. L’Egypte avec la visite d’Assouan est mise au catalogue des voyages Cook dès 1869. Un premier hôtel de chaîne est ouvert à Louxor en 1887 . Cook développe les croisières sur le Nil à la découverte des sites bibliques et pharaoniques en exploitant une flotte d’une quinzaine de bateaux-hôtels. Le voyage exotique n’est plus le seul apanage des artistes, des militaires des aristocrates et des grands bourgeois. La moyenne et petite bourgeoise y a également accès, ce qui n’est d’ailleurs pas sans susciter déjà des réactions de rejet de la part de l’élite. Ainsi en 1844, dans « Au soleil », Maupassant dénonce la perversion de l’Orient par la civilisation européenne. Alors que l’Orient s’ouvre à peine, des intellectuels regrettent déjà la perte de pureté et Loti écrit, en écho à Maupassant : « « Ô Moghreb sombre, reste, bien longtemps encore, muré, impénétrable aux choses nouvelles, tourne bien le dos à l’Europe et immobilise toi dans les choses passées » (Au Maroc, 1890). Avec le voyage en Egypte, les touristes se sont affranchis de l’Europe, on ne les arrêtera plus

Touristes en grand nombre Ce qui caractérise la troisième période, c’est le dévt du tourisme « de masse ». Ses principales caractéristiques se sont mises en place dans la période 1920-1950 aux États-Unis, et juste après en Europe. L’avènement de l’automobile et la diffusion des congés payés auprès des salariés marquèrent cette période et créèrent les conditions d’un développement soutenu avant la Seconde Guerre mondiale. Mais le véritable saut quantitatif n’interviendra que plus tard, dans les années 1950-1960, avec la révolution des transports avec, d’une part, l’accès massif à l’automobile qui deviendra le principal mode de transport pour les déplacements touristiques

et, d’autre part, l’avion qui autorisera des mobilités de longue portée jusque-là exceptionnelles. Durant cette période, des pratiques touristiques, inventées précédemment, deviennent dominantes. Ces pratiques sont les sports d’hiver en montagne et la fréquentation des mers chaudes.

la fréquentation des mers chaudes Comment passe t’on du bain thérapeutique ds les mers froide au bain ds les mers chaudes. Plusieurs étapes - dans la seconde moitié du 19e siècle, la fonction curative du bord de mer s’amoindrit au profit d’une fonction ludique : on joue ds l’eau. Le bain glisse vers le sud et devient ludique Les stations passent du Nord au sud de l’Europe. Les stations d’abord construites au bord des plages de galets des mers froides de la Mer du Nord et de la Manche privilégient désormais les longues plages de sable fin aux eaux plus tièdes de l’Atlantique. Cela s’accompagne d’une façon beaucoup plus ludique de pratiquer la plage. Les températures plus clémentes de l’Atlantique sud permettent en effet aux baigneurs de demeurer plus longtemps dans l’eau et de rester sur la plage. L’estran sableux devient un vaste espace de promenade et de jeux, en particulier à marée basse. Ce qui permet de jouer ds l’eau c’est aussi le devt de la natation. Ce sont les Anglais qui vont développer la pratique de la natation ce qui permet un nouveau rapport à l’eau. Savoir nager permet de pouvoir jouer dans l’eau. Le glissement spatial vers le sud de la pratique du bain des mers n’a toutefois pas encore gagné la Méditerranée, où l’été est considéré comme trop chaud et la température de l’eau trop amollissante pour justifier la venue de baigneurs en cette saison. - ensuite, le basculement fondamental c’est le bain en eaux chaudes début 20éme. Il s’incarne dans un certain nombre de lieux, d’abord à Hawaii, où une nouvelle relation au corps, à l’eau et au sport va être revendiquée sur la plage de Waikiki. Ensuite en Floride, entre Tampa et Palm Beach. Enfin, sur les plages de Juan-les-Pins qui connaissent l’invention de l’été en Méditerranée. Sur la Côte d’Azur, la pratique de l’hivernage quitte le devant de la scène à partir des années 1920 (Löfgren, 1999) avec le développement d’un tourisme estival dans le midi de la France. Cela s’explique par la perte d’importance des aristocraties européennes suite à la première

