Couple et alcool PDF

Title Couple et alcool
Author Robin Bridoux
Course Psychologie  
Institution Université de Lille
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PSYCHOPATHOLOGIE ET THERAPIE DE COUPLE

COUPLE ET ALCOOL Auparavant, on avait un gradient de l’usage de l’alcool, allant du non usage, au mésusage, pour aller vers la dépendance (2 à 5%) et l’usage à risque de l’alcool. Cette représentation, du point de vue de la prise de conscience, avant tendance à minimiser la gravité de la dépendance. Dans le DSM-IV, l’abus (danger) et la dépendance (impact physique et physiologique) ne répondait pas aux mêmes critères. Aujourd’hui, dans le DSM-V, on parle seulement de troubles liés à l’utilisation d’alcool regroupant tous les critères précédents. Le trouble lié à l’utilisation d’alcool est le mode problématique d’utilisation de l’alcool conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, comme en témoignent au moins 2 des éléments du DSM, survenant dans une période de 12 mois, incluant la tolérance et le sevrage. Cette représentation permet de lisser les catégories pour pouvoir identifier quand la consommation à des conséquences et réagir au plus tôt. On distingue souvent l’alcool plaisir (contexte festif, appréciation de la boisson), l’alcool problème (pour les partenaires), et l’alcool médicament/solution (gestion des angoisses, des émotions, de la douleur, niveau cognitif, stratégie face à certains évènements de vie). * La consommation va débuté par une consommation en milieu festif, par plaisir pour ainsi prendre place dans le milieu social, familial et professionnel, entrainée par une perception de tenir l’alcool (facteur de vulnérabilité), puis boire en cachette, et finir sur une centration de la vie autour de la bouteille. S’installe un sentiment d’échec, de remords, de culpabilité, de marginalisation, de santé déficiente, de dégout de soi-même, de paresse, de solitude, d’angoisses, de violence, colère menant à une perte de sens moral, de ses devoirs et responsabilités. FACTEURS DE VULNERABILITE": -

Facteurs psychologiques Facteur biologique Facteurs économiques Facteurs culturels Facteur social

L’abstinence est souvent demandée par l’entourage pour que l’alcoolique soit aidé. Celui-ci se sent poussé dans le dos par des menaces de divorce, etc. Souvent, il n’est pas le sujet de la demande, il se soumet à la volonté des autres. On a un paradoxe de la prise de toxique comme remède à une souffrance mais qui se transforme en souffrance supplémentaire qui entretient le problème du départ. C’est l’impasse du symptôme «5je ne peux pas vivre avec l’alcool mais je ne peux pas vivre sans5». L’alcoolisme serait une maladie de la volonté et on demande au buveur de vouloir arrêter alors qu’il n’a plus cette capacité.

L’ENTOURAGE5: Les études longitudinales ont démontré que les conjoints qui ont un partenaire ayant des problèmes d’alcool connaissent des niveaux plus élevés de détresse conjugale, de violence physique et psychologique, de séparation et de divorce. En général, la recherche a démontré que l’association entre la consommation excessive d’alcool et les troubles conjugaux est bidirectionnelle.

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PSYCHOPATHOLOGIE ET THERAPIE DE COUPLE Pour chaque personne ayant des difficultés avec les substances, 7 personnes de leur entourage en sont négativement affectées. Elles vivent diverses conséquences négatives (enfants, investissements, dépenses). L’entourage va passer par différentes attitudes. D’abord par une position de sauveur (déni/camoufler/excuser). Ils vont protéger en assumant les responsabilités à sa place, lui éviter des soucis ou parce qu’il n’est pas en état de les assumer, pour cacher à l’entourage les épisodes d’alcoolisation (peur, honte, le protéger). Il reste difficile d’en parler avec le partenaire (silence, isolement avec le problème). Ensuite, le conjoint va incarner la victime, essayant de contrôler la situation. Il va limiter les consommations, contrôler ce qu’il fait, trouver des stratégies pour essayer de maitriser la consommation d’alcool du partenaire (vider les bouteilles, faire des traits). On voit peu à peu une perte de confiance en lui et en eux-mêmes ainsi que la capacité d’aider. Ainsi, le conjoint va devenir persécuteur. La situation devient insupportable et toutes les tentatives pour essayer de la faire arrêter de boire ont échoué. On remarque des reproches, beaucoup d’énergie dépensée.  CO- DEPENDANCE Le co-alcoolique est également malade et affecté par l’alcool mais par personne interposée. Le dépendant révèle le problème du co-dépendant. C’est la «5maladie de la perte de soi5». On se focalise uniquement sur les attentes et les besoins de l’autre. Ce n’est pas l’alcool qu’ils partagent mais la dépendance. Pourquoi choisir un partenaire dont on sait qu’il a le problème$ ? C’est idéaliser l’image de leur propre mère/père qu’il ou elle a perçu comme chef du ménage. C’est quelqu’un qui a connu un père ou une mère alcoolique. On parle de parentification. C’est la réactivation des schémas relationnels connus. On peut proposer à l’entourage des thérapies qui servent à accepter que le conjoint ne puisse pas se faire soigner à la place du conjoint alcoolique. Il ne pourra que changer que lui-même, ses propres besoins, ses propres envies. C’est travailler sur la culpabilité, et poser des limites (des choses qu’il n’acceptera pas) posées clairement. L’idée est de redonner au consommateur les responsabilités et les clefs du changement avec l’idée aussi de lui laisse vivre les conséquences négatives de ses actions. C’est mettre l’autre dans ses propres difficultés. L’entrée dans le traitement doit avoir un sens pour le conjoint alcoolique. Une proposition prématurée aurait des effets négatifs.  CERCLE VICIEUX

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