Cours Complet De Comptabilité en PDF PDF

Title Cours Complet De Comptabilité en PDF
Course Comptabilité
Institution Université de Bordeaux
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Cours complet de comptabilité , L3 AES ...


Description

Comptabilité Financière et Gestion

ème

L2 AES (2

semestre)

!"#$%&'()(%*+ ,(-&-.(/01+1%+ 213%("-+

M. Trebucq 1

Comptabilité Financière et Gestion

Introduction I. Définition de la gestion Les domaines de la gestion :  Finance,  Ressources Humaines,  &RQWU{OHGHJHVWLRQ« Ö Économie : allocation optimale des ressources. Ö Gestion : améliorer la performance des organisations selon la taille et le secteur de O¶HQWUHSULVH. /¶REMHFWLIHVWGRQFGLIIpUHQWGHFHOXLGHO¶pFRQRPLH Æ La gestion recoure à des théories, des techniques et des discours. On parle de théories SXLVTXHF¶HVWXQHDSSURFKHpar des hypothèses qui ne sont pas toujours vérifiées dans la réalité. Puis, on peut tester les théories afin de voir comment rendre les organisations performantes.

II. La performance en gestion Æ La performance se mesure grâce à la stratégie qui est poursuivie. Pour cela, on doit IDLUHXQGLDJQRVWLFGHO¶HQWUHSULVH c'est-à-GLUHTXHO¶ on observe ses forces (préoccupations environnementales) et ses faiblesses PDQTXHG¶RUJDQLVDWLRQ et on regarde quelles sont ses opportunités et quelles sont les menaces (concurrents) TXLO¶HQWRXUH. &¶HVWHQIRQFWLRQ de ce diagnostic TX¶on va définir une stratégie. Æ /DTXHVWLRQTXHO¶RQVHSRVHHVW : QX¶HVW-ce qui est recherché par toute entreprise ? On YDGLUHTXHF¶HVWODPD[LPLVDWLRQGHODYDOHXUGHO¶HQWUHSULVH ( profit)$XMRXUG¶KXLRQQH parle plus de performance financière mais on parle beaucoup plus de performance globale, c'est-à-GLUH TX¶RQ D WHQGDQFH j FRQVLGpUHU TXH OHV HQWLWpV QH SHXYHQW être considérées que sous leur angle purement économique et financier. Dans la logique de la performance financière, on envisage les flux économiques alors que dans la performance globale on prend en compte les performances sociales et environnementales. Æ $XMRXUG¶KXLRQSDUOHEHDXFRXSGH© parties prenantes » pour désigner tout individu ou JURXSH G¶LQGLYLGXV TXL SHXYHQW rWUH DIIHFWps SDU OHV DFWLYLWpV GH O¶RUJDQLVDWLRQ RX DORUV avoir un effet sur les activités de cette organisation. Cela amène donc O¶HQWreprise à V¶LQWHUURJHUVXUFHVJURXSHVG¶LQGLYLGXVLQIOXHQWV Æ 2Q QH SHXW UpVRXGUH O¶REMHFWLI GH O¶HQWUHSULVH j celui de la maximisation du profit SXLVTX¶HOOH D G¶DXWUHV SUpRFFXSDWLRQV RQ YDGRQFIDLUH UHQWUHU OD QRWLRQ GHSHUIRUPDQFH vis-à-vis des parties prenantes SRXU pYDOXHU OD SHUIRUPDQFH G¶XQH HQWUHSULVH 6HORQ OD théorie des parties prenantes, on ne SHXW rWUH SHUIRUPDQW VXU OH ORQJ WHUPH TXH VL O¶RQ VDWLVIDLWO¶HQVHPEOHGHVSDUWLHVSUHQDQWHV Æ La performance consiste également à observer les résultats par rapport aux moyens qui sont mobilisés, on parle de « relation triptyque » : Objectif

