Cours 5 - Complément circonstanciel, nom et déterminants PDF

Title Cours 5 - Complément circonstanciel, nom et déterminants
Course Grammaire
Institution Université de Montréal
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Notes de cours du cours sur le complément circonstanciel, le nom et le déterminant pour le cours de Grammaire avec Mélanie Cunningham. ...


Description

LEÇON 5 LES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS (p. 93, § 111 C + p. 98, § 116) 1 º Pour trouver un complément circonstanciel, il faut retenir que cette fonction s’articule toujours autour d’un VERBE, même dans les cas de compléments circonstanciels de phrase (puisque le verbe est le pivot de la phrase ou de la proposition). 2 º De plus, il faut connaître les différentes catégories de « circonstances » qui vous permettront de poser la bonne question autour du verbe. Le plus souvent, le C.C. s’articule autour d’un VERBE CONJUGUÉ, mais parfois le C.C. peut s’articuler autour d’un verbe à l’INFINITIF ou d’un verbe au participe présent verbal (exemple : « marchant »). Mais faites très attention, les participes passés employés seuls ne sont pas complétés par un C.C., mais par un complément du participe (ou de l’adjectif). Notez que, dans la Nouvelle grammaire française et dans le Bon Usage (13e édition), le complément circonstanciel est appelé « complément adverbial ». Mais nous n’adopterons pas cette désignation, puisqu’il nous paraît peu éclairant de nommer une fonction à partir d’une nature de mot. Nous consulterons donc une grammaire traditionnelle pour comprendre la notion de complément circonstanciel. - En grammaire traditionnelle, les catégories sémantiques du complément circonstanciel étaient très diversifiées. Elles offraient l’avantage de la nuance et de la précision. Regardons celles que propose le Précis de Maurice Grevisse (Voir aussi Le Petit Grevisse, 2005, p. 44, § 55). Les mots noyaux des groupes apparaissent en caractères gras. ° La cause : (pourquoi, pour quelle raison) Nous avons agi par compassion. ° Le but : (pourquoi, dans quel but, afin de quoi) Vous étudiez pour apprendre. ° Le temps (époque-durée) Dans un an, vous aurez fini. \ J’ai travaillé toute la journée. / Il a répété ce morceau pendant deux heures. ° Le lieu (situation-direction-origine-passage) Nous sommes dans la classe. Il va à l’université. Elle revient du métro. Je suis entrée par la fenêtre. ° La distance (maintenant, le lieu) : Ce magasin se trouve à deux coins de rue. ° La manière : Il écrit avec application. ° L’instrument, le moyen : Il le frappa de son dictionnaire. ° Le prix : Cette montre coûte 50 dollars. ° Le poids : Ce sac pèse cinq kilos. ° La mesure : Nous allons élargir la route de deux mètres. ° La partie : Tirer le diable par la queue. ° L’accompagnement : Il se promène avec ses amis. ° La matière : Cette maison a été construite en pierres. ° L’opposition : Je ferai ce que tu me demandes malgré ton impolitesse. 1

