Devoir de philosophie, avons nous besoin de rêver PDF

Title Devoir de philosophie, avons nous besoin de rêver
Course Philosophie
Institution Lycée Général
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Summary

Dissertation de philosophie, avons nous besoin de rêver...


Description

Devoir de philosophie, Avons-nous besoin de rêver ?:

Le rêve a été étudié depuis la nuit des temps par les hommes qui lui ont prêté diverses significations. Du message divin à l’expression de notre inconscient, en passant par l’aventure de notre âme dans un autre monde, le rêve a toujours eût un certain mystère et même encore aujourd’hui malgré les connaissances scientifiques et les moyens techniques que nous avons à notre disposition. On peut donc se demander si le rêve a réellement une utilité, s’il est nécessaire ou même vital ? Le rêve est il un mécanisme normal du psychique humain ou est ce une perturbation arrivant suite à une forte émotion ? Le rêve permet il d’échapper à la réalité ? Mais est ce sans danger ? N’y a t’il pas d’autres moyens ?

Premièrement, le rêve est nécessaire à l'intégrité psychique de l’individus et de son bien être au quotidien. Tout d’abord, les rêves sont nécessaire d’un point de vue purement physique et scientifique. En effet, la phase de sommeil où a lieu les rêves est nommée “sommeil paradoxal” et est indispensable au cycle de repos de notre corps. Les rêves que nous faisons permettent la maturation du système nerveux et l’augmentation des capacités de mémorisation. De plus, cette phase du sommeil aurait une grande importance dans le développement cérébral des nouveaux né et servirait à maintenir les bases génétiques de la personnalité (hérédité psychologique). D’autres théories considèrent le sommeil paradoxal (ou le rêve) selon la théorie freudienne. Le rêve serait l'expression d'une "libération des pulsions instinctives" bloquées normalement par le préconscient. Ensuite, les rêves ont une dimension psychologique. De nombreux philosophes ont menés une réflexion sur le rêve et notamment Sigmund Freud qui a été le précurseur des théories actuelles et de la psychanalyse moderne. Longtemps moqué pour ses théories révolutionnaire il est aujourd’hui reconnu pour ses travaux et certaines de ses théories sont utilisées en psychologie. Pour lui, le rêve est l’expression de notre inconscient et donc de nos désirs, de nos pulsions “L’inconscient est la véritable réalité psychique, dans sa nature intime, et il est aussi inconnu pour nous que la réalité du monde extérieur” a dit Freud. Il va développer la théorie des lieux psychiques c’est à dire la topique. En effet, pour Freud certains désirs et pulsions essayent constamment de remonter de l’inconscient mais sont censuré : c’est le principe de refoulement. Le sommeil diminuant cette action de censure, certaine information vont réussir à remonter dans le champs conscient et s’exprimer au travers du rêve mais modifiés, codés. Ce blocage peut être source d’angoisses voir de troubles psychologiques et c’est grâce à l’hypnose que le psychanalyste va entrer en contact avec cet inconscient et lui permettre de faire remonter la source de malaise dans le conscient pour guérir le malade.