PERTINENCE Moyens

EFFICACITE

EFFICIENCE

La performance HVWO¶RSWLPLVDWLRQ de ce triangle

Résultat 2

Comptabilité Financière et Gestion

Æ /¶HIILFDFLWp HW O¶HIILFLHQFH VRQW GHX[ QRWLRQV GLVWLQFWHV SXLVTXH O¶Rn peut être efficace sans être efficient, et inversement. Æ Pour atteindre la performance dans toute organisation, le travail doit nécessairement être segmenté, réparti (= taylorisation). &¶HVW OD UDLVRQ SRXU ODTXHOOH RQ UHWURXYH SRXU chaque discipline de gestion des professions spécifiques (exemple : le comptable en comptabilité). 2Q SDVVH GRQF G¶XQ FKDPS (la comptabilité) j FHOXL TXL PHW HQ °XYUH ce champ (le comptable)F¶HVWFH TXLYDIDLUHWRXWHODGLIIpUHQFHHQWUHXQHWHFKQLTXHHWXQ GRPDLQH R O¶KRPPH LQWHUYLHQW &¶HVW HQ FH VHQV TXH OD FRPSWDELOLWp HVW XQH VFLHQFH humaine, c'est-à-GLUHTXHFHQ¶HVWSDVVLPSOHPHQWXQHWHFKQLTXHF¶HVWXQHVRFL ologie. En effet, on retrouve de la sociologie en comptabilité puisque des problématiques relationnelles interindividuelles se posent. Æ La nécessité de contrôleurs de gestion (exemple : commissaires aux comptes) se MXVWLILH SDU O¶LPS{VLWLRQ G¶XQH ILVFDOLWp ,O IDXW GRQF V¶DVVXUHU TXH O¶LQIRUPDWLRQ FRPSWDEOH soit juste pour que les impôts soient justes eux-aussi. /D FRPSWDELOLWp Q¶HVW GRQF SDV VHXOHPHQWO¶DIIDLUHGHVFRPSWDEOHV

III. Sur quoi renseigne la comptabilité ? n Approche historique : il faut reconvoquer les archives pour voir quelles ont été les pYROXWLRQVGHVSUDWLTXHV FRPSWDEOHVDXILO GXWHPSV &HSHQGDQWO¶DSSURFKH KLVWRULTXHD O¶LQFRQYpQLHQW GH QRXV HQIHUPHU GDQV GHV VFKpPDV GH SHQVpH GpMj pWDEOLV SDUIRLV dépassés. o Approche idéaliste : LOQHIDXWSDVSDUWLUGHFHTX¶HVWRXDpWpODFRPSWDELOLWpPDLVGH FHTX¶HOOHGHYUDLWrWUH Alors, on peut se placer dans une posture tournée vers le futur et GRQFEHDXFRXSSOXVWRXUQpHYHUVO¶LQQRYDWLRQ Æ Au final, la comptabilité correspond à un système de mesures et doit produire une information permettant de prendre de bonnes décisions. Les questions TXH O¶RQ GRLW VH poser sont : QXHOOHHVWO¶XQLWpGHPHVXUHV¶LO\DPHVXUH ? Que doit-on mesurer en termes de performance ? Quelles sont les décisions TXHO¶RQGRLWSUHQGUH ? Il existe un lien entre la qualité des décisions et la qualité des informations. Par conséquent, tout va dépendre des décisions auxquelles on souhaite aboutir. Si la décision est de savoir si on doit placer ou non notre argent dans une entreprise, on aura une réponse. Dans une approche KLVWRULTXH RQ REVHUYH TX¶DXMRXUG¶KXL LO \ D GH QRXYHOOHV TXHVWLRQV TXL VH SRVHQW HW G¶DXWUHVTXLQHVHSRVHQWSOXVHQFRPSWDELOLWp Æ On peut prendre des alternatives comme la taxe pour avoir une traduction monétaire GHVDFWLYLWpVG¶XQHRUJDQLVDWLRQHQWHUPHVGHJD]jHIIHWGHVHUUH par exemple. Æ Les deux principales parties prenantes pour les entreprises sont O¶État pour la fiscalité et les actionnaires pour leurs investissements. En revanche, une entreprise ne doit pas être seulement considérée comme une organisation productrice de profits. Par exemple, XQDFWLRQQDLUHQ¶LQYHVWLUDLWSDVHQVDFKDQWTX¶XQHHQWUHSULVHHVWUHQWDEOHPDLVTX¶HOOHIait Q¶LPSRUWH TXRL. $LQVL OHV DFWLRQQDLUHV YHXOHQW FRPSUHQGUH FRPPHQW O¶HQWUHSULVH fonctionne. De manière générale, les entreprises doivent « rendre des comptes », c'est-àGLUH TXH O¶RUJDQLVDWLRQ GRLW H[SOLTXHU FH TX¶HOOH IDLW HQ PDWLqUH ILQDQFLqUH VRFLDle, HQYLURQQHPHQWDOH « /¶LQIRUPDWLRQ FRPSWDEOHGRLW donc servir à comprendre ce que fait O¶HQWUHSULVH Æ /D UpGLWLRQ GH FRPSWH YD IRUWHPHQW YDULHU HQ IRQFWLRQ GH O¶pWKLTXH GHV SDUWLHV prenantes. Cette éthique fera que la rédition sera plus ou moins transparente. La limite GDQVOHMHXGHODWUDQVSDUHQFHHVWODYRORQWpGHPDLQWHQLUXQVHFUHWSRXUpYLWHUG¶rWUHLPLWp par les autres. 0DOJUpFHODO¶HQWUHSULVHDSULVFRQVFLHQFHTX¶HOOHQHSRXYDLWSDVV¶DGUHVVHU TX¶j VHV DFWLRQQDLUHV HOOH YD alors V¶DGUHVVHU j la société dans son ensemble. La OpJLWLPLWp HVW TXHOTXH FKRVH TXL Q¶HVW MDPDLV DFTXLV LQGpILQLPHQW HW GRQF SRXU OD 3