° Le point de vue : Égaler quelqu’un en courage. ° Le propos : Écrire un ouvrage sur l’environnement. ° La condition : Appelez-moi en cas de besoin. ° La comparaison : Il travaille comme une fourmi. ° Le résultat : Il changea l’eau en vin. (Toutefois, on pourrait voir en ce dernier exemple un attribut du C.O.D.) Remarquons que ces nombreuses catégories, très précises de la grammaire traditionnelle tendent désormais à se restreindre. On se limite généralement à celles-ci : TEMPS, LIEU, MANIÈRE, COMPARAISON, MESURE, OPPOSITION, BUT, CAUSE, CONDITION. Dans les compléments de manière, on inclut maintenant les compléments d’accompagnement, d’instrument, de matière et de moyen ; et dans les compléments de mesure, le poids, le prix, la quantité, etc. « Dans d’autres cas, il n’est pas utile de prévoir un nom particulier. » (Goosse et Grevisse, le Bon Usage, p. 476, § 306.) La grammaire d’aujourd’hui, plus souple, prévoit également la possibilité de créer, selon la circonstance, de nouvelles catégories. Aussi, la catégorie du « lieu » peut facilement s’étendre au lieu conceptuel. Il suffit d’élargir l’extension du terme, qui contient déjà historiquement le sens de « concept », comme dans « lieu commun ». Ainsi, dans le complément circonstanciel de lieu, nous pouvons regrouper les anciens compléments de propos, de point de vue, etc. Les groupes prépositionnels introduits par la préposition « parmi » engendrent souvent ce type de complément circonstanciel de lieu conceptuel. La plupart des grammaires reconnaissent deux types de C.C. : C.C. de phrase et C.C. de verbe. C.C. de phrase : il peut être supprimé. Il apporte une précision sur l’ensemble de la phrase. Il peut être déplacé (au début ou au milieu) et il est alors mis entre virgules. Exemple : Dans quelques semaines, les étudiants passeront un examen de grammaire. (Comme vous le comprenez sûrement, ce type de C.C. est appelé, en nouvelle grammaire, le « Complément de Phrase ».) C.C. de verbe : il est rattaché au verbe. Par leur sens, certains verbes exigent la présence d’un C.C. (verbes de mouvement le plus souvent, ou de coût, de mesure, de poids, de temps, de manière). Ils ne sont ni déplaçables ni grammaticalement supprimables. Exemple : Ils ressortiront de la classe, satisfaits. Les constructions des C.C. de verbe sont plus restreintes : aller à…en…vers… au… chez…; venir de…; habiter à… dans…; durer cinq minutes…; séjourner au Canada, coûter…, commencer par…; etc. La construction du complément, c’est-à-dire le choix de la préposition, dépend du verbe ; les possibilités sont limitées. (Comme vous le constatez probablement, ce type de C.C. fait partie des C.I en nouvelle grammaire.) 2

Dans le Bon Usage et dans la Nouvelle grammaire française, Goosse et Grevisse parlent plutôt de complément adverbial non essentiel et de complément adverbial essentiel. Le complément adverbial non essentiel correspond au C.C. de phrase et le complément adverbial essentiel correspond au C.C. de verbe (ou au C.I. de la nouvelle grammaire). Il faut comprendre que la frontière entre le complément circonstanciel et le complément d’objet indirect n’est pas toujours nette. Goosse et Grevisse, eux-mêmes, l’admettent. Je vous invite à lire leur aveu dans la Nouvelle grammaire française, p. 95, § 112, b). Ainsi, notez que les exemples qu’ils donnent, juste avant cette mention, pourraient être considérés comme des compléments circonstanciels (en grammaire traditionnelle). Ces deux grammairiens s’expliquent davantage dans le Bon Usage. Ils présentent des nuances éclairantes. Voici un extrait de cette réflexion : Il n’y a pas, entre complément d’objet et complément adverbial (surtout essentiel), une différence radicale. S’appuyer sur un mur et s’appuyer sur un mauvais raisonnement diffèrent surtout quant au sens du verbe : quand celui-ci est pris au sens propre, il implique un complément de lieu, ce qui n’est pas le cas quand il est pris au figuré. Pour cette raison, un certain nombre de verbes peuvent avoir en concurrence les deux types de compléments, avec des différences sémantiques plus ou moins grandes. (Goosse et Grevisse, le Bon Usage, Paris, Duculot, 1997 (1993), p. 441, § 292.)

**** Attention. En ce qui nous concerne, nous n’exigeons pas que vous fassiez la distinction entre C.C. de phrase et C.C. de verbe, même si cette nuance se vérifie sans problème. La distinction est tout à fait judicieuse, mais l’appellation crée une ambiguïté, puisque le C.C., qu’il soit « de verbe » ou « de phrase », demeure un complément de VERBE. Il s’articule donc toujours autour d’un VERBE. (C’est vrai même dans le cas des C.C. de phrase, car le verbe est le pivot de la phrase.) **** C’est pourquoi il faudra toujours préciser (comme pour les C.O.I. et les C.O.D.) autour de quel verbe le C.C. s’articule. Cela évitera de ne pas créer de confusion avec certains compléments de l’adjectif, du pronom ou du nom. Faites attention aux C.C. qui ne sont PAS précédés d’une préposition, car ils sont susceptibles d’être confondus avec un C.O.D. Il s’agit des C.C. de poids, prix, mesure, temps, durée : Ce sac pèse 10 kilos. (C.C. de poids) Il a vécu 80 ans. (C.C. de temps) Nous étudierons les appositions la semaine prochaine. (C.C. de temps) Nous partirons cet été. (C.C. de temps) Cela vaut la peine. (C.C. de valeur) Pour le savoir, il faut poser la bonne question autour du verbe : Combien pèse ce sac ? *** SOYEZ TRÈS ATTENTIFS à cette possibilité de confusion, surtout lorsque viendra le temps d’étudier la règle de l’accord du PARTICIPE PASSÉ. Les faux C.O.D. sont des pièges ! (Voir la leçon 7.)