guerre mondiale et la quasi-disparition des rentiers liée à la crise de 1929. La chute fut brutale, car à la veille de la grande guerre, en 1914, quelque 20 000 hivernants, essentiellement anglais et rentiers fréquentent encore Nice (Boyer, 1999, p 28). A cette même période ie les années 20, certains lieux de la côte d’azur sont choisi pour leur chaleur estivale, jusque-là considérée comme insupportable comme Antibes Juans-les-Pins à quelques kilomètre de Cannes. L’invention de la méditerranée l’été est du à des américains, hommes de lettres, artistes, musiciens. Il semble que les pionniers de cette fréquentation estivale de la Côte d’Azur soient le musicien de jazz Cole Porter et le peintre Gerald Murphy ; ils séjournent pour la première fois durant l’été 1922 dans un château du Cap d’Antibes. Ils seront rejoints dans les années suivantes par des peintres comme Pablo Picasso, Fernand Leger, des écrivains comme Scott Fitzgerald ou Hemingway, ou des personnalités de la mode comme Coco Chanel. La reconnaissance des lieux est renforcée par le milliardaire américain Frank Jay Gould. Le fils du financier Jay Gould, qui avait fait fortune en spéculant sur les actions du chemin de fer, découvre Juan-les-Pins lors de son troisième voyage de noce en 1923. Les Gould achètent terrains et maisons. Dans leur superbe villa, baptisée Rendez-vous du monde entier, les visites innombrables de gens de lettres et célébrités se succèdent comme chez les Murphy. Le milliardaire assure aussi le développement de la petite station endormie en investissant dans la construction d’hôtels ; il investit aussi dans les casinos de Cannes et de Nice. Cette communauté américaine développe une nouvelle forme de villégiature estivale, inspirée des pratiques en vogue à la même époque en Amérique, faite de baignades, de promenades en yacht et de fêtes organisées au son du jazz au bord de leur piscine. L’heure du bronzage conquérant a sonné et Coco Chanel après avoir raccourci les robes des femmes prône l’abandon de l’ombrelle (Bouillon, 2002). Le développement des sports d’hiver, illustré par la création de Megève à la même époque que Juan-les-Pins, renforce la valorisation du hâle qui ne pourra bientôt plus être dissocié du skieur. Ce sont ces Américains qui sont à l’origine du style “ riviera ” avec short, maillot marin rayé et chapeau blanc, ce sont eux aussi qui essayent de convaincre les hôteliers des stations d’hiver d’ouvrir en été. Dans les années 1930, les hôteliers de la Côte d’Azur ouvrent tous leurs portes l’été et au début des années 1940, c’est la saison principale même dans les anciennes villes d’hiver comme Nice, Cannes ou Menton. Le début d’une fréquentation estivale en Méditerranée correspond bien à un passage important. Il s’agit d’un véritable basculement du frais vers le chaud, de l’ombre vers le soleil, du pâle vers le halé. Un basculement qui allait devenir la référence dans le monde entier.

La pratique du bain en eau chaude, inventée dans les années 1920-30 se diffuse largement après la seconde guerre mondiale. A partir des années 1960, des opérations d’aménagement d’envergure visant à accueillir le plus grand nombre de vacanciers sont menées sur les littoraux européens, comme en Espagne à Benidorm (Costa Blanca) où les premières tours sont construites dans les années 1970, après l’ouverture de l’aéroport international d’Alicante en 1967. En France, sous l’impulsion de la mission d’aménagement touristique du Languedoc, un chapelet de nouvelles stations, de Port Camargue à Saint-Cyprien, est créé entre 1967 et 1970, sur un littoral jusque là délaissé par le tourisme. Sur la côte atlantique et la Manche, ce sont des promoteurs privés qui sont à l’origine d’importants programmes immobiliers, tels que Merlin et Ribourel à Saint Jean de Monts. C’est également à la fin des années 1960 que les littoraux lointains du Mexique, de Bali ou de Thaïlande, désormais accessibles par vols charters, sont aménagés pour recevoir les touristes occidentaux.