Comptabilité Financière et Gestion

SHUSpWXHU LO IDXW TXH O¶HQWUHSULVH FRPPXQLTXH HQ SHUPDQHQFH GHV LQIRUPDWLRQV j OD société. /DFRPSWDELOLWpYDDORUVVHUYLUjSXEOLHUGHO¶Lnformation, et pas simplement vis-àvis des actionnaires, mais vis-à-vis de la société dans son ensemble. Æ La comptabilité est un langage de cibles, de normes, fondé sur des croyances qui peuvent être de nature idéologique, par lesquelles les individus et les institutions se définissent et construisent leur relation avec les autres. &H ODQJDJH YDVHUYLUG¶LQWHUIDFH entre les individus mais il véhicule également un certain nombre de croyances et perceptions qui sont critiquables. Sous un angle sociologique, on peut dire que les entreprises utilisent la comptabilité pour créer et maintenir les conditions de leur profitabilité et de leur croissance. 2QSHXWGLUHJOREDOHPHQWTX¶LOH[LVWHGHX[FDWpJRULHVG¶HQWUHSULVHs :  Les entreprises familiales : quasiment pas de séparation entre les fonctions de diULJHDQW HW G¶DFWLRQQDLUH&HOD VLJQLILH TXHFHOXL TXL SRVVqGH O¶HQWUHSULVH ODGLULJH pJDOHPHQWRQSDUOHDXVVLG¶HQWUHSULVHSDWULPRQLDOH  Les entreprises managériales : les dirigeants ne sont quasiment pas actionnaires, ils agissent pour le compte des actionnaires. Souvent, ceux qui ont les FRPSpWHQFHV GH GLUHFWLRQ Q¶RQW SDV O¶DUJHQW HW OH FDSLWDO GRQF FHX[ TXL RQW OH FDSLWDOYRQWFKHUFKHUTXHOTX¶XQTXLDOHVFRPSpWHQFHVSRXUJpUHUO¶HQWUeprise. Dans les entreprises managériales où il y a une forte séparation entre les activités de dirLJHDQWHWG¶DFWLRQQDLUH, la délégation du pouvoir de gestion implique que les actionnaires DWWHQGHQWHQUHWRXUG¶rWUHLQIRUPpVGHODERQQHJHVWLRQGHVIRQGV Æ Est-ce que la comptabilité rend compte de la réalité ? En comptabilité, RQ XWLOLVHOH SULQFLSH GH O¶LPDJH ILGqOH FHVW-à-GLUHTXH O¶LQIRUPDWLRQ GRLW UHQGUHFRPSWHGHODUpDOLWppFRQRPLTXHGHO¶HQWUHSULVH6LRQGpILQLWO¶RUJDQLVDWLRQSDUXQH UpDOLWp SOXV ODUJH VRFLDOH HQYLURQQHPHQWDOH «, on aura une comptabilité large qui ne V¶LQWpUHVVHUD SDV VHXOHPHQW DX FKDPS pFRQRPLTXH /D FRPSWDELOLWp GRQQH XQH représentation partielle de la réalité.