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Le complément circonstanciel peut être assumé par diverses NATURES de mots. Il est très important de remarquer, dès AUJOURD’HUI, que les groupes de mots commençant par une préposition sont appelés des GROUPES PRÉPOSITIONNELS. Très souvent, les C.C. sont assumés par des groupes prépositionnels dont le mot NOYAU peut être de différentes natures (nom, adjectif, pronom, adverbe, infinitif). Si la fonction C.C. est assumée par une PROPOSITION, vous ne devez pas identifier de mot noyau, puisque c’est toute la proposition au complet qui remplit la fonction. Notez que bien d’autres fonctions peuvent être assumées par les groupes prépositionnels. Ils ne sont pas toujours des C.O.I. ou des C.C. À la leçon 7, nous étudierons en détail toutes ces fonctions. EXEMPLES DE NATURES DE MOTS POUVANT ASSUMER LA FONCTION C.C. : (Dans les groupes, ou syntagmes, le mot noyau apparaît en caractères gras.) NOM ou GROUPE NOMINAL : Cette robe coûte cent dollars. PRONOM : Cette montre ne vaut rien. (pronom indéfini) Quand (pronom interrogatif) repartent-ils ? Nous allons vous y (pr. personnel) conduire. Il en (personnel) ressort tout juste. ADVERBE : Il faut apprendre à penser autrement. Il est parti ailleurs. Nous reviendrons bientôt. ADJECTIF invariable : Pour bien vous faire entendre, il faut parler fort. INFINITIF : Théodore est parti chercher son fils. (C.C. de but) PROPOSITION circonstancielle (Leçon 10) : Il acceptera son projet quand elle lui aura montré tous les plans. Elle lui montrera tous les plans afin qu’il accepte son projet. PROPOSITION participiale (Leçon 13) : La nuit tombée, ils observèrent les étoiles filantes. GROUPE PRÉPOSITIONNEL (Leçon 7) : Constance a réussi son examen grâce à ses nombreux efforts. Parmi les nombreux candidats, seulement deux ont été retenus. Ils sont arrivés chez eux épuisés. À côté de cette gare, vous trouverez la petite église. Il s’est sacrifié pour leur salut. Ces fromages viennent d’ici. Il voyage pour oublier Constance. Elle voyage afin de fuir Théophile. Ils se retrouveront en Italie, malgré toutes leurs errances. ********************************************************************************** LE GROUPE DU NOM RÉCAPITULATION : Quelles sont les fonctions que le groupe du nom peut assumer ? G. N. sans préposition : SUJET, ATTRIBUT, APPOSITION (leçon 6), C.O.D. G. N. dans un groupe prépositionnel (le nom est alors le mot noyau) : C.O.I., C.C., COMPL. D’AGENT, COMPL. DU NOM, COMPL. DE L’ADJECTIF, COMPL. DU PRONOM. De quels éléments fondamentaux est formé un GROUPE NOMINAL ?

