Cours 2 Du territoire au quartier sensible PDF

Title Cours 2 Du territoire au quartier sensible
Author Marion Domergue
Course Inégalités sociales de santé
Institution Université de Lille
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Summary

Inégalités sociales de santé
Julien de Miribel
Université Lille III
Licence de Sciences humaines et sociales. Mention sciences de l’éducation...


Description

Julien de Miribel SEAD : Inégalités sociales de santé et « quartiers sensibles »

Licence 3, S5 Année 2019-2020

2ème partie : Du territoire au « quartier sensible » L’objectif de cette partie est de préciser la notion de territoire et d’entrevoir dans quelles mesures celui-ci peut d’une part être un élément organisateur du social et d’autre part, se décliner en un ensemble symbolique prenant notamment la forme du quartier, un espace urbain que l’on qualifie parfois de « sensible ».

● Ne confondons pas le « milieu » et le « territoire » On peut caractériser le milieu comme un espace naturel ou aménagé environnant les espèces humaine, animales et végétales. Il est procureur de ressources nécessaires à la survie. Le milieu est générateur de contraintes (climatiques, biologiques, sociales, …) exerçant une influence sur les développements et comportements de ces espèces. Comment distinguer le milieu du territoire ? Le territoire est caractérisé par une délimitation de l’espace en vue de son appropriation à des fins diverses : protection, augmentation des ressources, étendue du pouvoir ou encore construction identitaire et reconnaissance.

● Plus précisément, à quoi renvoie le « territoire » ? Le territoire est un construit social convention entre les hommes, dans des limites spécifiques et ce, de façon explicite ou bien tacite. Ces délimitations sont établies et s’opèrent de différentes manières, que ce soit sur la base d’un accord ou unilatéralement, que ce soit par la force, la négociation, l’activité ou l’imaginaire. La délimitation du territoire peut avoir une valeur formelle (définie de manière claire et sans équivoque comme par exemple un découpage administratif) ou implicite (elle n’est pas définie explicitement, on n’en perçoit pas les contours, mais elle agit sur les comportements et les représentations, comme par exemple le quartier).

dans la mesure où sa délimitation est définie par « Territoire » « Partie de la surface terrestre. A. Étendue de terre, plus ou moins nettement délimitée, qui présente généralement une certaine unité, un caractère particulier. B. [En rapport avec une collectivité hum.] 1. Étendue de la surface terrestre où est établie une collectivité humaine. 2. Espace borné par des frontières, soumis à une autorité politique qui lui est propre, considéré en droit comme un élément constitutif de l'État et comme limite de compétence des gouvernants ». Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL) : http://www.cnrtl.fr/lexicographie/territoire « Espace occupé et défendu par un animal contre toute intrusion. Chez les humains, cadre spatial déterminant la compétence de l’Etat.

Extrait de Grawitz, M. (2004), Lexique des sciences La question territoriale constitue par sociales, Paris, Dalloz, 8ème éd., p. 397 ailleurs un outil organisateur et régulateur des relations entre les hommes. Son existence peut répondre à des enjeux stratégiques collectifs (économiques, politiques, sanitaires, éducatifs, etc.), mais peut aussi traduire des intérêts particuliers (contrôle de flux, exercice du pouvoir, protection d’une activité, etc.). On comprend donc que si le territoire peut faire l’objet d’une 1

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formalisation à travers notamment la conception de cartes géographiques, administratives ou politiques, il peut aussi exister de manière informelle, symbolique et pas toujours légitimée socialement par les pouvoirs publics et/ou l’opinion. Dans tous les cas, le territoire s’inscrit nécessairement dans un champ relationnel. C’est-à-dire qu’il existe dans une optique d’organisation et de régulation du rapport entre les individus (ce qui est aussi le cas chez les animaux), mais il est aussi généré par ces relations.