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Comptabilité Financière et Gestion

Partie 1 : Présentation de la comptabilité financière Trois scandales comptables : Ö Affaire Enron (2001) : manipulation des comptes + GpOLW G¶LQLWLp Î faillite, pertes G¶HPSORLVSHUWHUHWUDLWHVGHVHPSOR\pV et nouvelle réglementation. Ö Affaire Vivendi Universal (2000) : vision stratégique erronée + éclatement de la bulle financière + faible rentabilité + critiques de la comptabilité financière Î HQGHWWHPHQWUHFRUGHWFHVVLRQVG¶DFWLYLWpVDYHFGHVPRLQVYDOXHVLPSRUWDQWHV Ö Affaire Société Générale (2008) : SULVHGHSRVLWLRQGHSOXVGHPLOOLDUGVG¶HXURV + comptabilité fictive + manipulation de la messagerie interne afin de produire de faux justificatifs Î SHUWH GH  PLOOLDUGV G¶HXURV EDLVVH GX FRXUV GH ERXUVH HW QRXYHOOHVQRUPHVG¶DXGLWLQWHUQH Æ 2QYHXWFRPPXQLTXHUGHO¶LQIRUPDWLRQFRPSWDEOHSRXUSUHQGUHGHVGpFLVLRQV(WVLO¶RQ souhaite prendre de bonnes décisions, il nous faut de bonnes informations. Il est donc légitime de se demandeU FHTX¶HVW XQH ERQQHGpFLVLRQ (n effet, une décision peut être bonne sur un plan économique mais mauvaise sur un plan sociétal ou environnemental. 3DU DLOOHXUV O¶DFWLRQQDLUH a le droit de connaitre OHV FRPSWHV GH O¶HQWUHSULVH Ainsi, O¶HQWUHSULVHGRLWDGDSWHUVRQLQIRUPDWLRQFRPSWDEOHDILQGH les satisfaire. Æ /¶REMHFWLI GH OD FRPSWDELOLWp HVW GH IRXUQLU O¶LQIRUPDWLRQ XWLOH DX[ SULVHV GH GpFLVLRQV /¶LQIRUPDWLRQ FRPSWDEOH SHXW rWUH XWLOLVpH j GHV fins de pilotage macroéconomique (exemple : PIB)PDLVHOOHVHUWSULQFLSDOHPHQWjO¶HQWUHSULVH On distingue : h La logique dirigiste où la comptabilité sert les politiques. h La logique libérale où la compWDELOLWpDG¶DXWUHVSURSULpWpV Enfin, on ne peut pas déconnecter totalement la comptabilité des sciences politiques et de la logique politique utilisée pour orienter un pays. Æ La comptabilité a un objet HOOHV¶DSSOLTXHà une entité (= administration, entreprise). /¶HQWUHSULVHse compose G¶KRPPHV(connaissances«), de surfaces (bâtiments«) et de machines (ordinateurs«). En revanche, aX;,;VLqFOHO¶HQWUHSULVHpWDLWHVVHQWLHOOHPHQW FRPSRVpHG¶XQGLULJHDQWG¶hommes et de machines. Puis, au XX° siècle, la structure de O¶HQWUHSULVHDpYROXpHHt du coup, la comptabilité qui était mise en place auparavant Q¶HVW plus très pertinente DXMRXUG¶KXL dans une économie de la connaissance. Ainsi, au XXI° siècle, on est dans une société postindustrielle R EHDXFRXS G¶HQWUHSULVHV RQW SOXV GH valeur par les individus que par les machines ou les bâtiments. Depuis le XXI° siècle, des préoccupations environnementales émergent et on constate que la comptabilité doit pYROXHUSXLVTX¶RQDSOXVODPrPHUHODWLRQDXPRQGH