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Habituellement, le groupe nominal est formé d’un déterminant, d’un NOM, parfois d’un adjectif ou d’une proposition relative. S’il est inclus dans un groupe prépositionnel, bien sûr, il est INTRODUIT par une PRÉPOSITION. Quels sont les modificateurs du nom, les éléments qu’on peut rencontrer à l’intérieur du groupe nominal ? 1 ° les déterminants (on les étudie dans quelques instants) 2 ° les adjectifs qualificatifs (on les étudie à la leçon 6) 3 ° les propositions relatives (on les étudie à la leçon 9. Exemple : le chat qui court dans la rue, l’étudiant dont je t’ai parlé. Les pommes que j’ai mangées…) 4 ° et les COMPLÉMENTS DU NOM. ***** Le COMPLÉMENT DU NOM (Nouvelle grammaire française, p. 101, § 118, C) est lié au nom le plus souvent par la préposition « DE ». Le chat de ma voisine. Or, certaines autres prépositions peuvent aussi servir à introduire un COMPL. du NOM : en, à, pour, sans, avec, par, sur, etc. Ex. : chaise en bois, machine à écrire, vêtements pour enfant, craquelins sans sel, maison sur pilotis, vue sur le fleuve, etc. Comme vous le constatez, la relation qui relie le complément du nom et son support n’est pas toujours l’appartenance ou la possession (le cahier de l’étudiant). Elle peut être très variée, même quand la préposition reste le « de ». Mentionnons par exemple : l’espèce (fusil de chasse), l’instrument (coup de bâton), le lieu (Jeux olympiques de Rio), la matière (bottes de cuir), la mesure (un trajet de trois kilomètres), l’origine (sabot de Hollande), la qualité (une marque de confiance), la totalité (une pointe de cette tarte), le temps (le travail de la semaine passée), la destination (une pente de ski alpin) et le contenu (une tasse de café) (Grevisse, Précis, 1990, p. 45). Évidemment, dans beaucoup de cas, la relation reste sans lien logique précis. Vous n’aurez pas à préciser la relation du complément du nom, mais il est important de comprendre cette diversité, afin de ne pas confondre avec le complément circonstanciel, dans certains cas. En effet, il ne suffit pas de trouver la notion de lieu (ou de temps) pour qu’il y ait un C.C. Il faut absolument que ce complément s’articule autour d’un verbe (même s’il s’agit d’un C.C. de phrase ou non essentiel). Notez que dans la Nouvelle grammaire française, le complément du nom est appelé « complément déterminatif ». Encore une fois, pour éviter toute confusion entre fonction et nature de mot, nous avons décidé de conserver l’appellation « complément du nom » pour cette fonction. Remarquez qu’il ne faut pas confondre complément du NOM, C.O.I. et C.C., même si, comme eux, le complément du nom est assumé par un GROUPE PRÉPOSITIONNEL. Mais quelle est la distinction principale ? Le C.O.I. et le C.C. complètent un VERBE, tandis qu’un C. du NOM évidemment « complète » un autre NOM.

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EXEMPLES : Ses textes témoignent de son grand talent. : « de son grand talent » = groupe prépositionnel, C.O.I. du verbe « témoignent ». Vous avez acheté une tasse de café. La même confusion peut survenir avec les compléments de l’adjectif et les compléments du pronom. (Leçon 6.) ******************************************************************************** LES DÉTERMINANTS (Nouvelle grammaire française, Partie 3, Chapitre 3, p. 172-202) La grammaire moderne a décidé d’établir une distinction entre déterminant et adjectif, car il existe bel et bien des différences fondamentales entre les deux natures. L’adjectif a un contenu sémantique. Il agit sur la signification propre du nom ; sa valeur lexicale est précisée, modifiée. Un nom peut être accompagné de plusieurs adjectifs. L’adjectif peut être antéposé ou postposé au nom ; il a une place variée et il peut être coordonné également. Le déterminant ne peut jamais être attribut, contrairement à l’adjectif. Il a une seule fonction : déterminer le nom. Le nom a un seul déterminant (sauf dans quelques cas de combinaisons limitées). Le déterminant a une place fixe : il est placé devant le nom. Il ne peut pas être séparé du nom. Il est nécessaire pour que la phrase soit régulière. Il situe le nom dans l’énoncé. Quel est le lien entre les adjectifs et les déterminants ? Ils s’accordent avec le nom. Quelle est la fonction des déterminants ? Leur fonction spécifique est de déterminer le nom avec lequel il s’accorde. De plus, ils font partie du groupe nominal. Quels sont les principaux types de déterminants ? Les articles, les déterminants démonstratifs, possessifs, indéfinis et numéraux. Quelles sont les trois grandes sortes d’articles ? (Les articles font partie de la grande classe des déterminants.) : les articles définis (le, la, les), les articles indéfinis (un, une, des) et les articles partitifs (du, de la, des). COMMENT DISTINGUER L’ARTICLE INDEFINI « DES » DE L’ARTICLE PARTITIF « DES »? **** Attention, très important ! L’article indéfini désigne quelque chose de nombrable, tandis que l’article partitif renvoie à une quantité dont on ne peut pas compter les éléments un à un. Mais cela ne