● Le territoire, une idée ancrée culturellement La notion de territoire renvoie à une idée ancienne constituant un enjeu important dans les relations humaines et fortement inscrit dans notre culture. De tout temps on a pu voir les hommes agir pour délimiter, agrandir ou protéger leurs territoires. Cette dynamique se traduit culturellement. Ce marquage terrestre a en effet pris forme dans de nombreux évènements historiques et actuels. Les illustrations ne manquent pas. (1) On notera par exemple les grandes figures militaires, comme Jules César ou Napoléon, qui se sont illustrées à travers leur capacité à guerroyer pour étendre leur empire. (2) On citera aussi l’exemple de la crise caractérisant la relation entre l’Ukraine et la Russie et qui a pris forme à travers notamment l’annexion d’un territoire ukrainien par la Russie, la Crimée. Notons que cette région est revendiquée par l’Ukraine comme partie de son territoire, mais qu’une partie de la population de cette région se revendique plus proche de la Russie d’un point de vue culturel. La problématique territoriale est par ailleurs omniprésente dans des écrits « classiques » : romans, gestes, contes, légendes, … Dans des contes pour enfants tels que « Les trois petits cochons », le loup essaie de détruire les maisons des trois petits cochons pour les dévorer. La maison en brique les gardant à l’abri constitue un espace inaccessible au loup. On note ici la vertu protectrice de la délimitation. Dans la fable de La Fontaine, « Le Loup et l’Agneau », le loup interpelle l’agneau sur sa prétendue possession des ressources naturelles : « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? ». L’agneau est ici accusé de « voler » sur le territoire du loup et apprend à ses dépens que « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». De manière moins fictive, la question territoriale occupe une large place dans le débat public aux travers de plusieurs controverses très actuelles : la question de la réforme territoriale et du nouvel agencement régional de la France ; les questions d’immigration qui interrogent l’existence de l’ouverture des frontières au sein de l’Union Européenne ; le débat sur la réforme des professions réglementées qui pose une question de fond concernant les territoires d’activités1 de ces professions ; les directives européennes sur la politique économique qui sont identifiées par leurs détracteurs comme une remise en cause de la souveraineté de l’Etat, 1 Je fais ici explicitement référence aux travaux d’Andrew D. Abbott (1988, 2003) qui parle en anglais de « juridictions » et que l’on peut traduire par « territoires d’activités » : il s’agit de la délimitation déterminant la légitimité des professions d’exercer telle ou telle activité. Par exemple, dans le champ de la santé, seuls les pharmaciens ont le droit de distribuer des médicaments. Une réforme qui autoriserait les grandes surfaces à faire de même constituerait une perte du monopole d’activité des pharmaciens. Théoriquement, cela implique un rétrécissement de leur territoire d‘activités. Pour vous familiariser avec ces questions : A. D. Abbott, « Écologie Liée. A propos du système des professions » in P.M. Menger, Les professions et leurs sociologies : modèles théoriques, catégorisations, évolutions , Paris, MSH, 2003 ; F. Champy, La sociologie des professions, Paris, PUF, 2009 ; C. Dubar, P. Tripier, V. Boussard, Sociologie des professions, Paris Armand, Colin, (1998) 2011.

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administrateur légitime du territoire ; l’évacuation de camps de Roms jugés non légitimes pour occuper l’espace investi ;… Cette énumération est bien sûr loin d’être exhaustive.

● La ville : un espace d’analyse L’existence même de la notion de territoire soulève une question centrale pour la compréhension du social : peut-on considérer que le territoire organise, influence les relations sociales ou bien, est-ce à travers les interactions entre les humains que se constituent les territoires ? Dans la sociologie américaine, en particulier dans la tradition de Chicago, on a identifié la ville comme un espace urbain délimité pouvant constituer un laboratoire d’analyse des interactions sociales2. Des chercheurs parmi lesquels Park, Roderick MacKenzie et Burgess se sont attachés à observer les comportements des groupes sociaux dans ce cadre d’analyse spécifique que constitue la ville et plus précisément celle de Chicago. Ils mobilisent une approche qualitative à travers l’observation participante. Celle-ci permet une analyse approfondie et détaillée du changement social à travers les comportements et les relations entre les hommes. R. E. Park en particulier observe de cette façon les milieux urbains et décrit ainsi différents phénomènes : les relations entre les voisinages, la délinquance, les ségrégations spatiales, les minorités en ville, … A partir de cette approche, et influencés par la théorie darwinienne3, les chercheurs de l’Ecole de Chicago ont développé la notion d’écologie urbaine considérant notamment que les relations entre les individus activent des mécanismes de compétition, d’interactions et d’association. La cohabitation humaine est alors identifiée comme difficile, considérant que l’adaptation des hommes à la communauté entraîne des mouvements d’équilibre et de déséquilibre. Ainsi, pour Park, si le territoire constitue une donnée géographique, c’est surtout un « organisme social ». D’autre part, la notion d’écologie urbaine suggère que les territoires se sectorisent à partir de filtres pouvant être de natures ethniques, culturelles ou sociales. Il distingue ainsi différents espaces comme théâtres de relations, de comportements, de représentations et de modes de vie différenciés. Cette diversité qui caractérise l’espace urbain est due, toujours selon Park, à la mobilité des personnes, à la décomposition des communautés (notamment les communautés rurales), au mélange des personnes, au phénomène de melting-pot. Cette diversité est décrite par certains auteurs comme une mosaïque territoriale : « La ville rassemble des activités et des populations qui ne se distribuent pas de façon uniforme sur son territoire. Le processus global d’agglomération se démultiplie au contraire en d’innombrables processus localisés d’agrégation et de séparation qui inscrivent dans l’espace urbain diverses lignes de partage plus ou moins tranchées » (Grafmeyer & Authier, 2011, p. 13)4. Cette notion de mosaïque est fort utile pour comprendre celle de « quartier » que l’on peut notamment caractériser comme un ensemble de micro-territoires. 2