I. Introduction A) Typologie des diverses formes de comptabilité 1. La comptabilité financière Ö La comptabilité financière de trésorerie : elle HVWLQWpUHVVDQWHjpWXGLHUSDUFHTX¶HOOH SURSRVH XQH FOp GH OHFWXUH TXL Q¶HVW DEVROXPHQW SDV LQWXLWLYH (OOH SURSRVH XQH FOp GH lecture restrictive, c'est-à-dire principalement économique, où on va regarder les flux monétaires GHO¶HQWUHSULVH 5

Comptabilité Financière et Gestion

Ö La comptabilité financière G¶HQJDJHPHQWV : on va pouvoir expliquer VL RQ V¶HVW HQULFKLRXDSSDXYULDYDQWPrPHG¶DYRLUHQFDLVVpRXGpFDLVVpO¶DUJHQWTXLpWDLWHQMHXGDQV WRXWHXQHVpULHG¶RSpUDWLRQV /HUHJDUGQ¶HVWSOXVIRFDOLVpVXUODWUpVRUHULHRQUHJDUGHXQH notion nouvelle : le résultat. Exemple : si on a vendu XQLWpVGHELHQVj¼PDLVTXHO¶RQQHGLVSRVHSDVHQFRUHGHO¶DUJHQW issue de la vente, on dira que notre résultat est de ¼HQFRPSWDELOLWpILQDQFLqUHG¶HQJDJHPHQWV En revanche, en comptabilité de trésorerie on estimera que la trésorerie est de zéro.

Æ /D FRPSWDELOLWp ILQDQFLqUH HVW SULQFLSDOHPHQW WRXUQpH YHUV O¶H[WpULHXU GH O¶HQWUHSULVH c'est-à-dire que cette information est rendue publique (= information externe). Les acteurs externes pourroQWGRQFFRQVXOWHUODVLWXDWLRQILQDQFLqUHGHO¶HQWUHSULVH. De plus, la FRPSWDELOLWpILQDQFLqUHYDUHQVHLJQHUVXUO¶HQWUHSULVHGDQVVDJOREDOLWp On Q¶a donc pas GHYLVLRQWUqVGpWDLOOpHGHO¶RUJDQLVDWLRQ Ainsi, la comptabilité financière renseigne surtout sur la performance et le risque GHO¶HQWUHSULVH

2. La comptabilité de gestion (analytique) Æ L¶REMHWde cette comptabilité est de déterminer les résultats économiques dégagés pour chacun des produits. De plus, la comptabilité de gestion est non-obligatoire et est principalement développée à des fins internes. Celle-ci permet de faire connaitre au dirigeant TXHOOHV VRQW OHV DFWLYLWpV UHQWDEOHV RX QRQ ,FL O¶LQIRUPDWLRQ QH GRLW SDV rWUH rendue publique contrairement à la comptabilité financière. Æ Par ailleurs, l¶LQIRUPDWLRQ HVW EHDXFRXS SOXV détaillée puisque son objectif est de donner le coût des produitsRQYDPrPHMXVTX¶jODUHQWDELOLWpSDUSURGXLW On a besoin GH TXDQWLWpVQRQPRQpWDLUHVpJDOHPHQWDILQ G¶DYRLUSOXV G¶LQIRUPDWLRQVSRXU OHFDOFXOGH ratios par exemple. Æ Enfin, on est parfois obligé de faire de la comptabilité de gestion pour faire de la comptabilité financière.