On peut aussi comprendre la source de ces malaises grâce à l’analyse du rêve puisque celui-ci est l’expression de notre inconscient. Cette pratique est depuis longtemps utilisée par les chamanes des indiens d’amérique qui font de la médecine onirique une discipline complète. Le rêve est donc essentiel si nous voulons trouver la causes de nos maux psychologiques et apaiser notre esprit. Socrate avait aussi une représentation similaire du rêve car selon Platon, le rêve était pour Socrate un lieu où les désirs honteux, réprimés le jour se réalisent et permettraient donc un apaisement de l’esprit. De plus, le médecin grec Hippocrate pensait que le rêve était le reflet du corps : un rêve calme et paisible était synonyme de bonne santé alors qu’un rêve agité et obscure montrait une maladie. Le rêve fait donc partie intégrante de la médecine et d’un moyen pour soigner le corps. Selon Jung, nous sommes structurés par des archétypes, c’est à dire des thèmes universels présent dans notre psyché, communs à toutes les cultures. Ces archétypes peuvent faire irruption dans nos rêves, nous orientant vers l’individuation. Pour Jung, l’individuation est le processus par lequel un homme devient un ensemble en prenant en compte et en acceptant les éléments contradictoires et conflictuels qui se trouvent en lui, pour atteindre le Soi qui représente la lumière, le sacré qui se trouve en nous, dans notre inconscient. Donc ici, l’analyse des rêves permettrait de savoir où en est ce conflit interne et d’adapter notre attitude pour atteindre le Nirvana du philosophe, c’est à dire la sagesse. Le rêve est aussi l’occasion d’échapper à la réalité et aux problèmes quotidiens, en visitant des mondes inconnus où rien n’est impossible. Ces mondes permettent de passer un moment de plaisir et de détente, contrastant avec la réalité, dominée par le stress et la pression de la vie de tous les jours. Ils peuvent aussi être une source de réconfort dans les moments difficiles comme dans les moments de tristesse ou de nervosité. Enfin, par “rêve” on peut aussi entendre notre aspiration à quelque chose (un métier par exemple) ou ce que l’on veut réaliser. Ce rêve est synonyme d’espoirs, de motivation et peut constituer un réel but et peut permettre de surmonter les difficultés de la vie. Le rêve est donc nécessaire, autant d’un point de vue physique que psychique et est souvent révélateur de l’état de notre corps et de nos désirs profonds. Mais le rêve ne serait il pas facteur d’exclusion de la réalité ? Ou même idéalisateur ?

Deuxièmement, le rêve nous détourne de la réalité et nous la fait percevoir sous un angle idéalisateur. Tout d’abord, le rêve nous renferme sur nous même. En effet, le besoin croissant de l’Homme de s’éloigner de la réalité, de casser avec le quotidien le pousse à se perdre dans l’immensité de son imagination et dans le monde utopique du rêve où tout est possible. D’ailleurs, si l’on suit la philosophie du doute de Descartes, on ne prendrai pas du tout en compte les rêves à cause de l’impossibilité de prouver leur objectivité et véracité. Pour imager cette philosophie, Descartes disait qu’il pensait qu’un malin génie lui jouait des tours et essayait de le tromper via ses sens. La seule chose dont il est persuadé est son existence puisque s’il n’existait pas, le génie ne pourrait pas lui faire croire qu’il existe d’où “Cogito ergo sum”, “Je penses donc je suis”. Le rêve pourrait donc être une manifestation de ce démon pour nous tromper, nous induire en erreur. De plus, trop rêver peut être dangereux. En effet, à force de s’éloigner de la réalité par nos rêves de plus en plus irréalistes, nous pouvons perdre contact avec la réalité jusqu’à mélanger les mondes de nos rêves avec le monde réel, donnant lieu à des troubles psychologiques plus ou moins important. Selon Nietzsche nous sommes avant tout un corps. Pour lui, le corps n’est pas seulement une matière corporelle ou 5 sens, c’est une poussée vitale et instinctuelle, libre et créatrice tournée vers l’orientation de soi dans le monde : il existe une intelligence corporelle qui s’exprime au travers des passions. Dans sa philosophie, la volonté de néant (c’est à dire la volonté des contempteur du corps : j’ai peu de mon corps et de mes désirs donc je les ignore) s’oppose à la volonté de puissance (cette poussée vitale et instinctuelle). Donc si pour comprendre ses désirs, ses tentations il suffit d’écouter son corps, le rêve n’est pas nécessaire pour comprendre ses désirs. Les refouler pour Nietzsche serait se refuser soi même. Un esprit qui critique et mène un discours négatif, qui n’assume pas son instinct est un esprit qui n’est pas en lien avec son corps. Donc s’il y a le besoin d’utiliser ses rêves pour comprendre son corps c’est que l’âme n’est pas en harmonie avec le corps : le problème n’est pas cherché au bon endroit. Comme le pensait Heidegger via sa philosophie du Dasein (“l’être là”), il est nécessaire de vivre dans le présent et dans le réel, de mener une existence authentique et donc pas idéalisée et même détournée par les rêves. Il faut donc se concentrer sur le réel sens de l’être et vivre sa vie de manière significative (pour Heidegger, il n’est pas possible de vivre une vie authentique si l’on ne prend pas conscience de la temporalité de celle-ci et donc de son caractère éphémère : le but de l’existence est la mort). Le sage vit dans le réel et non dans le flou de l'imaginaire, bercé par des illusions et des rêves impossible. Le rêve va donc nous replier sur nous même, fermé au monde extérieur et nous détourner de la réalité. Mais est il possible de rêver, de s’évader tout en restant ancré à la réalité ?