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signifie pas qu’on ne puisse pas mesurer cette quantité, dans certains cas. Pour les distinguer, vous pouvez transposer l’article et le mettre au singulier. J’ai trouvé des coquillages. un coquillage. J’ai mangé des pommes; une pomme. article indéfini. L’article indéfini pluriel peut aussi être remplacé par le déterminant « quelques » ou « plusieurs ». J’ai trouvé plusieurs coquillages. J’ai mangé quelques pommes. Ce remplacement est impossible avec l’article partitif, sauf s’il y a changement de sens, figure de style. Ex. : Il mange des pâtes. On peut difficilement dire : Il mange une pâte. // Il fait cuire des petits pois. Il fait cuire un petit pois. *** Très important ! Les articles partitifs ne font pas partie de la catégorie des prépositions, malgré l’apparence de la préposition de (qui n’en est pas vraiment une). Ils introduisent des C.O.D, ou des SUJETS, notamment. Je mange de la crème glacée. Je bois du café. Est-ce que les formes « contractées » des articles définis (au, aux, du, des) sont considérées comme de simples articles ? À quelle nature de mot appartiennent les articles contractés ? NON, les articles contractés sont des PRÉPOSITIONS, car ils sont constitués d’une préposition. Les articles contractés introduisent des groupes prépositionnels qui peuvent avoir diverses fonctions telles : le C.O.I., le C. C., le C. du nom, le C. de l’adjectif, le C. du pronom, etc. Je vais au bureau du professeur. Je contemple la blancheur de la neige. COMMENT DISTINGUER L’ARTICLE PARTITIF, L’ARTICLE CONTRACTÉ ET LA PRÉPOSITION SUIVIE DE L’ARTICLE « LA », QUI ONT EN APPARENCE LES MÊMES FORMES ? du, de la, des… (Les formes au et aux ne présentent cependant pas ce danger de confusion). Pour bien effectuer la différence entre l’article partitif et l’article contracté (qui contient une préposition), vous pouvez ajouter, par exemple, un déterminant démonstratif ou possessif, pour vérifier si une préposition demeure. Ex. : Je mange de la (ma) crème glacée. Je bois du (mon) café. NON = pas de préposition, donc il s’agit bien ici d’articles partitifs. Je vais au bureau du (de notre) professeur. Je contemple la blancheur de la (de cette) neige. La préposition demeure. Le « du » est bien article contracté et « de la » est une préposition suivie d’un article défini. Il achète du beurre à la ferme. = Il achète son beurre à la ferme. La préposition disparaît ; il s’agit donc d’un article partitif. DÉTERMINANTS DÉMONSTRATIFS : ce, cet, cette, ces. Le nom qu’ils accompagnent peut être suivi des adverbes ci et là, unis par un trait d’union. ci = élément rapproché, là = élément éloigné. Exemples : cet étudiant-là, cette étudiante-ci, ce cahier-là, ces cahiers-ci. DÉTERMINANTS POSSESSIFS : 7

Ils ne se forment pas que par le genre et le nombre. Quel est l’autre critère qui forge les déterminants possessifs ? La personne grammaticale du « possesseur » moi : mon, ma, mes ; toi : ton, ta, tes ; lui : son, sa, ses ; nous : notre, nos ; vous : votre, vos ; eux : leur, leurs.

Les NUMÉRAUX ont différentes natures : déterminants, adjectifs, noms ou pronoms. - Les déterminants numéraux (traditionnellement appelés cardinaux : un, deux, trois, quatre, cinq…). Ils déterminent un nom (fonction) qu’ils précèdent : deux cahiers, trois étudiants, quatre professeurs... - Les adjectifs numéraux (trad. ordinaux : premier, deuxième, troisième…). Ils sont en fonction épithète d’un nom et s’accordent avec lui : le premier candidat, la deuxième maison, les troisièmes personnes de chaque rangée... (La fonction d’un adjectif numéral est simplement « épithète » du nom auquel il s’accorde.) - Les noms numéraux (millier, million, milliard) : un millier d’années, un million de dollars, un milliard d’étoiles... (Ils assument une fonction nominale.) - Les déterminants peuvent aussi devenir des pronoms numéraux ou des noms numéraux, selon l’emploi. Deux (pronoms) d’entre eux sont venus. Ici, le pronom numéral « Deux » assume la fonction sujet du verbe « sont venus ». Il est autonome et remplace un nom ; il assume donc une fonction nominale. Les quatre (nom invariable) dont je te parle n’y sont pas allés. Évidemment, le nom numéral assume une fonction comme n’importe quel autre nom le ferait. Ici, il est sujet du verbe « sont allés ». Remarquez que, à la différence du pronom, il est précédé d’un article. - L’adjectif numéral aussi peut devenir un nom numéral. La première est arrivée à 10 heures . À la différence de l’adjectif numéral, le nom numéral de la même forme ne précède aucun nom, mais en remplace un. Il est autonome et assume une fonction à lui seul. Il est également précédé d’un article. Ici, il assume l...


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