3. La comptabilité sociétale Æ Cette comptabilité est en train de devenir une comptabilité importante. C¶HVWXQe notion très proche de celle du développement durable (= transmettre aux générations futures un cadre de vie préservé). On peut envisager plusieurs types de comptabilité sociétale : h &RPSWDELOLWp VRFLpWDOH TXL PHW O¶DFFHQW VXU OHV KRPPHV GDQV O¶HQWUHSULVH (= les salariés). h &RPSWDELOLWpHQYLURQQHPHQWDOHTXLPHWSOXVO¶DFFHQWVXUO¶LPSDFWGHO¶HQWUHSULVHVXU la nature. Æ La loi NRE (Nouvelles régulations Économiques) impose aux entreprises cotées la SXEOLFDWLRQ G¶LQIRUPDWLRQV VRFLDOHV HW HQYLURQQHPHQWDOHV 'H SOXV FHWWH REOLJDWLRQ GH publication va devenir obligatoire pour certaines entreprises à cause des lois Grenelles de O¶HQYLURQQHPHQW On est donc j OD YHLOOH G¶une réforme des systqPHV G¶LQIRUPDWLRQV FRPSWDEOHVGDQVXQVRXFLGHSUpVHUYDWLRQGHO¶HQYLURQQHPHQW Î 3RXUTXHODFRPSWDELOLWpVRLWHIILFDFHLOIDXWTX¶HOOHUHVSHFWHOes principes comptables. Par exemple, le principe de comparabilité est nécessaire pour comparer deux sociétés distinctes. Les normes comptables internationales, les IFRS (= International Financial Reporting Standards) sont devenues des normes obligatoirement applicables aux sociétés cotées depuis 2005. La comptabilité française est donc de plus en plus abandonnée, même si les règles françaises demeurent pour les sociétés non cotées. Depuis 2005, toutes les sociétés cotées publient leur compte exactement à partir des mêmes règles FRPSWDEOHV FHFL DILQ G¶KDUPRQLVHU OHV QRUPHV comptables entre les pays et de pouvoir ensuite établir des comparaisons. 6

Comptabilité Financière et Gestion

B) *HVWLRQGHO¶HQWUHSULVHHWFRPSWDELOLWpILQDQFLqUH On peut se représenter la gestion de l¶HQWUHSULVH GH GLIIpUHQWHV IDoRQV PDLV OD IDoRQ OD plus simple est de considérer deux catégories de personnes : h Les dirigeants h Les actionnaires Æ Bien souvent, les dirigeants agissent pour le compte des actionnaires et doivent donc rendrH GHV FRPSWHV VXU OD JHVWLRQ 'X FRXS RQ UHQFRQWUH OH SUREOqPH GH O¶DV\PpWULH G¶LQIRUPDWLRQV FHVW-à-GLUH TXH FHUWDLQV GLVSRVHQW GH SOXV G¶LQIRUPDWLRQV TXH G¶DXWUHV Normalement, cette asymétrie doit être réduite par une bonne communication interne, mais RQ Q¶HVW MDPDLV VU TX¶HOOH HVW SOHLQHPHQW UpGXLWH (= suspicion G¶LQIRUPDWLRQV cachées). Æ Il faut donc un système fiable qui permettra aux actionnaires de prendre la mesure de ODJHVWLRQHIIHFWXpHSDUOHVGLULJHDQWV(WMXVWHPHQWO¶XQHGHVIRQFWLRQVGHla comptabilité est de permettre une lecture comptable fiable QRWDPPHQW DYHF O¶H[LVWHQFH GH commissaires aux comptes qui certifient les comptes des entreprises. &¶HVW GRQF HQ quelque sorte un outil de contrôle de la gestion des dirigeants qui permet aux actionnaires de juger O¶HIILFDFLWpGHcette gestion. Æ 2QDHQFRUHDXMRXUG¶KXLXQGpEDWVXUO¶REMHFWLISRXUVXLYLSDUO¶HQWUHSULVHOn distingue :  Les entreprises qui veulent créer un maximum de valeur pour les actionnaires.  Les entreprises qui cherchent à satisfaire toutes les parties prenantes (= logique de développement durable). Dans une théorie actionnarialeRQFRQFHSWXDOLVHODFRPSWDELOLWpTXHVRXVO¶DQJOHILQDQFLHU HW VLO¶RQ RSWHSRXUXQHWKpRULH SDUWHQDULDOHRQ DEHVRLQ G¶XQHFRPSWDELOLWp VRFLpWDOH qui contient différentes comptabilités VRFLDOHILQDQFLqUH«.