Troisièmement, il existe d’autres moyens, autre que le rêve pour arriver aux mêmes résultats. En effet, la lecture par exemple donne accès à de multiples mondes et nous donne l’occasion de s’identifier aux personnages, nous mettant dans le rôle d’un super héros, d’un génie à la hauteur d’Einstein ou encore d’un samouraï, prêt à tout pour sauver sa nation. Daniel Pennac a dit “la lecture est un acte de création permanent”. Cependant, la lecture nous limite à l’exploration de mondes créés par d’autre, restreignant les possibilités de voyage. Au contraire, l’écriture laisse la liberté de créer n’importe quel monde, selon nos envies et nos goûts " L'écriture n'est rien de plus qu'un rêve guidé” a dit Borges. Comme vus dans la première partie, le rêve permet de se construire, de développer son imagination et sa réflexion, mais il est possible de la développer avec de nombreux autres moyens. Descartes par exemple base sa réflexion sur le doute et la remise en question de tout. Il existe plusieurs forme de doute philosophique : le doute sceptique et le doute méthodique ou cartésien. Le doute sceptique est un doute radical et définitif c’est à dire qu’il porte sur toute chose et qu’il n’y a pas de vérité absolue. C’est le principe d’époché c’est à dire la suspension du jugement, d’agnosticisme : la vérité absolue n’existe pas. De cette manière l’esprit reste ouvert à toutes les possibilités et n’est pas restreint. Tandis que le doute cartésien est un doute radical mais provisoir c’est à dire qu’il porte sur toute chose mais qu’il fait avancer dans la connaissance. On peut tout de même opposer au doute philosophique le doute affectif qui lui ne permet pas d’avancer dans notre réflexion car il nous enferme dans nos affects, dans l’hésitation et la méfiance. Pour Socrate, la réflexion doit être menée vers l'intérieur. En effet, selon Socrate nous possédons déjà la sagesse à l'intérieur de nous, il suffit de la faire “accoucher” : c’est la maïeutique socratique. La maïeutique socratique consiste à faire accoucher l'âme du savoir essentiel d’ordre moral par le dialogue socratique c’est à dire un dialogue où Socrate ne définit rien et cherche la contradiction dans les propos de son interlocuteur et amener l'embarras et dans certain cas la volonté de sagesse. Dans une certaine dimension, la maïeutique socratique est très proche du rêve : elle va faire exprimer notre âme profonde, enfouie en nous (comparable à l’inconscient) et va nous faire développer notre réflexion sur nous et le monde qui nous entoure.

En conclusion, le rêve est très important dans notre construction psychique et permet d’avoir un lien avec notre inconscient. Cependant d’autre moyens existe pour ces mêmes résultats, il est donc important de varier pour développer son imagination et sa réflexion de manière globale. Il est utile pour fuir la réalité et casser les habitudes quotidienne mais il ne faut pas en abuser pour ne pas sombrer dans un monde irréel, coupé de la réalité....


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