Sur ces questions, on peut se référer au livre d’I. Joseph et Y. Grafmeyer, L’école de Chicago. Naissance de l’écologie urbaine, Paris, Flammarion, (1979) 2004. 3 L’approche de Darwin concernant le règne animal propose l’idée d’une écologie animale dynamisée par des processus de domination et de symbiose. 4 Y. Grafmeyer et J.Y. Authier, Sociologie urbaine, Paris, Armand Colin, 2011.

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En somme, Michaël Bailleul (2011), dont les travaux se situent dans la perspective de l’Ecole de Chicago, résume parfaitement cette approche écologique et dynamique du territoire qu’il articule autour de trois grands axes : - Le territoire est un espace en constante redéfinition du fait des relations sociales complexes à l’œuvre parmi les habitants qui y résident ou qui le fréquentent ; - Le territoire est à considérer dans sa relation à l’individu à travers les différentes expériences territoriales donnant sens aux mécanismes de l’espace étudié. - Le territoire est un lieu d’expression des diversités. C’est un espace où sont à l’œuvre des dynamiques identitaires et affectives, influencées par les caractéristiques du territoire urbain.

● La question des « quartiers sensibles » La France de l’après-guerre (1950-1970) a connu une dynamique importante d’urbanisation de ses banlieues. Dotés de grands ensembles, ces espaces traduisaient l’émergence de nouveaux modes de vie et en même temps, un rapport différent à la ville. Bien que controversés, ces logements n’étaient alors pas associés à des questions d’intégration/exclusion, de violence, de racisme, de précarité, ou encore de délinquance comme c’est aujourd’hui le cas. Ce n’est que dans les années 1980 que les banlieues devinrent des zones de marginalisation touchant en particulier les populations immigrées. Si cette dynamique a pour conséquence des difficultés d’intégration culturelle de ces groupes sociaux, elle impacte également gravement leur situation économique. Ces banlieues sont désormais identifiées comme concentrant des problématiques d’immigration associées à celles d’exclusion. La question des banlieues devient alors un problème social. En parlant de « problème social », on entend par-là une « question » qu’il est essentiel de traiter dans l’intérêt du lien social. Mais on comprendra également un qualificatif de ces « quartiers » généralement attribué par l’opinion et particulièrement les médias, à savoir : les quartiers sont considérés comme une source de problèmes. Pour Cyprien Avenel, « la banlieue devient pour l’opinion l’archétype du « problème social » dont la principale figure est l’exclu »5. Ce phénomène de ségrégation repris par les médias va alimenter l’imaginaire collectif et développer un mode de désignation à travers le qualificatif « sensible », euphémisme supposé signaler l’ensemble des problématiques concentrées par les banlieues et les quartiers désignés ainsi. Son emploi regroupe alors à la fois l’idée d’un territoire caractérisé par la vulnérabilité de sa population touchée par des problèmes de chômage, de précarité, de pauvreté, d’échec scolaire, etc. La particularité de ce qualificatif est par ailleurs de désigner une zone en tension affectée par des malaises sociaux que sont la violence, la délinquance, le racisme ou encore l’activisme religieux.

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Avenel, C., Sociologie des « quartiers sensibles », Paris, Armand Colin, 2ème éd., (2007) 2009, p. 10.

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- Une dénomination politique ciblée... Les politiques de la ville identifient des territoires à destination desquels leur action est prioritaire. Elles furent désignées par l’appellation de Zones Urbaines Sensibles (ZUS). Celles-ci sont légalement « caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d'habitat dégradés et par un déséquilibre accentué entre l'habitat et l'emploi » [Art. 42 de la loi du 4 février 1995]. Leur appellation a récemment changé [loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine]. On parle désormais de « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV). Si ces zones « sensibles », dites parfois « carencées », sont définies à travers leurs attributs et états architecturaux, on les caractérise aussi à travers les conditions et pratiques sociales des populations y résidant. On remarque par exemple que le taux de pauvreté est 3 fois plus élevé dans ces territoires que dans les autres parties de l’espace urbain6. On note également que la situation de l’emploi et fort détériorée en comparaison à d’autres espaces. La scolarité des enfants s’effectue en majorité (62,4%) dans des établissements d’éducation prioritaire. Enfin, ces territoires sont identifiés comme moins bien dotés en matière d’offre de santé, ce qui rend l’accès aux soins plus difficiles que pour les zones « normales »7. On voit que ces espaces identifiés constituent une concentration territoriale des inégalités sociales.