C) Destinataires et utilisateurs de la comptabilité n Les actionnaires : Les destinataires de la comptabilité sont extrêmement variés mais les destinataires privilégiés sont quand même les actionnaires. (Q HIIHW O¶LQIRUPDWLRQ ILQDQFLqUH HVW LQGLVSHQVDEOH SRXU O¶DFWLRQQDLUH puisque F¶HVW grâce à cette information TX¶il peut choisir entre acheter une action ou céder une DFWLRQ3DUDLOOHXUVO¶DFWLRQQDLUHHVWDSSHOpjYRWHU lors des Assemblées Générales annuelles où il peut alors sanctionner la mauvaise gestion du dirigeant. o Les salariés : Æ Salarié-actionnaire : ce nouveau statut de salarié-actionnaire complique la donne puisque le dirigeant se trouve avec comme maîtres ses propres salariés qui sont QRUPDOHPHQWVRXVVHVRUGUHV,O\DGRQFXQUHQYHUVHPHQWGHODKLpUDUFKLH/¶REMHFWLIGH FH QRXYHDX VWDWXW HVW G¶H[SOLTXHU aux salariés les mécanismes de fonctionnement de la Bourse et de OHV LPSOLTXHU GDQV O¶HQWUHSULVH. Dans les entreprises où les salariésDFWLRQQDLUHV VRQW LPSRUWDQWV OHV FRPSWHV GH O¶HQWUHSULVH YRQW LQWpUHVVHU OHV VDODULés SXLVTX¶LOVVRQWDFWLRQQDLUHVGHFHOOH-ci. Æ Salarié non-actionnaire : OHV FRPSWHV G¶XQH HQWUHSULVH VRQW pJDOHPHQW LQWpUHVVDQWs pour un salarié non-acWLRQQDLUH SXLVTXH FHOD OXL SHUPHW GH VH UHQGUH FRPSWH GH O¶pWDW ILQDQFLHUGHVRQHQWUHSULVH3DUH[HPSOHLOSHXWYRLUV¶LOULVTXHG¶rWUHOLFHQFLpRXV¶LOSHXW demander des augmentations de salaires. p Clients / consommateurs : Les clients doivent consultHU OHV FRPSWHV G¶XQH entreprise pour savoir si elle fiable. En HIIHWOHFRQVRPPDWHXUGRLWVHUHQVHLJQHUVXUODVWDELOLWpILQDQFLqUHGHO¶HQWUHSULVHFDURQ 7

Comptabilité Financière et Gestion

peut se mettre dans une situation difficile (exemple : une entreprise fait faillite, donc le SAV Q¶H[LVWHSOXV). q Les fournisseurs stratégiques : Æ /HV IRXUQLVVHXUV YRQW GHYRLU H[DPLQHU OHV ULVTXHV TX¶LOs prennent en acceptant un contrat avec une entreprise. En effet, lH IRXUQLVVHXU SHXW DYRLUEHVRLQ G¶LQYHVWLU GDQV GX nouveau matériel, LQYHVWLVVHPHQW TXL SHXW V¶DYpUHU ORXUG HW VLJQLILFDWLI VXU XQ SODQ financier. 'RQFODTXHVWLRQTXHVHSRVHOHIRXUQLVVHXUHVWGHVDYRLUVLO¶HQWUHSULVHVHUDHQ capacité de vendre les produits fournis et en capacité de les rembourser. Æ Les fournisseurs doivent donc lire les comptes des entreprises clientes SXLVTX¶LO\DXQH relation industrielle. Il est ...


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