Le ski, l’hiver en montagne Tout comme la pratique des mers chaudes l’été, le ski l’hiver en montagne devient une activité de masse ds les années 1960 ms démarre également au début du 20éme. Le foyer initial d’invention du ski se situe en Scandinavie, où il est utilisé depuis des siècles pour les longs déplacements sur la neige. Les communautés de mineurs du nord de l’Angleterre et les montagnards suisses semblent avoir également utilisé des planches pour se déplacer en hiver aux tout débuts du 19e siècle (Allen, 2003). Mais c’est véritablement au milieu du 19e siècle, en Norvège dans la province du Télémark, que le ski s’affirme et se fait connaître en tant que pratique sportive, à travers des compétitions. Le ski n’est plus seulement un simple moyen de locomotion mais un sport qui nécessite l’apprentissage de techniques spécifiques, d’où l’ouverture en 1881 de la première école de ski prés d’Oslo (Norvége). De ce foyer initial norvégien, le ski se diffuse simultanément sur le continent américain d’une part, par le biais de l’immigration norvégienne, et dans l’Europe alpine d’autre part. Au début du 20° siècle, Les principaux centres de ski dans les Alpes sont alors Grindelwald, Davos et Saint Moritz. En France, c’est à Megève en 1921 qu’est créé la première station entièrement dédiée au ski, par la Baronne de Rothschild. D’autres stations comparables se multiplient alors sur le modèle de Megève. En 1931, le premier hôtel ouvre en hiver à Val d’Isère, en 1932, c’est le tour de Valloire et en 1935 de l’Alpe d’Huez.

Massification également car augmentation du niveau de vie et davantage de congés payés

Au début du 20°, une partie importante de la population a accès aux congés payés. En France, on date habituellement l’accession au tourisme d’un plus grand nombre à la loi sur les congés payés de 1936. En réalité des catégories importantes disposaient déjà de congés payés en Frce, par exemple les fonctionnaires, les cheminots, les mineurs. De plus la Frce était en retard sur les autres pays européens. En GB, les congés payés existent depuis 1871 et bénéficient d’abord à certaines catégories par exemple les ouvriers travaillant dans le secteur de l’industrie textile du Lancashire ou de l’acier de Sheffield. Puis ces dispositions sont étendues à d’autres secteurs. Dés la fin du XIXéme, ces ouvriers peuvent partir en vacances grâce à la hausse du pouvoir d’achat, la baisse des prix des billets de train, la relative proximité du littoral et des formes d’hébergement bon marché ds les stations du littoral. Cependant, la législation française du 20 juin 1936 est importante et représente bien une rupture symbolique en Europe, car cette loi à un caractère égalitaire ie s’applique à tous. A l’époque, ni l’Allemagne ou la GB ou encore l’Italie n’avaient adopté de texte général. Et pourtant en Allemagne et en GB, plus de 80 % des travailleurs disposaient de congés et ils étaient un peu moins de 50% en Italie. Le phénomène de départ en vacances et de migration estivale massive se produit après la seconde GM et devient une caractéristique majeure des sociétés industrielle d’Europe occidentale dans les trente glorieuses (46-73). Cela est du à l’allongement des congés payés et à l’élévation du niveau de vie. L’Allemagne est à la pointe de cette évolution puisque dés 1950 un adulte sur deux avait déjà effectué un séjour de vacances à l’étranger, principalement en Italie. En Frce, 8 millions de frcs prennent des vacances en 1951 et 20 millions en 1966. Au début des années 60, la durée des vacances prises par les frcs est de 21 jours, contre 16 en Allemagne fédérale. En 74, prés de 50% des frcs prennent des vacances. Après 15 jours de congés payés en 36, le gouvernement Guy Mollet vote en mars 56 la loi portant la durée des congés à trois semaines. Cependant à cette date, un million de salariés bénéficient déjà de trois semaines par exemple les employés de la régie Renault et ce depuis 55. Même chose pour la 4° semaine accordée à tous par la loi du 16 mai 69, ms en bénéficiaient déjà de nombreux salariés comme ceux travaillant chez Renault ou Dassault

Mais tout le monde ne part pas. En Frce au milieu des années 60, moins de 10% des agriculteurs partent, 40% chez les commerçants et les ouvriers, 60% des employés, 70% des cadres moyens et plus de 80% des cadres et profs libérales. C’est dans les grandes villes que les taux de départ st les plus importants. A revenu égal, les frcs partent d’autant plus que l’agglomération où ils résident est importante. Mi 60’s, 67% des parisiens partent en vacances, 45% des habitants d’agglomérations de plus de 50 000 habitants ms seulement 15% des habitants des communes rurales. Dans certaines milieux ouvriers, pas de départ en vacances. Au début des années 60, les ouvriers sidérurgistes du Nord ou de Lorraine ne partent pratiquement pas. Jusqu’en 72, le tx de départ des ouvriers reste faible = moins d’un sur deux part en vacances.

Cf autres priorités notamment

équipement de la maison. Les exploitants agricoles st les moins nombreux à partir : en 64 st seulement 12% à prendre des vacances , 16% en 1978....


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