- ... et en même temps un objet de recherche en sciences sociales difficile à définir Ceci dit, le « quartier sensible » reste une notion vague et difficile à définir. On peut en effet se demander si elle est porteuse d’une désignation géographique particulière ou bien d’une zone identifiable à travers un ensemble de malaises sociaux. Nous avons déjà noté que ce second point consiste en une désignation de l’espace à travers les problèmes « qu’il pose », ce qui entraîne des conséquences sérieuses pour la population qui l’habite, et en particulier d’un point de vue identitaire8. Les « quartiers sensibles » sont-ils pour autant des ghettos ? C. Avenel (2009, p. 28) précise que le ghetto « est un territoire imposé par la loi à une catégorie de la population. Il s’agit d’une réalité politique nulle part observable de nos jours dans les démocraties ». Ce terme est néanmoins utilisé par extension pour désigner des zones de groupement et d’exclusion. Avenel affirme que si la comparaison entre les banlieues françaises et les « ghettos noirs américains » est parfois envisagée du fait des analogies caractérisant leurs populations (chômage, pauvreté, échec scolaire, ...). Il s’agit cependant de résultantes de phénomènes distincts qui diffèrent notamment dans leurs logiques de ségrégation raciale, d’exclusion sociale et économique (ex : le ghetto américain est mono-racial et fermé, alors que le « quartier sensible » français est multiculturel et ouvert). Il est important de noter que les « quartiers sensibles » ne constituent pas des espaces homogènes, « mais des mosaïques de micro territoires marqués par des identités 6

En 2011, près de 36% de la population vivant en ZUS se situaient sous le seuil de pauvreté contre près de 12% des personnes résidant dans des territoires non-classés « ZUS ». Source : Rapport 2013 de l’Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles (ONZUS) [http://www.onzus.fr/uploads/media_items/rapport-de-l-onzus2013.original.pdf]. 7 Ibid. 8 Ce point implique en effet un phénomène de stigmatisation sur lequel nous reviendrons par la suite dans le cours.

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spécifiques »9. On peut les voir comme des entités hétérogènes produisant des effets différenciés sur ses habitants qui s’approprient en même temps un espace. Les différentes appropriations dont le territoire fait l’objet (ma ville, mon quartier, ma rue) participe de sa construction et de son évolution. Elles sont le résultat d’une rencontre entre le « territoire » et l’ « humain » et de la relation entretenue entre les deux10. A travers la désignation du « quartier sensible », on voit qu’est convoqué un large éventail de problèmes sociaux désignés à partir de la seule dimension territoriale. On remarque cependant que ce qui caractérise ces problématiques dépasse largement la seule question du territoire. On peut noter des phénomènes d’amalgame affectant les populations y résidant dans leurs relations avec la société dans son ensemble et donnant lieu à des manifestations de discrimination ou encore de stigmatisation alimentant les tendances inégalitaires entre les groupes sociaux. Nous verrons dans la suite du cours que les territoires et « quartiers sensibles » ne constituent pas uniquement des espaces identifiés comme affectés par les « problèmes » et comme générateurs de « problèmes ». Ce sont également des lieux de vie, de relations et de socialisation11. Nous verrons notamment dans le prochain cours en quoi ces quartiers constituent des espaces d’appropriation et de construction identitaire.

En bref... ● Le territoire peut avoir un caractère formel mais aussi tacite. Il est par essence un construit social influençant les comportements et les relations entre les individus. Il est aussi généré et modulé par elles. C’est sur cette idée que des chercheurs de l’Ecole de Chicago ont observé comment les interactions entre les individus permettent de comprendre le changement social. ● Les « quartiers sensibles » sont des espaces identifiés comme concentrant des « problèmes » et posant des « problèmes » en termes de liens sociaux. Cependant, ce ne sont pas des territoires, mais des ensembles de micro-territoires à travers lesquels s’expriment des diversités. On peut parler de « mosaïques ».

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A. Begag, R. Rossini, Du bon usage de la distance chez les sauvageons, Paris, Seuil, 1999, p. 144. Sur ces questions, on consultera avec int...


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